jeudi 16 février 2012
Calme
Par Alice, jeudi 16 février 2012 à 21:18 :: 2012
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jeudi 16 février 2012
Par Alice, jeudi 16 février 2012 à 21:18 :: 2012
dimanche 12 février 2012
Par Alice, dimanche 12 février 2012 à 23:28 :: 2012
Après-midi crêpes.
Découvert tardivement (déjà cinq saisons, oui, tardivement) The Big Bang Theory (en anglais: je n'ai pas trouvé de version sous-titrée, et la version doublée est insupportable).
Les clins d'œil de Chuck Lorre.
dimanche 13 février 2011
Par Alice, dimanche 13 février 2011 à 22:35 :: 2011
Je découvre la série très tard, bien trop tard puisqu'elle a été interrompue en 2008. C'est vraiment très déjanté et très réjouissant.
mercredi 18 août 2010
Par Alice, mercredi 18 août 2010 à 23:05 :: 2010
Fin du repassage.
Fin du papier peint dans la chambre d'O.
Fin de tous les épisodes de Mad Men dont je dispose.
Je me souviens de Bruce nous expliquant, dans la cuisine d'Aubervilliers en 1992, les mutations de l'Amérique entre 1950 et 1960: «Les années 50 c'était comme Happy Days, "Hello, Dad, hello Mum", et dix ans plus tard: "Fuck you Dad!". Personne n'a rien compris.»
mardi 17 août 2010
Par Alice, mardi 17 août 2010 à 23:06 :: 2010
Le musée des Beaux-Arts possède deux portraits de Feydeau et de sa jeune femme, la fille du peintre Carolus-Duran (de mémoire). Ce Feydeau-là ressemble beaucoup à un ex-collègue de bureau, Philippe[1].
Je pense à Philippe en repassant, tandis que Don Draper interdit la pâte à modeler à sa fille, de peur de salir la voiture, ou que sa femme s'étonne devant les enfants: «Papa vous a laissés monter dans la voiture avec du chocolat?». Je pense à Philippe expliquant que le cuir, c'est très résistant (une peau de vache, malgré tout, quand ce n'est pas de buffle), et racontant qu'un voisin à Jersey lavait les coussins de la Rolls à grande eau. Ça me faisait rire.
Suite au rachat de notre entreprise en 2001, et au changement de société que cela avait signifié pour nous tous, et aux primes diverses que nous avions reçues, il s'était offert, sur les encouragements de sa femme, la voiture de ses rêves, une Mercedes. Et lorsqu'il traversait les petits villages de la Manche, sa région natale, il saluait parfois un paysan d'un appel de phare et d'un signe de la main:
— Je leur fournis un sujet de conversation pour les trois semaines suivantes, disait-il en riant. Et fronçant le sourcil, empruntant les expressions du coin: «Mais qu'i c'est-i qu'ça peut bien être?»
Et je riais encore, songeant à ma grand-mère. Je ne connaissais pas alors tante Léonie, sa façon d'envoyer Françoise chercher du sel chez l'épicier pour tâcher d'identifier un inconnu passé dans la rue.
[1] voir aussi Pierre V, roi du Portugal.
lundi 26 juillet 2010
Par Alice, lundi 26 juillet 2010 à 22:50 :: 2010
Naples – Panni – Bovino – Foggia – Panni
Location d'une voiture: Naples (Floride) nous promettait une corvette, dans la même catégorie Naples (Italie) nous octroit une Fiat 500 rouge vif, superbe, à la direction d'auto-tamponneuse, se faufilant partout (et heureusement. Je ne compte plus le nombre de demi-tours sur routes ou reculs dans des rues trop étroites paraissant finir dans des cours privées). Il me semble de plus en plus évident qu'il existe un rapport étroit entre les voitures fabriquées par un pays et sa topographie, la topographie de ses villes. Je suis trop française pour comprendre ce que disent de la France les voitures françaises (avoir inventé le monospace: qu'est-ce que ça veut dire?) mais je serais curieuse de comprendre le rapport des voitures japonaises au Japon.
Atteindre Panni n'est pas de tout repos. Personne à la chambre d'hôte que nous avons réservée, il est quinze heures, tout semble désert.[1]
Panni- Bovino, route improbable, je repasse en première dans les virages en épingle, à un endroit la chaussée s'est effondrée dans le ravin.
— Eh ben dis donc, j'espère qu'il ne passait personne quand ça s'est effondré!
— Si ça s'est effondré, c'est qu'il passait quelqu'un.
Bovino, palais ducal (ou diocésain). Francesco est très serviable, il téléphone à Béatrice B., nous démêlons la situation. A huit ou neuf heures du soir, nous serons attendus à Panni pour dîner et retrouver notre chambre, Béatrice est navrée du contretemps.
Foggia. Pas de parcmètre, mais un homme qui délivre des tickets quand il vous voit arriver (est-ce que c'est rentable? Plus besoin de gérer des contractuelles et un suivi des contraventions, en cas de dépassement de temps de stationnement il vient réclamer le supplément, accessoirement il surveille et donc protège les voitures. Un euro ving les deux heures, à combien est l'heure de Smic chargée, combien faut-il qu'il facture de voitures pour que son embauche soit rentable?) Un café, nous n'arrivons pas à nous faire comprendre, glaces, wifi, les magasins commencent à ouvrir (il est 17 heures, je vérifie les horaires d'ouvertures, 17- 21 heures, mais que cela doit être pratique quand on travaille dans un bureau), nous visitons le jardin. Je pousserais bien jusqu'à la mer mais nous sommes fatigués.
Le soir je vois un épisode de Lost pour la première fois. C'est au restaurant, la télévision gueule, c'est en italien et je n'y comprends rien.
[1] Dans les jours qui suivront, nous apprendrons qu'il faut s'arrêter au café, en bas dans le village, devant la poste, pour demander les clés.
lundi 19 juillet 2010
Par Alice, lundi 19 juillet 2010 à 23:20 :: 2010
samedi 22 mai 2010
Par Alice, samedi 22 mai 2010 à 23:41 :: 2010
samedi 26 décembre 2009
Par Alice, samedi 26 décembre 2009 à 23:17 :: 2009
Deux jours pour regarder la saison 1 de Happy days. Premiers épisodes maladroits tournant autour d'un seul thème, le timide Richie embrassera-t-il telle ou telle fille, toujours la plus jolie, parfois la plus gentille? La pédagogie à l'œuvre est assez simple: laisser les adolescents faire leurs propres expériences, afin qu'ils en tirent les conséquences. Puis les épisodes se font plus "sociaux" (ie problèmes de société), racisme, bombe atomique, blousons noirs, beatnicks, etc, vision 70's des années 50 américaines.
Il n'y a pas tant de différences entre cette série et Six Feet under: une famille "gentille", avec des principes, pas vraiment de méchants, pas vraiment d'adversaires autre que la vie elle-même (devenue la mort dans SFU) et ses vicissitudes: comment vivre, comment apprendre à vivre? En trente ans l'art de la narration a évolué avec la maîtrise technique et le recul de la pruderie, tant sexuelle que sociale, avec cette narration plus détendue mais plus fine et plus acérée dans SFU, Happy days ayant introduit jusque dans la manière de filmer la timidité et la maladresse de Richie.
dimanche 7 juin 2009
Par Alice, dimanche 7 juin 2009 à 23:47 :: 2009
dimanche 3 août 2008
Par Alice, dimanche 3 août 2008 à 00:18 :: 2008
Je pense à l'époque où je lisais Matoo sans avoir de blog. Il posait de temps en temps le dilemme du blogueur : écrire tous les jours même sans avoir quelque chose à dire ou n'écrire que lorsqu'on a quelque chose à raconter?
(J'adore ce genre de phrase: pur remplissage, écrire qu'on ne sait pas quoi écrire, c'est déjà écrire. J'ai commencé à lire la thèse d'Hermes sur Raymond Roussel, je me dis qu'il faut que je lise Les Mots et les Choses.)
En fait, il y a toujours quelque chose à écrire, quelques notations qui identifient la journée comme différente de la veille ou du lendemain. Simplement, on craint que cela soit mortellement ennuyeux.
La question devient donc: est-ce si important d'ennuyer les lecteurs?
Malgré tout, je crois que la réponse est oui, en tout cas pour moi. Tant pis.
Regardé la saison 1 de Six feet under à partir de l'épisode 6 (évidemment moins de temps pour lire ou bloguer. Mais j'ai repassé). Toujours le même étonnement devant la somme d'événements dans un épisode: à la fin d'un épisode, je me sens à peine capable de résumer ce qu'il est arrivé à chacun des personnages.
Je me rends compte que j'ai été élevée dans un monde de fiction télévisuelle avare, toujours prêt à thésauriser les péripéties pour l'épisode suivant, dans un monde de films où il ne se passe rien, où s'ennuyer est esthétique. Mon dieu, que ça fait du bien d'avoir une histoire débordante d'événements inattendus, où les scénaristes n'hésitent pas à se mettre en danger, où, quelle que soit la gêne née de certaines situations, les dialogues sonnent toujours justes.
Il faudra un jour que
1/ je reprenne chaque épisode en notant exactement ce qui s'y passe (et la mort du début) (mais ce relevé doit exister sur le net, en anglais).
2/ je comprenne ce qui me touche tant dans cette série. Je crois que je m'identifie à chacun des membres de la famille Fisher. Je crois que le principe des hallucinations, des films éveillés, de la projections des fantasmes dans la réalité, m'est très naturel.
J'ai égaré Allen. J'ai commencé La bibliothèque de Villers.
jeudi 8 mai 2008
Par Alice, jeudi 8 mai 2008 à 20:25 :: Phrases
mardi 7 août 2007
Par Alice, mardi 7 août 2007 à 18:47 :: 2007
Je ne sais pas si beaucoup d'hommes regardant Sex and the City s'imaginent que le monde contient autant de jolies filles, mais en tout cas, je sais qu'il ne contient pas une telle proportion de beaux mecs.
C'est d'ailleurs amusant, le personnage masculin au physique le plus ordinaire est l'ami homosexuel, alors que dans la réalité, c'est généralement l'inverse.
Du rapport à la réalité : dans Six feet under, je me retrouve dans pratiquement tous les personnages, ils me sont extraordinairement proches, dans Sex and the City il me sont tous étrangers.
dimanche 6 mai 2007
Par Alice, dimanche 6 mai 2007 à 00:48 :: 2007
mercredi 18 avril 2007
Par Alice, mercredi 18 avril 2007 à 06:58 :: 2007
lundi 3 juillet 2006
Par Alice, lundi 3 juillet 2006 à 14:09 :: Réflexions méta-bloguiennes
mercredi 28 juin 2006
Par Alice, mercredi 28 juin 2006 à 23:58 :: 2006
Parfois on recherche la coïncidence des trois temps (de la fabula, du discours, de la lecture) à des fins très peu artistiques. La temporisation n'est pas toujours un signe de noblesse. Je me suis un jour demandé à quoi on reconnaît scientifiquement un film pornographique. Un moraliste répondrait qu'un film est porno s'il contient des représentations explicites et minutieuses d'actes sexuels. Pourtant, lors de nombreux procès pour pornographie, on a démontré que certaines œuvres d'art recourent à ce type de représentations par scrupule de réalisme, pour dépeindre la vie telle qu'elle est, pour des raisons éthiques (on représente la luxure afin de la condamner) et que de toute façon, la valeur esthétique de l'œuvre rachète sa nature obscène. Comme il est délicat de dire si une œuvre a vraiment des préoccupations de réalisme, si elle a de sincères intentions éthiques, et si elle atteint des résultats esthétiquement satisfaisants, j'ai établi (après avoir analysé maints hard-core movies) une règle infaillible.J'ai donc commencé la vision de la saison un en me demandant si Jack Bauer allait faire mentir Umberto Eco.
Il faut savoir si, dans un film représentant des actes sexuels, lorsqu'un personnage prend une voiture ou un ascenceur, le temps du discours coïncide avec le temps de l'histoire. Flaubert met une ligne à nous dire que Frédéric a voyagé longtemps; dans les films normaux, quand un personnage monte en avion, on le voit débarquer au plan suivant. En revanche, dans un film porno, si quelqu'un […] ouvre un frigo et se verse une bière pour la siroter au creux d'un fauteuil, l'action prend autant de temps que cela vous prendrait chez vous pour faire la même chose.
La raison en est très simple. Le film porno est conçu pour satisfaire le public par la vision d'actes sexuels, mais il ne peut offrir une heure et demie d'accouplements ininterrompus, ce serait fatigant pour les acteurs et cela finirait par devenir assommant pour les spectateurs. Il faut donc distribuer l'acte sexuel au cours d'une histoire. Or, personne n'est disposé à dépenser de l'argent et des trésors d'imagination pour concevoir une histoire digne d'intérêt, dont le spectateur se ficherait parce qu'il veut du sexe. L'histoire se réduit donc à une série minimale d'événements quotidiens : aller quelque part, mettre un pardessus, boire un whisky, parler de chose sans importance… […]. C'est pourquoi tout ce qui n'est pas sexuel doit prendre autant de temps que dans la réalité alors que les actes sexuels doivent prendre plus de temps qu'ils n'en requièrent en général dans la réalité. Voici donc la règle : si dans un film, deux personnages, pour aller de A à B, mettent un temps égal à celui qu'il faut en réalité, nous avons la certitude de nous trouver face à film porno. Bien entendu, il doit y avoir aussi des actes sexuels sinon Im Lauf der Zeit de Wim Wenders, qui montre pendant presque quatre heures deux personnes voyageant en camion, serait un film pornographique, ce qu'il n'est pas.