Je réveille H. à huit heures. L'objectif de la journée est d'acheter une veste sombre à H. pour l'enterrement. Nous prenons notre temps, ce qui fait que lorsque nous vérifions sur CityMapper l'heure du prochain train, il est trop tard pour avoir celui de 9h55. Par bizarrerie le train suivant est une heure plus tard (et non une demie-heure). Une heure de perdue par négligence, que j'occupe en déballant mes affaires.

Gare de Moret. Et là, patatras: problème d'aiguillage. Nous l'aurions vu si nous avions revérifié CityMapper avant de quitter la maison, mais qui revérifie les horaires à trente minutes d'intervalle?
Des gens attendent depuis vingt minutes sur le quai.
— Café chez Toufik? propose Hervé.
— Non, il est en vacances.
— Décidément, tout va bien.

Combien de temps attendre? C'est le «piège abscons», théorisé il y a bien longtemps dans Petit manuel de manipulation à l'usage des honnêtes gens: emporté par le besoin d'avoir raison, plus on attend, plus on attend.
— On prend la voiture?
— Si ça repart dans un quart d'heure comme ils l'annoncent, ça ne vaut pas la peine.

Bref, un train finit par passer.
Pont de Melun, 11h49.

La Seine vue du pont SNCF à Melun


Repas au «Goût du sablé» dans le douxième, que je voulais faire découvrir à H. depuis longtemps.
Essayages, veste bleu sombre et pantalon anthracite, la base. Chapelle expiatoire dans le huitième à la recherche d'un endroit calme pour téléphoner (raté). Le quartier a changé, mon coiffeur n'existe plus. Nous sommes fatigués, nous rentrons.


Le titre de ce billet fait référence à la mort de la dernière grand-mère d'Hervé.