Désormais nous savons quel est le fromage
Par Alice, mercredi 17 février 2021 à 21:15 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, mercredi 17 février 2021 à 21:15 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, mercredi 11 novembre 2020 à 21:55 :: 2020
Par Alice, vendredi 17 janvier 2020 à 21:04 :: Sur la toile
Par Alice, mercredi 3 octobre 2018 à 23:56 :: 2018
Par Alice, jeudi 2 août 2018 à 22:01 :: Projet 2018
Par Alice, vendredi 20 juillet 2018 à 12:21 :: 2018
Par Alice, mardi 2 janvier 2018 à 22:30 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, lundi 2 janvier 2017 à 23:05 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, mercredi 14 septembre 2016 à 22:39 :: 2016
Par Alice, mardi 6 septembre 2016 à 23:05 :: Sur la toile
Par Alice, vendredi 8 janvier 2016 à 20:17 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, samedi 2 janvier 2016 à 19:08 :: 2016
Par Alice, jeudi 31 décembre 2015 à 18:50 :: 2015
Une année lointaine, j'étais de permanence le 1er janvier. Avec mes deux confrères de renfort, on a vu arriver deux familles nombreuses…
au complet, qui s'étaient littéralement entretuées la nuit du réveillon, avec tous couverts de cuisine disponibles; deux blessés graves…
tous blessés légers a minima, une vingtaine de personnes ivres de haine (et tout court) s'insultant dans les geôles, crachats et dénis…
Ils réveillonnaient et étaient tous à 3 grammes, enfants un peu moins, et tout était parti en couille sur un sujet douloureux, très dur:
moqueries de la teinture de cheveux "es Réveillon" de la grande fille O'Timmins par le fils aîné de la famille O'Harah.
Ratée, c'est vrai.
Résultats : la moitié au trou, un mec décédé 3 jours plus tard, couteau à pain dans le bide.
Et personne ne savait plus qui avait fait quoi.
Et des peines fermes à l'arrivée évidemment.
Voilà . Bonne Année.
En 2016 on pourrait décider d'être moins cons - et qu'on commence ce soir !
Par Alice, lundi 21 décembre 2015 à 07:03 :: 2015
Par Alice, mardi 13 octobre 2015 à 22:05 :: 2015
Par Alice, jeudi 16 octobre 2014 à 23:13 :: 2014
Par Alice, samedi 5 juillet 2014 à 13:35 :: Sur la toile
Par Alice, mercredi 14 mai 2014 à 22:28 :: Sur la toile
Most disputes and other conversations are about two things: do you care about me, and can I trust you. When you argue about putting the toilet seat down or whether we should go to the in-laws’ for Thanksgiving, it’s only partly about those actual things. What it’s really about is this: I care about the toilet seat (or going to my parents’ house for dinner), so can you show me you care about what I care about? If you ignore the other person’s desires (continually leave the toilet seat up when they ask you not to), then you are signaling you don’t care about what they care about. And what it’s really about is, I’ve given you my heart and opened up to you, so can I trust you with it? Will you reject me?
Par Alice, mardi 28 janvier 2014 à 23:41 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, vendredi 13 décembre 2013 à 23:17 :: 2013
Par Alice, dimanche 2 juin 2013 à 09:34 :: 2013
Par Alice, mercredi 29 mai 2013 à 22:01 :: 2013
Par Alice, mercredi 13 mars 2013 à 21:47 :: 2013
Par Alice, jeudi 7 février 2013 à 22:03 :: Réflexions méta-bloguiennes
Hier Patrick m'a fait un étrange cadeau : l'année 2011 de ce blog repris dans un livre, "les mois à l'endroit".
Sensation étrange. C'est plaisant, c'est flatteur, je découvre que j'aime me relire et j'ai honte de cette complaisance; en même temps j'ai aussitôt des envie de corrections, ou plutôt d'ajustements, des précisions de contexte à apporter qui me semblaient inutiles sur le blog, éphémère par essence.
Qui dit quoi à qui dans quelles circonstances, cela paraît soudain beaucoup plus important dès que c'est imprimé. Il devient plus important d'être compris.
Mais que faire de cet objet? Je ne peux pas le faire lire à ceux qui ne connaissent pas le blog (et un livre non lu, c'est triste. J'ai toujours prêté mes livres, moins pour les lecteurs que pour les livres, pour qu'ils sortent des étagères, qu'ils respirent — parfois j'emprunte un livre à la bibliothèque uniquement pour qu'il sorte), et il est inutile de le faire lire à ceux qui lisent ce blog (et pour le coup ce serait bigrement prétentieux).
Impression étrange d'avoir dans les mains un objet absolument inadapté — et j'en suis embarrassée car j'en suis l'auteur.
Il y avait d'autres cadeaux:
- Les psaumes traduits (adaptés?) par Paul Claudel
- … le pivert nu et les tomates vertes… et Oulipotages de Jacques Theillaud (un ami FB)
- la correspondance Hawthorne-Melville que je n'avais pas trouvée cet été : D'où viens-tu, Hawthorne?
Par Alice, vendredi 21 décembre 2012 à 00:31 :: 2012
Par Alice, jeudi 13 décembre 2012 à 21:04 :: Sur la toile
Un vrai pub pour hobbits (merci Caféine)
un jeu sur amiga (je me demande ce que nous avons fait du nôtre — aucun souvenir)
le pétrole du Kazakhstan (cela doit concerner Zvezdo)
un film de zombies tourné dans les locaux du Cern
une ode au mariage
le divorce homosexuel en Israël fait avancer "la cause" du divorce pour tous
Grothendieck, génie des maths
un blog de pharmacien
architecture soviétique et sciences-fiction
remontez (ou descendez) jusqu'Ã trouver le tweet qui commence par 1 : l'Iliade en 140 tweets
et last but not least, ne ratez pas les aventures du Pape sur Twitter.
Par Alice, mercredi 14 novembre 2012 à 22:50 :: 2012
Appris que l'abominable homme des blogs était passé à la télé pour la journée de la gentillesse.
1/ c'est intensément réjouissant comme illustration du fonctionnement de la télé.
2/ je préfère le savoir là que sur Canal Académie ou dans les cahiers de l'Herne. Amuseur public, c'est davantage sa place.
3/ je suis rassurée sur son état: il n'est pas en train de dépérir.
4/ je suis inquiète des nouveaux moyens de nuire qu'il va découvrir là (et en particulier de nous nuire, bien entendu).
5/ et puis malgré tout, le sentiment d'une injustice, le sentiment que ce monde manque de rectitude. Cependant, je crois vraiment que "si tu t'assois au bord de la rivière, tu verras passer le corps de ton ennemi". Attendons calmement.
Par Alice, lundi 21 mai 2012 à 08:51 :: Sur la toile
Par Alice, mercredi 28 mars 2012 à 22:01 :: Sur la toile
Par Alice, lundi 19 décembre 2011 à 11:35 :: 2011
Bon, à la Guillaume, je ne garantis rien : séance de sexe intense avec.
Par Alice, mardi 6 septembre 2011 à 21:49 :: 2011
Pas grand chose à écrire. A la maison je range et je jette. (Je fais de la place pour les futurs livres). Atmosphère de fin de règne au bureau, et ce n'est pas réjouissant. Je retourne ramer; en fait je ne pense plus qu'à ça. Cela libère beaucoup d'énergie, je ne tiens plus en place, j'ai du mal à rester assise une après-midi entière (d'ailleurs je ne reste pas assise).
Je fais des visites éclair à des blogs de self-help, parce que je m'ennuie ou que je n'ai pas envie de faire ce que j'ai à faire (je ne me leurre pas. Je sais bien que ce qui me manque, c'est le désir).
Je suis tombée sur ce billet, qui me réjouit (je traduis le billet, mais pas les liens, débrouillez-vous (de toute façon je doute que qui ce soit de "mes" lecteurs se lance là -dedans (dommage, ce serait drôle))).:
La liste de conseils la plus brève du monde
- Je veux perdre du poids. Mange moins et bouge plus.
- Je veux ausi être en forme. Mange moins de cochonneries et davantage d'aliments sains.
-Je veux des abdos. Mange TRÈS sainement et soulève de la fonte, comme Saint.
- Je veux prendre du muscle et du poids. Soulève de la fonte, mange suffisamment de protéines, et augmente ta prise de calories.
- Je veux des résultats. Note tout. "Ce qui est évalué s'améliore".
- Ai-je besoin de m'inscrire en salle de muscu? Nope.
- Je n'ai pas le temps de m'entraîner. Mais si, tu l'as.
- Je n'aime pas [tel aliment diététique]. N'en mange pas. Mange davantage d'un aliment diététique que TU AIMES.
- Je n'aime pas [tel exercice de muscu]. Alors ne le fais pas.
- J'aime beaucoup [tel exercice de muscu]. Parfait, répète-le davantage.
- Est-ce que je devrais prendre [tel complément alimentaire hors de prix]? Non, dépense l'argent économisé en choisissant des aliments plus sains.
- [Tel exercice de muscu] me fait mal. Revois ta position ou choisis un autre exercice qui fait travailler le même groupe de muscles.
- Je ne suis pas motivé aujourd'hui. Maintenant tu l'es.
Par Alice, samedi 6 novembre 2010 à 18:50 :: Sur la toile
(J'en ai déjà signalé certains).
Des maths illustrées ;
les dessins de Matthieu M., commentés par Emm. (auteur du 6 mars) ;
encore et toujours Antoine Bréa ;
Guillaume (Touraine sereine) s'est réveillé ;
ce blog sur les villes et l'urbanisme (je choisis un billet sur la Chine pour ce lien);
le Flickr de la reine d'Angleterre ;
une étude du procès d'Harry Potter d'un point de vue juridique.
Par Alice, dimanche 24 octobre 2010 à 22:44 :: Sur la toile
Des jeunes en colère pillent un magasin Damart;
Günther, encore et toujours (je mets le lien vers un billet sur Bill Brandt. J'aime beaucoup ses photos de corps déformés par la perspective);
LE site sur l'Iran (en anglais, désolée);
comment peindre des pointes de sein à sa Barbie (même si vous ne lisez pas l'anglais il y a des photos);
une vente de photos de Richard Avedon chez Christies le 20 novembre;
les manuscrits de la Mer morte bientôt disponibles en ligne;
le virus Stuxnet dans la guerre cybernétique;
une histoire de la typographie
et la mort de Mandelbrot.
Par Alice, dimanche 26 septembre 2010 à 22:48 :: 2010
Ce billet semble marquer le retour du bon sens.
Je me souviens qu'ayant donné mon aîné (alors unique, pas encore aîné), bébé, à garder à une amie, celle-ci m'avait demandé, assez désemparée:
— Qu'est-ce qu'il faut faire ?
— C'est assez simple: quand il a faim, tu lui donnes à manger, et quand il est fatigué, tu le couches.
Elle était restée très embarrassée mais j'étais partie sans pitié (et sans beaucoup d'inquiétude).
Quelques années plus tard, devenue mère, elle m'avait dit en riant: «finalement tu avais raison, c'est tout à fait ça!»
(ce qui fait toujours plaisir).
Par Alice, samedi 8 mai 2010 à 23:21 :: 2010
Par Alice, vendredi 7 mai 2010 à 13:18 :: Sur la toile
Mon conseil désormais : arrêtez de penser compliqué.PS : La même ici: commencez à partir du point où vous vous trouvez (ce qui me fait penser à la vieille blague de mon père: «D'ici on ne peut pas y aller»).
Etre efficace, tel que je le pratique aujourd'hui, est simple: je prends la tâche la plus importante que je veux accomplir dans la journée, j'éloigne les distractions, et je m'y mets.
Vous n'avez pas besoin de To-do-list, tout au plus d'une liste des choses à ne pas oublier. N'ayez qu'une liste, mais ne tournicotez pas autour. Choisissez une tâche, et commencez.
De même, quand j'ai voulu me désendetter, j'ai essayé différents logiciels, j'ai planifié mes remboursements, j'ai traqué mes dépenses, etc. C'était compliqué, croyez-moi.
Maintenant je sais que c'est simple: d'abord arrêter les dépenses inutiles. Ensuite se servir de tout ce qu'on arrive à économiser pour rembourser une dette à la fois (d'abord se constituer un fonds d'urgence d'au moins 500 euros), rembourser cette dette et s'attaquer à la la suivante.
Quand j'ai commencé à blogguer en janvier 2007, j'ai étudié des douzaines de plateformes et de logiciels, de thèmes, d'offres publicitaires associées, d'ebooks, d'articles sur tous les sujets blogables possibles. C'était normal, puisque je découvrais le domaine.
Mais aujourd'hui, je sais que c'est simple: choisir un sujet, écrire, publier. Il est ensuite possible de faire de la publicité sur twitter ou facebook, mais ça n'a pas beaucoup d'importance. Si vous écrivez intéressant ou utile, les gens vous trouveront. Ecrivez et publiez.
Trouvez la façon la plus simple d'agir, et commencez. Vous apprendrez en avançant.
Leo Babauta de Zen habits
Par Alice, jeudi 6 mai 2010 à 00:14 :: 2010
Par Alice, dimanche 21 mars 2010 à 15:53 :: Sur la toile
Par Alice, jeudi 4 mars 2010 à 23:49 :: Sur la toile
Par Alice, jeudi 18 février 2010 à 23:28 :: Sur la toile
Par Alice, mardi 19 janvier 2010 à 22:01 :: Sur la toile
Par Alice, jeudi 5 novembre 2009 à 17:15 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, vendredi 16 octobre 2009 à 21:34 :: Réflexions méta-bloguiennes
Ce soir il n'y aura pas de billet.
Par Alice, jeudi 27 août 2009 à 22:26 :: Sur la toile
Je ne sais plus quoi écrire. J'ai changé d'ordinateur (pour un plus beau, plus grand, plus puissant), et je n'arrive plus à rapatrier mes photos de téléphone, ça me déprime et je ne sais plus quoi écrire.
Une descente de lit en peau de femme (j'ai mis un moment à comprendre) ;
des ponts ;
des maisons pour rêver (pas bien compris ce qu'était tumblr, il faudrait en ouvrir un pour essayer. Une sorte de twitpix en mieux?) ;
un peu de sexe ;
les égoûts de Moscou ;
et une bonne explication de twitter, courte et en français.
Par Alice, jeudi 13 août 2009 à 11:39 :: Sur la toile
Par Alice, vendredi 28 novembre 2008 à 23:49 :: 2008
Je savais que prendre ce médicament me déprimerait et ça n'a pas raté (on ne me croit jamais).
Y a plus qu'à attendre que l'équilibre se rétablisse, mais ça m'agace d'avoir le moral dans les chaussettes pour une raison aussi facilement évitable.
En attendant la maison se transforme en tripot, tout le monde sait jouer à la belote. J'ai découvert un blog qui me paraît faire écho au Doigt coupé de la rue du bison.
Cet été nous passerons au tarot (à cinq).
Par Alice, mardi 21 octobre 2008 à 23:18 :: 2008
J'évite d'écrire quand je suis en colère. Ou alors, il faut que je trouve un sujet autre.
Alors je me mets sur mon clavier, je fais un tour chez Bienbienbien, à partir de quoi je glisse ici, puis je joue à Splash[1], et ça va mieux.
Et je me souviens qu'internet m'a sauver.
[1] Plus généralement (mais je suis comme les enfants, je joue toujours à la même chose).
Par Alice, mercredi 15 octobre 2008 à 14:18 :: Sur la toile
Un remarquable travail de concaténation des articles, dessins, vidéos, disponibles sur le web à propos de la crise financière.
Par Alice, jeudi 9 octobre 2008 à 17:44 :: Sur la toile
On dirait Jean Yanne.
(Ces internautes, aucun respect.)
(Je ne sais jamais quel titre donner à ce genre de billet: quelque chose de racoleur ou d'énigmatique?)
Par Alice, vendredi 26 septembre 2008 à 16:17 :: Revue de presse
Par Alice, lundi 22 septembre 2008 à 01:04 :: 2008
Elle arrive en retard, j'ai eu le temps de prendre une bière et de lui envoyer (au bout d'une demi-heure, mon délai de grâce) un SMS paranoïaque («Tu m'as oubliée? J'ai donné une mauvaise adresse? Je me suis trompée de jour?»). Je repère sur le mur une affiche pour un spectacle-hommage à Boby Lapointe et une pour un film de Paul Newman. Apparemment il a filmé sa femme. Il faudra que j'essaie de voir ce film, j'aime beaucoup ces deux acteurs.
C'est la troisième fois que nous nous rencontrons, ça fait deux ans que nous ne nous étions pas vues.
Vous ou tu, je ne sais plus. Par écrit, vous. Ce soir-là , je ne sais plus. Tu, sans doute.
Nous parlons, du Yémen, de Renaud Camus, des fous rires avec Renaud Camus, de ses chiens, de notre incompréhension de son parti, de "l'affaire" qu'elle avait sentie venir [1], (c'est une lectrice "historique", dès Passage), de l'ours Ben, de sa fille. Je lui raconte mes rapports à la littérature, cette façon de tourner autour depuis si longtemps, du K de Dino Buzatti et de ses deux fins, la véritable (le monstre marin offre une perle au narrateur) et celle que m'avait racontée le père d'une amie lorsque j'avais seize ans (à la fin, quand il est trop tard, le requin dit au narrateur: «Je t'ai tant aimé»), cette façon que j'ai de fuir la littérature à la façon dont le narrateur fuit le K et d'être toujours rattrapée.
Nous parlons livres, voyages, amis; nous parlons je ne sais trop de quoi, toujours est-il que nous finissons par nous lever à une heure du matin lorsque les garçons du Reflet commencent à retourner les chaises sur les tables.
Comme j'avais ce soir-là une réunion à Yerres, je savais que je ne pourrais arriver que très tard. Qu'importe, depuis le temps que je suivais les Paris-carnets sur le web (janvier 2004), depuis le temps que je remettais les occasions d'y aller (d'abord parce que je n'avais pas de blog, puis parce que j'en avais un: je n'allais pas "en plus" passer mes soirées avec des blogueurs (ici, imaginer l'exaspération de mon entourage devant cette activité futile et obsédante)), cette rencontre-là ne pouvait pas être remise : c'était les adieux du capitaine, la fin d'une époque, la fin du canal historique de la blogosphère française (un peu de grandiloquence ne fait jamais de mal).
Je n'avais rencontré Laurent qu'une seule fois, pour les trente ans de Matoo, il y a dix-huit mois. A peu près impossible qu'il s'en souvienne. Mais ce n'était pas grave: j'allais à ce Paris-carnet comme on fait un pélerinage, c'était un signe pur.
Je suis arrivée à L'Assassin à 23h30. Il ne m'a fallu que quelques secondes pour constater que je ne connaissais personne (mais je connais si peux de blogueurs que c'était infiniment probable). J'ai repéré Embruns, je me voyais mal aller l'importuner. J'ai commandé une Guinness (horreur et damnation: une canette vidée dans un verre puis passée à travers je ne sais quel procédé à ultra-son pour la décanter!) et me suis installée au bar pour boire tranquillement en attendant de décider du mouvement suivant.
Je regardais les têtes, certaines me paraissaient familières, sans doute vues en photos lors de compte-rendus de soirée publiés sur le web. Je riais de penser qu'il y avait peut-être dans la salle deux ou trois personnes que j'avais beaucoup lues, dont je connaissais la vie plus intimement que certaines de leurs connaissances, et que je ne savais même pas les reconnaître. Certains trouvent cela malsain, moi j'aime bien. C'est bizarre mais pas bien méchant, un peu mystérieux mais sans enjeu.
— Ça t'arrive souvent de venir boire seule dans un café plein?
Je me suis fait aborder par un petit mec, blogueur de son état, ayant visiblement déjà pas mal bu, plutôt marrant. Il tenait un discours d'une grande cohérence dans son incohérence, quelque chose de l'ordre de la sinusoïde lunatique, ouais moi j'ai un carnet d'adresses, rien qu'hier j'ai présenté un copain à Mathieu Kassovitz, Mathieu Kassovitz, quand je veux je quitte mon boulot, ch'uis très demandé, mais j'm'éclate là ou ch'uis, ch'uis mal payé, mon blog, il est lu par deux cents personnes, ça m'a pris du temps de comprendre que j'étais trop bon pour les autres, mais qu'est-ce que ch'uis, ch'uis rien, regarde-moi,...
Etc. J'étais plutôt amusée, il me tenait compagnie. Je pensais «Tu t'es vu quand t'as bu». Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il faisait là , apparemment il ne connaissait pas Laurent, il était venu entraîné par un ami. Je lui montrai Embruns.
— Ah c'est lui? Il m'a donné un mail-opener, me dit-il en brandissant un @ en acier qui me sembla être un décapsuleur. Tu vois il est vachement sympa, je suis vachement sympa, il me connaît pas et il m'offre un mail-opener, j'en reviens pas de ma chance...
— Tu veux dire qu'il n'a pas trouvé d'autre moyen de se débarrasser de toi, lâchai-je un peu sadiquement, d'une part parce que je le pensais, d'autre part pour voir comment il allait réagir.
Mais il avait déjà disparu pour retourner voir Laurent. Je le rejoignis, ce qui me permis de dire quelques mots et de remarquer l'alliance de Laurent, sobre et large. C'est ainsi que je me présentai à Jujupiter, que je vis rouler un magnifique patin au capitaine (hélas, le temps de saisir mon portable, il était trop tard). Je mets en ligne une photo prise dans les minutes qui ont suivi, bien floue comme toute photo de paparazzi qui se respecte:
Le temps de reconnaître Versac et je demandai à un grand brun qui parlait à Laurent : «Et toi, tu es qui?»
Toujours la même hésitation: comment se présenter entre parfaits inconnus, comment donner LE trait qui permettra l'identification de façon rapide et certaine (pour ma part, je me présente généralement comme commentatrice chez Matoo: nous ne sommes pas si nombreuses) :
— Eh bien... si tu lis Matoo... Je ne sais pas si tu as lu un post récent, où il parlait d'un certain Michel V...
— Oui ?
— Je suis Michel V.
— Ah, celui dont Embruns disait qu'il était un hétéro irrécupérable?
(Lol.)
Je dois avouer que la coïncidence m'a fait plaisir: tomber sur l'un des personnages principaux d'un des posts récents de Matoo, visiblement vieille connaissance d'Embruns...
Je me suis éclipsée peu après.
Au départ le rendez-vous était samedi: je n'aurais pas pu venir, mais Matoo si. Puis les choses se sont inversées et je me suis retrouvée à Saint-Michel pour un rendez-vous foireux. (Parapluie a tiqué devant ce terme de "foireux": j'appelle foireux un rendez-vous dans un endroit large et populeux avec des gens qu'on ne connaît pas, qu'on n'a jamais vu, avec qui on a convenu d'aucun signe de reconnaissance et dont on n'a pas le numéro de téléphone. Je le savais avant d'y aller, je ne m'attendais pourtant pas à ce qu'il y eut autant de monde sur cette place.)
J'expérimentai l'attente, brandis ostensiblement un livre au titre prétentieux, cherchai un jeune homme avec un parapluie. Je m'approchai des groupes, tentai de saisir des conversations, envoyai un mayday à Matoo qui ne me fut d'aucun secours.
Bah, qu'importe, on se retrouverait dans la file d'attente ou dans la salle.
En effet, la première chose que je vis en entrant dans la salle, ce fut eux, certitude, un groupe, très jeune (ils me lisent, mais il faut qu'ils le sachent: très jeunes!), installé au premier rang. Drôle d'idée. Je montai m'installer à ma place habituelle, dans le fond.
Après le film, nous évacuons la salle par le fond. Je les attends, un peu mal à l'aise. D'une certaine façon le risque est gros: celui de les décevoir.
Les sourires sont là , c'est bien eux. Ils me vouvoient, je proteste mais n'insiste pas: après tout, c'est bien naturel, et je trouve si pénible ces gens qui veulent à toute force qu'on les tutoie alors que le vous vous vient naturellement aux lèvres. Je me demande si je leur parais aussi vieille qu'ils me paraissent jeunes... (non, je ne tiens pas à avoir la réponse!).
Après le débat, nous nous retrouvons au café place de la Sorbonne. Il y a là Parapluie, infundibuliforme, un ami à eux prof de math et deux jeunes filles encore étudiantes.
Nous parlerons là encore jusqu'à la fermeture du café, décourageant le prof de math qui doit rejoindre sa banlieue puis les deux amies. Il fait froid, Parapluie tremble. Je n'ose écrire car je sais que les deux me lisent, que chaque mot sera pesé et donnera lieu à des discussions. L'un parle, l'autre moins, l'un est pâle, l'autre sombre, je découvre qu'ils sont pacsés, j'admire tant de décision.
Nous parlons du film, de l'homophobie, de Beckett, de théâtre, de Censier, des relations familiales (jamais simples — toujours barges), de blogs, de l'expérience du Cern.
— Pourquoi les objets ont une masse?
Je commence juste (au moment où j'écris) à entrevoir ce que signifie la question et le fait qu'on la pose ainsi. Nous parlons un peu de physique, de mesure, de température, chaque fois je dis une bêtise, et parapluie, un peu gêné mais rigoureux, corrige comme il peut. Je m'aperçois avec horreur que je ne sais plus rien, que je confonds tout, je songe à Bouveresse et je me dis que désormais je m'interdirai toute allusion scientifique. Je me rends compte une fois de plus qu'il y a des modes, même en sciences, le vocabulaire de Parapluie n'est pas celui que j'ai appris.
Nous parlons de Beckett et des animaux chez Beckett. — Il n'y en a pas. — Si, ils sont tous morts.
Toujours la même surprise et le même soulagement de s'apercevoir qu'il suffit d'un intérêt commun pour pouvoir discuter avec des inconnus.
Ils me raccompagnent jusqu'à Jussieu. Je trouve un vélib. Je m'endors dans l'autobus.
Demain soir, encore une réunion.
Par Alice, jeudi 4 septembre 2008 à 22:54 :: Sur la toile
Par Alice, dimanche 31 août 2008 à 00:09 :: Sur la toile
Pour répondre à l'invitation de Parapluie, cinq blogs que je n'ai jamais cités (ou presque).
Lydia, découverte (à priori via Berlinette via Matoo (je me demande s'il est vraiment utile de faire des liens vers Matoo)) à l'époque où les blogs étaient encore rares, et où les "blogs de fille" n'existaient pas encore. J'ai beaucoup aimé ce blog dont l'auteur racontait ses difficultés (divorce, jeune enfant, solitude, etc) avec une force de caractère qui me remplissait d'admiration. C'est un peu mon blog Dickens: des moments difficiles, une histoire qui finit bien. C'est dans sa blogroll que j'ai découvert le blog des schtroumpfs.
Le Nonist : j'ai souvent la flemme de lire, mais quel plaisir des yeux. Découvert je ne sais plus où ni comment, à l'occasion de ces photos auxquelles je reviens toujours. Les annexes du blog ne sont pas mal non plus (je n'ai jamais pris la peine de chercher à comprendre comment s'articulait l'ensemble: l'époque où je lisais de A à Z les blogs qui me plaisaient est révolue depuis longtemps).
Hôtels Paris rive gauche : expos, restaurants, photographies... et en plus il est bilingue. Il est desservi par son nom qui pourrait faire croire qu'il s'agit d'un blog publicitaire, ce qu'il n'est pas, ou si peu que je ne m'en suis pas aperçue. Je l'ai découvert en faisant une recherche sur le festival Chopin, suite à un post de Zvezdo.
(Spéciale dédicace à Sk†ns, pour qu'il arrête de bouder). J'ai découvert grâce à Franck que Romain Mesnil tenait un blog. J'aime beaucoup l'idée qu'un sportif de haut niveau prenne le temps d'écrire, et j'aime cette opportunité de jeter un coup d'œil dans les coulisses.
Ce blog est sans doute beaucoup plus connu que les précédents. Là encore, ce sont les photos qui m'ont d'abord retenue, et le bel aspect du blog, très techno (en partant du twitter de Cafeine).
Par Alice, mercredi 25 juin 2008 à 23:06 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, mercredi 21 mai 2008 à 08:04 :: Réflexions méta-bloguiennes
Par Alice, dimanche 18 mai 2008 à 22:24 :: 2008
Par Alice, jeudi 13 mars 2008 à 11:38 :: Sur la toile
Par Alice, dimanche 4 novembre 2007 à 22:29 :: Sur la toile
Passé la journée à trier des papiers. Plus un papier devient ancien, plus il est difficile à jeter; il est plus facile de se débarrasser de la facture d'un appareil acheté en 2005 et désormais hors garantie que d'une facture remontant à 1988 — surtout qu'il n'en reste qu'une d'aussi ancienne.
Il y a surtout les coupures de journaux que je collectionne depuis 1990 sur tous les sujets, dès que quelque chose retient mon attention, les éditeurs, les auteurs, les libraires, la démographie, le dossier de l'eau au Proche-Orient, les activités de Khadafi junior, «la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP, un tournant historique» (Les Echos, 10/09/1993), un article de Courier international de juin 1994 mettant en cause la France dans les massacres rwandais (traduction d'un article de Mark Huband paru dans The Weekly Mail and Guardian - Johannesburg), un portrait de Hans Blix, des coupures amusantes, etc.
Mais on peu être un homme libre et avoir ses petites faiblesses. Une de ses notes de frais [d'Albert Londres] est restée fameuse: «Achat d'un cheval: 1.000 yen. Revente du cheval: 1.000 yen. Total: 2.000 yen.» Il fut réglé sans discussion. On raconte qu'autrefois la presse menait grand train...
L'Agefi du 12 mai 2004, à propos du 66e prix Albert Londres (du temps où L'Agefi paraissait encore sous format papier).
Evidemment, le classement n'avance pas vite puisque j'en profite pour googueuliser au fur à mesure, par exemple pour savoir ce que devient Laleh Seddigh, dont je possède un portrait paru dans le New York Times en mai 2005. Hélas, le conte de fée a l'air de mal tourner.
En faisant une recherche sur le philarmonique de Berlin, j'ai trouvé un concours/classement de meilleurs blogs comme il s'en tient régulièrement. Celui-là est d'origine allemande. J'ai regardé quelques blogs français, assez vite: mes préférés pour le moment sont un blog tenu par un expatrié à Kinshasa (je simplifie) (j'ai décidément un faible pour les blogs d'expats, ils présentent de plus l'intérêt de donner en lien d'autres blogs d'expats) et un blog de photographies d'insectes et plus généralement de très gros plans de la nature (escargots, gouttes d'eau, etc).
Bon, je retourne à mon classement.
Par Alice, mercredi 22 août 2007 à 09:07 :: 2007
Le cinéma Racine présente cet été un festival des "films maudits". C'est ainsi que nous nous retrouvâmes hier soir devant La Grande Illusion, sans trop savoir ce que c'était, faisant confiance au nom de Renoir.
C'est un film terriblement émouvant, moins à cause de lui-même qu'à cause de tout ce que nous savons qui attendait la France et l'Allemagne deux ans plus tard. C'est le témoin d'une époque à jamais révolue, celle où l'on pouvait encore concevoir une guerre en gants blancs, celle où l'on pouvait imaginer des prisonniers danser le french-cancan et manger du foie gras.
En 1937 ce film devait permettre de croire à la paix, de se convaincre que toute paix valait mieux que la guerre, que les hommes comme la nature se ressemblaient partout et se moquaient bien des frontières (cf. l'une des répliques de la fin); en 2007 il permet de constater qu'on n'y croit plus, que la guerre semble une malédiction permanente, toujours à l'œuvre dans quelques points du globe, et qu'elle est animée par une haine viscérale qui empêche le respect de l'adversaire tel celui mis en scène par Jean Renoir: la grande illusion, c'est finalement celle-ci, avoir cru à une dignité de la guerre.
Si le film ne tombe pas dans le cliché sentimental, c'est que sous l'apparente simplicité du propos le dilemme représenté est tragique, au sens classique du terme: confrontation de deux absolus, "les hommes sont frères" et "le devoir est le devoir", avec l'éternelle hiérarchie selon les sexes: la femme peut choisir la fraternité contre le devoir, l'homme doit choisir le devoir contre la fraternité.
«Des enfants qui jouent aux soldats, des soldats qui jouent comme des enfants»: si le film est si drôle, si l'on rit si souvent, c'est que l'enfance, l'esprit de l'enfance, affleure chez les soldats. Si la guerre est un sujet sérieux, si l'on risque la mort, alors il est important de ne pas la prendre au sérieux, et je pensais au Caporal épinglé, à Exobiographie, à L'épopée du Normandie-Niémen, tous livres évoquant la deuxième guerre mondiale eux aussi dans cet esprit léger, ce refus d'être sérieux.
J'aime particulièrement dans ce film son art de l'ellipse, son exigence de ne jamais rien montrer qu'on ait deviné: dès que le spectateur a compris ce que devraient être les images suivantes, la séquence est terminée, l'image fond, on passe à la suite. Il n'y a pas d'image inutile.
Dans les petits plaisirs, Carette chantant «Si tu veux faire mon bonheur, Marguerite...».
(Une recherche m'a amenée sur cet étonnant blog.)
Par Alice, samedi 4 août 2007 à 00:20 :: Sur la toile
Grâce à Caféine (je n'aime pas que "les blogs de pd sympas" (je cite Zvezdo (pendant qu'il n'est pas là )), j'aime aussi les blogs de geeks sympas), je découvre Maliki (descendre avec l'ascenseur pour voir les archives (j'ai mis cinq minutes à trouver, mais je suis fatiguée)).
Strip de ce jour sur La Poste (il faut éventuellement cliquer pour agrandir).
Et en liens plein d'autres blogs... heureusement que c'est les vacances (Malheureusement s'annoncent quatre ou cinq jours sans connexion. Malédiction!)
J'ajoute celui-là .
Par Alice, mercredi 13 juin 2007 à 13:37 :: Sur la toile