Que le diable puisse éprouver de la culpabilité. Qu’il consulte un psychologue (une thérapeute : ce mot est bien meilleur, il permet de ne pas choisi entre psychiatre et psychanalyste): «vous avez un pb d’identité. Qui pensez-vous que vous êtes?» Mais comment vont-ils tenir quatre saisons avec des équilibres si fragiles entre humour, références bibliques et clin d'œil (exemple: une étiquette Prada entrevue une seconde)?
Ce que j’aime, ce sont les dialogues, le vocabulaire, la grammaire. Jamais entendu autant de may I, shouldn’t we. Et des mots comme scintillating. C’est si plaisant.

Reconnaissons cependant que les enquêtes policières sont simplistes et ne sont là qu'en prétexte.

La série essaie de sauver Lucifer, tout en reprenant l’obsession cinématographique américaine: le père, l’image du père, l’ombre du père. De Star Wars au Roi lion en passant par Top Gun ou Le parrain, le cinéma américain ne parle que de ça, du père, celui auquel on veut ressembler ou celui auquel on veut échapper. Et maintenant, Lucifer.