Cette nuit il a un plu quelques minutes. La nuit a été plus silencieuse que d'habitude, moins d'oiseaux et d'insectes. Entre deux phases de sommeil, je me suis souvenue que je devais avoir dans mon téléphone les adresses des amis de mon beau-père que j'avais invités pour ses 70 ans1. Dans la matinée je les ai contactés sur leur fixe (coordonnées de 2012) et j'ai laissé des messages à chacun («Bonjour, je suis Alice, la belle-fille de R. J'ai une mauvaise nouvelle, pouvez-vous me rappeler? 06xxxxx).

Problème imprévu: H et son frère ne connaissent pas le code de l'iphone de leur père. Or ils en ont besoin pour la double authentification de la plupart des sites importants, comme les banques, les assurances, etc. Heureusement, les sms reçus s'affichent quelques instants sur l'écran fermé — à condition que le téléphone ne se décharge jamais.

L'après-midi nous volons avec un instructeur (ce qui nous permet d'inscrire la sortie dans notre carnet de vol). Cette fois-ci j'ai (enfin) pris le temps de n'installer correctement et je vois par-dessus du tableau de bord: la sortie a été bien plus posée. Je crois qu'il va falloir que je vérifie sérieusement ce point de retour à Moret.

J'ai volé la première. Quand je descends du planeur, je m'accorde dix minutes de sieste puis commence à vider ma tente pour la replier. Je sépare ce que je ramène à Paris en train de ce que je laisse ici, à charge pour les vélivoles de ramener mes affaires en voiture le week-end prochain. Cette nuit il est prévu de la pluie, et quoi qu'il en soit chaque matin ma tente est trempée de rosée: Pat m'a convaincue de la plier maintenant qu'elle est sèche et de dormir ce soir dans la chambre vide du gîte. Demain il passera me chercher à 6h pour m'emmener à Gap.

Soirée amicale entre pilotes, à raconter des anecdotes (toujours je pense à la phrase de Carlo Ginzburg sur la littérature qui commence à l'âge des cavernes avec les récits de chasse: les pilotes, c'est exactement ça) et à se taquiner. Nous avons deux invités, l'instructeur de cet après-midi et le propriétaire du camping. Michel nous prépare les première fraises de la saison.



Note
1: que la blague porte sur les croque-morts n'est qu'un tour supplémentaire.