Par Alice,
samedi 25 février 2012 à 21:53 :: Sur la toile
J'ai découvert ces
photos grâce à l'un de mes
blogs favoris.
J'ai mis un moment à comprendre de quoi il s'agissait.
C'est merveilleux. Terrible et merveilleux.
If… de Kipling à l'échelle d'un peuple.
Cela me rappelle quelque chose qui m'a touchée dans La Colline aux coquelicots
: l'évocation simple, sans commentaire, d'un père disparu à la guerre, d'une mère morte des radiations nucléaires. Aucun commentaire, ces événements ne nécessitent ni explication, ni regret exprimé, ni compassion visible. Il faut vivre, prendre des décisions, continuer. La compassion s'exprime par des actes et non des mots. L'action se déroule en 1963, le pays prépare les jeux olympiques de 1964.
Par Alice,
vendredi 24 février 2012 à 22:06 :: 2012
Finalement ce n'était peut-être pas le yaourt. Le ganglion gauche est si enflé qu'il déforme (légèrement, n'exagérons pas) le cou (depuis mercredi matin, avant le yaourt. Au début j'ai cru que c'était une réaction aux cigarettes de la veille).
Deux nuits de suées, ce soir j'ai enfin obéi au médecin un peu goguenard qui m'avait conseillé en octobre dernier d'acheter un thermomètre. Comme d'hab je passe de l'insouciance à la trouille, pourvu que ça se soigne à coups d'antibiotiques, je n'ai certainement pas le temps de m'arrêter maintenant. (H. théâtral m'a promis «une chance sur deux pour que tu finisses à l'hôpital». Ça a beau me faire rire, ça m'impressionne un peu. (Et puis ça me flatte: chic, pour une fois ce serait moi la vraie malade (mais je sais très bien que non, je détesterais cela. Mais me le faire miroiter me donne envie.)))
Pfu, trop compliqué. Au lit.
(Pour le reste, pas grand chose. Le Miroir de la mer, Bullhead, la mélancolie du destin des hommes.)
Par Alice,
jeudi 23 février 2012 à 08:20 :: 2012
Deux tee-shirts et une paire de draps trempés. J'ai cru que c'était la grippe, mais il manquait des symptômes. J'ai pensé que c'était une allergie, mais tout de même, les gâteaux Gerblé doivent être hypoallergènes, non?
Après une nuit à me débattre dans des rêves insensés et des draps mouillés, la lumière se fit: le yaourt qui traînait depuis deux semaines dans mon armoire, mangé avant de partir du bureau.
Toutes choses égales par ailleurs, c'est très intéressant: j'ai commencé à grelotter de fièvre dix minutes plus tard.
Ce matin, ça va. Pas un courage immense, mais ça va. Envie de rire, en fait, devant l'absurdité de la situation (je me suis fait dûment sermonnée quand j'ai avoué ce qui était sans doute à l'origine du mal).
Par Alice,
lundi 20 février 2012 à 22:24 :: 2012
Entre le boulot et la famille, pas grand chose de léger à raconter.
J'ai tant de lectures contraintes en perspective (je n'ai que cela, en fait) que je rêve de quelque chose de facile, de court, et cependant "d'utile", car j'ai trop peu de temps pour me permettre les lectures inutiles (ie, ne servant pas un but précis). Bruce Chatwin ferait l'affaire, mais je n'en ai pas sous la main.
Alors je prends Le Miroir de la mer.
Par Alice,
dimanche 19 février 2012 à 21:33 :: 2012
J'ai enfin déballé le sac de livres amené par Patrick mi-janvier. Sous des livres de théologie, j'ai trouvé des trésors datant de 1977 (des inédits de Robbe-Grillet, des interviews de Claude Simon, etc), le petit Celse, une très jolie édition du Chat Murr en allemand: merci beaucoup Patrick, tu devais te demander pourquoi je ne t'en n'avais pas parlé, c'est que je n'avais pas encore vu.
Pour le reste, plomberie remise à neuf et révisée. Apparemment il ne sera plus possible de démonter la porte des WC et de la sortir de la pièce: entre les étagères de poches et le nouveau (minuscule) lavabo, il n'y a plus la longueur de diagonale nécessaire (en même temps, quelle importance, qui veut démonter la porte des WC?)
Par Alice,
samedi 18 février 2012 à 21:52 :: 2012
Entretien en tête à tête avec mon chef. Dialogue final:
Je : — C'était juste une remarque un peu nostalgique puisqu'on va le perdre maintenant que nous sommes vendus…
Lui: — Vendus? Nous sommes en vente, nous ne sommes pas vendus!
Interloquée devant son ton: — Mais enfin, c'est la même ch…
— Nous sommes vendus, nous sommes foutus, je ne peux pas accepter cela!
??? — Mais enfin, pas du tout, c'est la troisième fois que je change d'entreprise sans en changer; alors vous savez, je ne m'en fais p…
Il me coupe la parole: — En temps que cadre, vous avez un devoir de réserve! Vous n'avez pas à diffuser des bruits de couloir et alimenter les rumeurs!
J'ai quitté son bureau très en colère. Depuis quand parler en tête à tête avec son supérieur hiérarchique d'un sujet sur la place publique consiste à alimenter les bruits de couloir?
Après une nuit, je me sens détachée et amusée. Je ne sais pas ce qu'il rencontre comme problèmes mais visiblement il est bien plus inquiet que moi, même si je ne comprends pas pourquoi (il est à quelques mois de la retraite).
Mais j'ai bien compris: ne plus donner mon donner avis même s'il me le demande («C'est un germain breton mais il ne faut pas le secouer trop fort même s'il le demande»): tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Par Alice,
jeudi 16 février 2012 à 21:18 :: 2012
J'ai repris SFU saison 5. Un disque par soir en tricotant. C'est drôle comme des événements qui me semblaient s'être étendus sur plusieurs épisodes n'apparaissent qu'en un seul. Que le souvenir déforme.
Par Alice,
mercredi 15 février 2012 à 23:10 :: 2012
Démoralisée. J'ai l'impression de vivre 1984, non seulement les instructions et orientations sont modifiées en permanence, ce qui serait encore compréhensible et acceptable (il est normal qu'un projet évolue en fonction de problèmes non anticipés au début), mais surtout l'antériorité est effacée, c'est l'amnésie permanente, ce qui fait qu'il n'est plus possible (il est interdit) d'expliquer l'état d'une situation par son histoire, les étapes de sa mise en place.
(Comme je m'en plaignais à la maison, H. a répondu d'un lapidaire "C'est pour cela qu'il y a des comptes rendus". Oui, mais tout n'est pas noté dans un compte rendu, on note les objectifs, pas la façon dont on pense s'y prendre pour les atteindre. Or la façon de faire a parfois des conséquences sur les décisions ultérieures. Tout cela m'affecte beaucoup trop.)
Par Alice,
mardi 14 février 2012 à 20:20 :: 2012
Un héron tentait de pêcher les poissons rouges dans le bassin aux Ernest sous l'œil attentif des élèves.
Par Alice,
lundi 13 février 2012 à 23:41 :: 2012
Lors de la réunion parents-professeurs de ma fille il y a une semaine, nous avons eu la surprise d'apprendre que la professeur de biologie ("SVT") avait envoyé notre fille chez la psychologue scolaire, interloquée que celle-ci refuse de signer les papiers d'inscription au bac. En effet, A. est tétanisée de peur à l'idée de passer le bac, tétanisée par la peur de l'échec, tant et si bien qu'elle refuse d'apprendre ou même de considérer toute chose nouvelle qu'elle ne comprend pas immédiatement. L'idée de travail, de progrès acquis durement, lui est étrangère (mais cela est vrai pour les garçons également, pour d'autres raisons.)
Nous tentions depuis une semaine de joindre la psy de façon à savoir quelle conduite nous devions adopter (en effet, nous sommes censés n'être au courant de rien puisque A. a demandé à ce que nous ne soyons pas avertis). Je voulais savoir en particulier si nous devions prendre rendez-vous avec quelqu'un en dehors de l'école.
J'ai eu la psy au téléphone aujourd'hui.
J'ai un peu honte.
Je crois qu'il n'y a que moi qui ai parlé, (ça tombe bien puisque A. veut que nous soyons laissés à part. En fait la psy la voit demain, mais cela lui a échappé, elle n'avait pas l'intention de me le dire), je me suis en quelque sorte effondrée («je vois que cela vous affecte profondément»). J'ai dressé le tableau familial, la malédiction maternelle du matriarcat (ma mère et ses deux sœurs vieilles filles, ma mère ayant deux filles, ma sœur divorcée ayant deux filles), mon impression de voir se précipiter en ma fille tous les défauts des femmes de la famille (moi compris, mais aussi ma belle-mère), mon chagrin à n'avoir jamais été soutenue par les "adultes" autour de moi, tous trouvant toujours des excuses pour nous trouver trop durs («elle est petite», «ça passera», «c'est l'adolescence») (cependant refusant de prendre ma fille en vacances) et aucun pour s'apercevoir de la difficulté de décider que faire, et pour ma part, du remord et de la culpabilité (mais ça je ne l'ai pas dit), est-ce que je suis assez présente, ai-je envie de l'être davantage? (Non, la réponse est non. Mes livres, mes études,…)
Par Alice,
dimanche 12 février 2012 à 23:28 :: 2012
Après-midi crêpes.
Découvert tardivement (déjà cinq saisons, oui, tardivement) The Big Bang Theory (en anglais: je n'ai pas trouvé de version sous-titrée, et la version doublée est insupportable).
Les clins d'œil de Chuck Lorre.
Par Alice,
samedi 11 février 2012 à 22:31 :: 2012
Mon plombier portugais est philosophe.
Autour d'un café, à neuf heures du matin (il y a longtemps que nous sommes levés, le réparateur Miele est passé à sept heures et demie (véridique). Verdict: le lave-vaisselle de vingt ans est mort, usé et recuit. Il est étrangement rassurant de savoir qu'il existe encore des réparateurs qui se déplacent et identifient les pannes à l'oreille), mon plombier portugais répond à une de mes remarques:
— La vie est une somme d'ennuis destinés à nous faire progresser.
Plus tard, je l'entends répondre à H. qui avoue sa peur à l'idée de casser le mur pour mettre à jour la canalisation des WC sans doute horizontale (j'allais écrire "trop horizontale"), ce qui ne permet pas à la pesanteur de jouer son jeu et entraîne des bouchons récurrents:
— Il ne faut pas avoir peur. Il faut résoudre le problème, c'est tout.
(Mon autre plombier est polonais.)
Par Alice,
vendredi 10 février 2012 à 17:48 :: Revue de presse
[…] L'autre raison, c'est que ces douceurs gastronomiques, à la fois addictives et régressives, sont avant toute chose «rassurantes». Pour Patrick Avrane, elles prennent «le contrepoint de l'anxiété de l'époque». Un même goût, partagé par le plus grand nombre, «ça fait cohésion et ça rassemble».
[…] Même recette, même pot, même étiquette au fil des années. «En période de crise, tout ce qui fait croire à une stabilité a du succès», relève encore Patrick Avrane. […]
Stéphane Leblanc, "Nutella, phénomène littéraire", in 20 minutes.fr
Et ce titre…
Ce n'est pas que ce soit forcément faux, mais cela me déroute tant de voir des gens écrire cela sérieusement, en s'attribuant une expertise X ou Y.
(Il faut que je l'avoue, je commence à rêver de "mon" consultant. Il sort ce genre d'évidences avec le même aplomb, et les gens applaudissent. WTF??)
(Aaarghhh, finalement c'est trop beau pour être vrai: deux recherches Google plus tard, je m'aperçois que le mystérieux psychanaliste Patrick Avrane a écrit un livre sur l'imposture.
Que le monde est beau, bien-aimé, et cohérent.)
Par Alice,
jeudi 9 février 2012 à 23:36 :: Phrases
— J'avais un ami que j'appelais racine de deux, parce qu'il était irrationnel mais qu'il n'était pas transcendant.
Par Alice,
jeudi 9 février 2012 à 22:57 :: 2012
Fidèlement, Patrick m'a souhaité mon anniversaire, en s'excusant de n'offrir (presque) que "des livres utiles".
Tant mieux, tant mieux, je n'ai pas de place pour les livres inutiles, et cela fait autant d'argent économisé.
- RC, Roman Roi
- Dictionnaire critique de théologie sous la direction d'Yves Lacoste
- Dictionnaire des théologiens (avec les timbres extraordinaires de l'enveloppe d'envoi)
- Peintures murales de la France gothique avec une introduction d'Yves Bonnefoy
+ Témoins de la Parole de la Grâce = un sac plutôt lourd.
Par Alice,
mercredi 8 février 2012 à 14:28 :: 2012
C'est le club qui vend un calendrier intéressant (pour certains), et plus sérieusement, celui qui a organisé la traversée de Paris.
La mise en place des navettes fluviales du Pont d’Issy au Pont de Saint Cloud va entraîner sa disparition : impossible de maintenir une activité avec un passage toutes les 10 minutes (1 trajet dans chaque sens toutes les 20 minutes, soit un passage toutes les 10 minutes).
Si vous voulez réagir, il faut donner votre avis ici avant le 3 mars 2012.
Si vous habitez l'Île de France et utilisez les transports en commun, vous êtes concerné par cette concertation (il n'est pas nécessaire d'être riverain): le prix de votre titre de transport tiendra compte de ces investissements.
Argumentaire contre le projet à individualiser
(Si vous êtes pour le projet, je vous laisse trouver vos arguments tout seul).
1/ Fermeture des Activités nautiques
La mise en place de Voguéo entraînera l’arrêt des activités nautiques;
le licenciement de 15 salariés des clubs;
la fin de la pratique des 900 rameurs, 500 kayakistes, 150 voileux, dont environ 600 jeunes de 10 Ã 25 ans;
la fin de la pratique des scolaires (1500 élèves / an);
la fin de la pratique des personnes liées du Conseil Général 92 (1500 à 2000 personnes / an).
2/ Déficit structurel :
Le Stif admet qu'il est impossible d'équilibrer le projet. Le déficit prévu atteindrait 50 % des coûts de fonctionnement (estimés à 25 millions € pour 10 millons € de recettes).
3/ Le CG92 et les communes du Syndicat Mixte ont investi 45 millons € dans la base nautique en 2007 (pour la fermer en 2013??!).
4/ Le trajet ouest entre la Tour Eiffel et le Pont de Suresnes est parallèle au tramway T2. Il ne présente pas d'intérêt en terme de transport public puisque les temps pour faire ce trajet seront 2 ou 3 fois plus longs que le tramway.
Quand on utilise Voguéo, on se rend compte qu'il est surtout utilisé par les touristes (mais le Stif, ce sont les Franciliens qui le paient).
Par Alice,
mardi 7 février 2012 à 08:50 :: 2012
Tandis que certains s'enthousiasment pour les hystériques (Melancholia, Millenium, A Dangerous Method), je m'interroge sur la figure du solitaire errant (Drive, Shame, Detachment) accompagnant la femme interdite (ou à protéger — est-ce la même chose?) (la jeune mère, la sœur, la très jeune fille).
Detachment : j'ai pensé à Taxi Driver dans une violence plus feutrée (mais il y a si longtemps que j'ai vu Taxi Driver que c'est peut-être totalement idiot).
Par Alice,
jeudi 2 février 2012 à 23:43 :: 2012
Allumé deux kleenex pour vérifier si oui ou non la cheminée dans ma chambre est utilisable.
Expérience non concluante. Tant pis, je continuerai après dîner. Je prépare mon feu, une boîte d'œufs, des brindilles, un plateau de fromage en osier, une planche, une bûche, le tout calé en pyramide dans le coin de la cheminée.
Dîner. Bortsch et conversation.
— Ça sent le brûlé, non?
Oui, ce sont les kleenex. Mais sait-on jamais…
Je monte.
Tout l'étage est envahi par la fumée. Les kleenex mal éteints ont allumé les brindilles. La preuve est faite que la cheminée est bouchée. Le feu flambe, j'ouvre les fenêtres de part et d'autre de ma chambre (en pensant que le courant d'air, c'est justement ce qu'il faut éviter en cas d'incendie (mais enfin, le feu est dans la cheminée)), je descends chercher de la litière pour chat (ce qui ressemble le plus à du sable) et j'éteins mon feu.
Il faut aérer toutes les pièces de l'étage. Les literies vont sentir le feu de camp pendant des semaines.
Surtout, je voulais faire du feu parce qu'il faisait froid. 15° dans ma chambre, très mal chauffée par manque de radiateurs.
10° après aération.
Fail.
Par Alice,
mercredi 1 février 2012 à 09:21 :: 2012
J'utilise une carte intégrale depuis 1994, peut-être 1993. A l'époque la carte orange était encore orange et la carte intégrale consistait en un coupon annuel.
Je ne sais plus quand j'ai reçu la carte Navigo telle qu'elle se présente aujourd'hui: 2003, 2004?
Quoi qu'il en soit, elle est morte ce matin: fin d'émission des signaux, impossible de franchir les portillons[1] (ce qui fait que je m'interroge sur l'énergie contenue dans ces puces: je pensais que "carte passive" signifiait que l'effort de lecture était fourni par le lecteur (et que donc la carte ne contenait pas d'énergie). Mais peut-être que cela ne veut pas dire ça. Et peut-être que ce n'est pas une puce passive.)