A-C ne jure que par l'ennéagramme (bien que la vraie pro soit sa sœur). Alors lorsque j'ai vu passer une annonce sur la page FB de la catho (plus précisément de l'ISPC, Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique1) pour une formation de quatre jours sur le sujet, je m'y suis inscrite : après le MBTI, je n'étais plus à ça près.

La journée a été instructive et amusante. Nous sommes trente dont une bonne moitié de prêtes et de sœurs en "parcours Nicodème2" et le reste en "mission diocésaine" (sauf moi qui suis tout de même en cycle C, même si personne dans la salle ne sait ce que c'est). Je suis toujours admirative de la diversité géographique de la catho : Birmanie, Haïti, Italie, Togo, Congo, Bénin, Madagascar, la Réunion… et Tours, Nîmes, Limoges.

La matinée (deux heures) est consacrée à une sorte d'échauffement en répondant à trois questions à partager ensuite en groupes de trois (groupes toujours différents de façon à connaître tout le monde3).
Je vous livre les questions :
- Qu'est-ce qui m'agace le plus chez les autres ?
- Qu'est-ce que j'aime que les autres disent de moi ? (quel compliment apprécié-je le plus ?)
- A quand remonte ma dernière colère et quel en a été le sujet ?


Pour nous montrer que nous avons besoin du regard et des comptes rendus des autres pour nous connaître nous-mêmes (besoin du reflet dans l'œil et la parole de l'autre), l'animatrice délimite quatre zones :
- la zone publique : ce qu'on montre aux autres en sachant qu'on le montre (ce que je sais que je montre et que les autres voient)
- la zone cachée : ce que je sais de moi mais que les autres ne voient pas (je le cache)
- la zone aveugle : ce que les autres voient mais que moi-même ne connais pas ou ne sais pas que je le montre (à mon sens, c'est cette zone qu'on prend le risque d'exposer quand on blogue, elle est l'enjeu du blogage.)
- la zone inconnue : ce que je ne connais pas de moi et que les autres ne voient pas (que faire de cette zone ? espérer la réduire ? l'appeler subconscient ? la conserver précieusement ? (ce sont mes questions, pas celles de l'animatrice)).


L'après-midi a été consacrée à la description des neuf types (je ne les donne pas, mais c'est du genre le perfectionniste, l'observateur, le secourable, le défenseur de l'orphelin, etc). « Il n'y a pas de sale type » est le credo. Le présupposé est une blessure d'enfance enfouie (pauvres parents, aucune chance de s'en sortir !) ; la recommandation est de ne jamais jouer à mettre une étiquette sur qui que ce soit en observant un comportement : il faut remonter aux motivations.

« Imaginez que vers la fin du repas X. se lève pour aller chercher le fromage : vous ne pouvez pas savoir si c'est pour rendre service, si c'est parce qu'il s'ennuie, si c'est pour échapper à une discussion dans laquelle il ne veut pas prendre partie, si c'est parce qu'il veut être sûr que le plateau sera présenté comme il convient… »

C'est ludique, c'est curieux, mais qu'en faire ? Je ne sais pas très bien. (L'écriture d'un roman ? Neuf personnages commettant la même action chacun pour une raison différente… C'est beaucoup, neuf.)


Note
1 : il faut dire que le sujet que j'envisage pour le mémoire de théologie va sans doute porter sur la catéchèse
2 : sorte d'année sabbatique et de formation continue volontaire pour les prêtes et les sœurs. Bonne initiative, j'en ai connu au bord de l'épuisement
3 : j'en profite pour partager "trucs et astuces pour animer un groupe" (car j'ai été surprise de constater combien c'était peu connu lors de mes dernières formations en entreprise)