Plantes vertes

Coiffeur (RAS pour une fois).

Librairie avenue Daumesnil. Après de longues minutes :
Le Japon en guerre de Haruko Taya Cook & Theodore F. Cook
Les infiltrés de Norman Ohler
Les intégrés d'Arnaud Lacheret

Acheté une plante verte dégoulinante, mais je n'arrive pas à trouver son nom. Toutes les plantes de même type semblent artificielles. Sans doute une Soleirolia ou helxine.

En faisant des recherches sur Google, je découvre que deux mots antagonistes règnent sur le monde des plantes d'intérieur: dépolluantes et artificielles. Cela me semble représentatif de la schizophrénie actuelle, entre conviction d'une nature bienveillante et recherche du moins d'emmerdes possible (comme si la nature n'était pas le contraire du confort, comme si le travail de l'homme n'était pas justement destiné à construire un monde plus aisé).
Ce qui me fait penser, libre association, que la natalité n'a jamais été aussi basse en France depuis quatre-vingts ans: souci écologique ou refus des contraintes?

Infection urinaire ou presque. Difficile de rentrer à la maison. J'espère que ça n'est pas grave, que ça va passer dans la nuit (mais qu'est-ce qui a pu causer cela?)

Fonds européens

Recherche sur les fonds européens utilisés en Seine-et-Marne. On trouve beaucoup de choses sur les appels à projets pour le futur, mais c'est difficile de trouver des chiffres sur les projets réalisés. L'UE ne sait décidément pas faire sa pub.

Il reste toujours de l'eau au fond de la voiture (je veux dire que la moquette n'est pas seulement mouillée, mais qu'une flaque, un fond verre d'eau, se reforme après chaque aspiration). Je change les serviettes, tord les torchons, met un rouleau de PQ pour aspirer le maximum d'eau.

Vaisselle à la main: c'est ce que font nos amis vénitiens, nous nous sommes dit que ce n'était pas une mauvaise idée. A deux le lave-vaisselle ne tourne pas assez souvent et lave mal la nourriture séchée. Nous allons réserver son usage aux journées où nous sommes nombreux.

J'ai commencé Bodies sur Netflix parce que quelqu'un en disait du bien sur FB. Ça occupe mais n'est pas transcendant. Mon genre, c'est la critique sarcastique.

Travaux d'hiver

Je ne suis pas retournée au planeur après les vacances: soit j'étais occupée le week-end, soit il ne faisait pas beau. Il faut dire aussi que je suis embarrassée: je me sens si nulle que j'ai peur d'ennuyer mes instructeurs. Je sais c'est idiot, mais c'est ainsi. Je mets tous mes espoirs dans le simulateur que H. doit m'installer. Si seulement j'arrivais à faire des progrès pendant l'hiver.

J'y suis retournée aujourd'hui pour les travaux d'hiver: démontage, aspirage, polissage… et l'ambiance, entre tension et une certaine vacance. Tout est suivi, noté; chaque pièce a sa durée d'utilisation notée en heures. Un planeur, c'est douze mille heures (indépendamment de la durée de chaque pièce qui est souvent bien inférieure). Si l'on considère que l'on sort trente week-ends dans l'année, dix heures par week-end, trois cent heures par an, cela donne une durée prévisionnelle de quarante ans. Est-ce que mes calculs sont bons? Est-ce qu'un planeur de club sort davantage?
Plutôt moins, je pense.

J'appends avec ébahissement que selon les stats, seuls cinq pour cent des pilotes de ligne font ce métier par passion.
— Mais alors, ils le font pour quoi?
— Pour le rapport salaire / temps libre.

Priez, bonnes gens, pour, lorsque vous prenez l'avion, tomber sur un pilote passionné, et si possible vélivole: il y a davantage de chances de s'en sortir en cas de pépin.

Courses à l'Intermarché du coin. Acheté une nouvelle plante verte dans un petit pot. Pas de prix à la caisse, bizarrement la caissière l'a passé en code bijouterie. (D'après internet, c'est un palmier Kentia, «endémique dans l'île Lord Howe». (Ça fait rêver.))
Nous avons également acheter une sorte d'aspirateur à main également lave-vitre. Fou rire en découvrant à la maison qu'il a été utilisé (pour une démonstration?) et remis sans vergogne en rayon. Il est tout sale. H. est furieux, mais nous n'avons pas de ticket de caisse.

Les feuilles mortes

Depuis Leningrad cowboys go America, je suis une fan de Kaurismäki. Je ne sais même plus comment je l'ai vu la première fois, je pense que c'était au cinéma en plein air de La Villette, dans les années 90-93.

Un autre film m'a marquée: La fille aux allumettes. En regardant Les feuilles mortes, j'ai eu l'impression de voir le second volet d'un dyptique, le pendant positif de La fille aux allumettes. Il y a longtemps que je sais, depuis exactement L'homme sans passé et sa pomme de terre coupée en deux, que Kaurismäki estime que l'élégance consiste à ne pas sombrer dans le mélodrame — et c'est tout ce que j'aime chez lui.

Et donc Les feuilles mortes, avec son fond de guerre d'Ukraine comme La fille aux allumettes montrait en permanence Tian'-anmen, est un contrepoint empreint de sagesse au mécanisme implacable de La fille aux allumettes, avec là encore l'art de l'attente, marqué ici par les bouteilles vides autour de la femme, là par les mégots aux pieds de l'homme. Lenteur et rythme, tenue du récit à la limite du mutisme, dialogues absurdes qui veulent tout dire: «— La fille de l'autre soir, nous sommes presque mariés. — Elle s'appelle comment? — Je ne connais pas son nom».

Certains sont surpris du succès de ce film. Mais il y a un secret: les films emplis de clins d'œil aux cinéphiles ont toujours du succès auprès des cinéphiles — et la dernière image clopinante est merveilleuse.

Avec tout cela je ne vous ai sans doute pas exactement donné envie de voir ce film, mais ce n'était pas le but: les films de Kaurismäki, je les vois pour moi-même, pour me consoler.

Remords

Hier mercredi, sms d'A-C: «[…] est ce que l'on peut échanger d'ici vendredi 😇 ..., car j'ai une visio pour une mission dans l'assurance et j'aurais besoin de me rafraîchir la mémoire !»

Je le contemple avec fatalisme: cela fait une éternité qu'elle n'a pas donné de nouvelles (après recherche dans ce blog: janvier 2024), j'étais suffisamment agacée pour ne plus envoyer de carte postale (preuve que je suis très très agacée). J'en ai finalement envoyé une de Chartres; trois semaines plus tard elle m'a remerciée en me demandant comment ça allait à…Blois (euh non, moi c'est Moret).

Bref, je réponds «oui bien sûr, ça me fait toujours plaisir de parler assurances» (ce qui est vrai), et donc ce soir, longue conversation autour de l'assurance, la famille, la santé.

Quand je l'avais vue en 2022, elle était sans arrêt au bord des larmes. J'avais attribué cela au chagrin, à la mort de sa mère deux mois plus tôt. En fait elle était déjà arrêtée («mais comme je pensais que c'était un break de deux semaines, je n'en parlais pas»). Cela a duré dix-huit mois, «je ne sais pas où passaient mes journées, je ne sais pas ce que j'ai fait tout ce temps. On me disait d'être patiente, maintenant ça va mieux, il faut que je recommence à travailler».

Je m'en veux. Je sais bien que cela n'aurait rien changé, mais j'aurais pu prendre des nouvelles comme je l'ai toujours fait, tous les six mois environ. La seule fois où je ne le fais pas correspond à une dépression de dix-huit mois.

Collage Halloween

Il y a quelques jours, Max m'a proposé une action de collage parce que c'était les vacances scolaires (et qu'il était en vacances); mais après discussion, nous nous sommes rendus compte que le seul soir possible était celui-ci.
Et donc avec Max et Medhi, et Noah, nous sommes partis sur les routes de la circo pour coller dans la brume. Il a fini par faire froid, nous avons vu une biche, nous nous sommes bien amusés.

Je ne saurai jamais ce qu'est la politique, rien d'autre que de l'amitié et la peur atroce que recommence une fois de plus tout ce qui a été atroce dans l'histoire.



Piscine

Hier soir j'ai laissé la fenêtre de la voiture entrouverte côté conducteur.

Avec tout ce qu'il a plu cette nuit, elle s'est littéralement remplie: cinq centimètres d'eau sous le siège et jusque sous les pédales. Nous avons écopé ce que nous avons pu, j'ai mis une serviette de toilette pour servir d'éponge toute la nuit.

Je ne sais pas comment cela va pouvoir sécher avec l'hiver qui vient.

Accident ferroviaire

Le train de 6h55 ne vient pas de Montereau mais de Montargis.
A l'intérieur, tous les passagers dorment, épuisés. J'entendais hier une dame discuter, ils rentrent après neuf heures du soir, ils partent de chez eux à cinq heures du matin.

Nous avons trouvé des explications sur le net: le déraillement du train de marchandise entre Nemours et Montargis a détruit cinq cent mètres de voie ferrée, il faut compter une semaine pour la remise en état (ce qui est rapide si l'on considère que nous sommes en période de vacances).
Une solution de délestage a été mise en place: une seule voie, la même voie, sert dans les deux sens, pour aller à Paris et en revenir.

Je me demande ce que transportait le train de marchandises.

Journée politique

A midi, revu RP (première fois depuis onze ans?) pour lui demander un service.
Il n'a pas changé.
Ses trois derniers livres sont juste effrayants par leur taille et leur contenu. Il faut que je tente de lire ça.

Le soir, visio-discussion sur des sujets institutionnels ou juridiques.
Je suis frappée de constater que sur le sujet de l'uniforme à l'école, les plus jeunes (entre 18 et 30 ans) n'ont pas l'air de penser à l'intégrisme religieux, mais à la discrimination sociale. L'argument se retourne: «à Fontainebleau, deux écoles privés ont des uniformes. Quand on les voit, on sait que ce sont des enfants de riches» (alors que classiquement on prône l'uniforme pour gommer les différences sociales).

Pagaille

Nous avons fini par monter dans l'avion avec un atterrisage prévu à 23h15. A mon effroi, notre voisin de siège a commenté benoîtement: «si nous arrivons après 23h30, nous serons déroutés sur Charles de Gaulle». Et moi de nous imaginer dormant à Roissy ou à Paris (car pas question de faire le trajet jusqu'à Moret pour dormir deux heures et repartir à 7 heures.
Mais tout s'est bien passé.

Nous récupérons la voiture, sortons du parking à 23h45. Il faut trouver de l'essence (nous avions voulu en prendre au départ vendredi matin mais les pompes à Moret étaient vides). Toutes les stations les plus proches ferment à minuit, une autre paraît inaccessible à cause de travaux… nous tournons un peu, trouvons de l'essence à plus de deux euros le litre, remplissons un demi-réservoir et prenons la N7 indiquée par Waze.
Las, au bout de quelques kilomètres la route que nous devons prendre est barrée, il nous faut poursuivre à l'aveugle car Waze ne réinitialise jamais ses trajets avant que la voiture soit assez loin du premier trajet qu'il avait proposé. Nous allons vers le sud, au hasard, et rentrons à une heure passée.

Le lendemain matin (donc ce matin), je sors de la maison une heure plus tard que d'habitude (j'avais décidé de ne pas me presser jusqu'à ce que je me souvienne que j'avais un rendez-vous). Il fait jour. Sur la route principale à cinquante mètres de chez moi, route qui passe sous une poterne médiévale (porte de Paris), traverse le village et ressort par une seconde poterne (porte de Bourgogne) avant de traverser le pont (qui a l'air si vieux qu'on y a tourné un épisode de The Walking Dead) est arrêté un semi-remorque, désemparé. Il ne peut pas s'engager sous la poterne, il ne peut pas aller vers le Loing car les routes sont minuscules, il ne peut pas prendre ma rue (du moins j'espère pour lui qu'il ne la prendra pas) car il ne pourra pas tourner sous le pont ferroviaire au bout. Peut-il prendre la rue des fossés? Peut-être, si aucun bus n'arrive en face… Je m'enfuis littéralement pour ne pas voir la suite, c'est un cauchemar. Sera-t-il encore là ce soir?
(La raison de ce bordel est la fermeture pour un mois du viaduc sur la RD206. Je ne sais pas qui a organisé cela, ni comment, mais il faut dérouter les camions beaucoup plus tôt, lors des (multiples) ronds-points précédents sur la voie rapide. Une fois engagé dans Moret, il n'y a plus de solution.

Rajoutons une couche à tout cela: hier à l'aéroport de Venise, H. a consulté le compte Twitter de la ligne R: déraillement d'un train de marchandise entre Nemours et Montargis vendredi dernier, plus de train pour Montargis pendant dix jours (soit la moitié de ceux qui passent à Moret), un trafic grandement désorganisé. (J'ai engueulé H.: les mauvaises nouvelles pouvaient attendre aujourd'hui).

J'écris tout cela dans le train que j'ai réussi à avoir.

Salutations à Brodsky

Levés tard, trop tard pour faire tout ce qu'il reste à faire : courir jusqu'au bout de la ville, aller voir l'imprimeur, revoir le Carpaccio…

Eglise jésuite.

San Michele. Stravinsky, Diaghilev, Pound, Brodsky. Brodsky a changé.

Déjeuner au restaurant près de la fac ou cité universitaire. Le décor du restaurant est raccord avec l'église proche. Enorme assiette de fruits de mer frits.

Les deux bandes blanches sur les murs.

Errance : je voulais revoir Carpaccio mais mes compagnons ne sont pas motivés. La fondation Olivetti est fermée. Nous allons prendre un café au «Café» Campo Santo Stefano. Il fait doux au soleil.

Marie doit partir pour un rendez-vous. Nous rentrons chercher nos valises, dire au revoir à Jules. Fondamenta Nove, achat de billets (inutiles puisque nous avion pris un aller-retour — mais nous l'avions oublié).
Nous ne pouvons pas monter dans le premier vaporetto pour l'aéroport — il est plein. Deuxième vaporetto, nous passons les différents contrôles.

J'écris à une table dans l'aéroport. Nous avions une heure et demie d'avance (19h), l'avion a une heure de retard (21h40).
L'aéroport propose du wifi. Beaucoup de temps pour bloguer.
Je vais être fatiguée demain.

Laura de Santillana à l'Accademia

Chaque jour nous nous levons plus tard. L'eau a descendu.
Exposition Laura de Santillana qui était notre prétexte / notre objectif pour venir ici.
Sandwich assis sur les bords d'une place. Le problème des goélands. Peu de bancs à Venise.
Pont éphémère devant Maria della Salute. Marathon. Glace chez Nico. Anish Kapoor.
Nous rentrons par les petites rues. Parfumeur de Marie. Opticien aux montures extravagantes.
Basilique Saint Marc protégée des acqua alta. Visiteurs les pieds dans l'eau pour entrer dans l'église.

Retour. J'écris des cartes postales. Rougets au grill. Nous ressortons prendre un verre dans le Canarregio. Petites rues la nuit.

Fortuny

Petit déjeuner 8h30.

Marché aux poissons. Spritz au Chat noir. Sieste. Acqua alta au réveil (même si c'était prévu: téléchargez l'application hi!tide Venice). Musée Fortuny. Place Saint Marc partiellement sous l'eau. Bellini près le la place Santa Margherita (la librairie a été divisée en deux; la librairie française n'existe plus depuis 2017). Locanda Montin. Retour en évitant les rues inondées.

Fondation Querini Stampalia

Marie rencontrée à Cerisy a organisé une exposition sur Laura de Santillano à l'Accademia de Venise (du fait de son âge et statut de doctorante, elle n'est qu'assistante sur le programme, elle en éprouve quelque amertume). Nous avons donc décidé d'y aller avant que l'événement ne se termine. Elle nous a gentiment invités chez elle.

Levés 3h20, départ de la maison 4h, arrivés Orly 5h, attente deux heures. Je dors en vrac sur un siège.

Arrivée Fondamenta Nove, Marie nous attend. Son appartement est une surprise, haut de plafond, vastes pièces, terrazzo traditionnel. (Je m'attendais à dormir sur un sofa défoncé dans un appartement étudiant). Son ami Jules est un vrai Vénitien, de trois générations au moins et l'appartement est à son père.

Passage derrière l'Arsenal. Fondation Querini Stampalia. Sieste. Spritz au comptoir. Risotto artichaut.

N'attendez pas trop de la fin du monde

Whaouhh. Je ne sais que dire d'autre.

Je voulais voir ce film à cause de Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares. Il y a toujours le même sens caustique, mais en beaucoup moins rythmé. Vers la fin, avec les croix des morts le long de la route meurtrière et le tournage du film publicitaire, la pellicule devient quasi immobile, et ce n'est que dans la variation que se dessine peu à peu ce qui se passera après la fin du film — si on est pessimiste, mais nos expériences nous ont appris l'inéluctable qui suit la situation filmée ici.

La vie moderne: des heures dans la voiture, la vitesse, la fatigue, le smartphone et Tik-Tok, la guerre en Ukraine («ne parlez pas de la Russie»), l'homme venu témoigner réduit peu à peu au silence…
Le collage: l'inscrustation d'un film préexistant comme une préquel au film actuel.
Des citations et des références en pagaille, Charlie, Les deux corps du roi, Goethe, Godard il me semble…

— Pensez-vous que ce que dit Goethe dans Wahrheit and Dichtung soit vrai? Que ce dont on a rêvé dans son enfance nous est donné en abondance dans la vieillesse?
Et depuis je me demande ce dont je rêvais dans mon enfance. Des chevaux et des livres, je crois. Je rêvais d'une bibliothèque qui contenait tous les livres avec toutes les réponses.

Ce n'est pas un très bon film, mais c'est film à avoir vu, pour savoir ce qu'on en pense (n'attendez pas trop de N'attendez pas trop de la fin du monde). C'est aussi un film épuré en voie de stylisation: j'espère que Radu Jude va abandonner cette voie car cela risque de devenir très pénible.


J'arrive gare de Lyon à 22h46. Bus à 23h16. Une heure et demie pour rentrer. Je blogue dans le bus, c'est beau la technologie.
C'est plus organisé qu'il y a six mois: un certain nombre de cars directs pour Melun, des cars pour des destinations plus lointaines dans lesquels on décourage les Melunois de monter pour laisser de la place aux autres.
Nouveauté dans mon car: plus d'arrêt à Bois-le-Roi (sont-ils tous supposés avoir quelqu'un qui vient les chercher à Melun?), terminus à Moret (comment va-t-on à Montereau?).
A Moret, j'accompagne un jeune homme sur le quai et lui indique comment couper dans la nuit noire vers St-Mammès. Pourvu qu'il ne se perde pas, il va me maudire (il fait vraiment noir).

Conseil municipal

Remontée à bloc après le week-end dernier, j'assiste ce soir à mon premier conseil municipal à Moret (j'avais dû assister à un ou deux à Yerres). J'ai eu un mal de chien à en trouver la date, dissimulée quelque part sur la page FB de la ville.

C'est plutôt intéressant, aux sigles près que je ne comprends pas, et aux lieux que je ne connais pas. L'amusant, c'est que les votes ont lieu sur des petites sommes (deux ou trois mille euros) tandis que des sommes énormes pour la ville (plus de cinq cent mille euros) sont citées en passant.
Malgré tout c'est long: je tombe de sommeil; vers la fin je m'endors sur ma chaise.

Quand la séance est levée, je vais me renseigner: les dernières sommes concernent des décisions déjà votées, ce n'est que du suivi de dossiers pour information.


Aux prochaines municipales, on risque de voir ressurgir le maire précédent, un dinosaure dont plus personne ne veut — et moi non plus. Or par le jeu des couleurs politiques, je risque de me voir embarquée sur sa liste: pas question.
J'aime bien le maire actuel. Je préfèrerai.

Shit happens

Je suis restée en télétravail car un couvreur devait passer. En son honneur, j'ai commencé à ranger et passer la serpilière au dernier étage, bien poussiéreux.

Le couvreur n'est pas venu (mais le secrétariat a prévenu). En vidant le seau, j'ai fait tomber une éponge dans les WC qui, emportée par la force de l'eau que j'étais en train de déverser, a aussitôt disparu.
Il y a donc une éponge dans les canalisations. Quel diamètre font celles-ci? Bouchon ou pas bouchon? Suspens.
A suivre.

Topographie

Pour mémoire : j'ai acheté des chaussures blanches à la Madeleine. Je n'ai pas l'habitude d'utiliser la ligne 6 (je suis plutôt ligne 1): elle est vraiment pratique pour attraper la 4 et la 14.

Le ciel se charge

Toutes les allocutions du week-end ont commencé par évoquer l'attaque terroriste en Israël (dont je n'avais aucune connaissance, ne suivant pas l'information en ce moment festif), la dénoncer et affirmer notre soutien à Israël.

Il a fallu quelques heures pour que je comprenne que c'était une sorte de Bataclan puissance dix, à ciel ouvert. Rentrée à la maison, j'ai trouvé H. rivé sur Twitter, à regarder les vidéos («mais pourquoi tu regardes ça? Il ne faut pas faire de vues à ces ordures»). Il est effondré. Je me rends compte qu'il a beaucoup moins lu que moi, qu'il a beaucoup moins conscience de l'horreur. Derniers Témoins, par exemple, sans parler de Hilberg ou du Livre noir de Grossman et Ehrenbourg. Ça donne une idée du possible — ou de l'indicible. J'essaie de ne pas trop penser.

Ukraine, tremblement de terre au Maroc en septembre, Haut Karabakh la semaine dernière, tremblement de terre en Afghanistan samedi et Israël. Comment faire face, comment aider tout le monde?
Je contemple sur FB un appel à dons pour le Maroc, et je sais que ça va être difficile.


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Quel est le pays dont le président est juif, le ministre de la défense musulman, qui se bat pour protéger sa population en majorité chrétienne?










L'Ukraine.

Nouvelle

En 2024, la coupe de France de vol à voile (ie planeur) se tiendra à Moret.

Pourvu qu'il fasse beau. (J'espère que ce ne sera pas en même temps que les JO. Ou cela n'a-t-il pas d'importance?)

Méthode

— Vous prenez tout pour un compliment.
— Ma chère, c'est une habitude qui permet de sortir de bien des situations difficiles.

Isabelle Crawley à Violet Crawley, Dowton Abbey S4

Fièvre

Arrivée à 7h30 au bureau pour donner le coup d'envoi à une formation qui commence à 8 heures.
J'ai oublié mon téléphone, je n'ai pas de quoi payer, je passe la journée sans manger.
J'ai un bon rhume. Réunion le matin, réunion l'après-midi. Je me sens de plus en plus mal, je mets un masque l'après-midi. 38°2 le soir, après un doliprane dans l'après-midi.
Test par acquis de conscience: H. est malade depuis dix jours mais n'est pas positif, donc ça devrait aller.

Patatras.
Positif sans hésitation en trois secondes.
J'espère que je n'ai contaminé personne.

Apprentissage précoce

— Ce que je voudrais, c'est qu'elle sache que la famille peut être un lieu d'amour. L'amour, c'est comme monter à cheval ou parler chinois: si on ne l'apprend pas jeune, adulte, il est plus difficile d'y arriver.

Shrimpie Flintshire, Downton Abbey, S3E10
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