Tous les jours je traverse au même feu. Parfois il y a là un réfugié ou un migrant (comment les appeler?). Il est là depuis longtemps, depuis septembre ou octobre. Il a un chapeau rouge qui lui sert à faire la manche. Quand je le vois, parce que c'est embarrassant d'attendre au feu sans rien faire à côté de lui, je lui donne un ticket restaurant. Avec le temps, nous nous reconnaissons. Ce soir, je me suis exclamée: «Mais vous avez du chocolat!» en remarquant un paquet à côté de lui.
Il me l'a offert.
J'étais gênée et très fière.