Après une semaine de boîtes de conserve et de ramen je suis allée en fin de matinée à vélo chercher des salades et autres pamplemousses.
Surprise au retour: les voisins de la rue (c'est presque une impasse, une boucle à partir de la rue principale: ma rue ramène à son point de départ) sont tous sortis sur le trottoir, le cul sur une chaise, le verre sur un tabouret, et ils papotent à dix ou quinze mètres de distance dans le soleil printanier.

J'ai insisté pour que nous sortions la table de jardin et mangions au soleil — H. s'est si bien cloîtré depuis trois semaines qu'hier il a peiné à terminer sa première promenade d'une heure hors les murs. Retour au soleil, à l'air, au vent, aux oiseaux.

J'ai planté mes deux clous, la carte d'Australie est suspendue; j'ai scié la vigne, attaché le rosier grimpant. J'ai commencé à trier des papiers dans le grenier, jeté l'ensemble des documents de cours reçus en 2015-2016 (christologie, liturgie). Ces documents me paraissent lunaires, je ne comprends plus du tout pourquoi je me suis lancée là-dedans. Mais bon, je ne savais pas ce que c'était, maintenant je sais.

H. proteste qu'il y a trop de livres dans la maison, je rétorque qu'il y a beaucoup de fils un peu partout.
Photos prises à travers la maison dimanche dernier.





Depuis il trie et regroupe. Il ouvre des ordinateurs, change des cartes (aquand c'est possible car il n'a jamais la bonne sous la main), fait des sauvegardes. Ça m'amuse de le voir faire, j'ai l'impression de rajeunir.