J'essaie de travailler sur mon ordi, rattrapper du retard. En théorie, il y aurait trois sujets principaux: ce blog, un certain nombre de comptes à pointer (car je suis trésorière d'une association, vérificateur des comptes d'une autre et membre de la commission Finances de la FFVP) et le rangement du dernier étage, «mon» étage, condition sine qua non pour qu'H. mette en place le simulateur de vol qu'il m'a offert à Noël (c'est une question d'accès à l'écran télé).

Cependant, dans l'après-midi je suis dérangée à plusieurs reprises par H. qui doit sélectionner des photos de son père pour sa nièce (ou petite-fille, si vous suivez) qui a proposé de faire un diaporama. Je finis par rester à ses côtés.
H. a récupéré toutes les photos scannées par son père et il les regarde une à une. Elles sont en vrac, sans nom, et nous passons une partie de l'après-midi et de la soirée à les regarder, à nous émerveiller et à tenter d'identifier les individus sur les photos les plus anciennes. Le plus étonnant pour moi, c'est que certaines photos anciennes ressemblent aux propres photos de ma famille au point d'en être indiscernables. «Nous sommes du même milieu social», commente H.

Comme son père était souvent le photographe, il n'y a pas tant d'images de lui mais elles sont équilibrées entre sa famille et sa belle-famille puis H. et son frère — et les petits-enfants. (Je suis toujours obnubilée par les problématiques de jalousie, même si rien n'indique que la famille d'H. soit concernée par cette maladie.)

Je mets en ligne l'une de mes préférées, même si elle ne représente rien pour moi puisque je ne les ai jamais connus ainsi (fin des années 60, je pense).

Raymond et Rosa


Le titre du billet fait référence à ces quelques lignes de Laforgue:
Dans un album,
Mourait fossile
Un géranium
Cueilli aux Îles.


Quant à moi, je veux bien qu'on cite à mon enterrement:
Les morts
C’est discret,
Ça dort
Trop au frais.

J'ai aimé Laforgue dès la première minute. Dans la liste des choses à faire avant de mourir, il y a l'Uruguay et Montevideo et l'incompréhensible trilogie du XIXe: Laforgue, Lautréamont, Supervielle.