Je ne vais pas beaucoup en parler. Tout cela me fatigue tellement (moralement, éthiquement: l'absence de solidarité, chacun qui tire la couverture à soi) que je n'ai plus envie d'en parler.

D'abord les transports du jour : comme O. n'est plus à la maison pour me motiver à me lever et à partir, j'ai raté le bus, pris la voiture. En arrivant à 9h06 le long des voies, je vois un RER glisser vers le quai : zut, le temps de me garer je ne l'aurai pas, mais le suivant est annoncé à 9h13 (ce qui est bizarre : deux RER aussi proches à cette heure-là).
Je gare la voiture, je monte sur le quai : le RER que j'ai vu n'a pas dû s'arrêter car il y a du monde.
RER D à l'heure, je suis assise. Nous roulons lentement. Nous nous arrêtons. Nous mettrons une heure à atteindre gare de Lyon. En cause : un train de marchandise devant nous et des problèmes de signalisation.
Rebelote dans le RER A : une allure d'escargot. Je n'irai pas en cours d'allemand cet après-midi. Comme l'année dernière je vais abandonner, c'est trop compliqué en partant d'ici.

Le soir je rejoins H. au Temps des cerises. Il paraît qu'il n'y a plus de RER D (pour une raison que j'ignore, H. s'est abonné aux notifications du RER D). Problèmes de signalisation : les mêmes que ce matin?
Pas grave puisque nous rentrons en voiture. Comme hier à 22 heures, mais cette fois-ci à 21 heures, les axes est-ouest de la capitale sont bouchés, des routes sont fermées (travaux?). Nous partons plein sud vers Orly. Les conducteurs déboussolés roulent vite et sont imprévisibles.

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Grève totale, générale, le 5 décembre, avec toujours cette joie mauvaise de nuire et de foutre le bordel de certains pendant que d'autres craignent pour leur job.

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Ma vision irénique (profession de foi bisounours) de la sécu et des retraites: tout le monde met au pot en fonction de ses moyens, puis on partage. Évidemment ceux qui ont mis le plus reçoivent moins. Mais ce sont aussi ceux qui peuvent s’acheter un appart, une maison, avoir de l’épargne...