Mon oncle a donc épousé celle qui est désormais ma tante — après dix ans de vie commune. C'est difficile de la considérer comme ma tante, j'aimais tant la première femme de mon oncle, elle me manque.

Je n'avais pas anticipé ce mariage, je n'avais pas prévu de toilette, je me suis habillée comme une cruche. Ça m'ennuie, je suis immobilisée ainsi sur les photos pour l'éternité.

Mon oncle connaît tout le monde ici: bien qu'il soit divorcé, le prêtre a acepté de bénir leur union.
Nous avons fait de belles photos de famille, j'aurai une belle photo de mon oncle et de mon père.

J'ai fumé devant la salle des fêtes, en me dissimulant. Mon plus jeune cousin l'a remarqué et m'a dit «Alors, on se cache pour fumer?», ce qui était quand même ridicule à trente-neuf ans. C'est lui aussi qui m'a interrogé sur RC et mes interventions sur la SLRC. J'étais très embarrassée, très embarrassée d'une part parce que j'ai du mal à être lue, d'autre part parce que RC est réactionnaire. C'est dur de reconnaître que je soutiens un réactionnaire. J'ai bafouillé, je n'ai pas défendu ma cause ou la sienne. Dommage.
Je ne l'ai pas défendue parce que je n'avais pas envie de passer pour réactionnaire, mais pas envie non plus d'être sur la défensive, comme si je devais m'excuser de mes goûts.

Cela a joué quand j'ai arrêté la SLRC et commencé à bloguer. Bien sûr il y a eu l'insupportable François Matton. Mais il y a eu aussi mon cousin. Je n'avais plus vraiment envie de rester sur la SLRC et de porter son étiquette.