Méticulosité bancaire

Le questionnaire de «relations avec des pays étrangers» est retoqué par la banque parce que «la date n'est pas sous format mm-dd-yyyy». Ça m'agace et ça me fait rire; je décide d'attendre lundi pour appeler (et dire que dans la mesure où il n'y a pas d'ambiguité possible (pas de mois "23"), il n'y aura pas de correction: cela ou rien. Après tout nous sommes les clients).

Ergo du vendredi au club. C'est l'entraînement le plus dur.
Resto réunionnais. A l'étage il y a de quoi inviter une cinquantaine de personnes. (Toujours à la recherche d'un lieu pour boire un verre pour fêter nos trente ans de mariage.)

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Bibliophore. Dans les livres de poche, le bibliothécaire a écrit sa synthèse au stylo-bille.
Faulkner Le Bruit et la fureur (poche 1966 «Un livre fascinant en partie rapportée par un être à peu près idiot»)
David Lodge, Hors de l'abri (grand format)
Bernanos, Sous le soleil de Satan (poche 1966 «Roman qui conte la double histoire d'une jeune fille et d'un vicaire de campagne aux prises avec le démon»)

Choses vues en 2020

J'ai déjà perdu le compte.

- 10 janvier. Transparent, deux épisodes. Je m'ennuie.
- 10 janvier. Flesh and bones, captivant et pourtant décevant.
- 12 janvier. A couteaux tirés au cinéma. Agréable.
- 18 janvier. We're no angels sur le mur du salon. Aussi pour tromper mon stress du lendemain. Je recommande ce film.
- 22 janvier. Sur Arte, 1944: il faut bombarder Auschwitz, Les expérimentations médicales à Auschwitz, La Brigade des papiers. Arte toujours frustrant, on voudrait en savoir plus, ou on en sait déjà plus.

- 1er février. En salle Selfie. Amusant.
- 2 février. Capitaine America, le premier.
- 2 février, A Time to kill, parce que j'aime Matthew McConaughey.
- 3 février, Le prix à payer, assez désagréable.
- 3 février, 96 heures, pas mal.
- 8 février, Collatéral avec Tom Cruise (bof). - 8 février, L'invité d'une grande violence sociale et pourtant comique. Ça me fait penser à certaines rencontres avec certains camusiens.
- 8 février, La nouvelle vie de Paul Sneijder que j'avais beaucoup aimé à sa sortie.
- 9 février, A star is born sur le mur du salon, avec Lady Gaga.
- 10 février, Three Bilboards sur le mur du salon. A. est là. Film dur et compatissant.
- 14 février, 3 épisodes sur le Goulag sur Arte. Je découvre l'existence de Kravchenko.
- 15 février, This Is Where I Leave You, un nanar familial qui aborde quelques problèmes de fond.
- 20 février, Les gentlemen. L'exercice de la narration doublé par l'image a trouvé sa limite. Il va falloir passer à autre chose.
- 20 février, Les Traducteurs. Très bon. A voir.
- du 21 au 23, série The Hunters. Je ne sais qu'en penser.

- 6 mars, deux documentaires sur le coronavirus sur Arte : Pékin: journal d'une quarantaine, impressionnant dans sa simplicité et Le nouveau coronavirus est-il si dangereux?
- 7 mars, au cinéma de Yerres: Huit et demi de Fellini. Beauté éclatante du noir et blanc, film auto-explicatif, entre comique, parodie et ennui («Vous aussi vous aimez les films où ils ne se passent rien?») — dernier cinéma avant le confinement, mais bien sûr, je ne le savais pas.
- 8 mars sur Arte : Eoin Moore, Le temps des copains. Mal doublé. Le looser de la bande agaçant à force d'être looser. Mais sinon pourquoi pas?
- 8 mars sur Arte : Esther Gronenborn, Je ne me tairai pas. Le doublage est siiii désastreux. Tout sonne faux.

Confinement :
vu The walking Dead saisons 1 à 8 (puis j'en ai eu marre), revu les trois saisons de The Goog Fight en attendant la saison 4 (déception, elle n'est pas disponible en France) et Breaking Bad pour passer le temps, en fond sonore. C'est la fois de trop, c'est trop larmoyant et méchant (pauvre Jessie).

- 3 avril : A couteaux tirés avec hervé au dernier étage. Victoire, plus d'un an après, l'écran est rebranché.
- 11 avril : 4 épisodes sur Marie-Thérèse d'Autriche. Arte.
- 27 avril : Denis Côté, Répertoire des villes disparues
- 27 avril : Kathryn Bigelow, Aux frontières de l'aube, (Near Dark) étrange

- 4 mai : Gus Van Sand, Paranoid Park. Beaucoup aimé.
- 4 mai : John Carpenter, Christine, à la télé (première fois que je regarde la télé à partir d'une application)
- 5 mai : Ophüls, Nuit et brouillard
- 5 mai : Chris Marker, La Jetée
- Better Call Saul, 5 saisons
- Ozark, 3 saisons
- 11 mai : L'agent immobilier sur Arte. Pour le fond sonore.
- 14 mai : José Giovanni, La Scoumoune
- 14 mai : Roman Polanski, Le Pianiste
- 14 mai : je commence la série Fargo. Très bon.
- ?? : Philippe Le Guay, Floride
- 25 mai, Hubert Cornfield, Les grands moyens. Je suis si contente de l'avoir retrouvé.
- ?? : László Nemes, Le fils de Saül.

- juin, Asghar Farhadi, Le passé
- 6 juin : The Good Fight, S401
- 7 juin : The Good Fight, S402
- 8 juin, The Good Fight, S403 et 4
- 8 juin, Rohmer, Le genou de Claire, par erreur (c'était la deuxième fois. je l'ai lancé par erreur sur Arte, je l'ai laissé pour vérifier mon premier visionnage). Jamais vu un film aussi creux, inutile. A la limite ça pourrait faire une pièce radiophonique.
- 9 juin : The Good Fight, S405 à 7
- 9 juin : Raoul Peck, Je ne suis pas votre nègre, en entier (j'en avais déjà vu un morceau)
- 10 juin : Ma nuit chez Maud de Rohmer. Lui me plaît bien.
- 11 juin : La collectionneuse de Rohmer. 1967. Mes parents avaient vingt-deux ans. Ce monde était de la science-fiction pour eux, un monde oisif, riche, sans but. L'écart me paraît vertigineux. Ce cinéma me donne vaguement envie de vomir dans sa peinture de la bourgeoisie inconsciente de ses privilèges.
- 15 juin : Claude Chabrol, Rien ne va plus. Bof. Des éclats de mémoire.
- 26 juin : Rivette, 36 Vues du pic St Loup. Sans intérêt.
- 26 juin : Claude Sautet, Les choses de la vie, hommage à Piccoli. Cinéma de Yerres, première sortie après confinement.
- 28 juin : Joe Dante, Panic sur Florida Beach.
- 29 juin : Jan Komasa, La Communion, cinéma de Yerres. Ça m'a plu.
- 30 juin : Alejandro Amenábar, Tesis, très beau (Mubi). Dur.




- septembre : The Fabulous Mrs Maisel trois saisons. Me donne la pêche.



- quatre ou cinq jours : dix-sept épisodes de Glee.
- 7 nov : Cronenberg, Dead zone, Arte
- 8 nov : Géographie de la mort, 1 et 2 - Arte
- 9 nov : Géographie de la mort, 3 et 4

Liste 2020

- 21 janvier, Valery Zalotoukha, Le Musulman. Honnête mais dispensable.

- 3 février, Michel Francesconi, Morceaux choisis du singe. Nouvelles rêveuses, sardoniques et futuristes.
- 17 février, Iakovos Kambanellis, Mauthausen. Une temporalité nouvelle.
- 21 février Angela Rohr, Un exil éternel.
- 26 février, Hugo Pratt, Corto Maltese. C'est mauvais, heureusement que Pratt a préféré la BD.

- 8 mars, Bill Watterson, The Revenge of the baby-sat. (BD) J'y trouve un je ne sais quoi de mélancolique dans sa lucidité.
-13 mars, Raymond Queneau, Le Chiendent.
-19 mars, Leo Perutz, Le cavalier suédois.

- 4 mai, Augustin, De bono conjugali.
- 8 mai, Eric Fuchs, Le désir et la tendresse.

Ergo

Je n’ai pas repris l’entraînement d’ergo (ergonomètre : machine à ramer) depuis les vacances au ski. Comme l’épaule était douloureuse et que je craignais de ne pas pouvoir faire les Culs gelés, je n’ai fait qu’une séance d’ergo par semaine, celle du lundi, la plus facile.

Cette semaine je reprends les trois entraînements par semaine dans la perspective de Bruges.

Entraînement à midi. J’en ressors le corps en état de stupeur, incrédule. L’entraînement est le même pour tous les rameurs, mais il est relatif, c’est-à-dire qu’il se calcule à partir de notre temps aux deux mille mètres. Chacun calcule son entraînement en fonction de son temps de référence. C’est donc proportionnellement aussi dur pour chacun.

Ce n'est pas la fatigue qui prime. C'est la stupeur face à la difficulté. J'en ressors le corps en état de stupéfaction. J'en demeure surprise le reste de la journée.

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Bibliophore
- Françoise Rosay, La traversée d'une vie
- Emmanuel Carrère, Le détroit de Behring
- Romain Rolland, La vie de Beethoven, relié

Contagion et quarantaine

Un virus très contagieux (Coronavirus) est apparu en Chine (enfin, "apparu": ou en est à sa x-ième mutation, qui lui permet désormais de se transmettre d'homme à homme). La ville de Wuhan a été mise en quarantaine, ce qui est le moyen le plus sage d'endiguer la propagation du virus.

Cependant, différents pays dont la France ont annoncé qu'ils allaient rapatrier leurs ressortissants (il y a de nombreux étrangers à Wuhan car c'est le Détroit chinois: la ville des usines de voitures). Ils voudraient propager le virus sur le reste de la planète qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.



Remarque pour plus tard (quand nous aurons oublié): à priori c'est très contagieux, mais pas plus (ou autant) dangereux que la grippe. En meurent les personnes les plus faibles (ma surprise en apprenant que ce dont mourraient les malades de la grippe, c'était d'épuisement).

Périple

J'ai loué une camionnette à huit heures, suis allée à Coudray-Montceaux en passant par Nandy (pour éviter la Francilienne bouchée). Campagne gelée sous un soleil lumineux. J'ai récupéré la paire de pelles et suis remontée à La Défense. J'ai déposé les pelles à onze heures moins le quart devant le club fermé et j'ai rendu le camion avant midi. 138 km.

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Agenda
Rien fichu par ailleurs. Cacahuètes et Candy crush que j'ai désinstallé après avoir joué une heure (je l'avais rechargé le 13 janvier, je crois).
Puis je suis tombée sur les films d'Arte autour de la destructions des juifs et j'en ai regardé trois. Bombarder ou pas Auschwitz, Les expérimentations médicales à Auschwitz, sauver la bibliothèque de Vilnius.
(Les documentaires Arte sont toujours légèrement décevants: un manque de profondeur (comment se demander s'il faut bombarder Auschwitz sans parler de la conférence des Bermudes, par exemple?), une construction en patchwork qui ne permet pas à l'esprit de comprendre et d'être convaincu. Ils donnent de premières bases pour chercher plus loin.)

Hiérarchie

Nous croisons l'assistante sociale qui avait son bureau près du nôtre il y a trois ans. Nous échangeons des nouvelles, ses filles ont grandi, quatorze et dix-sept ans. L'aînée a abandonné les paillettes et le rose pour un look plus lesbienne butch.

— J'ai eu un choc avant Noël. Les filles de mon frère ont un an de moins que les miennes; il m'a annoncé que celle de seize ans était enceinte! Ça m'a fait un choc!… Et puis elle l'avait caché, il était trop tard pour faire quoi que ce soit.
— Au moins ça prouve qu'elle voulait le garder.
— Oh oui. Elle poste des photos sur Instagram, elle parle petits pots… Alors quand ma grande a voulu un piercing, j'ai dit oui tout de suite! Quelques mois plus tôt j'aurais sans doute refusé, mais entre un piercing et une grossesse… vas-y ma fille, fais-toi plaisir, c'est pas grave.



Drame pour plus tard : la bibliothèque a mis à disposition de nouveaux livres dont elle se débarrasse, j'en ai rempli trois sacs que je stocke au bureau. Il va falloir que je soit discrète pour ne pas traumatiser Hervé comme la dernière fois. J'en donnerai les titres au fur à mesure que je les ramènerai.

Compliqué

Matin : partie tard. Pas de problème.
Je constate que les voitures se sont modernisées: sièges bleus et neufs, et surtout, surtout, des prises USB.
Je songe à la tristesse de ceux qui ont travaillé à une campagne de comm sur le thème «la SNCF se modernise et prend soin de vous» et qui ont dû mettre à la poubelle six mois de boulot à cause de la grève.

Sept heures : galette au club d'aviron pour financer les rameurs qui vont à Henley. Je pars à huit heures vingt, prend le métro, remonte à la Défense, prend le RER A, arrive gare de Lyon.
Sur le quai du RER A, l'affichage indique un RER D pour Melun dans un quart d'heure quai 3. Je monte quai 3. L'affichage quai 3 indique qu'il y en a un à l'instant quai 4… c'est-à-dire qu'il faut redescendre sur le quai du RER A, le traverser et remonter sur les quais de l'autre côté.
Le temps que je fasse cela, le RER est parti.
Je suis furieuse.
Je retourne quai 3, attends un quart d'heure, monte dans la rame… qui s'arrête à Maisons-Alfort. Nous attendons. Un train est en panne à Villeneuve-St-Georges, devant nous. Notre train va être détourné et donc nous ne nous arrêterons pas à Pompadour. Des passagers descendent précipitamment de la rame qui s'apprête à repartir après l'annonce.
J'arrive à Yerres à dix heures passées.
Il y a du givre sur la voiture.

Boulette

Remontage de deux yolettes entre midi et deux. Resto avec l'équipage.

Zut, nous avons oublié une paire de pelles au Coudray-Montceaux et c'est de ma faute (je l'ai posée n'importe où en me précipitant pour faire autre chose et je n'ai pas pensé à la reprendre). Il va falloir que je m'en occupe mercredi.

Atelier dissertation. Il faut que je fasse un plan. Un exposé logique, des articulations. J'ai plutôt des pierres au milieu de la rivière, avec l'obligation de sauter de l'une à l'autre pour arriver de l'autre côté.

Pas de RER D pour rentrer. Je prends le A, H. vient me chercher.

David, Goliath, etc

Je savais que nous pouvions créer la surprise en faisant bien glisser notre yolette, mais je n'imaginais pas que nous la créerions à ce point-là: comme dans un synopsis hollywoodien, nous les petits Poucets que tout le monde oubliait avons battu les rameuses du club plus puissantes, mais aussi les autres équipages féminins présents. Nous sommes arrivées deuxièmes derrière les wonderwomen de niveau national (qui sont arrivées dix-sept minutes avant nous en deux heures trois, établissant le nouveau record de la course).

Joie, bonheur, fierté. Longtemps je me souviendrai de l’exclamation de Clarisse à l’appel de nos noms: «mais c’est nous!»
Stupéfaction et émerveillement.
Soulagement aussi, une sorte de soulagement, celui de voir la vertu récompensée (le travail modeste et constant, l'esprit collectif), ce qui n'arrive pas si souvent.


Anne-So, du bateau des wonderwomen, en rajoute:
— Les filles, au dix kilomètres, vous aviez un meilleur chrono que nous. Vous avez dû forcer comme des malades.
— Euh non, pas spécialement, nous avons ramé régulièrement.
Eric, champion de France de skiff, commente:
— C'est que vous avez bien ramé.
J'en suis presque embarrassée.

La différence avec les premières, c'est qu'au onzième kilomètre elles ont allumé le turbo pour les quatorze suivants alors que nous avons continué à la même allure en espérant tenir jusqu'au bout.

Départ au soleil levant :


Pour changer de nuit, changez de literie

Entraînement à onze heures (chic, presque une grasse mat!), démontage de la yolette, chargement de la remorque. Notre entraîneur va la déposer à Coudray-Monceaux, ça lui fait un drôle de samedi. Il faudrait que nous passions le permis remorque pour lui éviter cela.

Il reste dans la maison trois lits : un lit une place chez A. (la moitié de lits superposables. Je songe à remonter l'autre moitié un jour au besoin — à condition que nous en retrouvions tous les morceaux), un grand lit chez O. et le nôtre.
Le matelas du nôtre est récent mais je n'ai jamais pu m'y habituer: mousse à mémoire de forme, je lutte pour me tourner, je me lève fatiguée et courbaturée. Je dors mal. Je ne sais pas si c'est dû à l'âge (un moindre besoin de sommeil), à la chatte (qui prend toute la place et m'oblige à me contorsionner (— Mais vire-la! (je ne peux m'y résoudre))) ou à des séquelles de mon hernie discale.
Le matelas d'O. est creusé en son centre, ce qui fait qu'il est difficile d'y dormir à deux, comme nous nous en sommes rendus compte l'année dernière. Or c'est le lit que nous prêtons aux couples (nos amis qui vivent à Boston, C. et Cam, etc), ce qui devient embarrassant.
Bref, nous avons décidé de transférer notre matelas chez O. et nous en avons choisi un nouveau cet après-midi (il arrivera en mars car notre lit n'a pas une taille standard). Nous avons acheté deux oreillers, le mien en forme de trèfle «la découpe sert à caser l'épaule quand on dort sur le côté» (mais quel raffinement, quel marketing! Comment avoir vécu jusque là sans oreiller en forme de trèfle?) Nous nous renseignons sur les Togo car le nôtre est en piteux état.
Las, impossible de faire retapisser un Togo de plus de sept ans, il faut l'échanger. Nous verrons cela dans un ou deux ans.

Le soir, projection sur le mur du salon d'un film nunuche et attachant avec Sean Penn et Robert de Niro: We're no angels, Nous ne sommes pas des anges en dînant de petits sandwichs ronds (la décadence plateau télé). Sean Penn ressemble à Laurel (de Laurel et Hardy).

Revue

Blogs sortis du silence:
Planes (lecteur de Sebald et joueur de foot (voilà un blogueur rapidement catalogué :D)
Mississippi en conserve, qui désormais raconte des voyages dans le sud de la France. Il n'y a pas d'archives, est-ce bien le même que celui qui mettait en ligne de si belles photos d'isolement dans le sud des Etats-Unis?


Liens collectés :
Des galaxies se synchronisent.

Beltégeuse va mal et ça me navre.1

Un restaurant romain, Renato e Luisa, via dei Barbieri, 25 Roma; le glacier Giolitti près du Panthéon.

Comme dirait Dirty Denys, «Une contribution originale au débat sur les retraites»: La bataille de Narayama, sur Arte.

Un classique: la recette de la galette des rois selon Kozlika.

Un twittos avocat a fait un énorme boulot concernant la réforme de la procédure civile. A vrai dire je ne sais pas ce que c'est, mais cela peut être utile à certains d'entre vous, ou a des amis ou connaissances: faites circuler et n'hésiter pas à le remercier, vu les réactions de ses confrères, cela a l'air énorme (comme travail, comme cadeau).

Pour les musicos nostalgiques de 1977: a 50-year-old Rhythm Machine with Midi.

La fille en rose est championne du monde de fléchettes.

Les mots croisés résolus en moins de douze minutes par Alan Türing et ses comparses pour intégrer le projet Enigma.

Une vache rebelle s'est enfui pour rejoindre les bisons.


Note
1: commentaire de H.: comme elle est à des milliards de kilomètres, elle a (ou est?) peut-être explosé depuis sept cents ans.

Projet de réforme des retraites

Assisté ce matin à la toujours excellente présentation de l'actualité sociale par le Cercle des pyramides.

Parce que leurs explications sont claires, parce que je trouve utile de juger sur pièce, je mets en ligne leurs dernières pages. L'ensemble de la présentation sera bientôt téléchargeable ici.

Par parenthèse, notons que Maître Serizay était très remonté, non contre le fond de la réforme sur lequel il ne s'est pas prononcé, mais sur la méthode — le projet imposé à la chambre, envoyé aux caisses de retraites — qu'il jugeait tout à fait inconstitutionnelle (faudrait-il en déduire que les syndicats n'ont pas choisi le bon moyen de lutter?)

La page 58 me paraît particulièrement importante: 85% du SMIC pour une carrière complète, c'est un tel soulagement de savoir que cela va être mis en place — du moins je l'espère; des droits nouveaux en emploi-retraite (car il m'arrive de voir des retraités revenir travailler, par obligation financière ou parce que l'entreprise fait appel à eux pour un CDD: compétents, déjà formés,…)

Attention : il s'agit du projet en date du 10 janvier, susceptible de modifications ultérieures.







RER D, la reprise

Matin : RER D pour la première fois depuis novembre.
Les sièges sont neufs, du bleu du nouveau passNavigo. Si la SNCF voulait nous faire une surprise pour 2020, c'est un peu raté…

J'arrive gare de Lyon. Je suis assise depuis carrefour Pompadour, des voyageurs m'ayant laissé m'asseoir quand certains sont descendus à cet arrêt (cela me touche toujours profondément, car laisser quelqu'un s'asseoir, c'est accepter le risque de rester debout de longues minutes en cas d'incident sur la voie. C'est une vraie générosité.)

Gare de Lyon, donc. Quai du RER A. J'entends un bonk comme une valise qui tombe sur le carrelage, des cris, une annonce: «Une équipe de police est demandée…»
Je n'attends pas et vais prendre la ligne 1.

Soir. Je fais un détour par Madeleine. Ladurée, puis ligne 14 jusque gare de Lyon.
Gare de Lyon, mon RER est annoncé deux minutes plus tard.
Les deux quais sont occupés par des Corbeil-Essonne (donc mon train pour Melun ne peut pas entrer en gare).
Annonce: pour cause d'incident voyageur à Maisons-Alfort, les trains seront sans arrêt jusque Villeneuve-Triage. Les rames restent à quai.
Le trafic reprend dix à quinze minutes plus tard.

Divers

Recherche sur les débaptisations. Ça augmente à partir de 2009, partout en Occident (Espagne, Italie, Argentine, Belgique, France, Pays-Bas, Angleterre,…)

Davantage de RER.
Le parking de Boissy, que je n'avais pas utilisé depuis quatre ou cinq ans, est défoncé comme j'ai rarement vu un parking défoncé: de vraies baignoires. Une carcasse de voiture calcinée, deux ou trois places au bitume fondu: mais que se passe-t-il ici?

Rédigé à l'intention des commissaires aux comptes dans le but d'un audit une typologie des anomalies rencontrées l'année dernière avec notre prestataire. Exercice fun.

Une somme importante (l'équivalent d'un salaire) est en cours de virement sur le compte joint. Qu'est-ce que c'est? Les impôts? Si oui, nous aurons beaucoup gagné au prélèvement à la source. On verra demain. (Quoi qu'il en soit, ça tombe à pic: ça rembourse les billets de train inutilisés en décembre.)

J'écris d'une oreille en assistant à une réunion de préparation aux municipales. (Hier, j'ai reçu une invitation aux vœux de «notre» député (NDA pour ceux qui l'ignorent) timbrée par l'Assemblée nationale… façon de soutenir le maire sortant sans débourser un centime — et de rappeler que voter pour un autre maire, c'est perdre le soutien de ce député.)

Infiniment

Encore (deuxième jour de suite!) une heure et demie de rédaction de mémoire avant de quitter la maison.

J'ai garé la voiture à Villecresnes pour prendre le bus (j'essaie de varier les solutions). RER à Boissy. C'est très long le matin (N19 bloquée), très rapide le soir. L'intérêt est que je suis en tête de ligne, donc assise.

J'ai réussi à écrire deux cartes de vœux. C'est plus que l'année dernière. C'est infiniment plus, car il me semble que je n'en avais pas envoyé.

Home office

Seule à la maison. Retour au sérieux après ce week-end en roue libre.

La DRH est virée. Champagne.

Sardines à l'huile et lentilles. Une heure et demie sur la dissertation de théologie. Je me lance à écrire ce que je pense. Globalement mon sujet, c'est ça (plus politiquement correct, je dis traiter de l'Église et la famille, mais quand l'Église parle de famille, elle parle en fait de sexe):


Je retourne faire de l'ergo (du rameur). Je ménage mon épaule. Je ne peux toujours pas dormir du côté droit.

L'enfance du Christ

Concerts gais ce soir. C'est surtout l'occasion de revoir Zvezdo. Notre dernière rencontre date d'environ deux ans (c'était avant l'été il me semble. Pas 2019. 2018?) Nous discuterons après le concert de charges de travail, remboursement de santé, retraite, vacances…

Très beau concert, livret émouvant à la fin apaisée. Dommage de ne pas l'avoir programmé avant Noël. Au milieu du concert j'ai eu une révélation (épiphanie): Jésus a passé sa petite enfance à l'étranger, en milieu non juif. Cela rend d'autant plus étonnant qu'il prêche en synagogue à douze ans (Lc 2, 41-52) mais rend compte d'un point de vue humain de sa sensibilité au monde non juif.

Une plaquette nous est distribuée à l'entrée, elle nous raconte l'histoire de la pièce (Berlioz l'a signé d'un pseudonyme, Pierre Ducré, si bien que certaines personnes ont trouvé que «Voilà de la musique! […] Ce n'est pas votre M.Berlioz, en tout cas, qui fera jamais rien de pareil!»).
L'auteur de la plaquette nous donne également un résumé du livret, et commente, à propos de l'arrivée à Saïs:
Après un périple éprouvant, nos réfugiés [la sainte Famille] atteignent enfin Saïs, où les attend un accueil des plus modernes: «Arrière, vils Hébreux! Les gens d'Egypte n'ont que faire de vagabonds et de lépreux!»


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Agenda
Barré notre yolette le matin après avoir fait ramassage scolaire.
Je ramène Caro dans le 11e et vais à Bercy.

À couteaux tirés. Film agréable que j'ai pensé un instant se dérouler dans la campagne anglaise jusqu'à ce que je reconnaisse des lacs proches de Mystic River, Massachussets. Film à la Agatha Christie, avec une allusion à Hercule Poirot (le détective s'appelle Benoît Blanc, prononcé Blanque), à Watson et une pointe d'angélisme-fiction (la jeune fille qui vomit quand elle ment). Le suspense est construit de façon intéressante: beaucoup d'informations sont données au spectateur qui doit faire la gymnastique de se souvenir de ce que sait chaque personnage.
Daniel Craig s'est un peu empâté. Que cela doit être soulageant de ne plus se priver pour jouer James Bond (régime et musculation).

Entraînement

Prochaine course : les Culs gelés.

C'est une course en yolette, soit des équipages de cinq. Il y a trois yolettes de filles: une Formule 1 (quatre Anglaises et Anne-So), une poids lourd (des filles puissantes mais plus lourdes) et une poids léger, l'outsider (la mienne. Les rameuses les moins aguerries, les plus débutantes, mais légères et sympas).
Je suis heureuse de cet équipage. Le problème c'est qu'il doute de lui-même et qu'il faut le rassurer. Si nous arrivons à ramer léger, sans enfoncer les pelles dans l'eau, nous avons une chance de bien glisser.

Je ramène Caro, je passe chez Mavrommatis dans le 5e (attente infinie mais ou et erreur de prix en ma faveur. Mais ou et: car la caisse ne fonctionnait pas ou mal). O. est à la maison car il joue lors des vœux du maire de la commune voisine. Il repart aussitôt après, chargé comme un baudet car nous avons fait les courses.

Je le note car c'est désormais exceptionnel. Aller en supermarché avec H. est pour moi une source d'émerveillement1 devant la futilité de ce monde (toujours je pense au journal de Viktor Klemperer, après la guerre, rouvrant une malle sauvée de la destruction: «Que nous étions riches» dit-il en parlant d'un album de timbres).

Quelques photos : Durex crazy cherry, produit pour se teindre la barbe, chips Darth Vador.




Note
1: avec H., car il serpente dans tous les rayons tandis que je suis beaucoup plus directe.

Glande

J'ai regardé toute la journée des séries sur Amazon Prime: d'abord Transparent, qui m'a vite ennuyée, puis tous les épisodes de Flesh and Bone, du sexe et de la danse, un scénario ultra mince, pas réellement bon mais prenant.

Linky

Je voulais que nous l'installions pendant les travaux l'année dernière; H. avait résisté.

Il a finalement pris rendez-vous pour aujourd'hui. Au petit déjeuner il m'avoue qu'il est très inquiet, que notre installation électrique est trop vieille, que cela ne fonctionnerait pas, que nous avons des fuites, que cela disjoncterait tout le temps…

Moi qui suis une convaincue de Linky depuis la lecture de cet article tente de le rassurer: nous ne sommes pas les premiers, si c'était si catastrophique ça se saurait, il y a des maisons pires que la nôtre, EDF a de l'expérience…
— Mais non, je t'assure, il y a des problèmes. Si tu voyais ce que j'ai lu sur internet…
— C'est pour ça que tu as refusé qu'on l'installe l'année dernière pendant les travaux? Moi qui pensais que c'était parce que tu voulais faire installer une borne pour voiture électrique.
— Oui, ça aussi.
Et il finit par m'avouer qu'il avait espéré que l'installation des compteurs Linky dans toute la France prendrait vingt ans et que nous aurions quitté cette maison avant.


H. m'appelle dans l'après-midi, enchanté. Tout va bien, un prestataire est passé («quand c'était les types d'EDF, ça marchait pas»), «qu'il avait du super matos», «il a tout mesuré, tout noté, avant après, très pro». Le technicien a tout installé très vite, il a réglé le disjoncteur («je savais qu'il fallait régler la sensibilité, j'aurais dû y penser plus tôt»), il a fait des tests sur le four, la machine à laver.
«Le prestataire a une prime dégressive en fonction du nombre de réclamations des clients auprès d'EDF, il a donc intérêt à ce que tout soit correct du premier coup. Pas con.»


Bref, on a un compteur Linky.

Quelques liens

La bonne nouvelle de l'année bissextile : promesse de 366 billets, avec probablement pas mal de références de jazz.

Un projet de cartographie de la France qui disparaît .

Je voulais faire un photo-montage du beauf de Cabu et de Martinez: un autre l'a fait avant moi. Le billet date de 2017, mais ce qu'il évoque des luttes intestines syndicales est toujours vrai: aujourd'hui, c'est la rivalité Brun-Martinez dont les usagers font les frais.

Incompréhension

— Quoi ? Mais comment pouvez-vous vivre sans passoire ?

Conte de fée

RER à l'heure…
Comment imaginer cela ?




Source: application Citymapper

Journée au poil

Bien dormi: le champagne?

Ma sœur est arrivée à midi passé avec sa fille aînée et nous avons passé une journée assez cool, à découvrir sa vie à Château-Chinon et à donner à ma mère quelques astuces sur son nouveau téléphone.

Pour l'occasion j'avais mis un débardeur en agora doré. Le problème est que je suis allergique au poil. Atchoum.

Ambiance

Départ à trois heures pour Blois. Traversée du Gâtinais, Milly-la-Forêt, Sermaises.

Choc à Acquebouille: un habitant a installé un grand panneau dans son jardin avec l'inscription: «il reste encore des enfants à tuer».
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