Froid

Télétravail.
Nous avons rallumé le chauffage.

La taxe lapin version coiffeur

Après des calculs savants pour estimer les les dates prochaines de mes passages chez le coiffeur (comment éviter d'avoir des cheveux blancs pour la fête de famille / le stage de planeur / la semaine de vacances tout en respectant un écart minimal entre les passages (car cela coûte) tout en navigant entre les ponts), j'ai estimé qu'il fallait que j'y aille le soir-même.

Mon coiffeur près du bureau étant fermé une semaine, j'ai pris rendez-vous avec celui de Vincennes sur l'application Planity, un équivalent de Doctolib qui a vu le jour à l'époque du Covid. Je n'y ai pas prêté attention, mais j'ai été immédiatement débitée du montant de la visite. (Le coiffeur du 12e, lui, débite d'un euro pour vérifier la présence d'un moyen de paiement valide.)

J'ai eu l'explication le soir: plusieurs salons de Vincennes ont fermé récemment et le coiffeur a vu s'inscrire sur Planity des clients inconnus qui n'ont pas honoré leurs engagements: «non seulement je perdais du chiffre, mais en plus, je refusais mes clients habitués pour eux».
Donc désormais il fait payer à la prise de rendez-vous. Mais il a poussé la logique jusqu'au bout, et c'est l'objet de ce billet: il s'est débarrassé de son lecteur de carte bleue. Désormais, vous ne pouvez plus payer en carte bleue qu'en ligne. Au salon, c'est en espèces ou par chèque si vous êtes un client connu (comprendre: une vieille dame).

Cette radicalité m'impressionne.

Planches de BD

A midi, je suis allée voir des planches de BD qui vont être vendues aux enchères mercredi à 19 heures par Artcurial. Le catalogue est ici.

J'ai eu beaucoup de plaisir à reconnaître des planches de Cosey et Hermann. La mise à prix d'un dessin d'Asterix par Uderzo est à 200000 euros (c'est le plus cher. Corto Maltese est à 60000 euros.)

Il y avait même une planche du roi Léo, le lion blanc de mon enfance. Je n'avais pas conscience que le dessinateur était un mangaka connu (Tezuka). Cela me fait également prendre conscience que c'était un manga (enfin, un anime) avant Goldorak.

Kong x Godzilla

Soudain, vers cinq heures, la proposition que je n'attendais pas: «On pourrait aller voir Kong x Godzilla».
Ça m'a tellement étonnée que j'ai répondu oui. D'habitude, c'est plutôt moi qui émets des idées bizarres et le désir d'aller voir du cinéma populaire.

Ce n'est pas seulement mauvais, c'est paresseux. Les scénaristes n'ont pas fait leur boulot, il n'y a pas d'histoire. Un narrateur en voix off nous raconte ce qui va se passer: «Godzilla va se recharger en énergie» — et on voit Godzilla se recharger en énergie; «sur ces runes, il est écrit qu'elle va réveiller la reine» — et elle réveille la reine.
Finalement il y a combat. J'ai eu l'impression de voir les cartes Pokémon de ma fille. J'ai fait quelque chose que je ne fais jamais, j'ai pris des photos pendant le film.

combat de Godzilla


N'oublions un coup de pouce pour les complotistes avec une terre creuse et de l'apesanteur créée chimiquement.

Emilie perceuse

Pour aller au laboratoir d'analyses ce matin je passe par les rues secondaires du village. Une dame d'une cinquantaine d'année, blonde, habillée un peu trop court en blanc, est en train de jurer en s'approchant d'une porte la clé à la main («Fais chier putain»). Je remarque au niveau de la sonnette une plaque: «Emilie perceuse».
A-t-elle ouvert boutique pour faire des petits travaux? Pourquoi perceuse et pas chignole? Je me mets aussitôt à chercher une meilleure dénomination: «Emilie bricoleuse», «Emilie menuiserie»…
Il me faudra quelques secondes pour remarquer la devanture: Tatouage. C'est du piercing.


Au retour j'achète des croissants et Paris Match, pour Marlène Jobert en couverture (Rita des Canards sauvages reste une valeur sûre à la maison: «est-ce qu'on ne voudrait pas me piquer mes sous?»)
Je passe également récupérer L'esprit des terrasses au point Relay: je suis en train de me procurer les trois tomes de Journaux d'avant 2012 qui me manquent.

Raté pour le Louvre

Café de Marly. Il pleut. Des files de touristes attendent sous des parapluies.

— Tu as lu La promesse de l'aube? Tu sais ce qui est vrai ou pas dedans? Est-ce que Piekielny a existé?
— Il y a eu des recherches sur le sujet. Certains ont mené l'enquête, sont allés à Vilnius. Je crois que Désérable a écrit sur le sujet.
— Enquêter sur les juifs à Vilnius, après le passage des Allemands… C'est sans espoir. Non, j'aimerais juste savoir s'il a vraiment prononcé la phrase devant la reine d'Angleterre. Si c'est vrai, ça doit être possible d'en trouver la trace, quelqu'un a dû être témoin.

Nous devions visiter le Louvre mais la queue nous a découragés. Nous sommes partis dans la bruine.

Rue de Rivoli, organisation d'un 10km qui part dans vingt minutes; déambulation sous les arcades du Palais Royal, beaucoup de boutiques ont fermé, celle que nous cherchions a disparu; Grand Vefour; les petites robes noires ne sont plus là mais la boutique oui; vestes étranges et bottes hideuses.

Reconnaissance du quartier, deux endroits pour boire de la Guinness. Galerie Véro-Dodat, extraordinaires gants, il faudra que je revienne.

boutique de gants passage Véro-Dodat


Flânerie à la librairie Mona lisait, apparemment devenue Boulinier.
— C'est étrange, toutes ces collections dépareillées. C'est aussi mystérieux que les chaussettes. Comment perd-on un tome dans une série?

AG Cerisy

AG ce soir dans des bâtiments de Vinci à deux pas de la gare de Lyon.

AG Cerisy à la Fabrique de Vinci


Présentation des colloques et présentation des comptes. J'apprends que la diminution du nombre de colloques l'été dernier et l'été prochain est volontaire (mais pourquoi? pour que la gestion soit plus simple?) La fréquentation a été très bonne l'été dernier et les recettes ont été au plus haut; hélas, les dépenses ont été plus importantes et le résultat est déficitaire. Ce qui est particulier, c'est que ce n'est pas dû à l'inflation ou à la hausse de l'énergie mais à des dépenses RH: le départ de salariés (solde de congés payés, etc) et la nécessité d'en embaucher de nouveaux a pesé sur les comptes.

Je le note parce que je regrette le départ de Jean-Christophe. Le nouveau jardinier a un compte FB qui déborde d'énergie.
Nous apprenons que le responsable sécurité embauché en 2020 a disparu il y a dix jours — au sens propre: il faisait de la plongée et n'a pas donné signe de vie depuis. Etrange nouvelle — glaçante — à apprendre ainsi.

J'espérais voir quelqu'un que je connaîtrais — mais il n'y avait personne.
Buffet. Hélas je ne bois pas, régime oblige, donc je m'éclipse assez vite.

Pour mémoire je note : dans le train, une jeune Russe avait un magnifique sac plissé. Je lui en ai demandé la marque: Armani. Je ne sais pas si je vais résister.

Télétravail

Journée peu productive. Terminé La promesse de l'aube. Difficile de démêler le vrai du faux.

Posté deux livres de théologie pour la Réunion, dont l'un m'avait servi pour ma première dissertation à l'ICP. Le coût d'envoi d'un paquet d'un kilo est de quinze euros.
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