Il fait encore très beau. Je me suis réveillée avec une grosse douleur au genou gauche, soit l’inverse d’hier. Je n’y comprends rien, je sais seulement qu’il faut que je skie bien parallèle et qu’il faut absolument éviter de retomber en tirant sur les ligaments des genoux. Nous descendons sur l'autre versant de la montagne, ensoleillé dès le matin. Il n'y a plus vraiment besoin de m'attendre, je suis un poil plus lente mais rien de flagrant.

Nous avons fait une erreur de débutant: en quittant l’appartement C. se plaignait de ses chaussures mais nous a assuré que «ça irait» et nous n’avons pas insisté; nous sommes partis skier. Au fur à mesure de la matinée il a eu de plus en plus mal au point de ne plus vouloir skier l’après-midi. Il est de très mauvaise humeur. Je regrette vraiment de ne pas avoir insisté ce matin pour qu'il les change.

Nous sommes ressortis à trois (O., Cam et moi) pour skier avec A. sur des pistes vertes. Le temps a viré au gris. O. et Cam font les andouilles en jouant à chat avec de grands gestes (ils ont laissé leurs bâtons à l’appartement) et de grands cris (je vois certains skieurs les examiner en se demandant s’ils doivent intervenir). Je soigne mes virages (plier/alléger) et je me retiens de partir tout schuss. Nous sommes contents que A. ait eu envie de skier avec nous; elle était très réticente, elle craint toute perte de contrôle et prise de vitesse, elle examine le fonctionnement des télésièges en supputant les risques d’accident: nous devons une fière chandelle à son moniteur (le chic!) qui a su ne pas la brusquer et ne pas la laisser se braquer.

À la fermeture des pistes nous rejoignons H. et C. devant Goitschel: C. change de chaussures et reprend espoir. Nous prenons un selfie à six (ne riez pas: je le note parce que c'est le premier de ma vie) et nous allons prendre un vin chaud en brasserie. Cam et O. continuent à faire les andouilles en jouant au foot sur la table en soufflant sur une boulette de papier serviette.

La grenouille à grande bouche ne peut pas faire de selfie car elle dépasse du cadre. On lui conseille de dire «confiture».
Elle essaie de le dire «confit..., confit...»
«Marmelade!»

Le soir pendant que C. prépare la croziflette, O. et Cam testent un autre jeu amené par C.: the Mind. Je les regarde jouer sans bien comprendre, comateuse après un deuxième vin chaud pris à l'appartement.

Croziflette. Le reblochon est décevant: il ne pue pas des pieds.