dimanche 18 juillet 2010
Marais
Par Alice, dimanche 18 juillet 2010 à 23:48 :: 2010
Déménagement (un étage, pas de meubles).
Diabolo menthe.
500 grammes de thé (rupture, on risque la crise de manque).
Les rues sont très animées, beaucoup de magasins sont ouverts. Je regarde les chemises, je me marre devant les caleçons.
— Ce que j'aime chez les gays, c'est qu'ils sont gais. Ils ont un sens du kitsch… ils en font toujours un peu trop, mais en le sachant…
Ce que j'aime, c'est le sentiment de gaieté intérieure qu'ils me donnent (pas me donnent moi, le sentiment qu'ils l'ont, eux), de fantaisie, de légèreté. Il y a là un rapport à l'enfance, quel mot choisir, ni enfantin ni puéril… Juvénile?1
Je cherche le plus discrètement possible une trace de gravité sur les visages, je pense à un billet récent de Matoo, au doigt cassé de R. dans une agression, au Journal d'un voyage en France. J'ajoute pour le bénéfice de C., je sais qu'il ne sait pas, moi-même j'ai du mal à le croire dans cette après-midi dorée du Marais:
— On ne dirait pas que c'est fragile, que la plupart ont connu l'hostilité ou la connaissent encore… Matoo disait que dans certains quartiers il avait peur des gestes tendres.
C. me regarde, interloqué.
Note
1 : pentimento: sentiment semblable sur des modes différents avec les geeks (pas les nerds), les oulipiens… Quel pourrait être leur point commun? l'aptitude au jeu, au rire, à l'écart, à l'échappée?
Diabolo menthe.
500 grammes de thé (rupture, on risque la crise de manque).
Les rues sont très animées, beaucoup de magasins sont ouverts. Je regarde les chemises, je me marre devant les caleçons.
— Ce que j'aime chez les gays, c'est qu'ils sont gais. Ils ont un sens du kitsch… ils en font toujours un peu trop, mais en le sachant…
Ce que j'aime, c'est le sentiment de gaieté intérieure qu'ils me donnent (pas me donnent moi, le sentiment qu'ils l'ont, eux), de fantaisie, de légèreté. Il y a là un rapport à l'enfance, quel mot choisir, ni enfantin ni puéril… Juvénile?1
Je cherche le plus discrètement possible une trace de gravité sur les visages, je pense à un billet récent de Matoo, au doigt cassé de R. dans une agression, au Journal d'un voyage en France. J'ajoute pour le bénéfice de C., je sais qu'il ne sait pas, moi-même j'ai du mal à le croire dans cette après-midi dorée du Marais:
— On ne dirait pas que c'est fragile, que la plupart ont connu l'hostilité ou la connaissent encore… Matoo disait que dans certains quartiers il avait peur des gestes tendres.
C. me regarde, interloqué.
Note
1 : pentimento: sentiment semblable sur des modes différents avec les geeks (pas les nerds), les oulipiens… Quel pourrait être leur point commun? l'aptitude au jeu, au rire, à l'écart, à l'échappée?