vendredi 3 juillet 2020
Journée dense
Par Alice, vendredi 3 juillet 2020 à 23:20 :: 2020
Je suis fatiguée, et quand je rentre, H. est en train de s'énerver au téléphone: un projet sur lequel il travaille depuis des mois, une avancée technologique à laquelle il croit, est menacé par l'un des associés ("le voisin") qui pense pouvoir faire de l'argent facilement sans se plier au lent déploiement nécessaire.
Dans la boîte aux lettres une enveloppe: j'ai ma licence de théologie (baccalauréat canonique) avec mention Bien. (P*** neuf ans).
Journée dense.
Le matin, des profs de FLE (Français comme Langue Etrangère) nous expliquent la méthode (parler lentement, clairement, répéter beaucoup, insister sur la prononciation, féliciter, etc.) et nous présentent des outils (thèmes, fiches de vocabulaire,...).
L'après-midi, répartition des sept rôles de chaque matinée (café, accueil, administratif) et des goûters pour l'ensemble du mois.
Petits jeux, amusants, tournés vers la libération de l'énergie (tandis qu'hier c'était plutôt la mémorisation des prénoms). Leur simplicité m'enchante, comme se mettre sur deux files (soit deux groupes de dix) et se classer sans parler par ordre alphabétique des prénoms ou de mois de naissance. C'est tout simple et très amusant.
Jeux de rôles, "que faire si" : si un participant drague, s'il accapare la parole, s'il avoue être à la rue et appelle au secours, si une dispute se déclenche, si un groupe de même langue se renferme sur lui-même et ne participe pas…
En gros, il faut garder son calme et en référer aux organisatrices.
A propos d'un participant qui coucherait à la rue : — Ne culpabilisez pas. Vous constatez les situations, vous n'en êtes pas responsable. Ne prenez pas sur vos épaules un fardeau trop lourd.
A propos de se sentir inutile, de ne pas être sûr d'être utile : — Il faut l'accepter. Vous ne saurez jamais si ce que vous faites est utile, si les gens en face en retirent quelque chose. Il faut l'accepter.
Ce que j'aime et me paraît difficile (difficile de ne pas prendre une posture professorale), c'est le principe de réciprocité au cœur de la démarche: nous venons proposer de la conversation en français, mais les "élèves" peuvent proposer de la musique, du sport, de la danse, de la cuisine, du théâtre, n'importe quoi dans lequel ils sont compétents et qu'ils ont envie de partager: les ateliers de l'après-midi servent à cela.
J'essaierai d'y assister la dernière semaine de juillet (le reste du mois je ne participerai qu'aux conversations du matin).
Vélib matin et soir. Géniaux, les domaines cyclables. De gare d'Austerlitz à rue de Seine dans des couloirs réservés. Il y a clairement une aristocratie des cyclistes en fonction des vélos — je suis tout en bas sur mon Vélib.
Acheté une nappe orange pour le salon et des sandales en remplacement de celles cassées à Tarascon il y a quatre ans.
Dans la boîte aux lettres une enveloppe: j'ai ma licence de théologie (baccalauréat canonique) avec mention Bien. (P*** neuf ans).
Journée dense.
Le matin, des profs de FLE (Français comme Langue Etrangère) nous expliquent la méthode (parler lentement, clairement, répéter beaucoup, insister sur la prononciation, féliciter, etc.) et nous présentent des outils (thèmes, fiches de vocabulaire,...).
L'après-midi, répartition des sept rôles de chaque matinée (café, accueil, administratif) et des goûters pour l'ensemble du mois.
Petits jeux, amusants, tournés vers la libération de l'énergie (tandis qu'hier c'était plutôt la mémorisation des prénoms). Leur simplicité m'enchante, comme se mettre sur deux files (soit deux groupes de dix) et se classer sans parler par ordre alphabétique des prénoms ou de mois de naissance. C'est tout simple et très amusant.
Jeux de rôles, "que faire si" : si un participant drague, s'il accapare la parole, s'il avoue être à la rue et appelle au secours, si une dispute se déclenche, si un groupe de même langue se renferme sur lui-même et ne participe pas…
En gros, il faut garder son calme et en référer aux organisatrices.
A propos d'un participant qui coucherait à la rue : — Ne culpabilisez pas. Vous constatez les situations, vous n'en êtes pas responsable. Ne prenez pas sur vos épaules un fardeau trop lourd.
A propos de se sentir inutile, de ne pas être sûr d'être utile : — Il faut l'accepter. Vous ne saurez jamais si ce que vous faites est utile, si les gens en face en retirent quelque chose. Il faut l'accepter.
Ce que j'aime et me paraît difficile (difficile de ne pas prendre une posture professorale), c'est le principe de réciprocité au cœur de la démarche: nous venons proposer de la conversation en français, mais les "élèves" peuvent proposer de la musique, du sport, de la danse, de la cuisine, du théâtre, n'importe quoi dans lequel ils sont compétents et qu'ils ont envie de partager: les ateliers de l'après-midi servent à cela.
J'essaierai d'y assister la dernière semaine de juillet (le reste du mois je ne participerai qu'aux conversations du matin).
Vélib matin et soir. Géniaux, les domaines cyclables. De gare d'Austerlitz à rue de Seine dans des couloirs réservés. Il y a clairement une aristocratie des cyclistes en fonction des vélos — je suis tout en bas sur mon Vélib.
Acheté une nappe orange pour le salon et des sandales en remplacement de celles cassées à Tarascon il y a quatre ans.