Hier mercredi, sms d'A-C: «[…] est ce que l'on peut échanger d'ici vendredi 😇 ..., car j'ai une visio pour une mission dans l'assurance et j'aurais besoin de me rafraîchir la mémoire !»

Je le contemple avec fatalisme: cela fait une éternité qu'elle n'a pas donné de nouvelles (après recherche dans ce blog: janvier 2024), j'étais suffisamment agacée pour ne plus envoyer de carte postale (preuve que je suis très très agacée). J'en ai finalement envoyé une de Chartres; trois semaines plus tard elle m'a remerciée en me demandant comment ça allait à…Blois (euh non, moi c'est Moret).

Bref, je réponds «oui bien sûr, ça me fait toujours plaisir de parler assurances» (ce qui est vrai), et donc ce soir, longue conversation autour de l'assurance, la famille, la santé.

Quand je l'avais vue en 2022, elle était sans arrêt au bord des larmes. J'avais attribué cela au chagrin, à la mort de sa mère deux mois plus tôt. En fait elle était déjà arrêtée («mais comme je pensais que c'était un break de deux semaines, je n'en parlais pas»). Cela a duré dix-huit mois, «je ne sais pas où passaient mes journées, je ne sais pas ce que j'ai fait tout ce temps. On me disait d'être patiente, maintenant ça va mieux, il faut que je recommence à travailler».

Je m'en veux. Je sais bien que cela n'aurait rien changé, mais j'aurais pu prendre des nouvelles comme je l'ai toujours fait, tous les six mois environ. La seule fois où je ne le fais pas correspond à une dépression de dix-huit mois.