dimanche 6 octobre 2013
Dijon deuxième journée
Par Alice, dimanche 6 octobre 2013 à 22:22 :: 2013
Patrick m'emmène voir "le puits de Moïse", qui est l'inverse d'un puits, puisque c'est un socle.
C'était le socle d'un calvaire haut de sept mètres au milieu de la nécropole des ducs de Bourgogne. Il ne reste que le socle, avec six prophètes : Moïse, David, Jérémie, Zacharie, Isaïe et Daniel. C'est très beau, délicat et plein de force, restauré avec goût, sans couleur criarde comme il aurait pu être tentant de le faire.
A midi nous perdons malheureusement un temps fou dans un restaurant qui m'a attiré par sa déco (des poils de vache). Nous n'en finissons plus d'attendre, c'est mortel.
Siegfried et Le crépuscule des dieux.
Siegfried est celui que je connais le mieux puisque c'est le seul que j'ai vu en entier. L'oiseau est joué et surtout chanté par cinq ou six enfants. C'est charmant et joliment faux (ou comme dirait ma fille, ils chantaient juste chacun séparément), j'espère qu'ils ne se feront pas démolir par la critique (Philippe me dit qu'il a entendu des commentaires du type «C'est un scandale» de la part de critiques "officiels" qui n'avaient peut-être pas tout à fait saisi avant d'être dans la salle que c'était un Ring raccourci). Cela me met en colère, ce n'est tout de même pas la faute des artistes si ces critiques sont inattentifs.
Le Crépuscule me paraît de loin le moins bon des quatre, c'est coupé, très coupé, sans doute trop. C'est dommage, car étant la dernière représentation, c'est celle qui reste en tête. (Conseil: si vous montez une Tétralogie, commencez par travailler Le Crépuscule, il faut qu'il soit parfait, ce sera la dernière impression du spectateur.) Ici, les liens logique du récit ont disparu, il reste un château désert et en ruine, des personnages en pleine décadence, un Wotan en pleine dépression. On ne comprend pas qui est Hagen, on ne comprend pas la fin de Brünnhilde. Ce qui est clair, c'est qu'une page se tourne, ou plutôt, qu'un nouveau livre se commence, lu par un enfant.
Je termine donc par des réserves, mais au global, j'ai pris beaucoup de plaisir aux quatre représentations, et, le plus important pour moi, les enfants aussi (qui ayant lu les livrets et les ayant retenus, commentent les coupes avec des mines de vieux Wagnériens, ce qui me fait beaucoup rire (intérieurement)).
C'était le socle d'un calvaire haut de sept mètres au milieu de la nécropole des ducs de Bourgogne. Il ne reste que le socle, avec six prophètes : Moïse, David, Jérémie, Zacharie, Isaïe et Daniel. C'est très beau, délicat et plein de force, restauré avec goût, sans couleur criarde comme il aurait pu être tentant de le faire.
A midi nous perdons malheureusement un temps fou dans un restaurant qui m'a attiré par sa déco (des poils de vache). Nous n'en finissons plus d'attendre, c'est mortel.
Siegfried et Le crépuscule des dieux.
Siegfried est celui que je connais le mieux puisque c'est le seul que j'ai vu en entier. L'oiseau est joué et surtout chanté par cinq ou six enfants. C'est charmant et joliment faux (ou comme dirait ma fille, ils chantaient juste chacun séparément), j'espère qu'ils ne se feront pas démolir par la critique (Philippe me dit qu'il a entendu des commentaires du type «C'est un scandale» de la part de critiques "officiels" qui n'avaient peut-être pas tout à fait saisi avant d'être dans la salle que c'était un Ring raccourci). Cela me met en colère, ce n'est tout de même pas la faute des artistes si ces critiques sont inattentifs.
Le Crépuscule me paraît de loin le moins bon des quatre, c'est coupé, très coupé, sans doute trop. C'est dommage, car étant la dernière représentation, c'est celle qui reste en tête. (Conseil: si vous montez une Tétralogie, commencez par travailler Le Crépuscule, il faut qu'il soit parfait, ce sera la dernière impression du spectateur.) Ici, les liens logique du récit ont disparu, il reste un château désert et en ruine, des personnages en pleine décadence, un Wotan en pleine dépression. On ne comprend pas qui est Hagen, on ne comprend pas la fin de Brünnhilde. Ce qui est clair, c'est qu'une page se tourne, ou plutôt, qu'un nouveau livre se commence, lu par un enfant.
Je termine donc par des réserves, mais au global, j'ai pris beaucoup de plaisir aux quatre représentations, et, le plus important pour moi, les enfants aussi (qui ayant lu les livrets et les ayant retenus, commentent les coupes avec des mines de vieux Wagnériens, ce qui me fait beaucoup rire (intérieurement)).