J'écoutais ce matin La Prisonnière en allant à Melun, le passage où le narrateur explique que se séparer quelques jours d'une femme permet certes de raviver l'attente et l'amour, mais aussi de s'habituer à son absence.

Des deux couples d'amis nous ayant servi de témoins, l'un est aujourd'hui marié depuis vingt-trois ans, l'autre s'est séparé peu de temps après notre mariage. C'étaient des étudiants habituellement séparés, l'un vivant au Havre, l'autre à Bordeaux. Ils ne se voyaient que pendant les vacances. Le jour où ils ont eu un appartement ensemble, leur couple n'a tenu que quelques mois, avec des flambées de violence qui nous laissaient interdits (pack de lait transpercé d'un coup de couteau, vaisselle jetée par la fenêtre, …).
Je connais le cas inverse (et plus calme!): une amie s'est séparée de son compagnon avec qui elle vivait depuis six ans quand il est parti au service militaire:
— Je me suis rendue compte que j'étais très bien seule; mieux, en fait.

Qu'en déduire? Absolument rien. Ces observations n'ont aucune application prédictive. Elles permettent seulement d'ébaucher un arbre des possibles.

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Ramé plus de treize kilomètres à la nage. Pris des couleurs.
Coupé l'herbe de la pampa (comme chaque année. Mais c'est si difficile de trouver le courage de sortir au jardin après l'aviron, entre la sieste et le grec, que je le note quand même : aujourd'hui j'ai coupé l'herbe de la pampa.)
(La semaine prochaine, les hortensias, si tout va bien).


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Bois-le-Roi avant le pont de Chartrettes, en regardant vers l'amont