lundi 3 décembre 2018
Le jeu
Par Alice, lundi 3 décembre 2018 à 22:57 :: 2018
"Après-midi piscine" ou "rien", pour la déclaration de guerre de 14 (Kafka) ou le 14 juillet 1789 (Louis XVI). C'est souvent cité pour illustrer un manque de clairvoyance devant les événements historiques.
Mais je découvre une autre explication possible: une telle navrance que l'on préfère parler d'autre chose.
Parlons d'autre chose.
Tellement pas le moral que j'ai séché l'atelier de ce soir pour aller au cinéma.
Vu Le Jeu, dîner entre quatre amis et leurs conjoints qui décident de lire à haute voix toutes les notifications qui arrivent sur leurs téléphones pendant le repas.
La bande-annonce m'avait plu mais je craignais la catastrophe franchouillarde. En réalité le film est de bonne tenue et montre bien la fragilité psychologique, les désirs toujours inassouvis et inavouables, les tensions familiales et — surprise pour moi pour qui ce n'est plus un sujet — l'homophobie larvée ou pas du Français moyen (d'un type de Français moyen). Il y a quelque chose de shakespearien dans ce film, pas le Shakespeare des tragédies mais celui des comédies amères où la fin nous explique que même si ce n'est pas facile, il faut continuer à vivre de notre mieux.
Mais je découvre une autre explication possible: une telle navrance que l'on préfère parler d'autre chose.
Parlons d'autre chose.
Tellement pas le moral que j'ai séché l'atelier de ce soir pour aller au cinéma.
Vu Le Jeu, dîner entre quatre amis et leurs conjoints qui décident de lire à haute voix toutes les notifications qui arrivent sur leurs téléphones pendant le repas.
La bande-annonce m'avait plu mais je craignais la catastrophe franchouillarde. En réalité le film est de bonne tenue et montre bien la fragilité psychologique, les désirs toujours inassouvis et inavouables, les tensions familiales et — surprise pour moi pour qui ce n'est plus un sujet — l'homophobie larvée ou pas du Français moyen (d'un type de Français moyen). Il y a quelque chose de shakespearien dans ce film, pas le Shakespeare des tragédies mais celui des comédies amères où la fin nous explique que même si ce n'est pas facile, il faut continuer à vivre de notre mieux.