vendredi 12 août 2022
Les géorgiques
Par Alice, vendredi 12 août 2022 à 22:17 :: 2022
La dernière fois j'étais arrivée trop tôt (dix heures), cette fois j'arrive trop tard, les planeurs sont déjà sortis. Je reconnais un ou deux jeunes. Les conditions sont les mêmes que la dernières fois, «du thermique pur», comprendre un ciel d'un bleu pur, sans nuage. Cela complique la tâche des pilotes qui doivent trouver les ascendances (les pompes) sans repère, juste avec leur expérience du relief (quel endroit, plus ou moins humide, de couleur différente (toit ou carrière).
Un homme dans mes âges me raconte qu'il était pilote-instructeur, mais que suite à un problème de santé il y a trois ou quatre ans il n'a plus le droit de voler seul.
Je l'écoute en silence. Ça doit être difficile d'accepter de passer d'instructeur à tutoré. Il doit y falloir beaucoup d'humilité et de désir de voler. Peut-être que la connivence qui s'instaure sous la verrière entre deux pilotes confirmés rend la situation plus aisée. Mais c'est aussi un raccourcissement des vols, puisqu'il faut attendre qu'un instructeur soit disponible, alors que le brevet de pilote permet de longues sorties d'une après-midi entière (cinq heures environ).
Je révise la ligne droite et commence les vidéos sur les virages. La première sortie de l'après-midi se conclut par une «rowenta», c'est-à-dire que le planeur n'ayant pas trouvé de thermique revient au sol au bout d'un quart d'heure pour repartir aussitôt. (Rowenta pour la machine à laver? l'aspirateur? ai-je mal entendu? je ne trouve rien en ligne).
Je passe la deuxième. Ce n'est pas le même instructeur que la première fois. Nous revoyons l'assiette, j'ai tendance à être trop cabrée.
— Ce n'est pas trop piqué? On va descendre.
— Un planeur, ça descend toujours.
Gloups. Ce n'est pourtant pas l'impression que cela donne de l'extérieur. C'est comme les virages: j'ai toujours l'impression d'être beaucoup plus inclinée que le planeur ne doit l'être en réalité.
Ligne droite, compensation. «Essaie de tenir le manche plus bas, ça te donnera plus de précision». La difficulté, c'est qu'il y a un très court délai entre mon action et la réaction du planeur, et qu'en conséquence, j'ai tendance à trop corriger par impatience: «ça ne fait rien», donc j'insiste, et quand la correction intervient, elle est trop forte.
Tard dans l'après-midi après avoir rentré les planeurs j'aperçois cela sur le bar:
Un homme dans mes âges me raconte qu'il était pilote-instructeur, mais que suite à un problème de santé il y a trois ou quatre ans il n'a plus le droit de voler seul.
Je l'écoute en silence. Ça doit être difficile d'accepter de passer d'instructeur à tutoré. Il doit y falloir beaucoup d'humilité et de désir de voler. Peut-être que la connivence qui s'instaure sous la verrière entre deux pilotes confirmés rend la situation plus aisée. Mais c'est aussi un raccourcissement des vols, puisqu'il faut attendre qu'un instructeur soit disponible, alors que le brevet de pilote permet de longues sorties d'une après-midi entière (cinq heures environ).
Je révise la ligne droite et commence les vidéos sur les virages. La première sortie de l'après-midi se conclut par une «rowenta», c'est-à-dire que le planeur n'ayant pas trouvé de thermique revient au sol au bout d'un quart d'heure pour repartir aussitôt. (Rowenta pour la machine à laver? l'aspirateur? ai-je mal entendu? je ne trouve rien en ligne).
Je passe la deuxième. Ce n'est pas le même instructeur que la première fois. Nous revoyons l'assiette, j'ai tendance à être trop cabrée.
— Ce n'est pas trop piqué? On va descendre.
— Un planeur, ça descend toujours.
Gloups. Ce n'est pourtant pas l'impression que cela donne de l'extérieur. C'est comme les virages: j'ai toujours l'impression d'être beaucoup plus inclinée que le planeur ne doit l'être en réalité.
Ligne droite, compensation. «Essaie de tenir le manche plus bas, ça te donnera plus de précision». La difficulté, c'est qu'il y a un très court délai entre mon action et la réaction du planeur, et qu'en conséquence, j'ai tendance à trop corriger par impatience: «ça ne fait rien», donc j'insiste, et quand la correction intervient, elle est trop forte.
Tard dans l'après-midi après avoir rentré les planeurs j'aperçois cela sur le bar: