dimanche 13 septembre 2015
Chaos
Par Alice, dimanche 13 septembre 2015 à 23:26 :: 2015
Aviron. Yolette avec des débutants ayant un équilibre remarquable (je les qualifie de débutants exceptionnels, mais je doute qu'ils m'aient pris au sérieux). Pas de photo, pas eu le temps. Il fait gris à la limite de la pluie. Tout est vert, rien n'est roux, pourtant quelques arbres plus foncés annoncent l'approche de l'automne.
Je suis bien plus fatiguée que ne le mériterait cette heure d'aviron. Dès que j'arrête trois semaines tout est à recommencer.
Nos amis qui déménagent à Boston tentent désespérément de vider leur appartement (qu'ils vendent). Profitant du break d'A, nous passons récupérer leur table de jardin (c'est pratique un break). Nous repartons avec des sacs de DVD et de blue-ray, quelques BD et … un clavier électronique (un piano, quoi. J'entends Kwa qui fait l'article à A: «ce sont de vraies touches sensibles à la pression, pas des interrupteurs.» Ah. Voilà une comparaison qui ne m'aurait pas effleurée, même si elle éclaire parfaitement le fonctionnement du piano pour une béotienne de ma sorte.)
Kwa parcourt les annonces immobilières américaines et se trouve confronté à des problèmes de compréhension. Une salle de bains et demie signifie une salle de bain comprenant une cuvette de WC, le demi renvoyant à une pièce à part ne contenant qu'une cuvette de WC, nos traditionnelles toilettes.
Nous dévions sur les dimensions culturelles de la notion d'intimité. Kwa a demandé à une collègue la raison dans les toilettes publiques des parois qui laissent voir chaussures et bas de pantalon, «parfois jusqu'aux genoux», m'assure-t-il (j'ai du mal à y croire). Je pensais que c'était pour des raisons de sécurité (repérer plus vite toute personne faisant un malaise (j'ai dû regarder trop de film avec des personnages vomissant et ayant des overdoses dans les toilettes)), en fait ce serait pour des raisons de ventilation: faire disparaître plus vite les odeurs, ou tout au moins en brouiller l'origine précise…
C'est alors qu'il nous raconte le carrelage noir et brillant de toilettes américaines qu'il a fréquentées un jour, carrelage faisant miroir: «ça fait une drôle d'impression, toutes ces couilles vues du dessous. Je me suis dit que Mimi Mathy bénéficiait d'un point de vue tout à fait différent du point de vue ordinaire.»
En rentrant, nous échangeons les tables de jardin (la précédente, blanche en plastique, un cadeau de mariage alors que nous étions encore en train d'organiser des soirées étudiantes (nous étions les seuls à avoir un jardin), a été percée par la grêle) et rangeons l'immense parasol. Nous déballons les DVD sur le canapé pour commenter nos choix. Le clavier emballé, un carton d'un mètre cinquante, est appuyé contre le mur. Un bloc de tiroirs (apparemment nous appartenant il y a bien longtemps et qu'ils ont tenu à nous rendre) gît sur le tapis. C'est le souk, quatre semaines de vacances et c'est le souk, adieu l'espoir d'avoir une maison rangée avant de retourner travailler.
Tant pis. Je suis tombée sur une vidéo («Assieds-toi et écris ta thèse») qui donnait une loi du temps que je ne connaissais pas: plus nous planifions quelque chose pour une date éloignée, plus nous pensons que nous aurons du temps à ce moment-là. (Il doit y avoir une formulation plus claire et plus concise, il faudra que je réécoute la vidéo). En tout cas, voilà enfin la théorisation de mes échecs répétés à réussir à mener à terme mes tâches remises aux vacances "parce que j'aurai le temps".
L'interprète avec Nicole Kidman. Pas si mal mais pas très bon. En particulier, la phrase initiale qui met en branle le suspense n'a aucune raison d'avoir été prononcé en ces termes. Ou alors dans un embranchement de l'histoire non traitée par le film!
Je suis bien plus fatiguée que ne le mériterait cette heure d'aviron. Dès que j'arrête trois semaines tout est à recommencer.
Nos amis qui déménagent à Boston tentent désespérément de vider leur appartement (qu'ils vendent). Profitant du break d'A, nous passons récupérer leur table de jardin (c'est pratique un break). Nous repartons avec des sacs de DVD et de blue-ray, quelques BD et … un clavier électronique (un piano, quoi. J'entends Kwa qui fait l'article à A: «ce sont de vraies touches sensibles à la pression, pas des interrupteurs.» Ah. Voilà une comparaison qui ne m'aurait pas effleurée, même si elle éclaire parfaitement le fonctionnement du piano pour une béotienne de ma sorte.)
Kwa parcourt les annonces immobilières américaines et se trouve confronté à des problèmes de compréhension. Une salle de bains et demie signifie une salle de bain comprenant une cuvette de WC, le demi renvoyant à une pièce à part ne contenant qu'une cuvette de WC, nos traditionnelles toilettes.
Nous dévions sur les dimensions culturelles de la notion d'intimité. Kwa a demandé à une collègue la raison dans les toilettes publiques des parois qui laissent voir chaussures et bas de pantalon, «parfois jusqu'aux genoux», m'assure-t-il (j'ai du mal à y croire). Je pensais que c'était pour des raisons de sécurité (repérer plus vite toute personne faisant un malaise (j'ai dû regarder trop de film avec des personnages vomissant et ayant des overdoses dans les toilettes)), en fait ce serait pour des raisons de ventilation: faire disparaître plus vite les odeurs, ou tout au moins en brouiller l'origine précise…
C'est alors qu'il nous raconte le carrelage noir et brillant de toilettes américaines qu'il a fréquentées un jour, carrelage faisant miroir: «ça fait une drôle d'impression, toutes ces couilles vues du dessous. Je me suis dit que Mimi Mathy bénéficiait d'un point de vue tout à fait différent du point de vue ordinaire.»
En rentrant, nous échangeons les tables de jardin (la précédente, blanche en plastique, un cadeau de mariage alors que nous étions encore en train d'organiser des soirées étudiantes (nous étions les seuls à avoir un jardin), a été percée par la grêle) et rangeons l'immense parasol. Nous déballons les DVD sur le canapé pour commenter nos choix. Le clavier emballé, un carton d'un mètre cinquante, est appuyé contre le mur. Un bloc de tiroirs (apparemment nous appartenant il y a bien longtemps et qu'ils ont tenu à nous rendre) gît sur le tapis. C'est le souk, quatre semaines de vacances et c'est le souk, adieu l'espoir d'avoir une maison rangée avant de retourner travailler.
Tant pis. Je suis tombée sur une vidéo («Assieds-toi et écris ta thèse») qui donnait une loi du temps que je ne connaissais pas: plus nous planifions quelque chose pour une date éloignée, plus nous pensons que nous aurons du temps à ce moment-là. (Il doit y avoir une formulation plus claire et plus concise, il faudra que je réécoute la vidéo). En tout cas, voilà enfin la théorisation de mes échecs répétés à réussir à mener à terme mes tâches remises aux vacances "parce que j'aurai le temps".
L'interprète avec Nicole Kidman. Pas si mal mais pas très bon. En particulier, la phrase initiale qui met en branle le suspense n'a aucune raison d'avoir été prononcé en ces termes. Ou alors dans un embranchement de l'histoire non traitée par le film!