Ma tante, pas celle aux expressions, l'autre, celle qui garde le chien de mes parents, m'appelle ce matin:

— Oui allô, c'est toi, oui, je surveillais leur mail, pas celui de wanadoo celui de la poste, et alors je ne sais pas pourquoi ils ont envoyé un mail mais il y a eu un message d'erreur il n'a pas été envoyé alors je te lis le mail «chère Nadine, nous sommes au Panama mais il y a eu un contretemps, J-P [mon père] s'est cassé le cubitus en plusieurs endroits, est-ce que tu pourrais appeler le mari d'Emmanuelle pour prendre rendez-vous avec lui?»

Si vous n'avez pas compris grand-chose, c'est normal. J'essaie d'expliquer (je précise que "Nadine" n'est pas ma tante).

Ma tante voulait prévenir mes parents que le chien allait mal. Elle attendait donc ce week-end avec impatience parce qu'elle savait qu'ils ne camperaient plus en forêt mais seraient à l'hôtel à Panama avec une liason internet.
Pour une raison que je ne m'explique pas, au lieu de surveiller sa propre boîte mail pour savoir s'ils avaient écrit, elle s'est connectée sur la leur (mais pourquoi? cela me choque) et y a découvert un mail envoyé par eux à Nadine (une amie?) pour prendre rendez-vous avec un chirurgien. Ce mail était en fait un mail de retour à l'envoyeur, il n'avait pu atteindre sa destinataire (Nadine). En revanche, cela avait permis à ma tante d'en lire le contenu.
En d'autres termes, mes parents n'avaient pas prévu de nous prévenir que mon père s'était cassé le bras, ce qui ne me surprend guère (c'est tout à fait leur genre) mais m'embarrasse beaucoup: je suis gênée de savoir ce qu'ils ne souhaitaient pas que nous sachions.

Sachant qu'"Emmanuelle" était la fille des voisins, j'ai conseillé à ma tante de leur téléphoner afin d'accomplir ce qui était indiqué dans le mail qui n'avait pas abouti.
Non, elle a préféré écrire à mes parents pour leur dire que le mail était revenu en erreur, et eux lui ont dit… de téléphoner aux voisins.

Avec tout cela, elle a oublié de leur parler du chien. Tant mieux.



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Agenda
- Lu Un hiver à Paris qui m'a replongée en hypokhâgne. Cela m'a un peu fichu le bourdon. J'ai pensé que moi aussi j'aurais des choses à raconter, Frédérique, Claire, Hélène, toutes ont fui l'internat (deux au sens propre) et j'y suis restée. Un jour peut-être. Trente ans, il y a prescription.
- Vu Les palmes de M. Schultz avec les voisins et les V. (après leur semi-marathon: chapeau d'être restés assis deux ou trois heures!)