Animation

Engagement de Domino pour le 28 juillet. Version bourrue du chanteur.
Il demandé cent euros, j'ai proposé trois cents.
J'espère qu'il est aussi bon que nous l'a vendu Mme Neveu car ce n'est pas son style téléphonique qui le laisserait deviner.

Classement

Rangement, classement, boîtes d'archive et mise à la poubelle en prévision du déménagement d'avril. Le fait de commence à regarder les offres d'emploi me motive : laisser une situation propre avant de partir.

Mes deux prédécesseurs imprimaient tous leur emails. Les dossiers en sont pleins.

Journée productive

Traité tous les mails accumulés depuis l'hospitalisation d'H. le 14 décembre (méthode Lifo, last in first out1 qui a l'avantage de donner l'impression à un petit nombre de gens que vous êtes très réactif tandis que ceux qui attendent depuis longtemps ont —parfois— oublié qu'ils ont fait appel à vous ou ont trouvé une autre solution entretemps), signé un contrat, corrigé un autre, etc, etc,...

La responsable informatique qui ne répondait pas quand je l'appelais depuis mon fixe (elle voyait mon nom) a décroché quand j'ai utilisé mon portable perso. J'ai essayé de la flatter, pas sûre du résultat.


Note
1 : méthode comptable de valorisation des stocks.

Eschatologie

Des eschatas (doctrine des fins dernières, plutôt 19e siècle, qui concerne son propre salut) à l'eschatologie (qui concerne le salut plus généralement, le salut d tous. Préoccupation du 20e siècle.)

Difficile exercice pour la professeur que de faire un cours sur la mort tandis que la femme d'un des élèves est en train de mourir d'un cancer.

Je n'ai pas été très attentive parce que le sujet était délicat, nuancé, difficile — ce qui est un tort, car le sujet était délicat, nuancé, difficile.

Deux livres :
Ratzinger, Les principes de la théologie catholique. Esquisse et matériaux
Jean-Baptiste Metz, Pour une théologie du monde
Karl Rahner, Traité fondamental de la foi

Je découvre (j'avais commencé à le découvrir à l'avant-dernier TG) que les théologiens sont extrêmement réticents à utiliser le mot âme et surtout l'idée d'une âme dans un corps (inculturation grecque), mais sans trop oser l'exprimer (le dire au grand public) car les habitudes sont profondément ancrées parmi les fidèles. Il s'avère que "elle est montée au ciel" ou "il te regarde de là-haut" que nous disons aux enfants pour tenter de les rassurer ou les consoler (mais qui cherchons-nous à rassurer ou consoler si ce n'est nous-mêmes) n'ont aucune légitimité au regard de la doctrine de la foi.

Pour ceux que cela intéresse, voici un texte de la commission théologique internationale sur l'eschatologie.

Extrait (après avoir dépassé les premiers paragraphes très "catholiques" (je veux dire destinés à des lecteurs ayant une sensibilité catholique — culture ou foi)) :
Le phénomène du sécularisme s’accompagne immédiatement de la conviction largement répandue (et cela, certainement, non sans l’influence des mass media) que l’homme, comme toutes les autres choses qui existent dans l’espace et le temps, n’est rien d’autre que de la matière et qu’il disparaîtra totalement avec la mort. De plus, la culture actuelle qui se développe dans ce contexte historique s’efforce par tous les moyens de faire oublier la mort et les questions qui l’accompagnent inévitablement. Par ailleurs, l’espérance est ébranlée par un pessimisme quant à la bonté même de la nature humaine ; ce pessimisme est la source d’un accroissement des angoisses et des afflictions. Après l’immense cruauté que les hommes de notre siècle ont montrée au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’espoir diffus s’était répandu que, instruits par cette dure expérience, ils instaureraient un ordre meilleur de liberté et de justice. Malgré cela, très rapidement, une amère désillusion est survenue : « Aujourd’hui en effet, de tous côtés dans le monde nous assistons à une montée en flèche de la faim, de l’oppression, de l’injustice et de la guerre, de la torture, du terrorisme et des autres formes de violence de tout genre. » Dans les pays riches, très nombreux sont ceux qui sont attirés « par l’idolâtrie des biens matériels (ladite société de consommation) » et qui ne se soucient pas de leur prochain. Il est facile de penser que l’homme contemporain est si asservi par ses instincts et la concupiscence, et si exclusivement assoiffé de biens terrestres qu’il n’est aucunement destiné à une fin supérieure.

Ainsi, beaucoup d’hommes sont dans le doute : la mort mène-t-elle au néant ou à une vie nouvelle ?
Que pensons-nous de la mort, que croyons-nous vraiment, que nous ne confions à personne ?

Dimanche

Marché, catéchisme, flemme.

Quizz au catéchisme, enfants de dix ans. Dernière question.
15. Dieu accorde son pardon :
A. A tout le monde sans exception.
B. Aux personnes qui le lui demandent et qui regrettent sincèrement le mal qu’elles ont pu faire.
C. Aux personnes qui ne sont pas capables de lui demander pardon.

Je suppose que la réponse attendue est la B, mais une enfant a soutenu que les trois étaient exactes (quoiqu'il en soit, accepter C entraîne A, me semble-t-il). J'étais en train de me demander si je lui expliquais que la liberté de l'homme requérait que celui-ci demande son pardon — que Dieu ne pouvait le lui imposer — quand je me suis souvenue de « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font ».
J'ai abandonné.

Samuel

Journée sur Linkedin.
J'écris à Samuel, un homme rencontré une fois il y a bien longtemps (1989?) pour aller voir Miller's Crossing. C'était alors l'ami de Pascale, ma grande amie, presque mon mentor, du lycée.
Elle l'a épousé puis elle a divorcé. Samuel me répond très gentiment. Il m'apprend qu'ils ont eu un fils, Baptiste.

Tout est allé de travers avec Pascale. J'ai fait une erreur d'appréciation, j'ai pris au mot son détachement, son affirmation d'être au-delà des conventions, de s'en moquer. Je ne l'ai pas invitée à mon mariage avec H., je pensais qu'elle se serait ennuyée, que cela ne l'intéresserait pas. En réalité, elle ne me l'a jamais pardonné (il m'a fallu septembre 2014 pour commencer à comprendre combien elle avait dû se sentir rejetée, isolée. Elle avait un fond de tristesse insondable que je n'ai jamais parfaitement compris).

Je regrette mais ce n'est pas rattrapable (j'ai essayé). J'aimerais avoir l'adresse de sa mère, j'aimerais remercié sa mère. C'était une personne au visage revêche qui m'a beaucoup aidé, qui a soutenu, non ma confiance en moi (je n'en avais pas et cela ne se construit que très lentement depuis quelques années), mais la conscience de n'être pas totalement sans valeur, d'avoir une compétence au moins dans un domaine. C'était la seule personne durant mon lycée à avoir de l'admiration pour mes capacités littéraires qui ne rencontraient que le mépris chez tous les autres (comme quelque chose d'inutile et de triviale).

Un jour de 1991 ou 1992, ma mère m'a téléphoné toute excitée pour m'apprendre que les parents de Pascale avaient divorcé; lui était parti avec une institutrice plus jeune. Maman voulait savoir si j'avais eu des nouvelles.
Les parents de Pascale étaient les pharmaciens du village, son père était maire. Je n'ai pas dit à maman que Pascale avait épousé un Camerounais divorcé père d'un enfant de six ans. Cela aurait trop bien nourri sa nature avide de scandales. Mais j'ai compris alors que Pascale n'avait fait cela, sans doute inconsciemment, que pour se venger de sa famille si conventionnelle que son père venait de faire exploser. J'en ai été désolée pour Samuel qui était gentil. J'ai espéré que leur mariage tiendrait malgré tout, que je me trompais.
Il n'a pas tenu.

Je n'ai pas demandé l'adresse de la mère de Pascale à Samuel (ou son nom: elle a repris son nom de jeune fille et je l'ai oublié). Je le ferai peut-être vers Noël.



Dans la lignée de notre promesse de cet été de voir les film de Cannes, les films présentés ou les films primés, vu In the Shade. Avoir une fois, sans plus.

Opération séduction

Petit déjeuner avec le DGA (volonté de transparence, rencontre par petits groupes de dix volontaires) ; goûter festif (crêpes et gauffres et cidre et bonbons) à la place de vœux plus formels (et plus coûteux).
Nous avons beaucoup mangé (quatre gauffres pour ma part) et beaucoup bitché.

Angoisse

Trop tard pour le Cochon sans rancune : il a déjà deux mariages ce jour-là. Je commence à avoir peur de ne pas trouver de traiteur.

Pas grand chose

Des coups de fils, des appels de cotisation, un Doodle pour trouver des dates de conseils d'administration (quatre ans : il aura fallu quatre ans pour qu'ils se décident à utiliser doodle) et l'acceptation du devis de Docapost (hourra, je viens de me débarrasser de ce que je déteste le plus, l'organisation des élections), un pot planifié avec Aline.

Deux invités de plus

Rendez-vous avec C. pour lui donner l'ostrich pillow : il part en Colombie vendredi. Discussion étrange sur les bisexuels.
C* Ch* appelle pour me dire qu'ils viendront aux 50 ans de mariage de mes parents. Je suis contente, j'avais été désemparée par son hésitation.

La liturgie après Vatican II et une histoire de la pénitence

Je mets en ligne quelques notes. J'hésite toujours à faire cela en me disant que c'est trop orienté, mais après tout, si Otir le fait sur la religion juive, pourquoi ne pas le faire sur la religion catholique ? (Toujours cette hésitation à parler de ce qui tient à cœur).


Concernant Vatican II, on retient essentiellement six points en ce qui concerne la façon de célébrer la messe :
1/ on s’est mis à célébrer en français (csq sur les lectures, mais aussi sur l’homélie, qui doit commenter les écritures (avant cela, les sermons portaient plutôt sur une vertu, sur l’enfer, etc.)
rq : le sermon a toujours été en langue vernaculaire. Distorsion entre la langue du sermon et la langue de la proclamation de la parole de Dieu.
2/ retournement du prêtre à l’autel. Messe face au peuple.
rq : c’est évidemment faux. On n’a jamais célébré dos au peuple. Simplement le prêtre était orienté vers l’est, comme l'assemblée (pas toujours vrai : St Pierre de Rome est occidenté.)
A Vatican II, on avance l’autel qui auparavant était au fond, contre le mur. On met en place l’ambon pour la lecture. Une diversité de ministères (chantre, lecteur, prêtre : §29 de la constitution : autant de ministères (mais pas tous ordonnés)).
En réalité, les fidèles sont autour de l'autel, bien plus que le prêtre n'est devant l'assemblée.
Vatican II pense la liturgie à partir de l’assemblée (auparavant : à partir du prêtre).
3/ la concélébration.
Cela a apporté une dimension festive — avec le risque d’accorder plus d’importance aux grands rassemblements. On est dans un temps de grands rassemblements.
4/ les laïcs (et même des femmes !)
5/ la possibilité (au moins en France) de recevoir la communion dans la main.
6/ la généralisation de la communion tous les dimanches.
Depuis Latran IV (1215) les fidèles des deux sexes devaient se confesser et communier une fois l’an à Pâques => beaucoup d’hommes ne communiaient que là, et encore.

Tous ces points sont des approximations. On retient les changements dans la forme. Mais on oublie la réflexion qui la soutient.
Les deux sources : un retour à l'Eglise primitive et aux pères de l’Église.


Plus tard le prof nous fait une histoire rapide du sacrement de réconciliation (ou pénitence ou confession). J'ai l'impression de me voir devant les enfants au catéchisme : culture gé en intraveineuse pour combler les lacunes (en réalité j'ai déjà eu ce cours l'année dernière, mais je ne suis pas suffisamment sûre de moi pour penser "savoir", juste vaguement connaître. Savoir, c'est autre chose.)

Histoire de la Pénitence :
1/ A l'origine, le baptême est le sacrement de la pénitence, de la conversion, de la métanoia. Sans doute jusqu’au milieu du 2e siècle.
2/ Arrivent les persécussions => les lapsis (qui renient le Christ dans les persécutions). Débats. Mise en place de la pénitence antique (canonique) destinée aux plus gros péchés : l’apostasie, le meurtre, l’adultère (mais pas d’anachronisme : il ne s'agit pas de « fricoter » avec la femme du voisin, mais de la « piquer » (comme David avec Betsabé. La femme fait partie des biens.))
Pas d’aveu : la faute est de notoriété publique. Pénitence publique.
Rachat auprès de l’évêque. Un stage pénitentiel long (des années) avec renoncement à la vie mondaine. Réconciliation => réintégration du pécheur dans le corps de l’Église. Cette cérémonie avait lieu le mercredi saint pour que les réconciliés vivent la Pâques.
Système très lourd => on préfère demander la pénitence sur son lit de mort (ça abrège considérablement le stage pénitentiel ! (Augustin a été baptisé à trente ans : il fallait que jeunesse se passe. Souvent on était baptisé quasi sur son lit de mort, ça évitait de pécher après le baptême.))
3/ La pénitence tarifée. Sans doute les moines irlandais (7e siècle). Pour telle faute, tant de prières, de mortifications, de séjours dans l'eau glacée, etc. Aveu (reconnaissance de la faute), pénitence, absolution (dans cet ordre).
Terrifiants à lire mais très intéressants pour l’histoire des mentalités : les pénitentiels : catalogue des fautes possibles et du tarif pour se racheter. Les pénitences étaient trop dures => système d'équivalence de peines. Par exemple, trois ans de jeûne pouvait être converti en un prix pour des messes pénitentielles ou un pèlerinage à St Jacques. Il a même été envisagé de payer qq’un pour faire la pénitence à votre place .
Cela a été interdit à partir d’un certain moment.
4/ La pénitence moderne a été mise en place au 12e siècle par les aumôniers de St Victor pour les étudiants de la Sorbonne.
On va voir un prêtre : aveu, absolution, pénitence (changement d'ordre).
Vatican II y ajoute une liturgie de la parole. Pendant des siècles on n’aurait pas pensé à se confesser avec sa Bible : de façon pratique, on avait à disposition une liste de péchés parmi lesquels on choisissait (!) (Ce qui donnait lieu à des conversations du type, nous raconte le moine professeur, « tu as mis quoi, toi ? Ah oui, c'est pas mal, je vais le prendre aussi » et à la petite fille de sept ans s'accusant d'être entée en armes dans les Etats du Vatican (anecdote authentique).
Vatican II : redécouverte de la Parole, mais aussi du chemin de la pénitence communautaire. La réconciliation est le moment où le pécheur est réintégré dans le corps de l’Église ; le problème est qu’on a totalement privatisé ce moment.

La vogue des célébrations collectives a diminué parce que Rome a dit non aux absolutions collectives. Mais une célébration communautaire ne veut pas dire absolution collective.


Le problème aujourd’hui : qu'est-ce que le péché ? Pendant des siècles une infraction au code moral. Mais est-ce vraiment cela ? (Après le cours, le prof donne sa définition : une rupture d'alliance.)
L’inverse du péché, ce n’est pas la vertu, c’est l’action de grâce.

Pour donner raison à Catherine Deneuve

Brigitte et Jocelyne discutent dans mon bureau de l'intérêt de travailler au CE (comité d'entreprise) : autrefois, c'était intéressant, mais désormais l'ambiance est très mauvaise, notamment à cause de LM, un petit chef méchant et vulgaire.

Brigitte : Non mais tu t'rends compte ?! Un jour, LM a répondu à Hélène : « Et si t'es pas contente, suce ma bite! » Non mais tu t'rends compte ? T'imagines Nicolas1 dire ça ?
Jocelyne : Tu répondrais oui tout de suite !

Et d'être prises de fou rire (moi aussi).



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Agenda :
Matin jeu de piste à Nanterre préfecture, dans et hors des nouveaux locaux du groupe (il pleut, il fait froid).
Midi rendez-vous à l'aviron avec Jean-Pierre et Dominique : peut-on envisager de faire la coupe des dames sans les rameuses du week-end, uniquement entre rameuses du midi ?


Note
1 : Nicolas est le directeur d'un département, le N+n de Jocelyne : quarantenaire beau, courtois et charmant.

Jugement catégorique

Caté.
Sondage :
quatorze enfants sur quatorze étudiant un dessin qui montre trois enfants en train de pique-niquer ensemble et un à l'écart en train de manger seul un paquet de gâteaux interprètent que l'enfant isolé s'isole volontairement pour ne pas partager.

Les derniers invités

En fin d'après-midi j'ai passé les derniers coups de fil : j'ai enfin réussi à avoir les filles des voisins (l'une était au collège avec moi, l'autre montait à cheval, c'est bizarre de les contacter comme si elles étaient de complètes inconnues), la cousine éloignée qui me prêtait des Pifs pendant l'été quand nous rentrions du Maroc (elle va prévenir son père mais pas sa mère, de peur que celle-ci ait la langue trop pendue avec mes tantes que je ne préviendrai elles-mêmes que début juillet pour la même raison).
J'ai écrit en Pologne à une cousine venue deux fois à Vierzon, j'ai laissé un message à une cousine de ma mère mais je ne suis pas sûre qu'elle rappelle (c'est le deuxième message).
Il reste des voisins avec lesquels mes parents se sont brouillés en 2003 alors qu'ils étaient venus s'installer dans le même village spécialement pour être proches. J'hésite.

Reprise

Le déménagement de l'ensemble de l'entreprise a lieu ce week-end : il fait de plus en plus froid dans les couloirs, il y a des cartons partout, le mobilier est abandonné dans les salles sans vie.
Nous resterons les dernières, nous partons en avril avec une autre filiale à laquelle appartiennent le président et le trésorier de la Mutuelle.


En sortant du boulot, Tout l'argent du monde. Poignant. Bon suspense quand on ne connaît pas la fin de l'histoire (quand on n'est pas assez âgé pour se souvenir).

Témoignages

Les deux derniers jours ont consisté en des témoignages de chacun des neufs groupes face à des situations de la vie quotidienne et c'était très intéressant : les temporalités différentes, les énergies différentes, les objectifs différents.


— Elle me demande comment j'ai dormi : mais moi j'ai pas besoin qu'on me demande ça, je le sais, comment j'ai dormi !

— Je ne m'en fais pas beaucoup, je vis dans l'instant. Par exemple, j'ai acheté trois robes de mariée pour le même mariage. (rires)

— J'ai l'impression d'être un caméléon toujours sur la mauvaise moquette.

— Le petit garçon avait tellement envie de ma voiture rouge que je la lui ai donnée.

— Le recteur est complètement dépassé.

— Faire confiance, c'est très long. Ça prend des mois.

— On m'a dit « Toi, t'es jamais contente. » (elle pleure)

— On a choisi à ma place ; c'est vrai, ça m'a soulagé.

— Je voulais qu'on le change d'hôpital, alors j'ai dit que c'était l'évêque qui le demandait parce qu'on ne m'aurait pas écouté.

Je recommande l'ennéagramme aux personnes qui ont du mal à se situer dans un groupe et qui ont besoin de savoir-faire immédiats. C'est très intéressant et très chaleureux.

Deux invités de plus

Appelé François S à sa demande. La femme d'Edouard viendra peut-être (Edouard est mort, c'était un cousin de ma grand-mère, la seule famille polonaise en France avec la sœur de mémé). Il me propose également d'inviter Marila, qui est venue deux fois à Vierzon quand j'avais une dizaine d'années.
Quel rabateur et quel enthousiaste… Je ne peux lui parler de mon angoisse, que maman refuse de venir au dernier moment. C'est si lourd à porter.

Epuisée

Troisième jour dans un groupe de trente. C'est fatigant d'être en interactions permanentes avec autant de monde, mais c'est passionnant. C'est moins intrusif et ruminatoire que de la psy (chanalyse ou chologie), davantage tourné vers notre façon d'agir et d'interagir avec les autres, plus directement exploitable.
A ceux qui s'intéressent au développement personnel ou la connaissance de soi, je ne peux que recommander la participation à un stage, ne serait-ce que par curiosité.

Communauté

Deuxième jour, enivrant, à partager des impressions, des craintes et des fous rires avec deux zazous qui sont du même type que moi (un spiritain et un oratorien : à chacun ses zazous).

Qui suis-je, suite

A-C ne jure que par l'ennéagramme (bien que la vraie pro soit sa sœur). Alors lorsque j'ai vu passer une annonce sur la page FB de la catho (plus précisément de l'ISPC, Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique1) pour une formation de quatre jours sur le sujet, je m'y suis inscrite : après le MBTI, je n'étais plus à ça près.

La journée a été instructive et amusante. Nous sommes trente dont une bonne moitié de prêtes et de sœurs en "parcours Nicodème2" et le reste en "mission diocésaine" (sauf moi qui suis tout de même en cycle C, même si personne dans la salle ne sait ce que c'est). Je suis toujours admirative de la diversité géographique de la catho : Birmanie, Haïti, Italie, Togo, Congo, Bénin, Madagascar, la Réunion… et Tours, Nîmes, Limoges.

La matinée (deux heures) est consacrée à une sorte d'échauffement en répondant à trois questions à partager ensuite en groupes de trois (groupes toujours différents de façon à connaître tout le monde3).
Je vous livre les questions :
- Qu'est-ce qui m'agace le plus chez les autres ?
- Qu'est-ce que j'aime que les autres disent de moi ? (quel compliment apprécié-je le plus ?)
- A quand remonte ma dernière colère et quel en a été le sujet ?


Pour nous montrer que nous avons besoin du regard et des comptes rendus des autres pour nous connaître nous-mêmes (besoin du reflet dans l'œil et la parole de l'autre), l'animatrice délimite quatre zones :
- la zone publique : ce qu'on montre aux autres en sachant qu'on le montre (ce que je sais que je montre et que les autres voient)
- la zone cachée : ce que je sais de moi mais que les autres ne voient pas (je le cache)
- la zone aveugle : ce que les autres voient mais que moi-même ne connais pas ou ne sais pas que je le montre (à mon sens, c'est cette zone qu'on prend le risque d'exposer quand on blogue, elle est l'enjeu du blogage.)
- la zone inconnue : ce que je ne connais pas de moi et que les autres ne voient pas (que faire de cette zone ? espérer la réduire ? l'appeler subconscient ? la conserver précieusement ? (ce sont mes questions, pas celles de l'animatrice)).


L'après-midi a été consacrée à la description des neuf types (je ne les donne pas, mais c'est du genre le perfectionniste, l'observateur, le secourable, le défenseur de l'orphelin, etc). « Il n'y a pas de sale type » est le credo. Le présupposé est une blessure d'enfance enfouie (pauvres parents, aucune chance de s'en sortir !) ; la recommandation est de ne jamais jouer à mettre une étiquette sur qui que ce soit en observant un comportement : il faut remonter aux motivations.

« Imaginez que vers la fin du repas X. se lève pour aller chercher le fromage : vous ne pouvez pas savoir si c'est pour rendre service, si c'est parce qu'il s'ennuie, si c'est pour échapper à une discussion dans laquelle il ne veut pas prendre partie, si c'est parce qu'il veut être sûr que le plateau sera présenté comme il convient… »

C'est ludique, c'est curieux, mais qu'en faire ? Je ne sais pas très bien. (L'écriture d'un roman ? Neuf personnages commettant la même action chacun pour une raison différente… C'est beaucoup, neuf.)


Note
1 : il faut dire que le sujet que j'envisage pour le mémoire de théologie va sans doute porter sur la catéchèse
2 : sorte d'année sabbatique et de formation continue volontaire pour les prêtes et les sœurs. Bonne initiative, j'en ai connu au bord de l'épuisement
3 : j'en profite pour partager "trucs et astuces pour animer un groupe" (car j'ai été surprise de constater combien c'était peu connu lors de mes dernières formations en entreprise)

Affaires classées

J'ai enregistré dans LibraryThing la vingtaine de livres de poche ou de petit format de l'étagère à côté de mon bureau. Tous avaient un lien avec RC, tous m'ont servi à l'étude de RC : Toulet, Barthes, Duane Michal, Saint-John Perse, les deux tomes du colloque sur Robbe-Grillet à Cerisy (quand je pense que je songeais à en organiser un autour de RC en m'appuyant sur Sjef Houppermans, un habitué des lieux), Cavafis, Levet, Ricardou, Projet d'une révolution à New York, L'invention de Morel, La route des Flandres, Bonnefoy. J'ai acheté la plupart entre 2004 et 2005 (avec des exceptions comme Toulet, acheté en 1991).
Je les enregistés et je les ai descendus dans la bibliothèque commune. Je n'ai gardé près de mon bureau que ceux auxquels je suis personnellement attachée : Cavafis (translittération du Gallimard poésie), Levet, Saint-John Perse et Duane Michel.

Maternage

A. est en cinquième année d'école d'ostéopathie animale. Elle devrait obtenir son diplôme en juin et s'établir à son compte ensuite. Afin de préparer cette importante transition, elle est habilitée à soigner ("traiter") des animaux (chiens, chats, lapins, chevaux, vaches, etc) dès maintenant, gratuitement1 (puisque non diplômée), en ayant la possibilité d'appeler un professeur en cas de question sur un cas difficile.

Nous nous heurtons à deux séries de problèmes.
D'une part elle doit rendre trois rapports sur les chevaux et un sur les chiens correspondant à trois stages pour les chevaux (dressage, CSO et courses) et à cinq pour les chiens (handicap, agility, jeux et sport, garde ou policier, chasse). Elle avait cinq ans pour effectuer ces stages et rédiger les rapports (il me semble que j'ai déjà raconté cela, sans doute en août). Elle a fait le stage en écurie de course et écrit le rapport correspondant le premier été de ses études, puis plus rien. Chaque fois que je lui posais des questions, elle expliquait pourquoi tel ou tel stage n'était pas trouvé (les handi-chiens, difficile, les instituts ne veulent pas partager leur savoir ; les policiers, impossible depuis les attentats ; etc. etc.) Elle se fâchait quand j'essayais de savoir comment faisaient ses camarades de classe : « Mais je n'en sais rien, on ne parle pas de ça entre nous ! »
(Mais de quoi parlent-ils en ce cas ?)
Bref, nous ne nous sommes pas méfiés tant nous pensions que faisant les études de ses rêves, elle s'organiserait pour faire ses stages et avoir son diplôme.

Cet été nous avons pris la mesure du désastre et nous avons commencé à exiger un planning.
Aujourd'hui les deux rapports manquants concernant les chevaux sont rédigés mais toujours pas rendus (je voulais qu'ils soient envoyés (par mail) pendant les vacances de Noël : impossible, il fallait scanner les conventions de stage restées à Lisieux. Elle le ferait dès qu'elle serait rentrée (soit jeudi dernier). Je pose la question ce matin: alors ils ont été rendus? Non, son imprimante a refusé de scanner, elle a ramené les conventions ici pour le faire ce week-end (mais à l'heure où j'écris ce n'est toujours pas fait)). La rédaction du rapport concernant le stage handi-chien2 n'est pas terminée (j'ai demandé à l'avoir avant qu'elle reparte demain).

Cette partie concerne l'obtention du diplôme. L'autre problème est la constitution d'une clientèle. Cet été H. a pensé l'aider en apportant des solutions techniques : il lui a créé un site, un logo, des affichettes avec coupons détachables à laisser chez les commerçants et les clubs hippiques.
Mais cela ne traite pas le problème de fond : la timidité, la peur et la flemme (le tout s'entre-entretenant) de A. Elle a fini par déposer sa première affichette la dernière semaine de décembre parce que j'avais menacé de venir à Lisieux les déposer avec elle…

(Nous avons posé la question : « Mais enfin, c'est bien le métier que tu voulais faire ? » et la réponse, désarmante de naïveté et d'évidence : « oui, mais je n'avais pas pensé qu'il y aurait des propriétaires. »)

Alors nous définissons des objectifs sur le double front diplôme/installation. La semaine dernière H. a fait le tour des commerçants avec elle pour déposer des affichettes pendant que je relisais le rapport sur le dressage. Aujourd'hui nous avons imposé qu'elle téléphone à tous les clubs d'agility pour trouver le stage suivant :
— Alors tu as appelé ?
— Oui, à trois numéros. La troisième a dit que je pouvais venir le 19. Les deux autres n'ont pas répondu.
— Tu veux dire que la première qui a répondu t'a dit oui ?

Je n'en reviens pas. Elle a une chance insolente. Je me retiens de la morigéner sur le thème « tu aurais quand même pu te remuer avant, regarde comme c'est facile. » Je suis trop soulagée pour cela et surtout je souhaite que cela renforce sa confiance en elle. Tout cela est si fragile.
Le plus difficile pour nous est de tenir dans la durée : trouver des objectifs, les lui donner, s'en souvenir, contrôler qu'elle les a atteints. Ce côté sergent-chef dans le cadre familial m'ennuie, je ne m'y tiens pas. Les enfants le savent et en ont toujours joué : attendre que je me lasse, que j'oublie. J'y reviens par à-coups, je manque de régularité, je ne donne pas l'exemple.


Je dis en riant à H. exaspéré et désolé : «Courage! Le pire c'est que dans trois ans, quand elle aura pris confiance en elle, c'est elle qui viendra nous expliquer comment se constituer une clientèle et nous donnera des cours de marketing!»
Il me regarde épouvanté.



Note
1 : vous pouvez en profiter si vous le souhaitez: zone géographique couverte, du Calvados à l'Essonne
2 : elle a obtenu ce stage difficile à obtenir en envoyant un mail, tout simplement.

Le chaud et le froid

Anne, la rameuse que j'avais contacté le 29 décembre sur les conseils de JP m'envoie un SMS pour me dire qu'ils sont quelques-uns à ramer en huit le samedi, hommes et femmes mélangés, et à la réflexion elle n'a pas vraiment envie de casser cette chaleureuse ambiance.
Je crois qu'elle manque l'objet du huit que je propose : la compétition, une compétition, quelque chose avec un enjeu, autre chose que de simples sorties pour prendre l'air et transpirer. La perspective de forger une équipe dans l'effort.
Cela me faisait envie.

Donc mon lumbago m'a fait abandonner, Dominique m'a redonné espoir, Vincent m'a fait abandonner, Jean-Pierre m'a redonné espoir, Anne tend à nouveau à me faire abandonner… Je ne sais plus quoi faire.
Je vais en reparler à Jean-Pierre, suivre l'avis de Vincent en tentant de monter en huit toutes les fois où cela sera possible… et me mettre à faire mon CV : car c'est la perspective de ce huit qui me retenait de chercher un poste qui m'éloignerait de la Seine.
Si ce projet de huit ne prend pas forme, rien ne me retient à la Défense.

Les choses de la vie

— Quand les gens viennent à la ferme chercher des lapins avec des jeunes enfants, on essaie de les réorienter vers les cochons d'Inde, c'est moins fragile.
— Comment ça, moins fragile ?
— Oui, les lapins et les cochons d'Inde, il suffit de leur tirer sur la tête pour les tuer, c'est pour ça qu'on ne les utilise pas en médiation.
— En médiation ?
— Les animaux d'assistance, les handi-chiens. Il y a des chèvres, des chats, des chiens, mais pas de lapins. Une séance avec un autiste, par exemple, ce n'est pas sûr que le lapin soit vivant au bout d'une heure.


Et tout cela tranquillement, au petit déjeuner, comme allant de soi. D'une certaine façon c'est évident, mais je n'y avais pensé : ce n'est pas seulement l'intelligence de l'animal qui est prise en compte, mais aussi sa résistance.

Journée interminable

Marché à Yerres. Peu de commerçants, peu de clients. Une part de bûche à la crème au beurre au café (je dois être la seule personne à aimer cela).

Tempête sur la France à partir des côtes, la deuxième (Eleanor) en deux jours (après Carmen). Nous avons convaincu A. de partir tard ce soir ou tôt demain car j'imagine mal sa voiture lutter contre des vents de cent dix kilomètres-heure.

Un convoyeur (un chauffeur payé pour cela) est venu chercher la Lexus le 29 décembre (c'était une voiture de société, H. aurait dû la rendre le 20 mais son hospitalisation l'en a empêché), nous n'avons donc plus qu'une voiture deux places à la maison. (Je n'aurai jamais autant parlé de voitures que depuis six mois. Regret de la Lexus, la meilleure voiture que nous ayons jamais eue, la plus luxueuse, la plus puissante, la plus silencieuse, la plus douce, la plus sécurisée ou sécurisante, aussi).
Dans l'après-midi, nous allons essayer et acheter une Citroën C4 d'occasion à Corbeil-Essonnes. C'est un achat raisonnable de personnes raisonnables, un achat qui me rassure en attendant de savoir ce que va donner l'entreprise d'H.

Préparation d'un repas sans gluten et sans lactose pour nos amis de Franche-Comté (c'est à cela qu'on mesure l'amitié !). Curry d'agneau, taillage de bâtonnets de légume, brocciu et roquefort pour l'apéritif.
Discussions tard dans la nuit (bien trop tard, interminable, deux heures du matin, je ne tiens plus assise, je me lève et marche de long en large, je suis la seule à travailler le lendemain) et deux bouteilles de rouge à trois, nous parlons hôpital (« ils ne communiquent pas du tout entre spécialisations ») et opérations et opération râtée et douleur (« la morphine c'est bien la première heure puis pendant trois heures tu dégustes ; ces pics deviennent intolérables ; à la fin je préférais ne pas en prendre du tout ») et consultation privée ou publique (« je lui ai demandé de m'expliquer la différence : gratuit et six mois d'attente ou cent cinquante euros dans deux semaines »). Pas de doute, nous vieillissons (« je lui ai dit "jusqu'à ce que vous m'opériez j'allais très bien", il n'a pas aimé. Mais c'était lui-même qui m'avait dit que j'étais en pleine forme »).
Architecture et aménagement du territoire, aussi : vingt millions de mètres cube de terre déblayés lors du creusement des tunnels de RER autour du grand Paris : qu'en faire ? et comment la déplacer, par camions (de vingt mètres cube), péniches, trains ?
Je propose de la donner (parce qu'ils sont pauvres) à la Biélorussie (Tchernobyl) s'ils viennent la chercher ou de la vendre (parce qu'ils sont riches) aux Pays-Bas contre la montée des eaux.

2018 sur les chapeaux de roue

Eclats de rire et consternation. Restera-t-il quelqu'un pour lire ces billets dans trois ans ?

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Le leader de la Corée du Nord Kim Jong Un vient de déclarer que le bouton nucléaire demeure sur son bureau en permanence. Quelqu'un dans ce régime appauvri et affamé aurait-il l'amabilité de l'informer que moi aussi je possède un bouton nucléaire, mais que le mien est bien plus gros et bien plus puissant que le sien et que mon bouton fonctionne !


Par ailleurs, Paul Otchakoski-Laurens est mort hier dans un accident de voiture.

Deux

Une charlotte aux airelles, la belle à la belote (nous avons perdu) et retour dans la nuit sous la pluie fine. Il y a tant de monde sur la route que nous sortons après Orléans pour remonter par la Beauce (St Lyé, Méréville (nous aimons passer à Méréville),…) puis Vert-le-petit, Lisse, etc. pour éviter la Francilienne. Il semble y avoir de nombreux accrochages.
Nous nous arrêtons à deux reprises, dont une au McDo (!) pour laisser souffler H. et son caillou. A l'arrivée, la maison ne sent pas trop mauvais malgré les deux chats et le lapin enfermés trois jours (c'est toujours le moment désagréable du retour : les remugles quand on ouvre la porte).

Red 2. H. et C. ont mis en place une solution de galerie de photos hébergée en site personnel qui devrait me permettre d'en faire réapparaître sur ce blog. J'entreprends de mettre à jour peu à peu les billets des dix ans passés. C'est toujours étonnant de les relire, tout paraît si proche. Le temps ne passe pas.

Tickets en 2018

Uniquement les films vus au cinéma.

12 janvier, Tout l'argent du monde de Ridley Scott
26 janvier, In the Fade, de Fatih Akin. Le voir une fois.

2 février, Pentagon Papers de Steven Spielberg
Pentagon Papers avec O et H à Yerres, en VF (atroce !)
L'entretien, interview de Victor Hugo par Denielou et ??
3 Bilboards de Martin McDonagh. Culpabilité et remord. Rédemption. Excellent.
19 février, Jusqu'à la garde de Xavier Legrand. Les stats de la violence mises en image. Bien.
22 février, Wonder Wheel de Woody Allen. Sans intérêt si ce n'est la lumière.

3 mars, exposition "Les voyages imaginaires de Picasso", Vieille Charité à Marseille.
3 mars, visite de la crypte de St Victor, Marseille
4 mars, exposition au château Borely (Marseille)
21 mars, Le labyrinthe 3 : le remède mortel de Wes Ball. Bof.
23 mars, : Dopo la guerra d'Annarita Zambrano. On s'ennuie un peu mais Charlotte Cétaire est intriguante.
24 mars, La passion selon St Matthieu de Bach au Théâtre des Champs Elysées - direction Mark Padmore avec l'orchestre et les chœurs of the Age of Enlightenment. Fantastique.
25 mars, L'année suivante d'Isabelle Czajka et La loi de la jungle d'Antonin Peretjatko. Deux beaux films dans des genres très différents.
27 mars, Stabat Mater de Pergolese au Théâtre des Champs Elysées - Julia Lezhneva soprano et Franco Fagioli contre-ténor. Un peu déçue.
28 mars, Hostiles, Scott Cooper. Trop convenu dans son désir de réconciliation (genre «chacun a ses raisons»).

7 avril, Le château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et surtout La voix humaine de Francis Poulenc
11 avril, Theo & the hearts aux Etoiles (rue du Château d'eau) avec les garçons et Camille.
16 avril, 16h10 : Red Sparrow de Francis Lawrence. Plaisant.
19 avril, Dans la brume de Daniel Roby. Idem.

1er mai, 20h30 : Avengers Infinity War d'Anthony et Joe Russo, pour accompagner Hervé. Très décousu, à peu près inutile. Politique maltusienne, peur des années 60.

6 juin : Lars Kraume, La révolution silencieuse. Très bien. Avant l'érection du mur de Berlin. De la difficulté d'être allemand dans les années 50.
15 juin : Chris Marker, Berliner Ballade. Déçue. Trop de gros plans, pas de vision générale, pas le temps pour l'œil de se poser.

12 juillet : Juan Antonio Bayona, Jurassic World 4. La responsabilité écologique du point de vue génétique. Mais bof, toujours simpliste. Je devrais abandonner ce genre de films.
18 juillet, Gary Ross, Ocean 8. Pour passer un bon moment au frais dans une salle. Sans intérêt.
21 juillet : The last Movie de Dennis Hopper (1971). Un peu barré mais pas trop.
26 juillet : Woman at War de Benedikt Erlingsson (2018). Formidable.
30 juillet : Woman at War avec H. à St Maur des Fossés. Hélas la salle n'est pas climatisée...
31 juillet : Gustav Möller, The guilty. Moins trépidant que ne le laisser prévoir la bande-annonce mais pas mal. La rédemption par le sauvetage d'autrui.

1er août : Matteo Garrone, Dogman. Un bon petit gars. Je me suis ennuyée.
6 août : Ocean 8 une deuxième fois, parce que je n'ai pas osé dire à H. que je l'avais vu et que c'était mauvais.
8 août : Christopher McQuarrie, Mission impossible 6 : Fallout avec H. Haletant et romantique.
15 août : Mission impossible: Fallout une deuxième fois, en VF, avec les voisins.
27 août : Prieuré de Grammont (commune de St-Prouant)
28 août : maison de Clemenceau à St-Vincent-sur-Jard

Une journée devant la télé

Traditionnel concert du Nouvel An à Vienne ;
Inside Llewin Davis avec O. : je lui en avais parlé tandis que nous écoutions les podcasts sur Bob Dylan. Toujours perturbée par la boucle temporelle de la fin. Je ne comprends pas, mais so Coen;
Mélodie en sous-sol qu'O. n'avait jamais vu. Je suis gênée par la muflerie de ces films, auparavant je n'aurais pas osé le dire, poids de l'autorité oblige;
concert du Nouvel An de la Fenice sur Arte.

Puis deux mille de belote. Je suis en équipe avec mon père (je soupçonne O. de ne pas avoir voulu se remettre avec moi depuis notre défaite du 26 décembre : je ne suis pas assez chanceuse), nous perdons largement le premier mille, gagnons courtement le second. A. a une chance insolente.

Livres lus en 2018

Toujours la même règle : livres lus de la première à la dernière page, ce qui exclut beaucoup de livres de théologie abandonnés quand le cours s'interrompt.

- 2 janvier 2018 : Nicolas Bokov, Opération betterave : pastiche de Bond ou SAS, syntaxe et récit parfaits, diégèse sans intérêt et culcul la praline, quelques anecdotes amusantes.

- 1 février 2018 : John Dos Passos, The 42th Parrallel.

- 21 avril 2018 : Tynianov, La jeunesse de Pouchkine.

- 6 mai 2018 : René Marlé, Le Projet de théologie pratique. Livre de base qui balaie les catégories de la théologie en explicitant la place de Schleiermacher.
- 7 mai 2018 : François Jullien, L'écart et l'entre, Galilée 2012. Chaudement recommandé
- 8 mai 2018 : Karl Rahner, Qui est ton frère?, Salvator 1982. Texte d'une conférence qui met en évidence les tensions nées du choix de Jean-Paul II comme pape.
- 18 mai 2018 : livre de la Sagesse dans la Bible de Jérusalem
- 22 mai 2018 : Yves Raguin, Un message de salut pour tous, supplément à Vie Chrétienne n° 406 - 1995

-28 août 2018 : Anne Finne : Le jeu des sept familles et Comment écrire comme un cochon

23 octobre : la théologie, pour qui, pour quoi
29 octobre : Roues libres, manuscrit, Jacques Beurier
31 octobre : Des laïcs en théologie, pour qui, pourquoi


6 décembre 2018 : Langelot fait le singe
8 décembre 2018 : Une offensive signée Langelot
9 décembre 2018 : Langelot en permission
10 décembre 2018 : Langelot mauvais esprit, Langelot et les exterminateurs
12 décembre 2018 : Langelot et le gratte-ciel
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