H. m'appelle vers huit heures pour me dire: «il me reste un document à imprimer et j'arrive». Trois heures plus tard il n'est toujours pas là.

J'écoute la radio dans la cuisine, un avion a disparu dans la brume, il ne répond plus, où est-il, des flashs d'information pour dire que l'on ne sait rien — jusqu'à la découverte de débris; cela a pris des heures, et pendant ce temps-là, j'attends H.

Nous habitons Aubervilliers, il travaille près de Rungis, il a toute la région parisienne à traverser. Je tourne en rond dans la cuisine en essayant d'établir quelles sont les démarches les plus rationnelles: appeler ses parents ou le commissariat? Mais quel commissariat? ou les hôpitaux? Mais je ne les connais pas non plus.

Depuis ce jour je n'attends plus les gens en retard. Passé une demi-heure, je fais ce qui était prévu afin de m'occuper et d'éviter de dramatiser.



Billet écrit par décalque du billet du 22 août 2017.