Chinois

— Le copte, c'est comme le grec, sauf qu'on y comprend rien.



(Le copte utilise l'alphabet grec pour translittérer les hiéroglyphes. L'évangile de Thomas a été écrit en grec mais il ne nous en reste que la version copte.)

Jusqu'en bas de la pente

A propos du manuel d'un logiciel de gestion de concessions et de localisation de tombes 1 à destination des Américains.

— On a downgradé nos explications pour les cimetières. On est passé de "tomb" à "grave", on a fini par "spot".
— Non, c'est pas vrai !
— Si. J'ai eu envie de rire 2 mais je n'ai rien dit.





1 : Et devant cette syntaxe Flaubert se retourne dans la sienne.
2 : Evidemment, ce n'est drôle que pour ceux qui connaissent The Big Bang Theory (TBBT) et l'obsession de Sheldon: «this is my spot». (Précision: les rires ne sont pas "ajoutés", il s'agit d'un tournage avec spectateurs).

Départ précipité

Lundi: mail général pour nous annoncer que notre DG part vendredi. Son remplaçant est en cours de recrutement.
Cette boîte devient de plus en plus étrange. Je me souviens d'une époque où il nous était annoncé que «Trucmuche avait souhaité donner une nouvelle orientation à sa carrière»: personne n'était dupe, mais au moins cela sauvait les apparences.
A-t-il déplu? Piqué dans la caisse? Qu'est-ce qui peut justifier une mesure aussi expéditive? (car la rumeur veut qu'il l'ait appris vendredi soir).
Quand je pense que nous avions eu droit à une grand-messe il y a un an pour nous annoncer des lendemains chantants.

Encore un dîner d'affaires

Même principe que vendredi (un peu plus dans la représentation et moins dans l'amitié), avec davantage de participants. Nous sommes au Bouillon Racine: très beau cadre, carte très française (sauf les frites et les gaufres, c'est une brasserie belge) mais un service abominablement lent. Ils sont en sous-effectif chronique paraît-il.

Je discute dans mon éternel sabir frenglish. Cela ne paraît pas déranger mon vis-à-vis, un avocat de Philadelphie spécialisé dans les visas, en plein jetlag. J'ai de la chance, il est extrêmement compréhensible. Avec l'aviron, j'ai un sujet de small talk en or pour la côte Est, et spécialement Philadelphie: nous discutons Boathouse Row, je lui avoue que cela m'impressionne et que je ne suis pas sûre d'être au niveau, il m'assure qu'il me mettra en contact avec la bonne personne. Chic.
Lui a une femme qui vient de l'Idaho (cinq heures de vol sans ligne directe depuis Philadephie). Il nous montre des photos du peu connu canyon Bruneau.

Nous parlons vacances avec un Français établi à New York. Est-ce que l'activité est cyclique comme en France (où tout s'arrête de début mai à fin août: je force le trait, mais c'est le principe)? Non: d'une part les Américains n'ont que deux semaines de congés, d'autre part ils ne les prennent pas d'un bloc, c'est extrêmement rare, ils les accolent aux nombreux jours de fête pour prendre de longs week-ends (en d'autres termes, ce sont des spécialistes des ponts).
— Sauf les Indiens.
— Comment ça, les Indiens?
— Oui. Une fois que leur situation est stable, ils prennent deux semaines pour partir en Inde…
— Ah, dot-Indians, not feathered
— …et ils vous téléphonent au bout de deux semaines pour vous dire qu'ils se marient et ont besoin d'une semaine de plus. «Mais tu aurais dû me le dire! Pourquoi tu ne m'as pas prévenu?» Mais en fait eux-mêmes ne le savent pas: comme ils ont une situation stable, les familles ont arrangé ça entre elles. Ça m'est arrivé trois fois.

Un peu de gossip autour de l'hôtel Molière dans le premier arrondissement (à prendre tongue-in-cheek):
— Je suis sûr que c'est un faux hôtel qui cache une autre activité : on ne voit jamais un client et le personnel a l'accent russe.

Ennio Morricone

Le concert était programmé à l'origine fin mai, déplacé sans explication ce week-end, l'un des plus chargés de l'année pour nous (un moment je me suis demandé si nous allions réussir à y assister).

Un dimanche soir: donc en RER (pour éviter les bouchons), LE dimanche sans voiture, raison de plus. Bien sûr, la ligne 1 avait un problème (en ce moment il y a un problème par jour, matin ou soir, matin et soir, sur la ligne 1, le RER A ou D), sans compter qu'il n'y avait pas d'arrêt à la station Georges V (non que nous en ayons eu besoin, mais je pense aux touristes). Je ne suis pas contre un Paris sans voiture, mais il faudrait des transports publics suffisants et irréprochables, c'est loin d'être le cas (je me demande même si les deux sont compatibles: plus il y a de trafic, plus le moindre problème arrête l'ensemble du réseau pour des raisons de sécurité). Ça m'agace, ces politiques qui prennent de grandes décisions sans s'occuper des conséquences pour les petites gens. Aujourd'hui j'ai l'impression que nous sommes entrés dans l'ère de la maltraitance: les gens sont maltraités, on ne se préoccupe pas de leur rendre la vie plus facile, on applique n'importe comment des mesures au nom de principes dans l'air du temps (c'est le cas de le dire) qui n'ont pas fait la preuve de leur équité et innocuité (car tandis que les beaux quartiers respirent mieux, les quartiers plus pauvres où sont refoulés les automobilistes connaissent des taux de pollution record).

Avis mitigé sur ce concert: je m'y attendais, car j'avais conscience de ne pas connaître suffisamment de films pour être à l'aise dans la musique que j'allais entendre, mais j'ai été agacée aussi par le public trop prompt à applaudir, qui gênait les musiciens et le chef, très âgé (accompagné par une solide femme en noir à chaque entrée et sortie de scène: destinée à prévenir une chute?), tant et si bien que les morceaux s'enchaînaient dans une sorte de précipitation, sans pause.

Le chef dirige assis, la harpiste et les deux guitaristes sont à l'honneur, surtout au début; il y a cinq percussionnistes au moins (dont une rousse spectaculaire) très plaisants à regarder (quand ils se déchaînent à main nue sur les timbales), un pianiste très concentré qui joue sur un clavier électrique et un piano classique placés à angle droit (et parfois sur les deux claviers à la fois) et beaucoup de clarinettes (pas d'harmonica, zut).
(Et pour nous, l'air du duel d'Il était une fois dans l'Ouest fait monter en surimpression du film le souvenir du paysage réel et du garçon au pull bleu, en bonus émotionnel).
C'était très émouvant de voir Ennio Morricone. Nous étions tous là pour ça: voir Ennio Morricone.



Ici un article enthousiaste et plus technique.

Samedi

Journée : session "justice et miséricorde".
Un peu déçue de n'avoir abordé le sujet que d'un point de vue biblique et sacramentel, et très peu pratique.

Il y a quelques années, lors d'une préparation d'une journée à Chartres avec des cinquièmes, j'avais été frappée de la confusion qui régnait dans l'esprit de certains parents. Il venait de se produire un fait divers sordide, du genre un meurtre ou un viol par un récidiviste en liberté anticipée, ils étaient pleins de bonne volonté, voulaient être de bon chrétiens, se demandaient s'il "fallait pardonner", si c'était vraiment cela qui était attendu d'eux.
J'étais intervenue pour dire que jamais dans l'Evangile le pardon n'était donné à quelqu'un qui ne le demandait pas: de quel droit aller embarrasser quelqu'un d'un pardon qu'il n'a pas demandé?
La justice avant la charité: cette parole de Jean XXIII trouvée chez Arendt (Vies politiques) permet de remettre les choses dans l'ordre, de séparer l'humain du divin (si tant est que la justice puisse être humaine — mais nous avons l'obligation d'essayer).
Mais nous n'avons pas abordé ces points qui m'intéressent profondément.

Il fait très beau, repas en commun dans le jardin, c'est un grand plaisir de se retrouver ensemble. Je regrette ceux qui ne sont pas là, qui ont abandonné ou prennent une année de répit.

Vingt minutes de sieste, puis repas d'anniversaire pour les dix-huit ans d'Olivier: tous majeurs autour de la table, yeepee!!
Repas animé comme ils le sont toujours, cela me manquera.
O, le grand O, m'a ramené Bill, the Galactic Heroe, que j'ai lu il y a vingt-cinq ans et qui me paraît si bien correspondre à l'époque actuelle.
Livre givré apparemment : Le temps du twist de Joël Houssin, pour fans de Led Zep entre autres.

Trois tiers

Matin : Conseil d'administration.
Puis-je réussir à donner une idée des volte-faces successives émises par la même personne? (Comptez un quart d'heure à vingt minutes de discussion à chaque idée émise):
- nous pourrions baisser les cotisations dès 2016; (nos résultats sont excellents — il ne s'agirait pas d'une "baisse", mais je simplifie le technique)
- il faut traiter les salariés et les retraités de la même façon;
- mais il ne faut pas baisser les retraités;
- c'est dangereux de baisser les cotisations de 2016;
et pour finir en beauté: «vous (les administrateurs représentant les employeurs) êtes entrés dans la salle avec une idée derrière la tête».
Puis : - nous ne pouvons pas voter, ce n'était pas prévu à l'ordre du jour;
- nous pourrions voter par mail dans une semaine;
- même si je suis contre, je sais que dès que je vais parler de baisse, tout le monde va être d'accord.
(C'est à dire, si je comprends bien (ce qui n'est jamais sûr), que la baisse proposée au début sera acceptée dans une semaine.)
Tout ce bullshit m'ennuie de plus en plus. Il a tellement de temps à perdre.

***


Après-midi "team building" à l'aviron: une vingtaine d'adultes qui n'ont jamais ramé à mettre sur l'eau. Jean-Pierre et moi héritont du maillon faible, la minette avec des ongles de cinq milimètres de long venue en jean collant en espérant qu'elle ne ramerait pas au prétexte qu'elle n'a pas de short (pas facile de plier les genoux en jean), puis qui que met à hurler comme sur des montagnes russes quand la yolette quitte le ponton.
Je suis contente de nous, nous avons réussi à lui faire comprendre le geste et à la faire ramer avec les autres. J'étais embarrassée de la voir repartir au boulot en situation d'échec (même si elle avait tout fait pour).

Stéphane Tardieu, champion olympique handisport en aviron, est passé nous parler vingt minutes et a répondu à nos questions.
Il parle des entraînements, du principe qui consiste à s'épuiser totalement pour ensuite recharger les batteries, de la fatigue qui rend incohérent et agressif, de la difficulté en France à faire accepter le handisport au même titre que le sport (nous nous entraînons autant, nous peinons autant, …).
Pour donner une idée du niveau, sa partenaire Perle Bouge fait vingt secondes de mieux que moi au cinq cent mètres, mais elle, sans les jambes!

***


Soirée avec le futur partenaire d'Hervé aux US (c'est lui qui aura la direction de la filiale) et son ami. Mélange d'anglais et de français, on s'est bien amusé, ayant les mêmes références (Six feet under, MacGyver, The Hunt of Red October…). Notre voyage de 2012 nous sert, ils habitent la Pennsylvanie mais viennent de Caroline du Sud, nous pouvons parler géographie, de la rivière Delawaere, de la Skyline Drive, etc.
Cela s'annonce bien.

La presse étrangère à propos du "burkini"

Courrier international a choisi comme dossier de la semaine le French bashing, avec un constat mi-figue, mi-raisin: les pays étrangers adorent dire du mal de la France, et malheureusement il semblerait que ce ne soit pas toujours à tort.
Ces images nous obligent à nous poser la question: à partir de quand va-t-on considérer comme admise la comparaison avec les années 1930 et la persécution de ceux qui pensent autrement?

De Morgen, Bruxelles, 24 août 2016, cité par Courrier international, 1351, 22 septembre 2016

Je n'aurais pas utilisé "penser", mais "croire", "prier", "vivre".

Personnellement, j'ai de plus en plus souvent l'impression que le terme de "laïcité" est devenu le mot poli pour cacher l'intolérance: du droit de ne pas croire ou de croire ce qu'on veut garantit par la IIIe République, j'ai l'impression de glisser vers l'interdiction de croire ou l'obligation d'être athée, ce qui n'est tout de même pas la même chose.
"Croyez mais cachez-vous, qu'on ne vous voit pas" : c'est cela, "la laïcité à la française"? Ou pire: "seules les religions chrétiennes ont le droit d'être visisbles" au nom de "l'héritage culturel": c'est cela, la neutralité républicaine?

Applications pour téléphone

Ça m'agace et me pertube, ces applis pour téléphone qui semblent ne pas utiliser les mêmes bases de données que le site web correspondant, ce qui fait que lorsque vous changez le mot de passe sur l'un, il n'est pas changé sur l'autre. (Exemple: le loueur de voiture SiXt)
C'est la pagaille.

Le pire, c'est quand même ce site où je ne peux plus me connecter du tout, ni sur l'application ni via le web car les adresses mail et les mots de passe sont mélangés; et où je ne peux pas non plus créer un troisième compte (en abandonnant les deux autres qui devraient n'être qu'un) au prétexte qu'il connaît déjà l'adresse mail que je donne: certes, il la connaît, mais il refuse de l'utiliser pour m'envoyer une mise à jour de mot de passe!
Bref, c'est programmé avec les doigts de pieds.

Pub

Bon, passons aux choses sérieuses : les poèmes de Guillaume (enfin, enfin, enfin).

Et pendant que vous êtes sur Amazon, ceux de Red.

Allemand

Et de nouveau de l'allemand à l'IPT (institut protestant de Paris). Ce blog tourne en rond. En réalité j'aurais dû m'inscrire l'année dernière aussi, mais je pensais que les cours commençaient en janvier (2016) comme l'année précédente: quand je me suis renseignée, j'ai appris que le semestre était fini, les cours avait eu lieu de septembre à décembre (2015).
Ce week-end, saisissant un cahier dans le grenier, je me suis rappelé qu'avant l'IPT il y avait eu les cours de "l'université de la vie".

Cette fois, c'est sans ambiguïté (dans la présentation du professeur, pas dans le descriptif du cours): il ne s'agit pas d'un cours d'allemand mais d'un atelier de traduction. J'ai abandonné l'idée que je parlerai allemand un jour à moins d'aller passer six mois en Allemagne (mais alors j'aurai mes chances, ce qui n'est pas le cas avec l'anglais).

"Flâneries de Schleiermacher à Bonhoeffer" : qui dit mieux ?
J'ai calculé que cela va représenter quinze jours de congé, en posant mes mardis après-midi sur une année.

«Schleiermacher était pasteur réformé, c'est-à-dire d'une Eglise qui se sent minoritaire en Allemagne face aux Luthériens, tandis qu'en France c'est l'inverse, ce sont les réformés qui sont plutôt majoritaires — ce qui fait que Schleiermacher semble parfois plus proche des Luthériens français avec qui il partage ce sentiment d'appartenir à une minorité.»

Je continue The Nigger of the Narcissus. Je suis pétrifiée d'admiration.

La quille

Dix-huit ans du dernier, un pot au Café du Métro. J'abandonne la compagnie pour aller en cours, ils souffleront les bougies sans moi (d'après ce que j'ai compris, elles ont beaucoup coulé et il y avait de la cire plein les tartelettes au citron (meringué)).

Skiff autour de l'île de la Jatte pour la première fois.

Traquenard

J'avais soigneusement planifié de ne pas aller à la kermesse de la paroisse. Las, O. m'a appellé pour que je passe chercher son sac sur le stand scout pendant qu'il allait ramasser dans la ville les indices du jeu de piste de la journée.

J'ai donc acheté des livres:
- un bibliothèque verte, La voûte invisible de Philippe Ebly. C'est un auteur qui est apparu alors que je ne lisais plus de bibliothèque verte, c'est un auteur "de ma sœur", que j'ai lu par désœuvrement. Elle a emporté ses livres, c'est donc par désir de le retrouver (une petite heure, c'est le temps que la lecture m'a prise. L'équivalent de manger des Haribo, sans les calories).
- Paul Féval, Le Bossu, puisque O. ne l'a jamais lu (pas vraiment sûre qu'il le lira, mais bon).
- Cendrars, Anthologie nègre, parce que j'ai beaucoup lu Cendrars et que Tlön me l'a rappelé.
- Tony Duvert, Récidive, parce qu'on ne laisse pas un Duvert (mais comment un tel auteur peut-il se retrouver dans des cartons paroissiaux?
- Ricardo, Des principes de l'économie politique et de l'impôt. J'ai lu soit Ricardo, soit Pareto, en introduction à l'économie. J'avais beaucoup aimé. J'aimerais retrouver ce livre mais je ne me souviens ni du titre, ni de l'auteur. Ricardo ou Pareto?
- Jack London, La croisière du Snark, parce que je ne résiste pas au mot "Snark";
- Vladimir Volkoff, Les faux stars, parce que c'est l'auteur de Langelot;
- Mère Marie Skobtsov, Le sacrement du frère, parce que j'ai entendu parler d'elle un matin sur France Musique par Sœur Sophie de Jésus en allant à l'aviron: une sainte orthodoxe comme il n'y en aura jamais chez les catholiques, divorcée, remariée, avec enfants, révolutionnaire, morte à Ravensbrück… Et j'aime la collection "le sel de la terre" des éditions du Cerf.

Le tout pour 4,50 euros, ce qui me fait de la peine.

——————————

Agenda
Comme je voulais vraiment sortir en skiff, je suis allée à Melun à huit et demie. Je me suis fait aider par un passant pour sortir mon bateau car les autres rameurs étaient déjà sortis.
Il fait doux et gris. Les hirondelles sont encore là. Trois hérons. Un vol en V d'oies ou de canards.

A dix heures, revenue au ponton, je culpabilise un peu en voyant les autres sortir une yolette pour les débutants de l'année, mais pas beaucoup. La politique de matériel pour les loisirs commence à m'agacer: il y en a si peu, si mal entretenu, qu'aucun rameur nouveau ne va payer près de 400 euros pour s'inscrire dans ce club. Or comment faire vivre un club sans une bonne base de pratiquants loisir adultes?



Un Petit Boulot. Bien. Rappelle Le Couperet. Duris a beaucoup de charme, mais il se tient si droit que je me demande s'il a mal au dos. Ou aurait-il une formation de danseur classique?

Messe. Devant l'église des policiers municipaux. Même malaise que devant les vigiles partout en France: voilà des gens payés un peu plus que le Smic pour se faire tuer pour moi.

Poe light

Le bail étant signé, les cartons commencent à s'accumuler dans le salon.
Ce matin, O. m'appelle, excité.
— Qu'est-ce qu'il y a? Les chats? Qu'est-ce qu'elles ont encore fait?



Du carton scotché s'échappe un faible miaulement désespéré.
Depuis combien de temps est-elle là-dedans?

---------
Agenda
Le fils de Jean. Léger. Beaux acteurs et accent québécois.
Soirée scoute. J'y vais seule; j'aime cette soirée de rentrée où sont présentées les photos des camps des enfants.

Vide

Il pleut.
Journée sans histoire (ni géographie, ajouterait mon beau-père). Je m'ennuie. Je suis déçue: la mutuelle va faire des bénéfices indécents et ma proposition de rembourser aux diabétiques (ou donner un forfait, une participation) l'appareil qui permet de lire la glycémie sans se piquer les doigts est repoussée: avenir trop incertain, m'oppose-t-on. Mais si l'incertitude concerne l'avenir de la mutuelle, si elle doit fermer pour des raisons réglementaires (trop de contraintes juridiques ou soutien de la branche insuffisant), ne serait-ce pas au contraire un argument pour qu'elle utilise ses réserves avant?

Je rentre dans la maison vide (c'est rare) et, signe de mon ennui et de ma déception, je me mets… à faire du ménage. Grandement pas dans mon assiette je suis!


Je note pour me souvenir du moment : hier Bayer a annoncé le rachat de Monsanto. C'est terrifiant.

Bail

Signature du bail de C., je suis présente en tant que caution. Une heure et demie pour lire et signer une liasse de papiers (trente pages? plus?) en deux exemplaires: le moment où les indications juridiques destinées à vous protéger ne font que vous décourager de lire et de vous renseigner sur vos droits.

C. va habiter à l'endroit (à quelques rues près) où habitait ma sœur il y a vingt-cinq ans : «à des années d'intervalles les mêmes motifs…».

------------

Problème de RER donc je vais au cinéma (attendre que le traffic reprenne).
Divines : entre conte pour enfants et cauchemar. Oulaya Amamra est magnifique.

Longue journée

Un peu déprimée ce soir. Sans doute la longue journée commencée à cinq heures pour emmener Hervé gare de Lyon (Lui vient de passer dix jours de transes pour terminer un projet où tout est allé mal, dont un développeur-clé arrêté pour une rupture du tendon d'Achille — j'ai toujours peur que son cœur lâche un jour, mais je dramatise trop) et terminée par deux heures d'aviron dans la nuit qui tombe (j'en ai marre d'encadrer les débutants, vivement octobre).

La vérité c'est que je m'en veux. J'ai blessé une jeune femme qui voulait un devis pour une FIVette en lui expliquant mal à propos qu'il fallait se battre contre les exigences tarifaires des médecins.
Longtemps après son départ il flottait une odeur d'hôpital dans le bureau. Je m'en veux.

Calcul de l'acompte d'IS. Je me mélange les crayons entre les années, le premier acompte de l'année N assis sur le résultat N-2 si N-1 n'est pas encore connu, et récupération du trop payé en N-2 au titre de l'exercice N-1 sur le deuxième acompte de N… Je crois que j'ai confondu des tiers (IRPP) et des quarts (IS). (Ce n'est que la deuxième année que nous sommes assujettis à l'IS commun).

Ce soir je découvre la to-do list de Léonard de Vinci qui me fait sourire.

Je m'aperçois que ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas regardé mes fils RSS : une vingtaine de billets chez Boule de fourrure, et pour vous remettre du dégueu si cela vous affecte (parce qu'après tout, ce n'est jamais que la vie), encore et toujours le merveilleux blog de F.

J'ajoute ce blog à lire en ces temps troublés («Ma conviction qu’il faut étudier et combattre ce que nous appelions désormais le jihadisme avec les outils de l’historien (et donc avec ceux des sociologues, des géographes, des économistes, des ethnologues, des anthropologues ou des statisticiens) en est sortie confortée, tout comme celle que les commentateurs civils, en raison de leur incapacité bien compréhensible à accéder à des données intrinsèquement secrètes, ne peuvent sérieusement s’aventurer sur le terrain de l’analyse opérationnelle d’Al Qaïda et de ses alliés. Il leur reste, évidemment, quantités d’autres thèmes à explorer, car les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse, mais encore faut-il avoir la grandeur d’âme de s’y atteler au lieu de courir les plateaux.»), qui donne également des titres de livres et de films pour ceux qui aiment l'espionnage et la guerre secrète.

Dans un autre genre (complètement!), Otir. Je me demande si Aymeric connaît («parce que là où il y a deux juifs, il y aura toujours trois opinions»).

Une heure du matin. Orage. Déluge. Je me couche.

Un air de jazz

En "civil", costume de lin clair, panama, le grand vigile noir semble sortir d'un film des années 40.

Journée morne

Difficile retour à la réalité.
Petit coup de nostalgie en relisant des vieux posts de Matoo: le temps a passé vite, c'est comme si c'était hier. Et pourtant c'est loin.

J'ai gagné deux places pour Divines. (C'est la première fois que je gagne à quelque chose, ça me fait plaisir.)

Cassis

Levée à six heures pour prendre à sept heures moins dix un bus qui ne passera jamais. J'étais pourtant arrivée tôt à l'arrêt en me doutant qu'il aurait de l'avance un dimanche matin si tôt, mais las, il a dû passer avec dix minutes d'avance.
Bus suivant, train pour Cassis, petit déjeuner avec E. (Chaque fois que je m'embarque dans trop d'initiales je pense à Matoo. (Chez moi tout est mémorial, c'est grave docteur?))

Pas de photo : toutes les photos de mer bleue sont bleues, avec le même défaut d'avoir un cadre en deux dimensions alors que ce que l'on voudrait photographier, c'est l'absence de cadre, l'horizon, le zénith, la sphère.

Baignade dans une calanque, retour salé, l'eau attaque les plaies que l'on a toujours à l'aviron (une ampoule, une écorchure, etc). Cela ne fait pas vraiment mal mais ça creuse la chair.
Sortie de seize kilomètres, sans effort.

Douche, déjeuner, pastis, récit autour d'Havas et Bolloré (redouter un patron tout en aimant une boîte, terrible dilemme: que faire?), potins du club.

Bus encore, folklorique (tout le monde pourra-t-il y monter? Serons-nous à l'heure pour le train de retour à Marseille?), TER, TGV, RER. La terre tangue.

Marseille

Rendez-vous au club, petit déjeuner. JP m'a apporté la casquette longtemps désirée.

Château d'If, îles du Frioul, baie des singes. Temps idéal, soleil et brise pour la fraîcheur. Cours de rame contre la vague, "en mer le chemin le plus rapide n'est pas le plus court".
Déjeuner au club du Prado. Un tour dans le vieux port, pour le plaisir. Sortie de vingt-huit kilomètres au total.

Pastis avec JP, papotages et ragotages. J'apprends avec stupéfaction que mes compagnes du Jura ont plutôt quarante-cinq ans que trente à trente-cinq ans; avec leurs airs de midinettes dragueuses je n'y aurais jamais cru.
— Oui, elles cherchent le mec.
— Ça j'avais compris! Mais pourquoi elles ne le trouvent pas? B, par exemple, elle est jolie, sympa, intelligente: pourquoi elle ne trouve pas? (Je n'ajoute pas que j'aurais plutôt imaginé les mecs se battre pour elle qu'elle soit obligée de draguer… Mais connaître leur âge change l'angle de vue. Je passe de l'impression "je suis hors jeu, normal elles sont jeunes" à l'impression "elles en sont encore là? les pauvres" (bonjour les préjugés!! je suis nulle. Mais bon.))
— Elle est trop exigeante. Les filles cherchent le mec parfait.
Bon. Peut-être. C'est toujours la même chose, personne ne sait jamais exactement de quoi il est en train de parler: de passer une vie ou quelques semaines avec quelqu'un? Mais le sait-on jamais à l'avance?

Et je pense aux réflexions de Paula Becker sur le mariage à transposer à la vie en couple aujourd'hui:
«[…] L'expérience m'a enseigné que le mariage ne rend pas heureuse. Il ôte l'illusion d'une âme sœur, croyance qui occupait jusque-là tout l'espace. Dans le mariage, le sentiment d'incompréhension redouble. Car toute la vie antérieure au mariage était une recherche de cet espace de compréhension. Est-ce que ce n'est pas mieux ainsi, sans cette illusion, face à face avec une seule grande et solitaire vérité? J'écris ceci dans mon carnet de dépenses, le dimanche de Pâques 1902, assise dans ma cuisine à préparer un roti de veau.»

Marie Darrieussecq, Vivre ici est une splendeur, p.72, P.O.L 2016
JP est l'organisateur de la randonnée. Il adore ça. Il m'explique comment il garantit le bon fonctionnement du groupe, la façon dont il exclut quelques personnes, la façon dont il constitue les équipages. Il se lance: «Toi par exemple, je ne te mets pas avec n'importe qui, tu t'énerves vite. Tu es très à l'écoute, mais tu es trop soupe au lait
Hmm. Rien que je ne sache déjà, mais je lui suis reconnaissante d'avoir le courage de le dire ainsi, et je suis embarrassée d'être source de problèmes.

Une heure de sieste. Soirée au club. E. me conseille Giono plutôt que Pagnol sur Marseille. Ce qui me frappe, c'est combien les gens d'ici aiment leur ville et sont désolés de l'image qu'en donnent les médias.

Marseille

Arrivée à Marseille à une heure, pour ramer demain (pouvu que je ne crame pas: la dernière fois que j'ai ramé en mer (1987!), j'ai eu des brûlures au second degré sur les pommettes — mais je ne ramais jamais, je n'étais pas bronzée).

Sieste à l'hôtel, avec dans les moments de sommeil moins lourds l'impression que mon cœur se noit dans mon sang. Je devrais dormir avec davantage d'oreillers.
Notre-Dame de la Garde par les petites rues (une dame me voit interroger mon téléphone, me demande si je cherche quelque chose: oui, est-il possible de couper à travers les résidences, j'ai l'impression d'être dans une impasse et de devoir rebrousser chemin. Gentiment elle m'ouvre un portail qui permet de couper à travers les immeubles).

Garfield m'avait conseillé "O'2 pointus", "la cantine du CNTL", mais il y avait trop de monde en train de prendre un cocktail en terrasse: sans doute des amis qui fêtaient un événement. Je n'ai pas osé demander s'il y avait une table.

Rentrée à l'hôtel pour écrire (mais j'ai oublié d'acheter des cartes postales et demain ce ne sera sans doute pas possible).

Je suis triste de constater que je n'ai fait aucun progrès depuis l'adolescence dans mes relations avec les gens: je n'ai pas prévenu un ami FB (comprendre: un inconnu avec lequel j'entretiens des conversations publiques et entrecoupées) de mon passage à St Brieuc de peur de le déranger, j'ai prévenu une amie FB de mon passage à Marseille de peur qu'elle me reproche de ne pas l'avoir fait et j'ai dérangé… Tout cela est trop compliqué pour moi.

Couple du XXIe siècle, conversation surprise au restaurant.
Ils sont trois, elle bavarde, lui au téléphone, une amie arrivée en retard.
Elle résume: «Matthieu lui il est content parce que quand il rentre du boulot sa femme lui a fait à manger… Alors il le photographie et le met sur FB — sauf hier: j'ai eu la flemme et j'ai acheté des lasagnes au saumon surgelées.»

Cuisson

J'ai commandé un sac Nano chez Cotten pour la randonnée de ce week-end et ils ont eu la mauvaise idée de l'envoyer contre signature. Il faut donc que je passe à la poste ce soir puisque je pars à Marseille demain matin.

La poste ferme à six heures et demie. Je prévois large et quitte La Défense à quatre heures et demie.

Ligne 1 Esplanade de la Défense - Défense grande Arche pour prendre le RER A.
Problème sur le RER A. J'attends un quart d'heure dans une rame immobile puis reprends la ligne 1 jusqu'à gare de Lyon (donc un quart d'heure de perdu à attendre, un quart d'heure de perdu du fait de la vitesse du métro par rapport au RER A).

Il y a deux types de RER qui me ramènent chez moi: ceux qui viennent du nord de la ligne (ZACO), les plus courants, et ceux qui partent de la gare de Lyon (ZICO), qui sont ajoutés aux heures de pointe (puis qui deviennent les uniques trains à partir de 23 heures, mais ne compliquons pas).
L'avantage de ceux qui viennent du nord c'est qu'ils sont plus nombreux et prioritaires (nous semble-t-il, par expérience) par rapport à ceux qui partent de gare de Lyon. L'avantage de ces derniers c'est qu'ils arrivent vides et qu'il est généralement possible de s'y assoir. De plus ils sont plus rapides car ils s'arrêtent dans moins de gares.

Quand j'arrive, un ZICO stationne et un ZACO doit arriver d'un instant à l'autre. Le ZACO est censé passer (donc partir) avant le ZICO, mais il va être pris d'assaut vu le nombre de personnes qui attendent sur le quai (il y a dû y avoir des trains de supprimés).
Je monte dans le ZICO attendre, tant pis. Il fait si chaud que je supporte mal l'idée de m'entasser, d'autant plus que j'ai un sac volumineux qui contient mes affaires d'aviron que je ramène pour le week-end.
Pendant une demi-heure les passagers vont hésiter, faire la navette, monter, descendre, entre ce train relativement vide et le quai en face tout à fait plein, entre ce train immobile à la température de four (les voitures stationnent au soleil avant d'être amenées à quai) et le train annoncé comme imminent — et qui n'arrive pas.

J'arriverai à la poste dix minutes avant la fermeture.

Le lendemain, j'entendrai quelqu'un dire que cette immobilisation des trains était due à l'arrestation de trois femmes terroristes à Boussy-St-Antoine, gare sur cette même ligne, deux arrêts plus loin que le mien.

I did it again

Dîner book crossing, je présente Vingt mille lieues sous les mers.

Je suis arrivée très tard après l'aviron et je suis en face d'un "vieux" participant, qui fait plutôt partie des "jeunes" (c'est relatif) et des rares hommes. J'évite en général de me trouver à sa table car il parle fort en disant beaucoup de bêtises (de choses fausses) mais il est la coqueluche de ces dames qui boivent ses paroles.

Tout se passe très agréablement jusqu'au moment où il me demande, arrivé au dessert:
— Et comment choisissez-vous vos livres?
— Si je n'ai pas d'idée j'essaie de trouver un blog ou un site sur Google. La difficulté est de trouver les bons mots-clés.
— Ah oui, Wikipedia… et votre fils informaticien doit pouvoir vous aider…

Et là, grand circuitage dans mon cerveau. Il y a tant de choses fausses dans cette phrase que je suis totalement désorientée: Wikipedia n'est pas Google (et réciproquement); un informaticien ne sait pas mieux chercher sur Wikipedia que n'importe qui (ou si oui, ce n'est pas parce qu'il est informaticien mais parce qu'il sait chercher); et je n'ai certainement pas besoin de mon fils pour chercher, je sais sans doute mieux chercher que lui, en tout cas en littérature…, que quelqu'un de son âge avec ses responsabilités ne sache pas faire la différence entre Google et Wikipedia, qu'il semble présupposer que je ne suis pas capable de chercher seule, qu'il semble penser que pour des recherches sur la littérature il vaille mieux connaître l'informatique que la littérature…

Désarçonnée, j'ai dû répondre avec trop de conviction (je ne m'en rends pas (jamais) compte, mais sa réaction me fait penser que oui):
— Mais enfin c'est absurde, ça n'a rien à voir !
Il l'a très mal pris: "Ne me parlez pas sur ce ton".
Zut. Le but n'était pas de le vexer.

Nous nous sommes réconciliés après que le ton ait monté, lui ne comprenant pas ce que je voulais dire (dans l'utilisation d'un livre, un imprimeur n'est pas avantagé par rapport à un lecteur lambda, ai-je tenté), moi ne comprenant pas pourquoi c'était si grave que je lui dise qu'il se trompait (mais comme je le disais plus haut, personne ne contredit jamais ses assertions, alors que bon…)

Je l'aime bien, et au final ce n'est peut-être pas si grave (l'organisatrice évitera de nous mettre à la même table, j'ai honte). Mais il faut vraiment que je mette en place des réflexes de sauvegarde quand j'entends des bêtises: il faut que j'apprenne à penser automatiquement à autre chose, il faut que j'apprenne à rassurer mon cerveau qui ressent de la panique, comme si l'ensemble de la sphère de la raison se dérobait et qu'il glissait dans la folie.

Une photo par jour pendant un an

C'est un défi tout simple, la difficulté étant de tenir dans la durée (vous pouvez tenter si vous voulez, sur Flickr, FB, twitter, un blog…)

Gilda photographie son plaisir d'être vivante : Clandestines sardines.
Patrick fait dans le quotidien : trois cent soixante cinq.
Guillaume, peut-être pas comme d'hab mais comme souvent, se dénigre : 365 photos pourries.

Rentrée

Ce n'était peut-être pas une bonne idée d'aller ramer sous le crachin avec ma sinusite. J'ai eu froid. J'espère que je serai remise pour ce week-end.
Double canoë avec Isabelle. C'était sa première sortie sur l'eau. J'ai l'impression de voir utiliser une nouvelle méthode, une nouvelle pédagogie: au lieu de faire sortir les débutants en yolette, ils sortent en double canoë avec un confirmé et ils ont droit à un cours particulier. C'est sans doute mieux pour prendre confiance, il est plus facile de s'arrêter chaque fois que nécessaire et de prendre son temps (car la précipitation est le grand ennemi — avec les démonstrations de force, la brutalité).
C'était amusant, il me surprend toujours autant de constater combien un faible coup de rame, gentle, peut propulser un bateau. Sport de glisse.

C'est la rentrée, c'est la rentrée, c'est la rentrée, tralala itou. Ça me manquait, le fait de ne plus avoir de devoirs en retard est libératoire. Nous comptons les rescapés, nous sommes une vingtaine réunissant deux promos (les sixième année (moi) et les septième). Beaucoup de mes coreligionnaires d'origine (quatre ou cinq!) ont pris une année de respiration, pour finir les devoirs non rendus et valider des langues.
La vie sacramentelle. Parfois le mot utilisé est sacramentaire (difficile nuance au fond de la classe avec les oreilles bouchées). Je n'ai pas osé demandé la différence. Avec les années, je suis devenue convaincue de l'importance des rites, de leur dimension cathartique.
«Un sacrement n'est jamais privé.»


Progression dans la modernisation de la station des Halles: escalier vu du quai du RER D.



Dimanche

Quand je ramais le dimanche je me levais tôt le samedi, mais depuis deux fois que je me rame le samedi, je me lève à dix heures le dimanche (ce qui n'arrive jamais). Il faut dire aussi que je suis balade et que j'ai très mal dormi.

Toni Erdmann.

Pintade aux olives vertes. Finalement, nous gardons la Coccinelle au moins un an encore : je m'étais trompée dans l'échéance du contrat de LLD.

Pas de MX-5

Arrivée tôt au club et pris quasi d'autorité un skiff. Je suis montée jusqu'au pont de Chartrettes. Fatiguée.

Je me dis en regardant les arbres que nous en sommes au même point, eux et moi: fin d'été, arbres verts et quelques roux dont on ne sait s'ils manquent d'eau ou sont d'une espèce à roussir les premiers à l'approche de l'automne.



Essayé des MX-5 : comme prévu et redouté, O. ne peut pas les conduire: ses genoux coincent le volant. (L'enjeu est véritable car nous prévoyons un road-trip en Europe l'année prochaine.)

Sugar Man

Le syndrôme de la glace au citron

Pendant les vacances dégustant nos glaces en terrasse, nous entendons le dialogue suivant:
— Et qu'est ce qu'il y a dans votre glace au citron meringuée?
— Du citron et de la meringue.


Le 22 juillet, j'envoie un mail: «Monsieur, nous avons bien reçu votre bulletin d'affiliation. Il nous manque 1/ un chèque de xx euros 2/ la preuve de votre adhésion à xx».
Le 8 août (je dépile mes mails lentement) je reçois en réponse à ce mail (bouton "répondre au mail"): «Mon affiliation n'est pas effective. Pouvez-vous me dire ce qui manque à mon dossier?»

Anonyme

Je me suis aperçue hier soir en rentrant après l'aviron, alors qu'affamée j'aurais bien mangé n'importe quoi, que je n'avais plus ma pochette contenant ma carte d'identité, mon permis de conduire, mes deux cartes bleues, quelques billets, des timbres et diverses cartes (bibliothèque, étudiante, etc), pochette destinée à pouvoir changer très vite de sac ou cartable (un sac dans un sac, en quelque sorte). Oubliée, mais où? Au bureau, dans mon casier d'aviron? Ou chez le boulanger en achetant mon sandwich le midi, n'ayant plus toute ma tête après l'aviron? (le manque de sucre me plonge dans une sorte d'hébétude.)

Retrouvée aujourd'hui chez le boulanger. Quelqu'un a vu la pochette sur le comptoir et l'a tendue à la boulangère qui l'a rangée sans même regarder à l'intérieur (sinon elle aurait pu m'appeler, elle contenait des cartes de visites).

Merci cher client inconnu, cher honnête client inconnu.



Double canoë avec un débutant, Jean-Charles.
Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.