Le Perche

Pour fêter l’anniversaire de H. nous avons coupé la poire en deux: rendez-vous à Chartres, à une heure et quart de trajet pour les enfants venant l’un de Corbeil-Essonne, l’autre de Mortagne-au-Perche.

Repas de famille traditionnel, c’est-à-dire très gai, avec beaucoup d’éclats de rire. Je me rends compte après coup que nous n’avons pas échangé d’informations sur la vie des uns et des autres. De quoi avons parlé? Je me souviens de citations de Gaston Lagaffe (analyse structurale de Lagaffe: «l'enfer est pavé de bonnes intentions») et d’Astérix… J’espère qu’Y. (la petite amie d’O.) ne s’ennuie pas trop dans ces conversations très marquées par des private joke familiales. Il y faudrait des notes de bas de page quasi constantes.
Une amie me l’avait fait remarquer.
— Mais c’est comme ça dans toutes les familles, non?
— Chez vous c’est particulièrement marqué.

Le restaurant (Le moulin Ponceau) sert d’intéressantes glaces à la moutarde ou au cornichon. Le contraste froid piquant est très bien venu.

Nous n’aurons pas le temps de monter à la cathédrale (je voulais surprendre H.avec les restaurations intérieures) car nous avons rendez-vous avec le nouveau propriétaire d’A. à cinq heures. Elle quitte son grenier de Mortagne (un vaste studio sous les toits) pour une maison de deux chambres au milieu des champs, boutons d’or et jeunes vaches face à ses fenêtres, un enclos à poules, une grange au sol en terre battue dans laquelle elle prévoit d’installer un atelier (?) et peut-être un congélateur («tu comprends, dans les fermes, quand ils tuent un animal, ils vendent la viande en gros»), du terrain pour un potager…
Son choix me laisse pensive: pas un commerce alentour, rien à moins de dix minutes de voiture… Mais elle n’a pas de contraintes, pas d’enfant à emmener à la crèche ou à l’école, pas de problème de santé. Dans un sens tout cela paraît très sain et très écolo, dans l’autre sens elle dépend beaucoup de la voiture.

Nous passons deux heures à remplir les papiers. H. et moi mesurons les pièces pour qu’A. puisse dessiner un plan et positionner ses meubles (c’est le grand plaisir des déménagements, les meubles figurés en carton que l’on déplace sur un plan en papier: la projection de sa future vie). Je n’avais pas compris qu’elle récupérait les clés aussitôt. Elle a donné tardivement son préavis, elle va être à cheval sur deux locations pendant trois mois, elle prévoit de déménager progressivement, ce qui par expérience me paraît une mauvaise idée. Elle verra bien.

A. tenait à nous faire découvrir le restaurant asiatique de Mortagne et y avait réservé des places pour dîner. Vraiment très bon.
C’est également sur les conseils d’A., qui en tant que factrice et pipelette connaît parfaitement la région, que nous avions réservé au château de Blavou, perdu dans la campagne. Si vous y allez un jour, dînez-y, cela sentait très bon et l’hôtelier est un ancien cuisinier-pâtissier.

Entre l’alcool du midi et le curry du soir, je me couche en légère indigestion.

A la soupe

Eclat de rire ce matin en découvrant cela (il faut dire que Romorantin, c'est chez moi, ou à peu près).

casserole à Romorantin. Article de la Nouvelle République


J'envoie l'article à mes parents qui vadrouillent en Pologne au printemps comme chaque fois que c'est possible depuis leur 50 ans de mariage (le déclencheur fut la venue d'une cousine polonaise pour fêter l'événement).
Ma mère commente: «il voulait peut-être de la soupe».

Plus de crémant, H. sort en chercher: «On ne peut pas vivre sans crémant»; il revient: «il [le caviste] n'avait plus de crémant de Loire, j'ai pris du Bourgogne.»
Pas mauvais mais moins joyeux, et peut-être plus alcoolisé. H. a commencé à lire Le tire-bouchon du bon Dieu, j'ai repris les Langelot contemporains, les deux derniers de la série, Langelot et le Commando perdu et Langelot donne l'assaut, et nous avons comaté tout l'après-midi.

Quand nous émergeons, vers 17 heures, je racommode le parasol avec six boutons (dont quatre proviennent d'un pyjama des années 90) en écoutant l'audition de Bruno Lemaire et Gabriel Attal par la commission des Finances. Ça répète un peu toujours la même chose. En gros, nous essayons de nous désendetter rapidement en pariant sur la croissance par l'allègement des impôts (politque de l'offre). L'effort est demandé à l'Etat et aux collectivités.

Remarque : si vous y avez droit, ouvrez un livret d'épargne populaire, le taux d'intérêt est positif même après inflation (6,1% d'intérêt actuellement, plafond 7700 euros).

Je suis ravie, je n'étais pas sûre de réussir à réparer le parasol, mais c'est parfait. Restera à enlever les traces d'algues ou de mousse sur la toile.

Etymologie

Hier, pot de départ de la directrice. En réalité elle est en retraite depuis le 14 avril, jour de ses 67 ans (fonctionnaire rayée des cadres, limite d'âge comme un couperet) mais elle partira le 12 mai pour faire la soudure avec son successeur. (Je me demande sous quel régime elle travaille: CDD d'un mois?)

Elle avait engagé un magicien pour égayer la soirée. La plus jeune employée, 21 ans, était terrorisée à l'idée d'être hypnothisée et se retrouver à poil devant tout le monde. Impossible de lui faire comprendre que dans ce contexte pro cela n'arriverait pas. Sa terreur confinait à la superstition.

Prestidigitateur : les doigts prestes. Je n'y avais jamais pensé.


Rappel
Digit en français: doigt; digit en anglais: chiffre. Digital en anglais doit (devrait) se traduire par numérique en français.

Mon jet privé à moi

Comme je n'écris plus beaucoup, je ne sais plus si j'ai raconté ici qu'en janvier j'avais prévu de faire un stage de planeur à Sisteron début mai.
En mars est arrivée la perspective d'un appel d'offres très important pour ma société. Quarante-cinq jours pour répondre, adieu stage. Et changement de direction le 15 mai. Adieu bis.
Mais l'appel d'offres a tardé. Rien en mars, rien mi-avril. Travail préparatoire avec les consultants (ma boîte n'a jamais répondu à un appel d'offres, tout le dossier est à monter. Nous avons donc commencé à préparer la partie commune à tout appel), puis arrêt.
Pleine d'espoir, j'ai prévenu les vélivoles que je viendrais peut-être, que je préviendrais au dernier moment. «Pas de problème, mais dans ce cas, il faudra que tu dormes sous la tente.»
OK. Le 15 avril, j'ai récupéré le sac de couchage "hiver" de mon fils.

Hier, mes vacances du 9 au 12 mai ont été acceptées. Hier soir, j'ai envoyé un mail pour prévenir les autres pilotes et j'ai fait mon inscription sur le site de Sisteron. J'ai commencé à regarder comment descendre à Sisteron: train jusqu'à Marseille puis Sisteron, ou train jusqu'à Aix puis bus.

Ce matin, encore au lit (qu'est-ce qui m'a pris? je ne fais jamais ça. Sans doute que la douche était occupée), j'ai regardé mes mails et j'ai trouvé ça:
Si tu peux prendre un RTT ou une journée de plus le vendredi 5/5, je peux t'emmener car je pars en avion jeudi 4 soir ou vendredi matin tôt en fonction de la météo.
2h30 de vol au lieu d'une journée de train...
Tu devras seulement prendre un billet retour car je remonte le mardi 9/5.
Appelle moi pour les détails.
À +
— Et tu vas comment à Sisteron?
— En avion.
— Tu pars d'Orly?
— Non, non, pas un avion de ligne, un avion privé, il passe me prendre sur la colline derrière chez moi.

J'ai un peu honte (conviction écolo oblige), mais j'en ai le souffle coupé.
Maintenant il faut que j'obtienne un jour de congé de plus.



Précisons: le titre est une exagération censée illustrer ma sensation de démesure. Bien sûr, il ne s'agit pas d'un jet. J'ai appris depuis qu'il s'agit d'un Piper A28.

Décalage horaire

Télétravail. Je me connecte à 9h30 pour une visioconférence à quatre. «Une personne va vous laisser entrer en réunion».
Rien.
Pensant que je n’ai pas le bon lien, je me connecte à partir d’un autre appareil.
Idem.
Je farfouille dans mes mails: cela a peut-être été annulé, c’est fébrile ces temps-ci, avec l’appel d’offres qui ne tombe pas.
De guerre lasse, je laisse Zoom allumé et continue ce que j’étais en train de faire.
Plus tard encore, Zoom me déconnecte avec un message: personne ne s’est présenté pour la réunion.

Dans la matinée, échange de mails à je ne sais plus quel sujet. «On verra ça durant la visio de 14h30».
Je réagis aussitôt: «Désolée, je n’ai pas de lien pour une visio à 14h30».

Il s’avèrera que les autres non plus, sauf un, l’organisateur de la visioconférence — qui est en vacances en Thaïlande mais n’a pas annulé la réunion — de 9h30 ce matin — qui est devenue 14h30 pour lui.
En fait nous sommes trois à avoir attendu bêtement ce matin à 9h30 que quelqu’un nous «laisse entrer en réunion». En temps normal nous nous serions envoyés des SMS, mais là, chacun a pensé qu’il s’était trompé.
Bref, nous annulons la visio de l’après-midi.

Célébrations

Le matin réunion annuelle chez un prestataire boulevard Haussman. Déjeuner au Petit Riche dans une atmosphère parfaitement proustienne. Il s’agit de fêter le départ en retraite de la directrice. Une fois de plus, je suis frappée de la façon dont des fournisseurs, sans même s’en cacher, se servent de leurs (nombreux) clients pour collecter de l'information. Cela m’amuse, me choque et me fait regretter que ma hiérarchie n’ait pas le réflexe d’en faire autant. J’apprends beaucoup sur la méthode.

Le soir, rendez-vous chez Raimo, le glacier à deux pas du bureau, avec Josiane, mon ancienne collaboratrice. Je l’ai invitée pour fêter son nouveau poste: les administrateurs et dirigeants de ma boîte précédente ont si bien réussi à la dégoûter qu’elle s’en va. J’en suis stupéfaite (mais comment ont-ils réussi cela, elle qui était si dévouée et si fidèle?) et ravie (bien fait pour eux, ils n’ont pas pris soin d’elle parce qu’ils étaient trop sûrs qu’elle ne partirait pas. Que cela leur serve de leçon).

N’empêche, c’est une drôle d’impression: j’ai quitté mon poste parce que tout était en place, qu’il n’y avait plus rien à améliorer et que je m’ennuyais; en deux ans, tout s’est désintégré.
Quelle leçon managériale: parce que tout s’accomplissait sans effort et qu’ils n’entendaient parler de rien, les administrateurs ont cru qu’il n’y avait pas de travail d’accompli, qu’il n’y avait besoin de personne pour le faire. Ils ne se sont pas rendu compte que l’aisance était due à la maîtrise des tâches et non à leur absence.

Dans trois mois ils perdront la personne qui connaît tous les rouages — sachant que celle qui m’a remplacée n’a pas daigné mettre les mains dans le cambouis et délègue les tâches qu’elle ne veut pas apprendre à Josiane, au commissaire aux comptes, à l’administrateur trésorier. Elle n’a même pas pris la peine faire le nécessaire auprès de la banque pour avoir une délégation de signature (électronique) pour les montants minimes et quotidiens, c’est Josiane qui déclenche les virements.
La transition va être intéressante. Y a-t-il une possibilité que le groupe jette l’éponge, que la structure disparaisse entièrement? Elle est noyautée par la CFDT, celle-ci laissera-t-elle faire cela?

Pas de dîner le soir : entre le repas de midi et la glace avec Josiane, je suis en indigestion. J’ai prévenu H., il a mangé sans m’attendre, diabète oblige.

Quartier Saint-Lazare

Couchée à quatre heures du matin pour terminer le compte-rendu d’une réunion politique que j’aurais dû terminer depuis dix jours.
Malgré tout je ne reste pas en télétravail: j’ai rendez-vous ce soir au siège du parti pour un échange au sujet des grands donateurs.

Après cette réunion je flâne dans ce quartier qui était le mien il y a vingt ans. Gvgvsse est-il encore rue de Madrid? La petite annexe de la Procure est-elle encore là?
Oui, mais le sous-sol n’existe plus. Je flâne dans cet endroit minuscule. Une dame demande Vingt ans après mais s’effraie du nombre de pages (plus de neuf cents en livre de poche). Est-ce que cela en vaut la peine? J’interviens: «Je crois que c’est mieux que Les trois mousquetaires. Plus on vieillit, plus on apprécie Vingt ans après».
Une demoiselle demande deux livres de préparation au mariage. L’un des deux n’est pas disponible:
— Je peux vous le commander, je l’aurai dans deux jours.
— Je vais le commander sur internet.
Décidément cette génération me choque. Ce n’est pas qu’elle commande sur internet qui me choque, mais qu’elle le dise à la libraire. Se rend-elle compte de ce que cela signifie? «Bon, je ne vous poignarde pas à mort, juste un coup de canif, pour que vous saigniez goutte à goutte…» (Vous me direz, le dire ou pas revient au même concernant le saignement. Mais tout de même.)

Bien sûr je ne voulais rien acheter. Bien sûr je ressors avec le dernier Gomart (Les ambitions inavouées) et un livre anglais des années 30 dont j’avais découvert l’existence en 2020 durant le confinement : La mâchoire de Caïn. C’est un roman policier dont il faut remettre les pages dans l’ordre pour découvrir l’assassin et les victimes. Je ne savais pas qu’il avait été traduit. Je parcours la préface d’Hervé Le Tellier et je suis surprise qu’il ne cite pas le Dictionnaire khazar, qui a la particularité de ne pas se présenter dans le même ordre selon ses langues de traduction.

Le thé

J’ai invité Jean et Jérôme, mes acolytes de la campagne il y a un an, à venir prendre le thé (cela sonne vieille dame anglaise, mais comment dire quand ce n’est ni le café postprandial, ni l’apéritif préprandial, mais bel et bien la pause du milieu d’après-midi?), et comme j’ai décidé brusquement de faire des petits gâteaux, je passe ma matinée à feuilleter des livres de recettes. Comme d’habitude je consulte un peu gay dans les coings, mais il y a trop d’ingrédients inconnus ou de recettes dont on se dit qu’il faudrait les tester avant de les présenter à des invités.

Je cuisine en écoutant un podcast sur le studio Ghibli. Je découvre l'importance de Paul Grimault et du Roi et l'oiseau dans leur inspiration.

Mes petits gâteaux seront plutôt réussis, ouf (je me souviens de précédents sablés incassables). Discussion à bâtons rompus sur la situation politique et l’organisation du parti. Classiquement, depuis que Jean est à la retraite, il est insaisissable, et Jérôme doit encore passer une floppée de partiels. Pas facile de planifier de futures réunions.

Jean part à six heures s’occuper de sa mère (cette contrainte a toujours rythmé nos sorties, cela me permettait de savoir que je ne serais pas en retard à la maison), Jérôme s’attarde, tant et si bien qu’H. propose: «Tu veux dîner à la maison?»
Jérôme a vingt-deux ans, il est en vacances depuis deux jours, il décompresse de ses examens, il a le temps. Il répond oui, nous papotons. A dix heures je finis par m’excuser: «je suis désolée, j’ai un compte-rendu à finir, je vous laisse». J’entends H. et lui débattre des réformes institutionnelles, des regroupements de communes, ils ne sont pas d’accord, ça compare le Portugal, les Etats-Unis, ça parle de Tocqueville.
Jérôme partira vers minuit.

Crashée

Il faisait mauvais hier, il faisait mauvais ce matin, mais les vélivoles semblaient persuadés que ce serait volable cet après-midi donc je suis allée au club.

Des jeunes et des parents attendaient, c'était jour de baptême de vol. Ils ont attendu longtemps, sans rien dire, sans se plaindre, sans manger (je suppose que le pilote sachant qu'il faisait mauvais et que cela devait se lever ne se pressait pas). C'est à ce genre de patience que je mesure mon impolitesse et mon impatience mais aussi la docilité de mes contemporains.

Thibault (pilote instructeur) est arrivé et s'est mis en tête de faire fonctionner le simulateur de vol. Nous avons passé beaucoup de temps à tout démonter et démonter avant de penser à mettre le logiciel à jour (je l'avais vaguement balbutié mais pas avec assez de conviction).

Cours sur le remorqué:
Il y a deux façons de décoller en planeur: le treuil (avec huit cents mètres de cable) et le remorqué derrière un aviron remorqueur. A Moret nous utilisons la deuxième possibilité.

Le remorqueur se décompose en plusieurs phases: tant que le planeur roule encore, «tu gardes les ailes horizontales, si l'une touche le sol tu largues. Tu restes dans l'axe de l'avion, c'est le seul moment où tu peux dissocier les palonniers du manche»; puis une fois que le planeur est en vol tandis que l'avion est encore au sol, «tu le maintiens dans l'axe. Attention, comme la vitesse de l'avion amplifie l'effet sur les gouvernes, il faut que les mouvements du manche tiennent dans une pièce de deux euros», enfin quand les deux sont en vol, «tu poses les ailes du planeur sur l'horizon, tu inclines les ailes du planeur selon la même inclinaison que le remorqueur, si tu t'écartes tu ramènes doucement dans l'axe en arrêtant ton action avant d'être totalement dans l'axe parce que sinon l'inertie te fera dépasser ton but et tu vas te mettre à marsouiner».
Et surtout surtout, «tu ne dois jamais être en position haute, tu dois toujours voir l'avion. Sinon tu mets le pilote en danger, tu te mets en danger, et le pilote de l'avion a le droit de couper le câble (quand la possibilité mécanique existe) pour sauver sa peau».

Romuald a réussi au premier ou au second essai.
Un essai, deux, cinq, je ne sais plus combien de fois, je me suis crashée à tous les coups, parfois de façon tout à fait spectaculaire. Comment dire cela? le simulateur ne me fait aucun effet. Je ne vois pas le rapport entre le manche et ce que je vois à l'écran. Cela ne fait aucun sens, je reste inerte, je n'adapte pas ce que je fais à ce que je vois.

Cependant tout n'est pas négatif: j'ai réussi à atterrir deux fois (je veux dire qu'après avoir été larguée en catastrophe par l'avion, j'ai réussi à rejoindre le sol sur le ventre).

Agronome

Plant de petites tomates.
Bientôt je pourrai m'intituler experte et donner des conseils aux agriculteurs.



Pour info, le jardinier a recommandé de ne pas trop arroser, voire très peu.

Progrès

Un peu déprimée ce soir quand soudain j'ai réalisé: avant je ramais, maintenant je plane.

Journée blanche

Pas fait grand chose : une ballade le matin jusqu'au confluent du Loing et de la Seine le matin, pour essayer de reconnecter H. à la vie, car il reste bien secoué.

Vers le soir, regardé La liste de Schindler que je n'avais encore jamais vue. Il y a beaucoup de détails dont j'aimerais savoir s'ils sont exacts, par exemple l'entrée du camp pavée de tombes juives.
Il y en a d'autres (qui ne sont pas des détails mais des faits) dont je ne sais que trop bien qu'ils sont exacts, par exemple le fait d'avoir déterré plusieurs mois plus tard des charniers pour les brûler afin de ne pas laisser de preuve.
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