Patrick m'avait signalé un "Petit salon du livre grec" au centre culturel hellénique et nous nous y sommes donnés rendez-vous.

J'ai longtemps déambullé devant les piles de livres. C'est toujours impressionnant de regarder des livres tandis que les éditeurs ou les écrivains ou les traducteurs vous observent ou s'appliquent à ne pas vous observer à quatre-vingt centimètres de l'autre côté de la table. Pour lutter contre la gêne ou la timidité, je me suis appliquée à regarder chaque livre comme si j'étais seule au monde. Cela a pris du temps.

Je suis partie avec des livres d'un Albanais (qui écrit en grec), d'un Luxembourgeois (qui traduit du grec), d'un Italien (interviewé par un Grec) et malgré tout de trois Grecs.
- Antoni Tabucchi, Une chemise pleine de taches (j'ai mis longtemps à me souvenir du titre Tristano meurt, dont les images grecques surnagent dans ma mémoire)
- Gazmend Kapllani, Je m'appelle Europe et Petit journal de bord des frontières
- Gilles Ortlieb, Sous le crible, Vraquier et Le train des jours, les journaux les plus courts que j'ai jamais vus
- Thanassis Valtinos, Accoutumance à la nicotine
- Dimitris Sotakis, L'argent a été viré sur votre compte et Comment devenir propriétaire d'un supermarché sur une île déserte
- Pètros Markaris, A travers Athènes
- une revue sur les juifs de Thessalonique


Dîner au Roméo, aux serveuses amateur et aux fauteuils en velours vert pétard.
Rentrée à temps pour attraper le train, qui est devenu ma grande obsession.