Ranger the room of requirement

J’avais l’intention durant ce long week-end de l’Assomption (quatre jours) de ranger le grenier, une pièce mal isolée, très froide l’hiver, dans laquelle sont entreposés les habits d’hiver, les jouets et les livres d’enfants que j’ai conservés, les valises vides. Peu à peu elle est devenue la porte que l’on ouvre pour déposer rapidement tout ce qui gêne, les cartons d’ordinateur qu’il faut conserver « au cas où » (il faille les emmener chez le réparateur), la caisse qui contient les ampoules de rechange, les multiples caisses de câbles et prises en tous genres pour ordinateur, les piles de papier (cours, factures, prospectus) qu’il faudrait trier, jeter, classer, quelques livres achetés dernièrement (depuis un à trois ans) qui n’ont pas encore trouvé leur place sur une étagère, des chapeaux de paille posés à plat sur les papiers pour ne pas être déformés (c’est compliqué de ranger des chapeaux), la table à repasser, les rouleaux de papier cadeaux, la crèche, l’étagère à DVD à partir de la lettre R qui n’ont pas trouvé de place dans la pièce précédente.

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Le plancher est infesté de puces, mais moins qu’on pourrait le craindre car les araignées règnent dans les angles.
Il y a également un lit d’appoint, devenu peu à peu inaccessible au fur à mesure que les objets s’entassent autour de lui.

Mon ambition est donc de ranger et réorganiser ce grenier — en particulier rapprocher le lit de la porte donc du radiateur — de façon à ce qu’il redevienne utilisable en cas de besoin. Il s’agit également de venir à bout de deux ans de cours éparpillés sur quatre mètres carré (le sol reste l’endroit le plus naturel pour stocker le papier…)

J’ai commencé hier après-midi. J’ai pris dix centimètres de papier (devant moi, sur le sol en ouvrant la porte, sans choisir) que j’ai descendu d’un étage, j’ai commencé à ranger les cours dans des classeurs entre grec, ecclésiologie et « agir chrétien » (liturgie et morale, les deux domaines de l’action, par opposition à la réflexion spirituelle ou théologique) tandis qu’Hervé m’encourageait d’un « à quoi bon ? Tu ne les reliras jamais. »
Ce n’est sans doute pas faux, mais si j’ai envie du plaisir sadique d’obliger mes enfants à trier et jeter après ma mort ?
J’ai retrouvé des notes prises pendant la présentation du Silence de la peur. Traduire la Bible sous le communisme à l’ambassade tchèque en juin 2015. Il fallait que j’écrive le billet correspondant à cette soirée du 8 juin, mais mes notes étaient trop lacunaires : elles auraient servi d’aide-mémoire à une rédaction immédiate, mais deux ans plus tard il me manquait trop de détails.
Alors j’ai abandonné mon rangement et entrepris de lire le livre.



NB : Le titre est une référence au tome 5 d'Harry Potter.

Rendez-vous

Je dépose Olivier pour son camp scout à neuf heures et quart, heure de rendez-vous des chefs. Les jeunes doivent arriver à neuf heures et demie mais certains parents sont déjà là.
— Oh non, soupire-t-il.
— Ils sont pressés de se débarrasser de leurs enfants, proposé-je.
— Le problème, c'est qu'il y a les deux types : ceux qui arrivent à quinze et ceux qui arrivent à quarante-cinq.

Décidément le scoutisme est une école de la vie.
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