A vingt heures, tandis que je traverse le parc du Luxembourg, l'orchestre des gardiens de la paix joue le final du thème d' Indiana Jones. Le soleil joue dans les feuilles, j'ai les larmes aux yeux. Du milieu de mes pensées sombres, je souris à ce clin d'œil.
Plus tard, un son de trompette dans la rue qui monte vers la chapelle du Val-de-Grâce illuminée par le soleil donne à Paris un air italien, la Strada en couleur.

Soirée parmi des executive women: carrières et voyages, thèmes des conversations. Je suis surprise d'être aussi loin de tout cela, j'aurais dû être comme elles, en bonne logique. Que s'est-il passé? Mais si le modèle est attirant de loin (avec des impressions d'avoir "raté ma vie", comme on dit), de près il me laisse froide, à me demander si ce n'est pas elles qui passent à côté de quelque chose.
Ces questions sont vaines, ou théoriques: je sais désormais que les deux (ou quatre) possibilités sont toutes aussi exactes (finalement la physique quantique est facile à se représenter).

Mon amie F. m'inquiète: à ce que j'ai compris, elle a mené l'année dernière trois emplois de front, un par obligation, un dans l'espoir d'échapper (dans le futur) au précédent, un dernier parce que les deux premiers ne rapportaient pas assez. Je comprends mieux que nous ne nous soyons pas vues pendant quinze mois et qu'il soit si difficile de trouver une date pour déjeuner ensemble.