Nous avons rendez-vous à quatre heures chez le notaire.
Du moins c'est ce que nous pensions. En arrivant, la secrétaire nous laisse nous installer dans la salle d'attente et appelle discrètement H. Il revient penaud: il s'est trompé d'une semaine. Il est très ennuyé: sa mère a monté le haut perron comme elle pouvait car elle avait la flemme de faire le tour du bâtiment avec son déambulateur et nous ne serons pas là la semaine prochaine.

L'office s'est montré très élégant: il a réussi à trouver un notaire disponible pour nous éviter de revenir.

En résumé, les parents d'H. étaient mariés, H. et son frère le sont, il n'y a pas de famille recomposée et il n'y a pas beaucoup d'argent: ça devrait être simple.

Nous apprenons que la loi a changé en 2001: désormais le conjoint est mieux protégé, la donation au dernier vivant est à peine nécessaire dans un cas comme le nôtre.
J'ai compris que l'épouse avait le choix (et qu'elle seule exprimait un choix, celui-ci primant toutes les autres voix), mais je n'ai pas compris entre quoi et quoi. En effet, le notaire a conseillé avec une telle détermination à Madame de conserver l'usufruit de la maison pour y vivre que je n'ai pas compris ce qu'elle pouvait choisir d'autre. Les autres cas mènent à la vente pour partage entre les héritiers. Je n'ai pas compris selon quels pourcentages avait lieu cet (éventuel) partage.

Autre découverte : en l'absence de contrat de mariage (communauté réduite aux acquêts), les biens de Madame entrent dans la succession comme les biens de Monsieur.

Après cela nous allons prendre une glace place de la République.

Conseil du jour : si vous avez l'intention d'acheter quelque chose à deux, mariez-vous avant. Ainsi, en cas de malheur, le survivant pourra rester dans le logement.
Info du jour : à lui seul, le PACS ne protège pas en cas de décès. Il faut un PACS + un testament.