vendredi 13 octobre 2023
N'attendez pas trop de la fin du monde
Par Alice, vendredi 13 octobre 2023 à 23:43 :: 2023
Whaouhh. Je ne sais que dire d'autre.
Je voulais voir ce film à cause de Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares. Il y a toujours le même sens caustique, mais en beaucoup moins rythmé. Vers la fin, avec les croix des morts le long de la route meurtrière et le tournage du film publicitaire, la pellicule devient quasi immobile, et ce n'est que dans la variation que se dessine peu à peu ce qui se passera après la fin du film — si on est pessimiste, mais nos expériences nous ont appris l'inéluctable qui suit la situation filmée ici.
La vie moderne: des heures dans la voiture, la vitesse, la fatigue, le smartphone et Tik-Tok, la guerre en Ukraine («ne parlez pas de la Russie»), l'homme venu témoigner réduit peu à peu au silence…
Le collage: l'inscrustation d'un film préexistant comme une préquel au film actuel.
Des citations et des références en pagaille, Charlie, Les deux corps du roi, Goethe, Godard il me semble…
— Pensez-vous que ce que dit Goethe dans Wahrheit and Dichtung soit vrai? Que ce dont on a rêvé dans son enfance nous est donné en abondance dans la vieillesse?
Et depuis je me demande ce dont je rêvais dans mon enfance. Des chevaux et des livres, je crois. Je rêvais d'une bibliothèque qui contenait tous les livres avec toutes les réponses.
Ce n'est pas un très bon film, mais c'est film à avoir vu, pour savoir ce qu'on en pense (n'attendez pas trop de N'attendez pas trop de la fin du monde). C'est aussi un film épuré en voie de stylisation: j'espère que Radu Jude va abandonner cette voie car cela risque de devenir très pénible.
J'arrive gare de Lyon à 22h46. Bus à 23h16. Une heure et demie pour rentrer. Je blogue dans le bus, c'est beau la technologie.
C'est plus organisé qu'il y a six mois: un certain nombre de cars directs pour Melun, des cars pour des destinations plus lointaines dans lesquels on décourage les Melunois de monter pour laisser de la place aux autres.
Nouveauté dans mon car: plus d'arrêt à Bois-le-Roi (sont-ils tous supposés avoir quelqu'un qui vient les chercher à Melun?), terminus à Moret (comment va-t-on à Montereau?).
A Moret, j'accompagne un jeune homme sur le quai et lui indique comment couper dans la nuit noire vers St-Mammès. Pourvu qu'il ne se perde pas, il va me maudire (il fait vraiment noir).
Je voulais voir ce film à cause de Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares. Il y a toujours le même sens caustique, mais en beaucoup moins rythmé. Vers la fin, avec les croix des morts le long de la route meurtrière et le tournage du film publicitaire, la pellicule devient quasi immobile, et ce n'est que dans la variation que se dessine peu à peu ce qui se passera après la fin du film — si on est pessimiste, mais nos expériences nous ont appris l'inéluctable qui suit la situation filmée ici.
La vie moderne: des heures dans la voiture, la vitesse, la fatigue, le smartphone et Tik-Tok, la guerre en Ukraine («ne parlez pas de la Russie»), l'homme venu témoigner réduit peu à peu au silence…
Le collage: l'inscrustation d'un film préexistant comme une préquel au film actuel.
Des citations et des références en pagaille, Charlie, Les deux corps du roi, Goethe, Godard il me semble…
— Pensez-vous que ce que dit Goethe dans Wahrheit and Dichtung soit vrai? Que ce dont on a rêvé dans son enfance nous est donné en abondance dans la vieillesse?
Et depuis je me demande ce dont je rêvais dans mon enfance. Des chevaux et des livres, je crois. Je rêvais d'une bibliothèque qui contenait tous les livres avec toutes les réponses.
Ce n'est pas un très bon film, mais c'est film à avoir vu, pour savoir ce qu'on en pense (n'attendez pas trop de N'attendez pas trop de la fin du monde). C'est aussi un film épuré en voie de stylisation: j'espère que Radu Jude va abandonner cette voie car cela risque de devenir très pénible.
J'arrive gare de Lyon à 22h46. Bus à 23h16. Une heure et demie pour rentrer. Je blogue dans le bus, c'est beau la technologie.
C'est plus organisé qu'il y a six mois: un certain nombre de cars directs pour Melun, des cars pour des destinations plus lointaines dans lesquels on décourage les Melunois de monter pour laisser de la place aux autres.
Nouveauté dans mon car: plus d'arrêt à Bois-le-Roi (sont-ils tous supposés avoir quelqu'un qui vient les chercher à Melun?), terminus à Moret (comment va-t-on à Montereau?).
A Moret, j'accompagne un jeune homme sur le quai et lui indique comment couper dans la nuit noire vers St-Mammès. Pourvu qu'il ne se perde pas, il va me maudire (il fait vraiment noir).