Urgences

Lorsque je rentre du marché, H. est en train de m’attendre: «je crois que j’ai une nouvelle crise. Je reconnais bien la douleur».
Colliques néphrétiques.

Difficile d’évaluer la douleur quand c’est un autre qui la ressent, donc difficile d’évaluer la gravité de la situation.
Est-ce que j’annule la visite à mes parents, est-ce qu’il vient avec moi? Les trépidations de la voiture pourrait aider à faire descendre le caillou, mais je ne me vois pas conduire avec H. hurlant de douleur à mes côtés (la douleur des autres me fait paniquer. L’impuissance me fait paniquer.) Je ne tiens pas non plus à partir seule et à le laisser à la maison dans cet état.
Urgences ou pas urgences? Ce qui plaide contre, c’est qu’ils ne feront pas grand chose un dimanche — à part donner des anti-douleurs — ce qui plaide pour, c’est le risque d’infection, surtout par une telle chaleur (déshydratation par peur de boire par peur d’avoir mal).

En fin d’après-midi H. craque: j’appelle mes parents pour décommander ma venue et nous partons aux urgences.

Dimanche soir. Pas trop de monde. La clim est si froide que les gens s’en éloignent au maximum. Nous rentrons avec une ordonnance pour un scanner le lendemain.

Encore une AG

La huitième, et j'espère, l'avant-dernière. Elle fut bâclée de chez bâclée puisque personne, ni salariés (qui doivent débadger pour venir) ni retraités (qui ne viennent plus depuis que nous sommes à Nanterre), n'étaient présents.
Je suis revenue à mon bureau avec une envie de pleurer. (Allons, secouons ce blues, il faut oublier tout cela, passons à des choses plus enthousiasmantes.)

Vu Parasite à la Défense. Un croisement entre les Gilets Jaunes et Les Félins. Le bruit et l'odeur — sans le bruit. Des personnages attachants et une absence d'issue.
Comme à chaque fois que je commence à me désinvestir d'un boulot, je retourne au cinéma.

Passé chez Mariage rue des Grands Augustins (Mon but initial était Ladurée à la Madeleine mais la ligne 1 a été fermée sous mon nez: les agents étaient en train de poser un ruban de plastique sur les portillons quand je suis arrivée pour les franchir. Donc RER A puis B et Mariage.)

A vélo jusqu'à la Butte-aux-cailles. Rues désertes, il fait réellement très chaud. Sandwich dans les locaux d'H., rentrés par Athis-Mons le long de la Seine dans le soir qui tombe. Ces deux heures décapotées, matin et soir, donnent un air de vacances à toutes mes journées.

Mémoires d'Outre-Tombe tome 1

Pour la première fois depuis que j'ai repris le travail, nous prenons la voiture à sept heures pour petit déjeuner à huit près de Tolbiac. Croissant et chocolat, The Dark Side of the Moon en musique d'ambiance, ce qui fait que j'écris cela en écoutant Youtube.

RER A 8h30 environ.
La dernière fois que j'avais vu lire ce livre, c'était un pompier surveillant les toits du Mont-Saint-Michel (septembre 2015 ?)

Un esprit non soupçonneux

Je fais partie du bureau de l'association sportive des entreprises du groupe. Nous avions organisé un déjeuner pour Laurent, le salarié de l'association, qui part à la retraite après quarante-huit ans dans le groupe (et la même entreprise) (comme il a un an de vacances à prendre qui génèrera trente jours de congé supplémentaires et des RTT, il partira avec quarante-neuf ans de carrière).
Cela aurait dû être surprise — nous tous l'attendant au restaurant où l'entraînerait sa collègue sous un faux prétexte — mais il y a eu incompréhension et maladresse et plusieurs se sont retrouvés à midi à papoter dans les locaux de l'association.

Le plus extraordinaire, c'est que Laurent n'a rien trouvé étrange: il voit arriver cinq administrateurs à peu près au même moment, dont deux de Bordeaux, et sa seule réaction est «je suis désolé, il faut que nous partions, Clara a gagné deux places au restaurant et nous allons être en retard. […] Bon allez, à bientôt, enfin peut-être pas, parce que je pars en congé à la fin du mois et je ne reviens pas…»

Et il s'apprêtait à partir car il déteste être en retard.


Restaurant sur le lac au bois de Boulogne. Beaucoup ri et sans doute un peu trop bu pour mon entraînement à l'ergo du soir. Fourbue.

Barbecue

Le premier de l'année — avec les voisins.

Une bouteille de Côte-rôtie, ce qui est peut-être un peu riche pour boire avec des andouillettes.

Repas de famille

Repas sous un ciel de plomb, ce qui a un peu nui.
Deux bébés à venir.

L'oncle d'Hervé nous fait beaucoup rire en racontant des histoires d'enfance, des souvenirs de gniole et de bouilleurs de cru, d'ivrognes qui tenaient la bouteille au-delà de l'humain.

La jolie cousine de 23 ans a eu la même opération du pied que moi mais s'en est remise beaucoup mieux; ou tout au moins beaucoup plus vite.

Une cousine de H. nous a raconté ses problèmes d'oreille interne. Impressionnant. Elle vomissait sans arrêt sans qu'on sache pourquoi, elle est restée une semaine au lit, chaque fois qu'elle se levait elle vomissait. Elle se plaignait sans arrêt de son œil, elle ne voyait plus d'un œil, mais les médecins ne l'écoutaient pas. Elle a fini par avoir gain de cause, mais très tard, l'oreille interne était touchée. Il aurait fallu la faire marcher dès le départ, le seau à la main. Trop tard. Elle a dû réapprendre à marcher, son cerveau troublé par l'oreille interne avait désappris. Elle trébuche encore, il faut qu'elle regarde devant ses pieds.

Son mari ne va pas fort non plus. Lui qui était une force de la nature souffre de diabète et a des médicaments sans doute trop fortement dosé. Cela le déprime.

Une photo de quelques cousins (ils sont une quarantaine, les plus jeunes ont deux ou trois ans).

cousins et conjoints


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