Peignée avec une fourchette parce que j'ai oublié mon peigne (depuis le temps que je rêvais d'essayer: "se peigner avec une fourchette"). Failli me prendre la pomme de douche sur la tête. Heureusement que je me tiens toujours à distance prudente en attendant que l'eau chauffe.

Errances encore. Arrêt à la librairie "Les cinq continents": belle librairie thématique, partie cartes et guides, et surtout partie littérature, livres classés par pays. Passionnante.
Visité un peu par hasard la pharmacie et la chapelle d'un hospice (les dames de la Miséricorde? quelque chose comme ça.) Rue de la vieille intendance, n°9, n°3. Journal d'un voyage en France. Magnifiques façades.

Musée Fabre bien trop tard. Visite lente d'abord, puis au pas de course, puis précipitée. Pas le temps, pas le temps. Tant pis.

Einstein on the beach. C'est un ballet, en grande part. Très belle mise en scène (mise en espace?), très graphique. Performance (je veux dire: exploit) des musiciens et des chanteurs (combien de temps le violoniste joue-t-il la même chose? Quarante minutes? Comment est-il possible de ne pas tétaniser? Et je serais curieuse de comprendre comment les chanteurs réussissent à savoir à quel moment ils doivent changer de mots (après avoir répété le précédent une centaine de fois)). Obsédant et mélodique, aussi beau à l'œil qu'à l'oreille, mystérieux aussi. Sur le principe de la variation, les changements s'opèrent sous nos yeux sans qu'on les voit: mais à quel moment a-t-elle ramassé ce coquillage? Mais d'où vient ce foulard? Discours engagés aussi, qui n'ont rien perdu de leur force, de leur pertinence.

Maintenant je voudrais voir A letter to queen Victoria.