Il fait beau. Il paraît que le printemps va enfin s'installer.

Au téléphone je m'engueule avec H. pour des problèmes de carte Navigo et parking Effia (bref, pour rien).

Plus tard il m'envoie des textos: à quelle heure rentré-je, que voulais-je comme glace, il y aura un spritz qui m'attend.
Bizarre. J'ai honte. Je me dis que nous nous sommes trop engueulés pour rien.

A cinq heures je pense rentrer (je suis la dernière: vendredi chez les fonctionnaires) mais je fais l'erreur d'ouvrir mes mails. A sept heures j'y suis encore.

RER A, train. Voisin bruyant, je déménage (je ne m'habitue pas à la foule depuis la fin du couvre-feu. J'avais oublié).

A la gare, mon vélo (celui de A.) a disparu. Volé. Je l'aurai utilisé deux fois: mon père l'a gonflé dimanche, je l'ai utilisé une fois mardi et une fois ce matin.

Je rentre à pied.

Il y a bien du spritz. Verre en terrasse (sur notre terrasse).
H. m'apprend que René est mort.
Il le sait depuis ce matin. Maman lui a envoyé un sms dans la matinée.

J'écris à Christine. Elle pensait que j'étais au courant. Mort depuis le 22 mai. Enterré le 2 juin.