mercredi 10 décembre 2008
Quatre jours
Par Alice, mercredi 10 décembre 2008 à 23:23 :: 2008
- Samedi soir : concert du RSO (et du LGSO). J'aime ces gens que les contraintes d'une vie d'adulte n'ont pas fait abandonner leur passion. Comme d'habitude, des compositeurs totalement inconnus de moi au programme (Gustav Holst, Hamish MacCunn, Coates), c'est l'un des charmes de ces concerts (je lis très consciencieusement le programme). Ces musiques du tournant du siècle m'évoquent de la musique de films ou de dessins animés.
- Lundi soir : Mensonges d'Etat. Un beau film, pas manichéen, composé par fragments. Je me demande si les intégristes musulmans regardent cela (de même que je me demande ce que les soviétiques (avertis) pensaient de Docteur Folamour).
Le héros se fait mordre par des chiens enragés : série de piqûres antirabiques. C'était arrivé à mon père quand j'avais six ans: douze, vingt piqûres dans le ventre, réputées très douloureuses. Toutes mes poupées avaient le ventre percé de coups d'épingle.
-Mardi soir: soirée de dédicace à la librairie Art et littérature. On boit, on rit, on chante sur fond de piano et de violon, Marc Lapprand et Nicole Bertolt rédigent des dédicaces dans leur livre Boris Vian, le swing et le verbe tandis que François Roulmann, le troisième auteur, avec sa cravatte Harry Potter, chante «Si j'avais un franc cinquante», on se dispute pour des esperluettes [1]. Jacinto est passé, Camille aussi, Roland (venu de Troyes!), toujours les mêmes, ça fait plaisir.
Dans la librairie trône la porte du Tabou, le cabaret où jouait Boris Vian. François Roulmann l'a récupérée alors qu'elle partait pour la déchetterie. En temps normal, on peut la voir 10 rue de la grande Chaumière, adresse de sa librairie, spécialisée dans la musique du XXe siècle.
Je rachète La Conjuration des imbéciles dans une version de Folio à couverture rigide. J'aime bien les expériences de Folio, les couvertures en fourrure ou en papier bonbon.
A minuit et demie dans notre lointaine banlieue, C. et moi nous demandons si nous allons réussir à ouvrir les portières de la voiture enneigée et gelée.
- Mercredi soir: je dois corriger de toute urgence un document écrit sur une vieille version de Word sous Mac, annoté sous une version récente de Word sous PC, rouvert sous Openoffice sous Mac. Voilà trois fois que le logiciel plante. J'abandonne. Je déteste l'informatique.