1979, l'Ohio, des enfants, un accident, un secret, l'armée du côté des méchants contre les gentils civils. Un mix de Starship Troopers et de Retour vers le futur.

Histoire classique, délicieusement tournée, surtout au début: des enfant de douze ou treize ans en train de tourner un film super 8, avec le rêve qu'il soit sélectionné pour un festival. Il m'a semblé voir s'incarner le rêve du cinéma, l'essence du cinéma: le scénario, les répliques écrites au fur à mesure, les acteurs de fortune, le maquillage, les éclairages, le réalisateur («ben quoi, je dirige!») tyrannique ayant des idées précises («on va mettre une fille qui t'aime comme ça le spectateur sera ému et aura peur pour toi»: l'essence du cinéma, vous dis-je), à l'affût de toutes les opportunités pour obtenir les meilleures images pour "son" film, le réalisateur rond comme un Hichtcock ou un Welles.

Puis le suspense, l'intrigue romantique et romanesque, le chevalier contre le dragon, un conte de fée SF comme on en voit de temps en temps, toujours imperceptiblement nostalgique («Qu'est-ce que c'est que ça? — Un walkman, vous voulez essayer? — Si les jeunes se promènent maintenant avec leur chaîne stéréo dans les oreilles, on file un mauvais coton, c'est moi qui te le dis!»).

Un film soigné et sans prétention, un bon moment.