Panne de réveil. Dans un interstice de l'espace-temps, j'ai effacé la programmation de mon téléphone pour l'entraînement du week-end: 7h10, heure qui me permet de ne pas me presser. (Dormir plus ou ne pas me presser: le plus souvent je choisis le second.)
Je pars un peu à la bourre, après un petit déjeuner devant Le grand blond avec une chaussure noire commencé la veille (pourquoi? aucune idée. Un besoin de film non tragique, avec une pointe de subversion).

Belle sortie en quatre. Bassin magnifique (pas de vent, pas de vague, pas de péniche), soleil, fraîcheur.



En face du ponton vers 9h30.


L'après-midi passe vite. Nous avons rendez-vous à 18h chez O. pour son anniversaire et sa crémaillère. Nous devons apporter de la vaisselle car il n'en a pas assez pour les neuf que nous allons être et nous utilisons la Dacia de A. car le soir elle rentrera à Moret avec nous; or notre voiture n'a que deux places (nous appelerons celle-ci Georges: Georges est frais, Georges est doux, mais il n'est pas très pratique).

Pas de place pour le carton de vaisselle dans le coffre de la Dacia. Une seule place possible, sur le siège derrière le conducteur; à côté, un des cartons que nous avons laissés à A. à Noël, sur son assurance qu'elle le donnerait à la Croix-rouge ou à son association de théâtre ou que sais-je, est encore sur le siège arrière. Syllogomanie. Quand H. veut reculer le siège conducteur, celui-ci est bloqué, nous découvrons un sac de livres à l'arrière, lui aussi donné à Noël.
Je récupère les livres, des moules à madeleine, une boîte de chevaux en plastique. Je les donnerai moi-même.

O. habite Corbeil le long de l'Essonne, à dix minutes à vélo de son boulot. Il nous avait dit «un immeuble», nous arrivons devant un bâtiment si inattendu, sorte d'immense chalet en pierres de simili meulière, que nous faisons demi-tour. Deux tours de pâté de maison plus tard (dans un sens puis l'autre, pas de numéro sur les portes) j'appelle O., il me dit que de sa fenêtre il nous a vus repartir: nous étions au bon endroit.
Plus tard il nous dira que c'est sans doute un pensionnat du début du XXe siècle. Il avait visité l'appartement il y a longtemps, mais il y avait un problème: «l'ancien locataire est parti à l'hôpital en octobre, et en fait il est mort, et les héritiers ne venaient pas vider l'appart et donc le propriétaire ne pouvait pas le relouer».

O. a également invité son parrain et nous revoyons toute la famille pour la première fois depuis le covid (de quand date la dernière fois? aucune idée).

Très bonne soirée, beaucoup de plaisir à se retrouver et appart très agréable, avec vue sur l'Essonne. L'ambiance nous ramène à nos années étudiantes, avec la table basse constituée d'un gros carton et les objets récupérés à Yerres qui donnent à l'ensemble un look familier et chaleureux.

J'ai découvert la version militaire de PIPE: «pas de couille pas d'embrouille». Ça a davantage de gueule (si je puis dire).