Partie sans téléphone, sans montre, sans livre.
Horaire de RER de week-end, un RER de supprimé, quarantes minutes d'attente.
Pas de livre, temps pur perdu.

Le soir, Bond se marie avec la demoiselle de Chapeau melon et bottes de cuir (Au service secret de sa Majesté, je crois). George Lazenby ressemble au San Antonio sur les couvertures des vieux San-Antonio. Je n'aime pas ce genre.

J'ai lu un peu autour des Bond tournés avec Daniel Craig. Il est stupide de vouloir à toute force expliquer qu'ils se passent "avant" les autres, à quoi bon, qui a besoin de ce genre de justification?
Les Bond sont la démonstration éclatante qu'un film nous montre autant l'époque où il est tourné que les scènes qu'il filme. Si aujourd'hui il n'y a plus de gadgets technologiques, c'est que nous avons tous tous les gadgets technologiques dont peut avoir besoin Bond: un iPhone remplacerait la photocopieuse de 1969 et le GPS la carte embarquée d' Opération Tonnerre. Dans le même mouvement, nous abandonnons le héros plastique genre "Ken de Barbie" pour quelqu'un qui a des sentiments qui en font à la fois la fragilité et l'intérêt: qu'est-ce que cela nous dit de notre époque?