Kung Fu Panda

Dimanche, j'ai eu droit à Kill Bill II dans mon dos, mardi à La Guerre des étoiles 1 et 2 (ou 4 et 5). Finalement, c'était une bonne préparation à Kung Fu Panda.

C'est l'histoire du chanteur Carlos qui s'attaquerait à Bruce Lee. Et qui gagnerait. Grâce au secret de l'ingrédient secret de la soupe à l'ingrédient secret.

Voilà.
J'ai toujours la même profonde admiration pour les films américains dépourvus de prétention et attentifs au moindre détail. Les scènes d'entraînement et de combat sont parfaites et pleines d'invention, et les règles les plus classiques sont respectées : c'est en voulant prévenir ce que l'on redoute que l'on provoque ce que l'on redoute (si le canard n'était pas allé alerter le directeur de la prison, rien ne serait arrivé), les scènes clés sont présentées deux fois, à la Shakespeare (scène en miroir entre l'entraînement et le combat final).

Ce que j'admire le plus, c'est le sens du rythme dans la narration: aucun temps mort, tout s'enchaîne, et pourtant, il ne se passe rien ou pas grand-chose. On oscille entre les phrases-clichés à portée philosophique et les phrases très prosaïques, on frôle le ridicule, il en faudrait très peu pour y basculer, on l'évite toujours, grâce à une simplicité désarmante (sans doute ce qu'on appelle la fraîcheur). Tout l'imaginaire, tous les clichés véhiculés par les films de kung-fu sont présents (le vieux maître sage, le pêcher, la trahison, etc); d'une certaine façon on les attend, on s'y attend, mais ils interviennent toujours au bon moment, sans insister. Il n'y a jamais cette terrible impression du clin d'œil destiné à vous faire remarquer qu'on vient de vous faire un clin d'œil (ce qui fait la faiblesse du dernier Indiana Jones, par exemple). J'admire ce sens de la retenue.

Ce panda n'a vraiment aucune qualité autre que celle de savoir faire la soupe.

Mon préféré, c'est la tortue. Maître Shifu ressemble à un croisement entre Yoda et un ewok.
Pour le reste, l'histoire est gentille, les personnages sont gentils, le méchant est méchant, c'est bien moins caustique que Shreck, par exemple. C'est reposant.

Seul bémol, je regrette l'époque où les dessins animés avaient l'air dessinés. Aujourd'hui, les personnages sont de véritables marionnettes à l'écran: l'effet 3D est impressionnant, mais bon, je ne suis pas programmateur 3D, ça m'est un peu égal. Je suppose que lorsque la technique sera totalement maîtrisée, certains réalisateurs reviendront aux dessins, pour le plaisir. Pour le moment, on est dans l'innovation, tant pis.

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(D'autre part, je signale à lecteur deux billets sur le travail.)

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