Alice du fromage

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Billets qui ont 'sexe' comme mot-clé.

vendredi 6 novembre 2020

Misère sexuelle

Les deux mensonges de la première saison de Glee me font interroger la quantité de «suspension d'incrédulité» attendue du téléspectateur:
— une femme ment à son mari en prétendant être enceinte alors qu'elle ne l'est pas,
— une ado fait croire à un garçon qu'elle est enceinte de lui parce qu'ils ont pris un bain ensemble dans une piscine chaude (un jacuzzi? ou what?)

Dans quel monde cela est-il possible? Le premier ne touche jamais sa femme parce qu'elle est enceinte et donc il ne se rend pas compte que son ventre est faux; le deuxième, capitaine de l'équipe de foot américain, a des idées floues sur la conception, mais surtout, il continue à ne pas toucher sa copine (enfin, celle qui l'a élu père) après l'aveu.

Nous sommes sérieusement censés croire ça? En 2009? Même dans une histoire pour ados, ça paraît difficile. A moins que l'Amérique adolescente obéisse aux mêmes tabous que l'Angleterre victorienne?

Je repense à la femme qui a congelé ses bébés sans que personne ne se soit aperçu qu'elle était enceinte.
Après tout, le scénario de la série est peut-être concevable.

lundi 13 avril 2020

Indécence

H. continue de relancer ses anciens serveurs, trier ses disques durs (j'annonce fièrement que j'ai une copie du Mac de RC de 2007 et l'intégralité du site la SLRC en date d'octobre 2006). Il m'annonce qu'il a L'enfer de Dante en epub (je le traite de snob) et éclate de rire quelques minutes plus tard: «Ah, et puis dans le dossier films de Q, j'ai L'indécente aux enfers.»


Pendant que j'y suis je vous mets une photo pêchée chez Matoo : restez à l'intérieur.

lundi 17 février 2020

Les Pétroleuses

Agnès Buzyn, jusque-là ministre de la santé, se présente à la mairie de Paris. Elle remplace Benjamin Griveaux, qui a eu l'idée étrange de se branler devant son téléphone à destination d'une dame qui n'était pas son épouse. La vidéo a été diffusée par un artiste (avec ou sans guillemets), Griveaux a retiré sa candidature.

Evidemment, désigner une femme, c'est éloigner le risque de Dick Pic. Les candidatures féminines vont-elles se multiplier pour cette seule raison?

Candidats à la mairie de Paris: Anne Hidalgo, Rachida Dati, Agnès Buzyn.

vendredi 3 avril 2015

Coucheries

— Non mais tu t'rends compte? Sur sept filles, cinq couchent avec un type de la boîte!
— C'est un peu normal, quand tu n'as pas trouvé quelqu'un pendant tes études, en faisant du sport ou sur internet, tu le trouves au bureau.
— Oui enfin, pas celui qui a quitté une femme et deux enfants pour s'installer avec une jeune…
— Mais ça ne te concerne pas, si?
— Sauf quand le copain vient engueuler le chef d'une des filles parce que ce chef a fait une remarque à celle-ci sans savoir avec qui elle sortait.



C'est encore pire qu'une famille.

mardi 17 mars 2015

Conversation dans la voiture

— How do you know your inflatable sex doll is Muslim?
— It blows itself up.

samedi 20 décembre 2014

Anecdote zemmourienne au petit déjeuner

(Le titre fait référence à cet article.)

Voyage Tours-Mulhouse, à cinq, trois garçons, deux filles. Arrêt dans une station-service. Récit :

— Donc on est allé pisser. Quand on est entré dans les toilettes, il y avait un noir à quarante-cinq centimètres des pissotières en train de défaire la boucle d'un gros ceinturon. Il a descendu sa braguette, fourragé dans son slip et a sorti un sexe,… (Il regarde autour de lui, saisi la baguette de pain entamée dont il reste vingt-cinq à trente centimètres, s'en empare, la brandit) …J'vous mens pas, grand comme ça… (Il contemple la baguette pensivement, encore effaré à ce souvenir.) Il a pissé en visant la pissotière puis il a commencé à se rhabiller, c'était compliqué, ranger un engin pareil (dit-il en essayant de nous faire partager la sensation de difficulté). A ce moment-là Steve est entré, il a vu ce black au milieu de la salle en train de fourrager dans son pantalon… T'aurais vu sa tête… Le black est parti et on a tous éclaté de rire.
Ensuite, quand on est revenu à la cafèt, on a raconté aux filles et Aline a demandé: «Pourquoi ça ne nous arrive jamais, à nous ?». Alors je lui ai indiqué le black qui prenait un café: «Be my guest».
On a discuté, on est parvenu à la conclusion qu'il ne devait jamais bander très dur, parce que tu te rends compte, si ce type remplit ça (brandissage de la baguette de pain) de sang, il ne lui en reste plus au cœur, il s'évanouit (et Steve a dit que ce n'était pas grave puisqu'il était dans un lit).
— Ce que c'est qu'être entre scientifiques…


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Agenda:
Acheté un sapin. Retour dans la décapotable décapotée, le sapin sur les sièges arrières. Tête des passants.
Le soir un épisode de Star Treck. Docteur Jekill et Mister Hyde. Incroyable dimension schmittienne: est le chef celui qui décide et prend la responsabilité de la décision.

vendredi 5 décembre 2014

Le mariage gay, non, les femmes à poil, oui.

La semaine dernière, Hervé tenait un stand au salon des maires. Comme je lui parle du livre d'Aubenas — qui n'a fait que confirmer ce que je savais, pour chaque chapitre ou presque je pourrais raconter une anecdote parallèle — et que je lui dis: «Ça va mal», il me répond drôlement: «Oui, il y avait beaucoup moins de stands que l'année dernière [Un stand coûte très cher]. Les petits éditeurs [de logiciels] ne sont pas venus. Les gens se replient sur l'essentiel. Moi ça m'arrange, je vends de l'essentiel.»

Nous avons eu peu de temps pour discuter le week-end dernier et il est parti à Mulhouse lundi.
Hier il me dit: «Ah tiens, j'ai quelque chose pour ton blog. C'était distribué au salon des maires.» Et il me tend la carte suivante (recto/verso, de la taille d'une carte postale).



jeudi 15 novembre 2012

Relecture du passé

Appris au détour d'une conversation que mon pénultième chef était surnommé "fifilles" (à prononcer mains en avant qui gigotent, bave aux lèvres).

Une fois encore, je n'avais rien remarqué, ou si peu.

lundi 19 décembre 2011

Un peu de sexe

Bon, à la Guillaume, je ne garantis rien : séance de sexe intense avec.

mardi 31 mai 2011

Machisme, paraît-il

Ce repas post-électoral m'avait totalement écœurée et passablement désorientée (j'avais écrit "triste" pour ne pas écrire "dégoûtée").
J'ai l'habitude des écoles d'ingénieurs et des clubs de sport. Le langage cru, les plaisanteries stupides, j'y suis habituée. Mais comment dire, ce n'est pas (ou rarement, sauf cas particulier) malsain. C'est franc, parfois de mauvais ou de très mauvais goût, mais tout le monde sait à peu près ce que nous sommes en train de faire, c'est-à-dire en train d'utiliser des codes, de les retourner et de les re-retourner. Mais ce sont toujours des codes, et personne ne se sent atteint dans son être. Et parfois il arrive que la conversation débouche sur un vrai sujet, sur une vraie curiosité.

Ce soir-là, le soir de ce repas, j'avais une vague envie de vomir. Car on avait parlé de gens, de vrais gens, j'avais entendu calomnier d'un air gourmand des inconnus. Soit ce qui était dit était vrai, et il fallait faire quelque chose, soit c'était faux, et c'était ignoble (ne me demandez pas de quoi il s'agissait, j'ai oublié aussitôt. A vrai dire, je n'ai cru à rien. C'était juste malsain et pas amusant du tout (car à quoi bon parler cul si ce n'est pas pour rire ou s'instruire?))
Tron est à Draveil, pas très loin de chez moi. Le responsable de la section Modem de ma ville est une femme d'une trentaine d'année. A l'époque, elle nous a confié assez vite que les hommes politiques, passés un certain âge, imbus de leurs privilèges, semblaient absolument ne pas pouvoir imaginer qu'on ne se sente pas honorée de céder à leurs avances. Et cela même dans un parti plutôt obscur, sans grand pouvoir. Soupir.

Machisme à l'Assemblée. Que dire?

Je me souviens d'un soir où je lisais dans le RER le genre de livres que je lis quand je ne lis pas des bibliothèques vertes. Un élu Modem de la communauté d'agglomération, un homme courtois et bien élevé, me croisa par hasard, regarda mon livre, et me dit: «Ah vous lisez? C'est bien» d'un air heureusement surpris.

lundi 16 mai 2011

Les enfants naissent dans les choux

Quatre garçons à la dérive dans le couloir :
— Qu'est-ce que vous faites là?
— Ils sont déjà trop alors ils nous ont virés.
— Bon allez venez.
— Mais y a que des filles!

Et effectivement, elles sont treize, quatre qui bricolent (travaillent), les autres qui papotent. Douze ou treize ans. Les garçons s'installent au bout de la table et commencent à cancaner à qui mieux mieux avec les pipelettes; j'écoute avec surprise, ce n'est que classement de beauté et question sur les tailles de soutien-gorge. Oui je suis surprise, car rien n'indique par ailleurs que la puberté ait commencé, ni leur physique poupin ni leur regard franc. Garçons et filles papotent, mais je ne comprends pas bien d'où leur vient leur intérêt, si ce n'est de par convention.

L'un d'entre eux fait une allusion lourde de sous-entendus, et sans même y penser je réponds avec un peu d'ironie. Antonin me regarde et dit, provocant et accusateur, pensant m'embarrasser:
— Mais Madame, vous en savez des choses!

Je suis debout, il est assis, contre-plongée, visage angélique boucles brunes dents baguées regard clair, il est adorable, gentil, souriant. Je réponds doucement:
— Tu sais, s'ils ont des enfants, c'est que les parents savent deux ou trois choses…
Il me regarde, ses yeux chavirent, pensifs, il bafouille sous le coup de la surprise:
— Je n'y avais jamais pensé…

dimanche 2 janvier 2011

La blague du week-end (pour Patrick et Maud (et pour Aymeric, un jour))

— Ma fille, il faut qu'on parle. Il est temps d'avoir quelques explications sur comment on fait les bébés, tout ça…
— D'accord papa. Qu'est-ce que tu veux savoir ?

mardi 7 septembre 2010

Technique

Assise à mon bureau, porte ouverte, je saisis une phrase qui émerge d'une conversation de couloir :

« Le marquis de Sade utilisait la badine, c'est souple. Â»

mardi 30 mars 2010

Billet bête (pour changer)

Le type devant moi à la bibliothèque avait cinq tomes des Cool memories de Baudrillard et deux CD audio, de Bachelard et Barthes. Est-ce que cela en fait un mec baisable?


Je sais, c'est terriblement sexiste comme question. Mais
1/ je ne sais pas quoi écrire et je veux aller me coucher ;
2/ j'en connais qui font pas beaucoup mieux à partir de filles lisant des Actes Sud.

lundi 15 mars 2010

Les compliments étranges I

Il faudrait que j'écrive un jour une anthologie des compliments étranges que j'ai reçus.

Samedi, en sortant du centre LGBT avec Matthieu et Patrick Cardon (dont le livre parle de ses aventures amoureuses au Maroc, c'est important pour la suite), j'évoque mes vingt ans de mariage.
Patrick s'arrête, me regarde:
— Vingt ans? Il a un sperme de meilleure qualité que le sperme marocain!, dit-il en tâtant la peau de son visage, ses poches sous les yeux.

Je ris de bon cœur, en me disant que décidément, l'échelle des valeurs homo est quand même plus joyeuse: le voilà en train de parler d'éjac' fac' comme d'un produit de beauté, tandis que les préjugés et pratiques hétéros en font quelque chose d'abject et de méprisant (voir par exemple le bukkake).


A ceux qui n'ont pas compris où se situe le compliment: Patrick prenant en compte mes vingt ans de mariage, trouvait que je ne faisais pas mon âge.

mercredi 3 mars 2010

Application

Salle d'attente de l'orthodontiste.
Je raffle trois magazines, remarque qu'ils portent une étiquette avec le nom et l'adresse du cabinet. Mais qu'importent à ceux qui volent les magazines d'avoir cela chez eux? Auront-ils honte? Ils en riront. Je n'ai pas pris au hasard: deux Gala, l'un avec les confidences de la mère de Carla Bruni (j'apprends que son fils Vittorio (ou Vincenzio?) est mort du sida à 46 ans), l'autre avec l'horoscospe de la rentrée (je sais, un peu tard. De toute façon je ne l'ai même pas lu, attirée par les images (et dans l'un des deux Sophie Marceau qui ressemble un peu à Ségolène Royal, et le "combat de Sharon Stone" pour prouver qu'elle n'est pas une mère indigne, une photo de Halle Berry en famille "qui souhaite un second enfant", et les princesses européennes de trois à six ans, boucles blondes et robes à volant), et Elle du 23 octobre 2009 avec en gros titre Love, comment le rendre accro.





A l'intérieur, les pages correspondant au dossier ont été arrachées.

mardi 23 février 2010

Tu veux pas une pipe, pendant qu' tu y es ?

Ce matin, un tweet m'a fait rire de bon cœur.

Faisant référence à cette photo,



il écrivait « Ça donne plutôt envie de fumer ».



Eh oui, il faudrait choisir, à la fin : la fellation, pratique dégradante ou jeu (et plaisir) partagé ?

C'est toute l'ambiguïté du discours masculin (je ne précise pas hétéro, puisque c'est le discours de référence.)
Qui se livrerait de son plein gré à une activité qui, bien que procurant du plaisir, ne lui obtiendrait pas de la reconnaissance mais du mépris, ne serait pas considérée comme un don mais comme de la soumission? (Le même schéma se répète au niveau de la séduction: désirée la veille, méprisée le lendemain1. Mais ça va pas la tête? Tu peux t'mett'e la bite sous l'bras! (Bon, je m'égare)).

Et c'est ainsi qu'en tant que fille, femme, bref, élément féminin de l'histoire, je me suis toujours sentie perdante dans ces histoires de sexe. Quasiment toute la littérature érotique est organisée ainsi : une place dégradante pour la femme, ou plus généralement une place dégradante pour le partenaire pénétré.
Passons sur la bêtise du présupposé (nous ne savons rien de la jouissance de la pénétration, mais vous ne savez rien de l'inverse, héhé (ou alors si, vous savez, bande d'hypocrites!!))2

A une lointaine époque, j'ai eu une nourrice noire pour s'occuper des enfants. Il était impossible de lui faire la moindre remarque; toute remarque prouvait que nous étions racistes. Ou comme dirait un ami, «elle avait intensément conscience de sa négritude».

De même, j'ai eu longtemps « intensément conscience» de cette place de perdante, cette place de femme. Cela conduit à des interprétations perverties, à une paranoïa constante. On ne considère plus qu'un élément particulier de la gent masculine est con (si je peux employer ce terme dans ce billet), mais que tous les hommes en général mentent afin d'obtenir des gestes pour lesquels ils nous méprisent au fond d'eux-mêmes. Ici avoir beaucoup lu est plutôt un handicap, car 90% des récits tournent autour de ce thème (et le reste est souvent sirupeux).

Ce n'est qu'en lisant Tricks et Notes sur les manières du temps, quand RC note que de nombreux amants de passage sont incapables de le saluer amicalement le lendemain et l'ignorent, que je me suis rendue à l'évidence : non, les hommes ne méprisaient pas particulièrement les femmes. Simplement, un certain nombre d'entre eux était de sombres malappris, ou plus simplement des êtres pas tout à fait finis, à qui il manquait une fibre fraternelle (de la fraternité entre les hommes et les femmes, si, si, entre les hommes et les femmes comme appartenant à une commune humanité), défaut discernable le lendemain seulement (dommage).

Mais là, les concepteurs de cette campagne ont clairement affiché leur opinion3 et je lance ma malédiction : qu'il leur soit refusé à jamais toute pipe, tout jeu, tout rire, dans le plaisir partagé.




1 : Parfois cela prend des chemins plus retors, comme lorsque Matoo raconte que la mariée a mauvaise réputation pour avoir accepté de coucher le premier soir — avec son futur mari (couple très libre visiblement, mais inégalité dans le jugement de l'un et de l'autre…))

2 : Dire qu'on me demande ce que je trouve aux pdblogueurs ! Eh bien j'y trouve — au moins chez Matoo, je ne sais pas si je peux généraliser — une liberté de ton qui correspond à mon appréhension du réel, et c'est rassurant, une fois de temps en temps.

3 : Passons sur ce qu'il faudra expliquer aux plus jeunes enfants qui poseront des questions. Derrière son horreur affichée de la pornographie enfantine, notre époque considère que tous les enfants savent tout sur le sexe, ses pratiques et autres, dès l'école primaire (estomaquée d'apprendre que mon fils avait eu un cours sur le sida et la façon de mettre un préservatif… en CM2 (dix ans).

jeudi 21 janvier 2010

Le grand sommeil

«Mais non, bien sûr, la fille est complètement nympho, mais ce n'est pas une histoire de cul, non…»

lundi 19 octobre 2009

Il n'y a pas que le tricot dans la vie, il y a aussi le sexe

Il y a quelques jours, via le twitter de Bonpourtonpoil, je suis remontée à ce billet très instructif d'Aragne.

Pour en avoir le cœur net, je me suis inscrite sur le site de ravelry et je peux donc vous proposer un blog en accès libre. (Ne ratez pas le dernier commentaire: "je suis en train d'en tricoter un pour ma mère, elle va adorer").

Autre source, une photo.

Pour ma part, j'ai décidé de la jouer soft et de vous proposer une grille (en chargement libre sur le site de ravelry) de rennes fornicateurs.


jeudi 27 août 2009

Péchés ici et là grâce à des contacts FB et twitter.

Je ne sais plus quoi écrire. J'ai changé d'ordinateur (pour un plus beau, plus grand, plus puissant), et je n'arrive plus à rapatrier mes photos de téléphone, ça me déprime et je ne sais plus quoi écrire.

Une descente de lit en peau de femme (j'ai mis un moment à comprendre) ;
des ponts ;
des maisons pour rêver (pas bien compris ce qu'était tumblr, il faudrait en ouvrir un pour essayer. Une sorte de twitpix en mieux?) ;
un peu de sexe ;
les égoûts de Moscou ;
et une bonne explication de twitter, courte et en français.

mardi 9 juin 2009

Jugement lapidaire

— Ça baise allégorique, dans c'bouquin !

dimanche 10 mai 2009

A votre avis ?

Et soudain, ce week-end, la question a surgi : la femme de Monsieur Propre est-elle une MILF ?

vendredi 3 avril 2009

Petit manuel de sexologie

— Tenir cent pages sur la sodomie… C'est beaucoup.

samedi 28 février 2009

Pourquoi moi ?

Mais pourquoi je reçois ça ?




(Mise à jour en 2015 en remplaçant le lien brisé par un lien équivalent).

mercredi 13 août 2008

11 et 12 août

  • lundi : rien

. Terriblement mal aux cuisses. Trop forcé hier. Je peux à peine descendre les escaliers. Cela m'impressionne, ça ne m'était jamais arrivé à ce point-là.

. Je continue à décrire Cerisy, même si cela m'effraie et si je me sens ridicule. Ne pas penser.

. Courses. Vérifié la présence de Play de Durex au Cora de Boussy-Saint-Antoine (je proposerais bien une enquête inter-blogs à travers la France et un repérage sur Google: cartes des grandes surfaces vendant Play.

. Sieste avortée.

. Equeuté les haricots verts puis terminé l'ourlet de la jupe jaune de A. en regardant Impitoyable. Etrange western. Réalisateur Clint Eastwood. Tout le film n'est qu'une longue parenthèse, commence par un arbre en ombre chinoise contre un soleil rougeoyant, termine de même. Tout le film est de guinguois, rien ne fonctionne comme il devrait. Mise en place de règles de morale et de justice dans un monde où les motivations et les mensonges des autres sont opaques: peut-on agir justement si l'on n'est pas omniscient? Tout tombe légèrement à côté, un peu trop fort sur certains innocents (mais pas tous), épargnant certains coupables (mais pas tous).
C'est Olivier qui m'avait envoyé ce film après que je lui eus parlé de 3h10 pour Yuma. Il faut croire que je lui avais bien expliqué l'atmosphère, les deux films appartiennent à la même famille des westerns étrangement moraux, tendant à penser que la pente du bien est plus naturel que celle du mal, et que les braves types sont plus nombreux que les sombres salauds.

. Quelques minutes d'attente, je rouvre Les Nuits attiques, parcours l'introduction. Lire, c'était presque toujours prendre des notes. (Eh oui.)

. Le soir, réunion MoDem pour préparer des élections internes. Toujours la même envie de rire et le même plaisir à arriver dans cette petite rue de pavillons de banlieue avec le soleil couchant dans les yeux: cela ressemble tant aux rues des premiers Léo Malet, j'ai l'impression d'être dans 120 rue de la gare.
Nous rentrons tard, agacés par tant de bavardages inefficaces. Visiblement, la plupart des personnes qui entrent en politique le font parce qu'elles ne savent que faire de leurs soirées.


  • mardi : l'Europe jusqu'à l'Oural

. Pain perdu pour mon beau-père. Un peu raté, je n'ai pas le pain qu'il faut. Mais il est heureux de ce clin d'œil à l'enfance, et c'est l'essentiel.

. Encore plus mal aux jambes qu'hier. Je ne peux pas descendre un escalier de face, je dois me mettre de côté, descendre une marche à la fois.

. Le voyage de Primo Levi. Des cinéastes ont décidé de refaire en 2005 le trajet de retour de Primo Levi en 1946, d'Auschwitz à Turin, raconté dans La Trêve. Ce film est court pour un si long parcours: beaucoup de montage, de nombreux choix, une bande sonore intéressante. Le film commence sur des images de Ground Zero et énonce qu'en des temps troublés, il faut peut-être se tourner vers le passé pour comprendre le présent et prévoir l'avenir. Ce film est extrêmement monté, disais-je, partial, subjectif, mais d'autant plus humain et chaleureux. Pologne, plaques de rues, la place Ronald Reagan côtoie l'avenue Jean-Paul II, friches industrielles, extraits de L'homme de fer, interview de Wajda, une pub pour Crazyguides (je n'étais pas sûre que ce ne sois pas une plaisanterie jusqu'à il y a quelques secondes), Russie, des vaches, des kolkhozes, des routes, des forêts, des champs, des marchés et des étalages dans les rues, des statues et encore des statues, monumentales, un chanteur ukrainien mort d'avoir chanté en ukrainien, la tentation du nationalisme ukrainien, la musique des fêtes foraines ukrainiennes cinq ans plus tard — une jeunesse désœuvrée sortie tout droit de Liverpool. Chaleureuse Biélorussie dont les réalisateurs se moquent doucement, par vengeance d'avoir été suivis et encadrés par le commissaire du parti responsable de l'idéologie. La Biélorussie semble vivre heureuse et hors du temps, Primo Levi y a passé un été avec ses compagnons et a noté la bonté et la joie de cette terre et de ses habitants, soixante ans plus tard cela paraît encore vrai. En toute logique ce seront les prochains à être rattrappés par la folie occidentale, je ne leur souhaite pas. Ukraine, Tchernobyl, 50.000 personnes évacuées devant tout laisser derrière elles (et les images de l'herbe folle au milieu des grands ensembles (Tchernobyl est la catastrophe de ma jeunesse, elle m'aura marquée davantage que le 11 septembre: la chute du mur, la fin de l'appartheid, Tchernobyl, le 11 septembre, dates)); la Moldavie paraît une terre de désolation, on y regrette les kolkhozes, la terre est intégralement cultivée à la main, il n'y a pas de machine agricole. Roumanie, usine de sacs à main italiens, Hongrie, Primo Levi note qu'enfin la vieille Europe, leur Europe, apparaît devant leurs yeux, l'alphabet redevient lisible même si incompréhensible. Autriche, façade de la maison natale d'Hitler, Munich et une réunion de nationalistes allemands, Italie. Que va-t-il se passer maintenant, qu'allons-nous trouver, angoisse des revenants.
Mario Rigoni Stern: «Cette année, je ne suis pas aller skier. Vous comprenez, à quatre-vingt ans passés, si je me casse la jambe, on me traitera d'imbécile». J'ai la surprise d'entendre des lignes que je reconnais aussitôt: en cadeau d'adieu, mon libraire m'a offert un petit livre hors commerce, Pour Primo Levi, c'est ce texte que j'entends, écrit (ou simplement publié?) après le suicide de son ami.
Et tandis que je me souviens bien du film, j'en ai oublié la fin. Il boucle, il boucle sur la neige tombant sur Auschwitz, je crois.

. Les affiches du cinéma du Reflet. J'ai raté A History of Violence, Parfum de femme a l'air intéressant, je ne sais pas si j'aurai le courage d'aller voir Aguirre, la colère de Dieu. Librairie la Compagnie, je n'ouvre aucun livre, suf Le jardin des Finzi-Contini dont je relis les trois dernières pages. Je passe devant le Collège de France, le tabac est fermé, je monte vers "la cantine", passe dans rue de l'école polytechnique, renonce à acheter des cigarettes, renonce devant la carte du bistrot, retourne au Russe de la rue de l'école polytechnique.

. Bortsch, raviolis, verre de vin. Je lis Salceda.
En face de moi, deux vieilles dames ont sympathisé. L'une parle russe, l'autre moins bien. L'une habite dans les environs de Versaille, l'autre rue de Crimée. La première prend avantage sur l'autre, décrit ses voyages, son apprentissage de la langue («Du bortsch, il y en a partout, mais ils sont très différents. J'en ai mangé en Sibérie, c'était autre chose!» Elle rit.) La seconde parle cinéma, évoque Ballerina, qui passe actuellement au Reflet, la première n'admet qu'au bout de quelques minutes qu'elle ne va jamais au cinéma. Elle part. La serveuse apporte à la première ce qui ressemble à une plaquette de beurre, enveloppée dans du papier argenté. C'est de la glace ou de la crème entourée de deux gaufrettes.
Une autre table m'est cachée en grande partie. Un homme, une femme qui doit avoir soixante-dix ans puisque sa mère, en face, en a au moins quatre-vingt-dix. Je ne vois que le dos de la fille, son chignon, ses beaux cheveux d'un blond cendré. Il faudra retrouver cette couleur quand je ferai teindre mes cheveux. La mère a un très petit visage, des yeux incommodants à force d'être bleus, une auréole de cheveux très blancs. Elle est sourde mais conserve sa vivacité d'esprit. La fille parle: «Balbina était... Tu aurais aimé Balbina... Elle m'a beaucoup influencée... Sa grande maison... La Giudecca... c'est comme Prague... villes-musées...». Je pense à Hannah Arendt, à sa réflexion à propos de Rosa Luxembourg: seuls les Juifs des années trente auront été véritablement européens, de par leur multi-culturalisme et leur maîtrise de trois à quatre langues.
Une troisième table est occupée par deux hommes d'affaire. Le blond saluera la serveuse en russe en partant. C'est un restaurant qui ne paie pas de mine, avec une carte très simple, visiblement apprécié de ceux qui veulent retrouver un peu du pays.
Je songe. Peut-être faut-il adopter le point de vue de ces westerns étranges, peut-être faut-il abandonner cette idée d'entropie, de malheur, de déchéance, de désagrégation toujours en marche, et penser que la pente naturelle de l'homme est de chercher la paix, la joie et une certaine civilisation. Peut-être.

. Retour à la maison. H. a trié le placard de O., jeté (seule façon de ranger, à mon avis), remis les étagères et le bureau dans la chambre. Il lui propose le grand lit à la place du sien, O. est enchanté.
Je range un peu le dernier étage, tâche sans fin; pour une raison incompréhensible il faut toujours tout réorganiser (me voilà avec une pile de draps une place à devoir ranger. Je vais faire un échange avec les draps en lin de ma grand-mère actuellement dans un carton (j'ai tant de ces draps qu'ils ne tiennent pas tous dans mes armoires)). Et où va-t-on mettre ce matelas? Nous voilà avec deux lits superposés à donner ou à vendre.
Je monte et descends des livres, reclasse des étagères. J'ouvre des livres, je suis agréablement surprise par quelques notes jetées sur un post-it en début de Comment j'ai écrit certains de mes livres, je parcours un numéro des Cahiers du Chemin (1971), tout était déjà là, et le sommaire du numéro de Formules qui représente les actes du colloque de 2001. Que faisais-je en 2001 durant l'été? Ma grand-mère venait de mourir, j'ai commencé un régime draconien, les tours étaient encore debout, j'étais encore à Sérénis, je ne lisais pas encore Renaud Camus.

. Mes beaux-parents s'en vont. Il est 22 heures. J'écris.

jeudi 7 août 2008

Au bonheur des dames

Sous-sol du Printemps, rayon lingerie, devant l'espace Chantal Thomass, un stand propose de vivre sa sexualité libérée :



Je suis triste : même ça, la génération bling-bling aura réussi à le récupérer (car il faut bien l'avouer, ça avait son charme, les sex-shops sordides et les catalogues feuilletés en rigolant et en s'exclamant. Qu'est-ce que c'est cette sexualité bien aseptisée, bien clinquante, bien hygiénique, cet érotisme de pacotille? Quelle négation de tout mystère, aussi, même plus le droit d'être gêné(e(s)), obligation de regarder tout cela sans sourciller, même combat que les enfants à qui l'on apprend l'usage du préservatif à neuf ans sur les bancs de l'école. N'y a-t-il pas des régions que l'on devrait avoir le droit de n'explorer que volontairement?)

mardi 1 juillet 2008

Les gadgets ne sont plus ce qu'ils étaient

Ne manquez pas la revue de presse de Chondre. (Et moi qui était prête à embrayer sur Rahan, et surtout sur capitaine Apache [1]! Y a plus de jeunesse!)


Notes

[1] J'ai eu du mal à retrouver la référence, aucun lecteur de Pif ne semblait s'en souvenir et tous insinuaient que j'avais rêvé (Je lisais Mickey pendant l'année, Pif pendant les vacances). Heureusement, Internet m'a sauver.

mardi 24 juin 2008

Variations

Il me semble entendre dans cette conversation un écho de celle-ci, même si ce n'est pas le même angle, ni la même catégorie de protagonistes :

Le père, contemplant le fils : — Trente secondes de plaisir, trente ans d'emmerdes !
La mère : — Trente secondes… c'est pas si mal.
Le fils (16 ans) : ? Trente secondes, vous êtes si nuls que ça ?
La mère : — Ça dépend de ce qu'on compte.
Le père : — C'est comme dans les accouchements, on compte à partir du moment où la femme crie.
La mère : — T'as pas honte de dire ça comme ça devant lui ?

Etc.

jeudi 8 mai 2008

Dernière cigarette

« Je ne veux pas mourir sans avoir revu une queue.»

Oz saison 3, une prisonnière dans le couloir de la mort

mercredi 19 mars 2008

Repas post-électoral

La conversation a roulé sur les villes, les cantons, les interco(mmunicipalités), les maires, les adjoints, les conseillers généraux, les présidents de conseils généraux, les élus en général, la revue des ex-, la revue des maîtresses et des amants. Je crois que je n'avais jamais autant entendu parler de cul que ce soir, ni en club de sport, ni en bureau des élèves, ni en foyer étudiant, ni sur les pdblogs.
Mais c'était un peu triste, car au-dessus des parties de jambes en l'air planait le soupçon du commérage et de l'intérêt.
Un bon sujet de Brigade mondaine, en tout cas. Nous avons décidé d'écraser une conseillère générale avec un camion-poubelle.

vendredi 29 février 2008

Semaine 9

dimanche 24 février
Matinée dans les casseroles en écoutant Edwards (je crois, à vérifier (quand trouver le temps de mettre de l'ordre dans mon iTunes?)) sur le Graal. Non, peut-être pas Edwards, car avant j'en ai écouté un autre dont l'intitulé du cours était "En écoutant la littérature": lequel des deux était Edwards? Intéressante remarque sur Racine monté à Chicago en prose voire en slang, dans un hôpital, avec Phèdre nue buvant du coca (je mélange un peu tout, mais c'est le principe, il n'y a qu'à aller chercher dans les podcasts): qu'est-ce qui résiste dans le texte à toute manipulation? Pourquoi cela suscite-t-il toujours autant d'enthousiasme, pourquoi Shakespeare plaît-il autant en Afrique, par exemple?

J'ai pensé à cette réflexion de Nabokov dans Feu pâle: «Je voudrais que vous vous émerveilliez non seulement de ce que vous lisez, mais du miracle que cela soit lisible». (commentaire du v.991).

Tout serait à commenter tandis que je repense à ces cours. Je m'aperçois que les podcasts n'ont plus l'air en ligne. Je ne peux tout de même pas les retranscrire…

Mes parents et mes nièces à déjeuner. Nous ne nous sommes pas disputés. Les Anouilh en pléiade pour mon anniversaire. Gallimard se met au marketing même pour sa collection la plus prestigieuse. (Je me souviens de Borges: «La Pléiade, c'est mieux que le prix Nobel, non?») J'ai lu tant d'Anouilh chez Pascale. Les deux tiers, apparemment. Je ne me souviens pas de grand chose. Le début autobiographique des Poissons rouges (les livres dans le sac à dos durant la débâcle (je crois. A vérifier, toujours. S'il ne fallait écrire que des choses avérées… Ces notes seront de vraies notes, c'est-à-dire non vérifiées.))

Encore un CV à présenter de deux façons différentes. Dieu que je n'ai pas envie de le faire. Demain, on verra demain. Je me remets à Proust.

mardi 26 février
Une vraie journée comme je les aime. Déjeuner avec T. Histoire de trésor. Raconter des histoires, les mecs ne sauront jamais tout ce qu'ils ont à gagner à raconter des histoires (enfin, T. semble le savoir!). Karen Blixen sur des coussins, en train de raconter à Redford dans Out of Africa: «dans une rue de Hong-Kong habitait une jeune fille…» Cette fatalité de toujours finir par parler de cul, parce que finalement, c'est la seule chose qui compte, le cœur du monde, la seule chose qu'on aimerait comprendre et dont on ne peut jamais vraiment parler à/avec un tiers, parce qu'on met toujours en cause plus que soi.
Après-midi Compagnon, 19h40 entretien d'embauche, c'est loin Boulogne, je n'irai pas à Boulogne, que c'est loin, la jeune fille est jolie, et jeune, et j'ai si peu de choses à dire, et toujours au bord de raconter des histoires, encore, parce que c'est la trame des vies.
Je déplace le rendez-vous avec R., Beaubourg plutôt que Convention, il est trop tard et c'est trop excentré, je n'arriverai jamais à avoir mon train ensuite. R. est très en retard, perdu, je lis Vile bodies pratiquement dans le noir, j'ai cassé mes lunettes, ou plutôt mes lunettes se sont cassées. Je mange un fromage blanc aux amandes. Il me reste 27 centimes.
R. arrive, que dit-on à quelqu'un qu'on n'a vu qu'un soir, le temps d'un rire et un peu plus, il y a plus de deux ans? Pas de nouvelles depuis, et puis un mail lundi soir: «Tiens, il n'est plus avec sa copine, il tente sa chance», ai-je pensé. Curieuse. Mais bon ça va, intéressant, gentil, belle voix, et pas à cran comme je le craignais. — J'ai pris vingt-cinq kilos. — Moi quatre. Rires. Coup d'œil. Ça ne se voit pas, tu as l'air en forme. Et toujours cette oscillation des hommes, qui aimeraient les femmes plus libres, sauf leur copine, ou leur femme… Que dire? Et une autre histoire de grand-père. «— Ça tu ne le racontes pas. — J'ai une autre contrainte, mon fils me lit.» Nous rions.
Gare de Lyon après le dernier train, l'arrêt de bus a changé de place, le temps que je le trouve, le bus de 1h00 est parti, il faut attendre celui de 1h30, heureusement il ne fait pas froid. J'ai sommeil, je rentre à 2h22.

mercredi 27 février
Je fais remplacer mes lunettes. Demain je dois revoir R. Acheté deux cadeaux sur trois pour le Noël (! je sais, je sais) des garçons S. Mal au pied. Je lis Asking for the Moon. La dame qui me fait le paquet cadeau aux Galeries Lafayettes, sous ses airs de dragon, est attentive et prévenante: «C'est pour un garçon ou une fille? — Un garçon. — C'est pour savoir si je mets beaucoup de ruban, les garçons font parfois une allergie au ruban.» Ah.

vendredi (ce soir)
Que faire de ce post (écrit au fur à mesure des dates)? Le redécouper, le redistribuer selon les jours? Finalement je n'aime pas beaucoup pour moi-même la forme de journal anté-chronologique. C'est sans doute pour cela que je ne peux/pourrais pas faire d'un blog un journal. Un journal, je l'écris de haut en bas, pas de bas en haut, il me faut de l'épaisseur. Je ne flotte pas sur le temps, je me laisse couler.
Revu R. hier soir. Longue errance derrière Montparnasse à la recherche de ruelles, il n'y en a plus beaucoup, Vaugirard, Cherche-Midi, Falguière, par hasard l'impasse où Brassens composa ses premières chansons, nous vivons un Paris imaginaire et égrainons les noms, San-Antonio, Maigret, Léo Malet, le travail de R. sur le Poulpe, l'extrême-gauche, l'extrême-droite, nous mélangeons les époques, que c'est facile de parler avec quelqu'un qu'on ne connaît pas si l'on dispose d'un socle suffisant de lectures communes, Reiser, comment faire de la caricature aujourd'hui, était-il plus facile de se moquer sous Pompidou qu'aujourd'hui sous Sarko, le SM, Marie L., nous dérivons, «Camus m'aura vraiment fait faire n'importe quoi…? T'es gonflé!», nous avons trop marché et R. fume trop, je suis impressionnée, il y avait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un fumer autant.
Je suis en vacances ce soir, tant mieux, je ne supporte plus de devoir m'habiller pour aller travailler, je ne supporte plus d'être en représentation permanente, je ne supporte plus le théâtre, j'ai envie de rire.
Je me souviens du 29 février précédent.

mercredi 6 février 2008

Lors d'une présentation du "buzz marketing"

La ménagère de moins de 50 ans n'est plus l'étalon du consommateur.

(Personne n'a même souri.)

mardi 13 novembre 2007

Cela demande réflexion

Vendredi matin, je contemplais mélancoliquement quelques mots de la pub pour le combi volkswagen «[...] on change de femme, on change pour un homme, [...]», en me disant que décidément cette pub avait bien saisi l'air du temps, quand miraculeusement j'ai reçu un mail qui contenait quatre photos réconfortantes.









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