Chaud froid
Par Alice, jeudi 26 décembre 2024 à 22:56 :: 2024
J'ai amené au bureau de quoi préparer du vin chaud pour les six salariés présents. J'avais même emmené passoire (pour filtrer les épices) et casserole.
J'avais juste oublié qu'il n'y a pas de gazinière au boulot.
Je suis donc allée acheter en catastrophe un saladier et j'ai préparé le vin chaud au micro-ondes.
Cette cuisson a un peu nui au velouté de la potion, mais nous avons beaucoup ri, en terminant par le monologue de Maria Pacôme.
**************
Cependant, la fin de journée a été plus sinistre.
L'une des personnes de mon équipe a perdu son père lundi. Cela faisait une semaine qu'elle nous tenait au courant de son emploi du temps, télétravail à son chevet à l'hôpital, retour à Paris après le décès, absence pour les funérailles dès qu'elle en aurait la date.
Elle s'excuse beaucoup de désorganiser le service, ce qui est fort embarrassant car bien sûr secondaire.
Ce soir je l'ai au téléphone:
— L'enterrement est le 31 à dix heures, excuse-moi, je vais devoir poser ma journée. Je pense y aller en train de nuit avec les enfants, parce qu'avec les vacances, il n'y a aucune chambre de libre.
— Comment ça, tu ne peux pas dormir chez ton père?
— Ah non, la vache (comprendre: sa belle-mère) ne me parle pas depuis trente ans, ce n'est pas maintenant qu'elle va commencer. Ce n'est même pas elle qui m'a appris la date de l'enterrement, mais un voisin.
J'ai l'impression d'avoir mal entendu:
— Comment ça?
— C'est un des amis de papa qui m'a appelée pour vérifier que j'étais au courant de l'heure de l'enterrement; comme quoi il la connaît bien, la garce.
Je suis rentrée chez moi hagarde.
J'avais juste oublié qu'il n'y a pas de gazinière au boulot.
Je suis donc allée acheter en catastrophe un saladier et j'ai préparé le vin chaud au micro-ondes.
Cette cuisson a un peu nui au velouté de la potion, mais nous avons beaucoup ri, en terminant par le monologue de Maria Pacôme.
L'une des personnes de mon équipe a perdu son père lundi. Cela faisait une semaine qu'elle nous tenait au courant de son emploi du temps, télétravail à son chevet à l'hôpital, retour à Paris après le décès, absence pour les funérailles dès qu'elle en aurait la date.
Elle s'excuse beaucoup de désorganiser le service, ce qui est fort embarrassant car bien sûr secondaire.
Ce soir je l'ai au téléphone:
— L'enterrement est le 31 à dix heures, excuse-moi, je vais devoir poser ma journée. Je pense y aller en train de nuit avec les enfants, parce qu'avec les vacances, il n'y a aucune chambre de libre.
— Comment ça, tu ne peux pas dormir chez ton père?
— Ah non, la vache (comprendre: sa belle-mère) ne me parle pas depuis trente ans, ce n'est pas maintenant qu'elle va commencer. Ce n'est même pas elle qui m'a appris la date de l'enterrement, mais un voisin.
J'ai l'impression d'avoir mal entendu:
— Comment ça?
— C'est un des amis de papa qui m'a appelée pour vérifier que j'étais au courant de l'heure de l'enterrement; comme quoi il la connaît bien, la garce.
Je suis rentrée chez moi hagarde.