Baptême de Claude
Par Alice, samedi 28 septembre 1996 à 21:54 :: 1996
Je retrouve dans ma Bible le livret du baptême de A.
Bernard avait accepté de venir la baptiser. Je me souviens que lorsque j'étais allée demander au prêtre de la paroisse l'autorisation de la faire baptiser par un prêtre ami (le problème est d'avoir accès aux registres paroissiaux), il avait accepté à une condition: que nous venions présenter A. à la communauté un dimanche.
Je ne l'ai jamais fait et c'est resté comme un remords. Ce que je ne savais pas alors, c'est que cette présentation fait quasi partie intégrante du rite.
J'avais choisi en première lecture le songe du roi Salomon. J'aime beaucoup ce texte: l'homme à qui Dieu offre tout choisit la sagesse.
Nous sommes allés au restaurant. Nous n'avions pas beaucoup d'argent, le nombre des invités était restreint: parents, grands-parents, frère et sœur, parrain, marraine. Ni les oncles ni les tantes, H. en a beaucoup trop. Ce fut très gai, je m'en souviens vaguement comme d'une journée joyeuse, heureuse.
Plus tôt dans la voiture ma sœur m'avait fait de la peine: nous étions les seuls, nous avait-elle dit, à lui avoir souhaité son anniversaire quelques semaines plus tôt. En effet, elle avait démissionné de Lancôme au printemps précédent pour suivre son ami dans l'Ain où il venait d'être nommé receveur des postes, une place inespérée alors qu'il s'attendait à passer plusieurs années en région parisienne. Ma famille (ma mère, mes tantes, ma grand-mère) lui en voulait et la boudait.
Bernard avait accepté de venir la baptiser. Je me souviens que lorsque j'étais allée demander au prêtre de la paroisse l'autorisation de la faire baptiser par un prêtre ami (le problème est d'avoir accès aux registres paroissiaux), il avait accepté à une condition: que nous venions présenter A. à la communauté un dimanche.
Je ne l'ai jamais fait et c'est resté comme un remords. Ce que je ne savais pas alors, c'est que cette présentation fait quasi partie intégrante du rite.
J'avais choisi en première lecture le songe du roi Salomon. J'aime beaucoup ce texte: l'homme à qui Dieu offre tout choisit la sagesse.
Nous sommes allés au restaurant. Nous n'avions pas beaucoup d'argent, le nombre des invités était restreint: parents, grands-parents, frère et sœur, parrain, marraine. Ni les oncles ni les tantes, H. en a beaucoup trop. Ce fut très gai, je m'en souviens vaguement comme d'une journée joyeuse, heureuse.
Plus tôt dans la voiture ma sœur m'avait fait de la peine: nous étions les seuls, nous avait-elle dit, à lui avoir souhaité son anniversaire quelques semaines plus tôt. En effet, elle avait démissionné de Lancôme au printemps précédent pour suivre son ami dans l'Ain où il venait d'être nommé receveur des postes, une place inespérée alors qu'il s'attendait à passer plusieurs années en région parisienne. Ma famille (ma mère, mes tantes, ma grand-mère) lui en voulait et la boudait.