Malgré tout

J'arrive chez Ladurée — premier étage, le rez-de-chausée est "privatisé" (entre guillemets car je ne suis pas sûre que ce soit un terme très correct, en tout cas il me fait toujours sourire: il sonne délicatement snob à mes oreilles).

Je m'installe à côté d'un jeune couple en train d'expliquer à une dame âgée comment se servir de son iPhone: ce qu'est une application (spontanément elle repasse par Google), comment paramétrer son empreinte digitale pour ouvrir son téléphone, etc. Elle ne sait pas grand chose; ils sont patients et très aimables.

A un moment elle leur demande:
— Et vous êtes étudiants?
— Oui, nous sommes chanteurs, chanteurs d'opéra.
La vieille dame n'arrive pas à assimiler cette information étrange:
— Pas HEC, pas école de commerce?
— Non, chanteurs, répète la jeune fille.
— Mais on est intelligents quand même, complète le jeune homme.

Ombres

Passé chez "ma" relieur pour lui déposer le catéchisme de Daniel abîmé à restaurer et un Langelot parmi mes doubles afin de voir s'il est possible d'en faire un livre solide qui puisse traverser les générations — nous les lisons tous1 si souvent, machinalement, par délassement.

Nous nous voyons au café car son atelier est en travaux: installation de doubles vitrages pour protéger du froid (il fait 13° l'hiver) et du bruit. Elle me raconte ses démêlés avec son bailleur "social", quatorze ans de réclamation et de procédure:
— Ils ont fini par m'envoyer un architecte. Je me suis dis chic, c'est sérieux, ça va être bien. Je reçois les esquisses, le type avait mis des carreaux, des baguettes, sur toutes les baies. Je lui ai dit: "Eh, j'habite pas un loft; je travaille, ici, il ne me faut pas d'ombre sur mon plan de travail!" Eh bien j'ai dû batailler pour toutes les fenêtres.

Des ombres sur le plan de travail. Je n'y aurais jamais pensé. Voilà l'intérêt des grandes baies: pas d'ombre. Mais bien sûr!


Note
1: tous les Langelot et toutes les personnes de cette maison: nous tous les lisons tous?


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Agenda
Passé en bibliothèque : L'Essence du christianisme de 1907 n'est pas empruntable. La Quête du Jésus historique (ou la recherche: "Forschung") de Schweitzer semble ne jamais avoir été traduit en français (et c'est en gothique…) Je l'ai emprunté en anglais.

Vacances (psychologiques)

AG terminée, derrière nous, derrière moi. Je déteste cette journée, mais cette année cela s'est plutôt bien passé.
Quatre ans : il y a quatre ans, mon premier contact avec la mutuelle a été une journée de dépouillement.

Nous avons dîné aux frais de la mutuelle en mangeant les restes du buffet prévu pour les scrutateurs.

Déjà vu, pour la troisième fois, pour le plaisir, par besoin d'un film connu.

Vacances : au travail !

Je m’efforce de profiter des vacances jusqu’au dernier moment pour terminer mon travail.»
Cabale et philosophie, lettre de Scholem, le 4 septembre 1954
J'adore cette citation, elle est si vraie.

L'année étudiante finie, je peux enfin me mettre à travailler. J'entame donc de ce pas mon programme de bonnes résolutions.
1/ Gibellini, Panorama de la théologie au XXe siècle.
(Les bonnes résolutions, ça ne dure jamais longtemps, mais tant que ça dure, c'est toujours ça de pris.)

Dimanche



La nouvelle vie de Paul Sneider

Lino

Ce matin, choc en montant dans le RER.
Plus tard, Olivier me dira qu'il est déjà monté plusieurs fois dans de telles voitures, plutôt en fin d'après-midi.
J'en redemande. Qu'elles soient toutes ainsi !




Au plafond :



Brexit

La Grande-Bretagne a voté pour sortir de l'Union européenne.

Je n'en comprends pas bien les conséquences. Je ne suis pas sûre d'y croire.

Quelque part en moi quelque chose rit: j'ai grandi au son de «I want my money back». J'ai toujours eu l'impression de gens qui ne se rendaient pas compte de ce qu'ils devaient à l'Europe. De façon générale, je déteste ceux qui font valoir leurs droits sans se sentir tenus par aucun devoir.

Mais je regrette. Je déteste les séparations, les départs. En pleine guerre contre Daesh, je trouve le moment extrêmement mal choisi.

Faut-il vraiment croire que la Grande-Bretagne va sortir de l'UE? Tant de nons n'ont pas été pris en compte jusqu'ici.


Non-n-est-pas-une-reponse.jpg

Péripéties

Journée de réunions. Je prends (mal mais plus) la mesure de tout ce qui est en train de transformer la France, l'administration française, de l'intérieur. Informatisation et harmonisation à marche forcée. La DSN (déclaration sociale nominative) oblige les entreprises à déposer leur données de paie dans des concentrateurs, ce qui remplace les multiples déclarations de charges sociales et enquêtes, ce qui va également permettre la retenue à la source (de l'IS) (— Mais tu crois vraiment que la retenue à la source va passer? ça fait tellement longtemps qu'on en parle… — La PUMA1 aussi, on en parlait depuis longtemps. — C'est vrai…), le tiers payant généralisé, etc. Tout le monde est en retard sur tout (40 ou 60% des entreprises n'ont pas encore mis en place la mutuelle obligatoire depuis le 1er janvier dernier); de temps en temps une échéance est reculée d'un an quand les professionnels réussissent à démontrer que leur cri d'alarme n'est pas de la mauvaise volonté mais de la panique ou de l'épuisement.
Cette modernisation est fantastique et salutaire, mais les équipes informatiques ne savent plus où donner de la tête. Le risque, c'est un bug majeur. Le risque moindre, c'est ce qu'on connaît: l'engorgement, car pendant que les équipes créent le futur, elles ne s'occupent pas du présent.


Note
1 : votée sans que personne n'y prête attention le 30 ou 31 décembre 2015 pour une prise d'effet le 1er janvier 2016: nous en avons découvert la mise en place et ses conséquences en février…

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Axiome : «On ne va pas tarder à déménager. Chaque fois qu'on refait le hall, on déménage.»
Et de me citer trois exemples par le passé.
Pour moi, tout l'enjeu est de savoir où: pourrai-je encore ramer le midi? L'ICP sera-t-il toujours sur mon chemin de retour?
Rumeur concernant Nanterre. Vingt minutes de plus dans les transports, quarante matin et soir? De plus en plus il va devenir cohérent de travailler de chez soi.

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Je dîne avec O. et avec Paul qui l'héberge.
Paul commente le sujet de bac spécialité maths:
— Oui, il y avait une erreur de signe…
O. l'interrompt: — Moi je ne l'ai même pas vu tellement c'était évident.
— … et on nous l'a signalée au bout de deux heures. Donc l'éducation nationale s'inquiète pour ceux qui sont sortis avant: mais soit t'étais super doué et t'avais tout fini et même démontré pourquoi le signe était faux, soit t'étais tellement nul que de toute façon ça change rien.

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H. assistait à une grand messe américaine où chaque Etat essaie d'attirer les investisseurs sur son sol, et tout particulièrement les créateurs d'emploi. Hiiiiiiiiiii, il a vu Obama en vrai.

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Dernier cours de christologie, dernier cours de l'année. Encore un TG samedi.
Cinq ou six livres en bibliographie estivale. C'est bien une logique de jeu vidéo : à chaque étape le niveau monte.

Dimanche

Un peu de rangement, engueulade avec A., reprise de l'éternelle dissertation de philo. Cette fois-ci, il faut que je la termine d'ici samedi, sinon je crains que je ne puisse m'inscrire en année supérieure — ce qui serait normal: c'est le laxisme accepté deux années de suite qui ne l'était pas.

J'ai fini Le Pendule de Foucault, et je me souviens que j'ai rêvé de la fin (il y a longtemps, après ma première lecture en 1990), du long appel de la trompette: j'ai rêvé de la terreur de ne pas savoir ce qu'il fallait jouer et j'ai rêvé que je tenais cette note. Ce rêve a traversé les années au point que ce souvenir de rêve a pris la consistance du rêve.

J'ai repris An Outcast on the Islands. J'y trouve cette magnifique description de rivière:
Then, through it, after a time, came to Lingard's ears the voice of the running river: a voice low, discreet, and sad, like the persistent and gentle voices that speak of the past in the silence of dreams.
partie IV, chapitre V

Puis, à travers cela, après un instant, parvint aux oreilles de Lingard la voix de la rivière qui coulait: une voix basse, discrète et triste comme les voix douces et obstinées qui parlent du passé dans le silence des rêves.
Le soir, nous ne sommes que trois. O. est reparti à Paris pour dormir chez un ami afin d'être sur place pour son bac. Galette de seigle maison, un peu épaisse.

Samedi

Pluie. Ouverture d'un compte courant pour O. qui devra attendre sa majorité pour avoir une carte bleue.
A. revient de Brighton. Cette école m'inquiète: elle n'a plus d'enseignement en Angleterre alors que c'était son lieu d'origine; la meilleure prof en ostéopathie s'est disputé avec l'administration et les remplaçants ont donné des cours contenant des erreurs qui ont été corrigées par un élève vigilant. La version du cours corrigée a été validée par une prof anglaise, la seconde meilleure, en quelque sorte. Est-ce une école sérieuse?

Restaurant avec Antoine à Vincennes. Spectacle de claquettes de V. L'année dernière j'y avais rencontré Danielle, cette année notre ancien médecin de famille parti en retraite (et Danielle, encore, déguisée en Colonel Moutarde lors d'un numéro au décor inspiré du Cluedo).
Il pleut, encore.
Je dors beaucoup dans la journée pour compenser mes mauvaises nuits.

Dernier bulletin

Excellent bulletin de dernier trimestre d'O.
J'ai envie de pleurer: si seulement il avait compris plus tôt les enjeux, s'il s'était mis à travailler dès le début de l'année, et pas en janvier…

Je me rends compte que je suis en train de revivre mon bac et que c'est sans doute cela qui me fait prendre tout cela tellement au sérieux. Je fais des cauchemars. Il remonte un cauchemar de cette époque: bac de math, distribution des sujets, je ne comprends rien, je n'ai jamais vu ces formules, je suis perdue, j'ai l'impression que je vais être dévorée. Or mes rêves sont très vivants, très réels, hors de toute sensation de rêve. Terreur, pure terreur, et désespoir.
Comment tout cela a pu survivre en moi toutes ces années, ce cauchemar, ou le souvenir de ce cauchemar, revenir maintenant avec force?

Bac histoire géo

— Pour la carte, on a eu l'Afrique, je la connaissais bien. En histoire, on a eu le Moyen-Orient, c'était simple.
— T'es bien le seul à trouver que le Moyen-Orient, c'est simple.


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A chaque jour son atrocité (je le note ici: je ne sais pas s'il sera possible de ressentir dans quelques mois ou quelques années la dimension anxiogène, comme dirait Aymeric, de la période présente (si non, tant mieux)):
assassinat d'une jeune députée britannique faisant campagne contre la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.
Je me demande si l'assassin a mesuré qu'il allait peut-être faire basculer les Anglais contre le Brexit, qu'il était peut-être en train de jouer contre son camp.


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Oulipo. Je note chez Nicolas une certaine désapprobation de l'idée de raconter sa vie sur des blogs.
«Je n'éprouve pas le besoin de tenir mon journal intime en ligne». Mais justement, ce n'est pas intime. L'intime reste dans les marges des billets.
D'une certaine façon, Véhesse expose bien plus qu'Alice car il fait courir le risque du ridicule, alors qu'Alice, c'est simplement le fil des jours — au pire bête, plus que ridicule.
Or le ridicule est plus difficile à affronter, à accepter.

Suite du nettoyage

Nous avons fini le nettoyage, remis les boîtes rangées en hauteur dans les vestiaires (le vestiaire des garçons fait quatre fois la taille de celui des filles (nous sommes à l'étroit certains midis)) dans l'atelier. J'ai découvert à cet occasion l'outillage de Vincent, un vrai menuisier-ébéniste, et vérifié son goût pour l'ordre, l'organisation (toutes les boîtes étiquetées), qui est si agréable et fait gagner tant de temps.
Les armoires de l'atelier reposent sur des planches à roulettes, planches en contreplaqué à jeter, minées par l'eau: nouvelles planches, perçeuse, roulettes, écrous, boulons, …

Jean-Pierre me raconte que la boue du hangar a été nettoyée mercredi par une entreprise spécialisée envoyée par la mairie: «ç'aurait été impossible, il y en avait trop. Dehors ils avaient tracé un chemin comme dans la neige, il y en a un qui a voulu atteindre le garage, il s'est étalé… La boue était plus glissante que la glace.»

Je pense à tous ceux qui sont en train de rentrer chez eux, aux canapés, aux meubles. Les voitures bourrées d'électronique ne démarrent plus. Samedi j'entendais à la radio quelqu'un qui commentait: «dans les pays pauvres il y a énormément de gens touchés, mais peu d'objets abîmés. Chez nous c'est l'inverse.» Je pense aux torrents de boue d'Inde ou d'Indonésie…





source.

Mise à jour

Je n'écris plus — je crois que je suis en train d'oublier comment écrire — non pas que je n'ai rien à écrire, au contraire, des comptes rendus de pièces de théâtre de visites, de TG, mais la flemme d'aller chercher au fond de moi ce que j'en pense pour le décrire précisément: c'est exigeant, pas toujours très exact, et à quoi bon?

Ce matin au réveil la radio annonçait une fusillade en terrasse de café. J'ai attendu la fin de la phrase, du paragraphe, pour savoir si c'était à Paris ou ailleurs, en pensant avec un vertige «c'est nouveau, avant je n'aurais jamais pensé que cela pouvait être à Paris.» Finalement Tel Aviv.

Mes mains sentent l'intérieur des gants en caoutchouc de cuisine. A midi je suis allée au club pour aider à nettoyer. De la boue, de la boue d'enfant qui fait des pâtés de boue avec de la terre et de l'eau, s'est déposée sur toutes les surfaces planes, la moindre baguette de bois ou de métal. L'eau a soulevé une remorque à bateaux, celle-ci n'est pas retombée d'aplomb, un bateau est cassé. D'autres sont gonflés d'eau, lourds, irrécupérables.
Dans l'ensemble il n'y a pas trop dégâts même si chaque dégât est onéreux: les "ergos" (ergonomètres), les appareils électriques, le petit matériel, tout avait été mis en hauteur dans les vestiaires.

Front des grèves : ce matin, encore Boissy, RER A. Olivier n'a plus cours, dernière semaine avant le bac.

Mauvais réveil, mauvaise journée

Réveillée par O. en plein cauchemar, il faut aller à Boissy à cause des grèves, O. qui devrait commencer à dix heures commence à neuf par un petit déjeuner avec ses professeurs, tous mes calculs de délai sont inadaptés, mon horloge interne déboussolée.

Coiffeur. Bibliothèque de l'ICP pour rendre trois livres. Je découvre la grève des éboueurs. Trains, avions, poubelles, terrorisme, tout coïncide pour faire de l'Euro un fiasco. J'espère me tromper, non par amour du foot mais par nécessité économique.
Je rends trois livres, je vais essayer de lire ma bibliothèque cet été. Exception peut-être, Le Buisson ardent de Greisch, la Correspondance d'Hegel et la quête du Jésus historique de Schweitzer.

Fête des Terminales. O. s'est déguisé en Blondin (Le bon, la brute et le truand). — Ça s'est bien passé? — Oui.
Il n'est pas très disert, ce n'est pas étonnant de sa part, mais en réalité, je le comprends quelques instants plus tard, il est malheureux. Il a eu ses résultats d'APB (admission post-bac), tous les grands lycées l'ont refusé, il est déçu, je m'attendais à cette déception (sans avoir osé le prévenir, espérant un miracle) car ses notes anticipées étaient mauvaises. Mais on a beau s'y attendre, cela fait toujours de la peine de voir son enfant avoir de la peine, et je m'en veux: il aurait vraiment fallu surveiller davantage son TPE, son français, ses études, tout enfin. Ma culpabilité, mon sentiment de responsabilité universelle me quitteront-ils un jour?
Eternellement1 je me souviendrai de la remarque d'Hervé, dans une rare occasion d'épanchement du fond de son cœur toujours si difficile à exprimer, apprenant les notes de français d'Olivier (et l'excellente note de Claire, sa cousine): «j'aimerais tant pouvoir être fier d'eux», et ma réponse: «nous n'avons pas beaucoup donné l'occasion à nos parents d'être fiers de nous».
Tout cela n'est-il qu'un retour de karma? Mais pourquoi nos enfants devraient-ils payer pour notre mauvaise conduite?
Je me rends compte à quel point il est vertigineux d'être sur des rails dès dix-sept ans: un lycée ou un autre, un cursus ou un autre, et c'est tout un avenir qui se dessine dans cette société française si conservatrice si fort qu'elle s'en défende.
La seule façon d'y échapper est sans doute de partir, pour un temps ou pour toujours, à l'étranger.

Le soir j'ajoute à mon blues en feuilletant les feuilles d'impôts des vingt ans précédents. Quelle vie en dents de scie, comme j'ai eu peur, comme cela a été compliqué (373 euros d'impôts en 2010, non imposable en 2000: les frasques professionnelles d'H.)

Mais H. est heureux, il revient de l'ambassade des Etats-Unis et prépare son prochain voyage d'affaires. Allons, tout va bien.


1: ou peut-être pas, car c'est à cela que sert écrire, oublier, l'écrit garantissant le souvenir offrant enfin la possiblité d'oublier (il me semble que Nabokov dit quelque chose de ce genre dans Mademoiselle O. en parlant de crayons de couleur. (Non, vérification faite, il dit que les choses racontées changent de substance.))

Au jardin

Premier repas dehors sous le sapin depuis les inondations. Première journée vraiment sans pluie. (C'était peut-être déjà le cas hier mais je n'étais pas là.)


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Front des grèves
Quitté la maison à quatre (je le note, ce n'est pas si courant) pour prendre le RER D de 7h05. quand nous arrivons sur le quai, il est d'abord annoncé retardé, puis subrepticement supprimé (subrepticement: il disparaît de l'écran sans explication). Le suivant est trente-cinq minutes plus tard, il va arriver plein de toutes les gares précédentes (il sera déjà plein à Melun, au départ, et s'arrêtera ensuite dans cinq ou six gares), il sera impossible d'y monter. Je propose d'aller à Boissy prendre le RER A.

Vingt minutes de voiture dans les bouchons (mais à l'air, décapoté, ce qui donne un irrésistible goût de vacances à tout déplacement), parking désolé du supermarché, RER. Inconvénient, il est très lent, avantage, il est climatisé (voire trop: j'ai froid).
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