Par Alice,
jeudi 16 novembre 2023 à 22:00 :: 2023
Présentation à la Sorbonne du livre
Ponce Pilate de ma prof de grec. Les élèves sont une vingtaine, ce qui me paraît toujours extraordinaire pour une matière aussi peu porteuse: la littérature patristique et apocryphe des premiers siècles chrétiens.
Le temps prévu aura été bien trop court. Nous attrapons des bribes de savoir: comment chaque auteur grec ou latin a-t-il interprété les actions de Pilate? J'apprends qu'aux premiers siècles du christianisme, Pilate était considéré comme un saint pour avoir permis la résurrection. Il y avait même une église copte Saint Pilate en Egypte jusqu'au XX
e siècle. Je me demande si
Roger Caillois le savait.
Puis cours de grec, décalé d'une demi-heure. Chaque fois que je confronte mes traductions à celles des autres, je ne comprends pas pourquoi j'ai construit des phrases si compliquées. Malgré l'heure de décalage j'attrape le train de 22h16 car... la ligne 14 est en service !!! (Hourra!)
Par Alice,
mercredi 15 novembre 2023 à 07:40 :: 2023
Ce matin à la buvette de la gare, Toufik me rend la monnaie: une pièce de deux euros de Monaco avec le prince Albert.
A 6 heures 52 (c'est-à-dire au départ du train), j'envoie une photo à mes parents (pour qui, afin de ramener la collection complète des pièces, nous avons écumé les pots à pourboire dans les pays baltes) avec le commentaire: «Monaco à la buvette de la gare».
La réponse de ma mère (à 7h14) m'a laissée pantoise: «En ouvrant sans voir la photo j’ai cru que tu buvais un monaco au buffet de la gare. La photo m’a rassurée 😂 bonne journée 🥰.»
Par Alice,
mardi 14 novembre 2023 à 22:51 :: 2023
BNF. Eternellement les fouilles de sac et les poêles le long du corps, je crois que je n'ai jamais connu la BNF sans contrôle de sac. J'aimerais connaître la liberté d'aller et venir une fois avant ma mort.
Avant-dernier Oulipo, peut-être. En tout cas,
avant-dernier à la BNF. Que signifie «Après 18 ans de lectures à la BnF, l’équipe de l’Oulipo part voguer vers de nouveaux horizons»? La lassitude des participants laisse à croire que les réunions publiques vont s'arrêter. Les plus optimistes d'entre nous évoquent une poursuite ailleurs, dans un lieu plus petit, pourquoi pas chez Olivier Salon.
Il me paraît plus réaliste d'admettre que les protagonistes sont fatigués et ont envie de passer à autre chose.
Pendant le dîner, conversation à bâtons rompus, comme d'habitude. Je note simplement, à propos d'intoxication alimentaire: «Chez nous, mal manger signifie la perte d'un mois d'espérance de vie dans trente ans; ailleurs, cela signifie mourir dans les trois jours».
Départ à 21h50 pour un train à 22h16.
Retour tranquille.
Par Alice,
dimanche 12 novembre 2023 à 21:25 :: 2023
Après nos mésaventures de l'année dernière, la Philharmonie m'envoyait des messages pour m'inciter à utiliser le crédit que j'avais sur mon compte.
J'avais donc regardé les programmes, avec la contrainte — pas folle la guêpe, chat échaudé etc — d'un concert le week-end l'après-midi, et trouvé un spectacle avec le double attrait de la présence d'Hillary Hahn et d'un orchestre colombien.
(
Evidemment, marris qu'entretemps une manifestation contre l'antisémitisme soit programmée. Ce sera sans nous, avec cette impression de prêcher ce qu'on ne suit pas.)
Orchestre Filarmónica Joven de Colombia: surprise en les voyant arriver sur scène, tous moins de trente ans, pantalon veste noirs, baskets noires lacets blancs, t-shirt beige. La salle est différente aussi, plus colorée, plus remuante, sans grand effort vestimentaire mais dans une vraie joie d'être là. Est-il possible que tant de familles des musiciens aient fait le déplacement?
Ce sera le maître-mot de l'après-midi: la joie.
Travesia n°1 de Wolgang Ordoñez (totalement inconnu de moi, évidemment), joyeux, enlevé, avec des évocations de danse sur la plage à la manière de
L'homme de Rio ou du
Tailleur de Panama;
Petrouchka de Stravinski, où l'absence de danseurs est remplacée par une chorégraphie des musiciens à base de ola; coupés par le
concerto pour violon n°2 de Mendelssohn jouée par Hillary Hahn qui se laisse porter avec grâce par l'enthousiasme de la salle.
En sortant, nous sommes pris par un embouteillage dans le hall de la Philharmonie: les joueurs de cuivre de l'orchestre improvisent un bœuf dans l'entrée.
Joie, jeunesse et vitalité.
PS: j'apprends par le livret que
l'Orchestre Filarmónica Joven de Colombia est un «laboratoire d'innovation sociale» (je cite).
Par Alice,
vendredi 10 novembre 2023 à 23:12 :: 2023
Ciné-concert dans l'église de Moret :
Der müde Tod de Fritz Lang (1921) à Moret, accompagné au luth médiéval par Jozef Van Wissem, compositeur quasi-exclusif des bandes originales de Jim Jarmush (mais comment et pourquoi s'est-il retrouvé à Moret?).
J'y suis allée davantage pour Lang que pour Van Wissen (que je ne connais pas: ce que j'ai précisé plus haut vient d'internet).
C'est un film restauré récemment grâce à des partenariats internationaux. C'est un conte, avec la stylisation des contes, c'est lumineux et vaporeux à la fois. Effets spéciaux par superposition, par surexposition.
Le conte se déroule en six chapitres, bien caractérisés. Le premier nous présente un jeune couple heureux dans une diligence. Un grand homme en noir arrête l'attelage et monte dans la voiture. Le deuxième nous montre la ville, ses notables à la Daumier et noue l'intrigue: l'étranger en noir a acheté le terrain près du cimetière et l'a clos d'une enceinte sans porte et dont on ne voit pas le faîte tant elle est est haute. Le jeune homme meurt, la fiancée rencontre la Mort (l'étranger, comme nous le savons tous). Très belle scène sous une voûte immense emplie de cierges; chaque cierge représente la durée d'une vie qui inexorablement fond vers sa fin.
La Mort propose un marché à la jeune femme: elle lui confie trois bougies à dix centimètres de leur fin, représentant la vie de trois jeunes hommes: si la fiancée parvient à en sauver un, la mort lui rendra son bien-aimé.
S'en suit trois épisodes, en pays mahométan, en Italie et en Chine, avec tous les indices qui permettent au spectateur de s'orienter dans des représentations qui s'appuient sur des clichés, non seulement visuels, mais également musicaux (trois types de musique) et graphiques: les cartons entre les scènes adoptent des graphies rappelant l'écriture arabe ou chinoise.
Je vous joins ici trois cartons: le titre, en écriture gothique, un carton arabisant et un carton de type calligraphie chinoise.

La jeune femme échoue à chaque fois (comment empêcher une bougie de fondre si elle brûle?), ce qui explique le titre: la Mort exprime sa lassitude d'être invincible. Elle propose alors à la jeune femme de lui rendre son fiancé contre la vie d'un autre humain. Le dernier chapitre se déroule dans le village, où la jeune femme tente de trouver un habitant qui accepte de donner sa vie pour qu'elle puisse retrouver son bien-aimé.
C'était très beau et je n'ai pas eu froid (ma crainte prosaïque).
Pour les cinéphiles,
un billet sérieux qui m'apprend que le titre est classiquement traduit par
Les trois lumières (mauvaise traduction:
les trois flammes serait plus exact et rendrait mieux la tension qui traverse le film).
Par Alice,
mercredi 8 novembre 2023 à 21:11 :: 2023
Ce soir, réunion à 19 heures près de la piscine (j'ai quitté le bureau précipitamment) sur le thème
«Site Patrimonial Remarquable». Moret a été classé il y a un ou deux ans et il s'agit de tenir au courant les citoyens de l'avancée du projet.
C'était frigorifique et très intéressant pour la nouvelle Morétaine que je suis.
En résumé, il y a 27 monument historiques inscrits ou classés, 7 sites classés, 3 sites inscrits et 3 zones de sensibilité archéologique ainsi que plusieurs zones de conservation et de protection de la faune et de la flore. La dénomination SPR permet d'assurer à tout cela une protection globale, d'obliger à une certaine cohérence architecturale (ou de la rétablir). De ce que je comprends, les deux priorités sont de conserver une identité visuelle aux rues (des maisons vernaculaires aux villas bourgeoises du XIXe siècle en passant par les devantures des commerces) et d'aider à la rénovation thermique.
Au fur à mesure de la présentation où nous nous transformions lentement en glaçons, j'ai pris des photos des slides projetés. Voici une gravure de Moret :

J'habite hors de l'enceinte, à cinquante mètres de la porte A (porte de Paris).
Par Alice,
mardi 7 novembre 2023 à 21:26 :: 2023
Ce soir, visio organisée par la FFVP pour «prise en main de Condor», le
simulateur de vol sur planeur.
Je m'attendais à plein d'élèves (le mail était envoyé à tous les licenciés), nous sommes treize, la plupart retraités et pilotes. Je suis la seule femme; nous sommes deux à ne pas être lâchés (
c'est-à-dire n'avoir jamais fait de sortie en solo).
L'explication avance pas à pas, prodiguée par un vieux de la vieille, de ces personnes qui ont vu naître la technologie et ont grandi avec elle: il connaît le simulateur par cœur, ses versions 1 et 2, il travaille sur la béta de la 3.
Il nous remet un doc de soixante pages qu'il a rédigé en français (désormais Condor n'est plus disponible qu'en anglais) et j'écoute les autres poser des questions en prenant des notes: choisir
le pack T.16000M FCS flight pack, utiliser
trackir pour suivre les mouvements de la tête, positionner l'écran à hauteur de ses épaules pour ne pas abîmer ses cervicales.
Pour faire fonctionner le simulateur en conditions réelles, il faut télécharger des «scènes» qui représentent le vrai paysage. Je pensais naïvement que c'était repris de Google, mais non: il faut les construire. Et c'est dans ces moments-là que je retrouve mon émerveillement d'internet des premiers mois et des premières années: les scènes ont été construites et mises en ligne par des passionnés. Des dizaines de scènes à travers le monde, des millions d'heures de travail, un site traduit en vingt-et-une langues. Vous pouvez
les trouver là, et plus précisément
celle de Moret ici.
(Pour vous cela ressemble à Google maps, mais en plus, ça modélise le vent, les courants ascendants, les relations avec le relief, etc).
La réunion s'éternise bien au-delà de la visio, les pilotes discutent de l'intérêt du simulateur qui permet d'étudier sereinement ses erreurs. C'est économique, c'est écologique. Cela peut aussi convenir à de l'apprentissage à distance, j'apprends avec surprise que la pollution principale du planeur est due… à la voiture: les trajets des pilotes pour atteindre les clubs. Je ne m'en rends pas compte mais je suis une privilégiée avec mes huit kilomètres: la plupart font cinquante à cent kilomètres pour venir voler. (D'un autre côté, c'est aussi l'une des raisons pour laquelle je me suis inscrite: ce n'était pas loin. Je n'aurais pas fait cinquante kilomètres pour apprendre à voler.)
Maintenant j'attends qu'H. termine l'installation informatique. C'était mon cadeau de Noël ou d'anniversaire dernier, j'espère que ce sera opérationnel à Noël prochain.
Par Alice,
dimanche 5 novembre 2023 à 20:19 :: 2023
Camus «l'autre», ou Camus «le seul», selon les personnes qui connaissent les deux.
Je ne suis pas une fan d'Enthoven, j'hésite sur ce qu'en penser et j'ai tendance à le confondre avec André Enegren (la malédiction des assonances); en un mot je ne vais pas écrire un dythirambe, mais la mise en scène est solide, la démonstration impeccable, avec des illustrations filmiques inattendues qui font sourire. Par moments Enthoven a des faux airs de Belmondo. Devant le succès, le spectacle est prolongé jusque fin décembre.
J'ai lu tout le théâtre de Camus entre la première et la terminale (je lisais beaucoup de théâtre, Anouilh, Giraudoux, Camus, Sartre, Claudel, Péguy, tous ceux qu'on trouvait dans le Lagarde et Michard du XXe siècle). Je ne me souviens de rien et pourtant je l'aimais beaucoup. J'aimais moins les romans: rien compris à L'Etranger (j'ai toujours pensé que les profs nous le faisaient lire uniquement parce qu'il était mince), peu de souvenirs de La Peste lu les jours d'ennui chez ma grand-mère.
Séance de questions à la fin du spectacle. Réponse à un spectateur:
— Il est trop tard pour entreprendre le procès de Sartre. […] Vous savez que Sartre se moquait de Camus en l'appelant un «philosophe pour terminales». En fait, c'est un grand compliment: Camus est clair, il n'y a pas besoin de bagage conceptuel pour l'aborder. D'ailleurs Camus répondait: «certains ont des commentateurs; moi, j'ai des lecteurs.»
Il y a une erreur courante qui m'agace: non, il n'y a pas dans les évangiles de lien entre culpabilité et souffrance ou mort. (Si l'on prend le cas du Christ, c'est même l'inverse.) Les catholiques et les protestants ont propagé cette interprétation, mais ce n'est pas dans les évangiles.
Ce qu'implique les évangiles, c'est l'inverse: qu'il n'y a pas de raison de souffrir ou de mourir, il n'y a pas de lien logique entre les deux: «Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem?» Luc 13, 4.
Il faudrait peut-être que je relise Camus. Ça me semble moins urgent que lire les témoignages du XXe siècle. Je peine désormais à m'intéresser à la fiction.
Par Alice,
samedi 4 novembre 2023 à 22:21 :: 2023
J'étais contente hier soir: la serviette mise chaque matin, essorée chaque soir, remplacée pour la nuit, remplacée le matin, n'était
plus qu'humide, et non trempée; je me disais qu'avec un coup de sèche-cheveux dans le week-end, la voiture serait à peu près sèche.
Il a plu cette nuit, ce matin il y avait à nouveau un centimètre d'eau dans la voiture. Donc il y a une fuite. Il faut faire ré-ajuster la capote. Elle avait été mal remontée une première fois après l'accident; je suppose qu'elle s'est détendue pendant les kilomètres cet été.
Travaux d'hiver, encore.
Par Alice,
vendredi 3 novembre 2023 à 22:28 :: 2023
Le vendredi c'est donc cinéma, du moins j'essaie, si je trouve un film à une demi-heure du bureau qui commence vers 16h30, c'est-à-dire qui se termine vers 19h — le genre de critères chez les autres qui me les faisaient mépriser quand j'avais vingt ans.
La plus belle phrase concernant les maths dans un film se trouve dans
Incendies: «bienvenue dans un monde de solitude, d'incertitudes, de nuits blanches,…» (etc, de mémoire).
Ce film-ci, il est plutôt pour les premiers de la classe et les amoureux d'Amy Farrah Fowler, mâtiné de french love car les Français ne savent pas faire autrement. On ne s'ennuie pas une seconde. J'espère que les scénaristes ont blindé les formules mathématiques car je suis sûre qu'il va y avoir des dingues pour les décortiquer.
Perso j'y ai trouvé du suspense car en observatrice des structures de récit, je ne voyais pas comment le scénariste allait trouver une issue: il n'allait tout de même pas résoudre une
grande énigme mathématique mondiale?
Gênée malgré tout que l'actrice en gros plan me rappelle Paul Mirabel.

T-shirt familial non repassé
———————
Agenda
Le
traitement de la cystite par les pharmaciens est un leurre, ils refusent de vendre le médicament.
Trouvé par une sorte de miracle un rendez-vous à 11h45 à dix minutes du bureau. Je me suis fait un peu engueulée par un docteur sympathique aux cheveux très blancs: «Trois jours? Mais la cystite, c'est une urgence, on n'attend pas trois jours. (
Mon excuse balbutiée: j'ai cru que ça allait passer en me reposant mercredi.) Bon, vous n'avez pas de fièvre? trois jours! Je ne vous donne pas le traitement minute mais le traitement sur cinq jours».
Médicament, soulagement dans les deux heures. Aussitôt la fatigue s'allège. Que ceux qui veulent vivre au Moyen-Âge ne se gênent pas, j'ai choisi mon camp.
Par Alice,
jeudi 2 novembre 2023 à 22:05 :: 2023
La Toussaint est le jour des saints. Le jour des morts, c'est le 2 novembre.
Je le sais mais je l'oublie; et donc surprise quand je découvre en arrivant à Saint-Eloi que la messe n'a pas lieu dans la chapelle mais dans la nef, vaste volume aux poutres de métal. Le vent souffle en rafales (tempête Ciaran à l'ouest) et le soleil illumine l'autel au gré des nuages.
Jour de fête et donc mise en scène particulière, une mince cierge et une feuille de chant pour chacun.
Si je vous raconte tout cela, c'est à cause du chant d'entrée. Depuis ma formation en théologie, j'ai découvert que ces chants qui me paraissaient tous les mêmes ont souvent des intentions théologiques précises et renvoient à des textes spécifiques.
En gardant à l'esprit qu'il s'agit d'une messe pour tous les morts, voici la dernière ligne du quatrième couplet:
Sur les peuples de la nuit et du brouillard que la haine a décimés.
Quelle évolution depuis
le peuple déicide.
Pour ceux que ça intéresse, mes notes sur
Nostra Ætate, fin janvier 2015.
Par Alice,
jeudi 2 novembre 2023 à 22:01 :: 2023
Ce qui est terrible avec la douleur, c'est de devoir faire bonne figure.
On aimerait gémir dans son bureau, marcher à grands pas dans les couloirs du train en agitant les bras, se rouler en boule sur la moquette en hurlant à mi-voix. Juste faire du bruit et s'agiter pour se distraitre de la douleur, l'alléger en la dispersant dans l'espace par la voix et le mouvement.
Mais il faut faire bonne figure, il ne faut pas déranger les personnes inconnues qui nous entourent. Surtout il ne faut pas déclencher leur sollicitude, devoir les rassurer est au-dessus de nos forces alors qu'il faut déjà contrôler la douleur. Alors on se tient assise rigidement avec un sourire rigide; on souffle lentement les lèvres entrouvertes, on marche de façon saccadée et on essaie de concentrer son esprit sur autre chose en attendant que passe l'heure de trajet.
Par Alice,
mardi 31 octobre 2023 à 23:33 :: 2023
Coiffeur (RAS pour une fois).
Librairie avenue Daumesnil. Après de longues minutes :
Le Japon en guerre de Haruko Taya Cook & Theodore F. Cook
Les infiltrés de Norman Ohler
Les intégrés d'Arnaud Lacheret
Acheté une plante verte dégoulinante, mais je n'arrive pas à trouver son nom. Toutes les plantes de même type semblent artificielles. Sans doute une
Soleirolia ou helxine.
En faisant des recherches sur Google, je découvre que deux mots antagonistes règnent sur le monde des plantes d'intérieur: dépolluantes et artificielles. Cela me semble représentatif de la schizophrénie actuelle, entre conviction d'une nature bienveillante et recherche du moins d'emmerdes possible (comme si la nature n'était pas le contraire du confort, comme si le travail de l'homme n'était pas justement destiné à construire un monde plus aisé).
Ce qui me fait penser, libre association, que la
natalité n'a jamais été aussi basse en France depuis quatre-vingts ans: souci écologique ou refus des contraintes?
Infection urinaire ou presque. Difficile de rentrer à la maison. J'espère que ça n'est pas grave, que ça va passer dans la nuit (mais qu'est-ce qui a pu causer cela?)
Par Alice,
dimanche 29 octobre 2023 à 22:26 :: Politique
Recherche sur les fonds européens utilisés en Seine-et-Marne. On trouve beaucoup de choses sur les appels à projets pour le futur, mais c'est difficile de trouver
des chiffres sur les projets réalisés. L'UE ne sait décidément pas faire sa pub.
Il reste toujours de l'eau au fond de la voiture (je veux dire que la moquette n'est pas seulement mouillée, mais qu'une flaque, un fond verre d'eau, se reforme après chaque aspiration). Je change les serviettes, tord les torchons, met un rouleau de PQ pour aspirer le maximum d'eau.
Vaisselle à la main: c'est ce que font nos amis vénitiens, nous nous sommes dit que ce n'était pas une mauvaise idée. A deux le lave-vaisselle ne tourne pas assez souvent et lave mal la nourriture séchée. Nous allons réserver son usage aux journées où nous sommes nombreux.
J'ai commencé
Bodies sur Netflix parce que quelqu'un en disait du bien sur FB. Ça occupe mais n'est pas transcendant. Mon genre, c'est la critique sarcastique.
Par Alice,
samedi 28 octobre 2023 à 20:09 :: 2023
Je ne suis pas retournée au planeur après les vacances: soit j'étais occupée le week-end, soit il ne faisait pas beau. Il faut dire aussi que je suis embarrassée: je me sens si nulle que j'ai peur d'ennuyer mes instructeurs. Je sais c'est idiot, mais c'est ainsi. Je mets tous mes espoirs dans le simulateur que H. doit m'installer. Si seulement j'arrivais à faire des progrès pendant l'hiver.
J'y suis retournée aujourd'hui pour les travaux d'hiver: démontage, aspirage, polissage… et l'ambiance, entre tension et une certaine vacance. Tout est suivi, noté; chaque pièce a sa durée d'utilisation notée en heures. Un planeur, c'est douze mille heures (indépendamment de la durée de chaque pièce qui est souvent bien inférieure). Si l'on considère que l'on sort trente week-ends dans l'année, dix heures par week-end, trois cent heures par an, cela donne une durée prévisionnelle de quarante ans. Est-ce que mes calculs sont bons? Est-ce qu'un planeur de club sort davantage?
Plutôt moins, je pense.
J'appends avec ébahissement que selon les stats, seuls cinq pour cent des pilotes de ligne font ce métier par passion.
— Mais alors, ils le font pour quoi?
— Pour le rapport salaire / temps libre.
Priez, bonnes gens, pour, lorsque vous prenez l'avion, tomber sur un pilote passionné, et si possible vélivole: il y a davantage de chances de s'en sortir en cas de pépin.
Courses à l'Intermarché du coin. Acheté une nouvelle plante verte dans un petit pot. Pas de prix à la caisse, bizarrement la caissière l'a passé en code bijouterie. (D'après internet, c'est un palmier Kentia, «endémique dans l'île Lord Howe». (
Ça fait rêver.))
Nous avons également acheter une sorte d'aspirateur à main également lave-vitre. Fou rire en découvrant à la maison qu'il a été utilisé (pour une démonstration?) et remis sans vergogne en rayon. Il est tout sale. H. est furieux, mais nous n'avons pas de ticket de caisse.
Par Alice,
vendredi 27 octobre 2023 à 21:39 :: 2023
Depuis Leningrad cowboys go America, je suis une fan de Kaurismäki. Je ne sais même plus comment je l'ai vu la première fois, je pense que c'était au cinéma en plein air de La Villette, dans les années 90-93.
Un autre film m'a marquée: La fille aux allumettes. En regardant Les feuilles mortes, j'ai eu l'impression de voir le second volet d'un dyptique, le pendant positif de La fille aux allumettes. Il y a longtemps que je sais, depuis exactement L'homme sans passé et sa pomme de terre coupée en deux, que Kaurismäki estime que l'élégance consiste à ne pas sombrer dans le mélodrame — et c'est tout ce que j'aime chez lui.
Et donc Les feuilles mortes, avec son fond de guerre d'Ukraine comme La fille aux allumettes montrait en permanence Tian'-anmen, est un contrepoint empreint de sagesse au mécanisme implacable de La fille aux allumettes, avec là encore l'art de l'attente, marqué ici par les bouteilles vides autour de la femme, là par les mégots aux pieds de l'homme. Lenteur et rythme, tenue du récit à la limite du mutisme, dialogues absurdes qui veulent tout dire: «— La fille de l'autre soir, nous sommes presque mariés. — Elle s'appelle comment? — Je ne connais pas son nom».
Certains sont surpris du succès de ce film. Mais il y a un secret: les films emplis de clins d'œil aux cinéphiles ont toujours du succès auprès des cinéphiles — et la dernière image clopinante est merveilleuse.
Avec tout cela je ne vous ai sans doute pas exactement donné envie de voir ce film, mais ce n'était pas le but: les films de Kaurismäki, je les vois pour moi-même, pour me consoler.
Par Alice,
jeudi 26 octobre 2023 à 21:53 :: 2023
Hier mercredi, sms d'A-C: «[…] est ce que l'on peut échanger d'ici vendredi 😇 ..., car j'ai une visio pour une mission dans l'assurance et j'aurais besoin de me rafraîchir la mémoire !»
Je le contemple avec fatalisme: cela fait une éternité qu'elle n'a pas donné de nouvelles (
après recherche dans ce blog: janvier 2024), j'étais suffisamment agacée pour ne plus envoyer de carte postale (
preuve que je suis très très agacée). J'en ai finalement envoyé une de
Chartres; trois semaines plus tard elle m'a remerciée en me demandant comment ça allait à…Blois (euh non, moi c'est Moret).
Bref, je réponds «oui bien sûr, ça me fait toujours plaisir de parler assurances» (ce qui est vrai), et donc ce soir, longue conversation autour de l'assurance, la famille, la santé.
Quand je l'avais vue en 2022, elle était sans arrêt au bord des larmes. J'avais attribué cela au chagrin, à la mort de sa mère deux mois plus tôt. En fait elle était déjà arrêtée («mais comme je pensais que c'était un break de deux semaines, je n'en parlais pas»). Cela a duré dix-huit mois, «je ne sais pas où passaient mes journées, je ne sais pas ce que j'ai fait tout ce temps. On me disait d'être patiente, maintenant ça va mieux, il faut que je recommence à travailler».
Je m'en veux. Je sais bien que cela n'aurait rien changé, mais j'aurais pu prendre des nouvelles comme je l'ai toujours fait, tous les six mois environ. La seule fois où je ne le fais pas correspond à une dépression de dix-huit mois.
Par Alice,
mercredi 25 octobre 2023 à 22:07 :: 2023
Il y a quelques jours, Max m'a proposé une action de collage parce que c'était les vacances scolaires (et qu'il était en vacances); mais après discussion, nous nous sommes rendus compte que le seul soir possible était celui-ci.
Et donc avec Max et Medhi, et Noah, nous sommes partis sur les routes de la circo pour coller dans la brume. Il a fini par faire froid, nous avons vu une biche, nous nous sommes bien amusés.
Je ne saurai jamais ce qu'est la politique, rien d'autre que de l'amitié et la peur atroce que recommence une fois de plus tout ce qui a été atroce dans l'histoire.
Par Alice,
mercredi 25 octobre 2023 à 19:40 :: 2023
Hier soir j'ai laissé la fenêtre de la voiture entrouverte côté conducteur.
Avec tout ce qu'il a plu cette nuit, elle s'est littéralement remplie: cinq centimètres d'eau sous le siège et jusque sous les pédales. Nous avons écopé ce que nous avons pu, j'ai mis une serviette de toilette pour servir d'éponge toute la nuit.
Je ne sais pas comment cela va pouvoir sécher avec l'hiver qui vient.
Par Alice,
mercredi 25 octobre 2023 à 07:40 :: Transports en commun
Le train de 6h55 ne vient pas de Montereau mais de Montargis.
A l'intérieur, tous les passagers dorment, épuisés. J'entendais hier une dame discuter, ils rentrent après neuf heures du soir, ils partent de chez eux à cinq heures du matin.
Nous avons trouvé des explications sur le net: le déraillement du train de marchandise entre Nemours et Montargis a détruit cinq cent mètres de voie ferrée, il faut compter une semaine pour la remise en état (ce qui est rapide si l'on considère que nous sommes en période de vacances).
Une solution de délestage a été mise en place: une seule voie, la même voie, sert dans les deux sens, pour aller à Paris et en revenir.
Je me demande ce que transportait le train de marchandises.
Par Alice,
mardi 24 octobre 2023 à 21:55 :: Politique
A midi, revu RP (première fois depuis onze ans?) pour lui demander un service.
Il n'a pas changé.
Ses trois derniers livres sont juste effrayants par leur taille et leur contenu. Il faut que je tente de lire ça.
Le soir, visio-discussion sur des sujets institutionnels ou juridiques.
Je suis frappée de constater que sur le sujet de l'uniforme à l'école, les plus jeunes (entre 18 et 30 ans) n'ont pas l'air de penser à l'intégrisme religieux, mais à la discrimination sociale. L'argument se retourne: «à Fontainebleau, deux écoles privés ont des uniformes. Quand on les voit, on sait que ce sont des enfants de riches» (alors que classiquement on prône l'uniforme pour gommer les différences sociales).
Par Alice,
mardi 24 octobre 2023 à 07:41 :: 2023
Nous avons fini par monter dans l'avion avec un atterrisage prévu à 23h15. A mon effroi, notre voisin de siège a commenté benoîtement: «si nous arrivons après 23h30, nous serons déroutés sur Charles de Gaulle». Et moi de nous imaginer dormant à Roissy ou à Paris (car pas question de faire le trajet jusqu'à Moret pour dormir deux heures et repartir à 7 heures.
Mais tout s'est bien passé.
Nous récupérons la voiture, sortons du parking à 23h45. Il faut trouver de l'essence (nous avions voulu en prendre au départ vendredi matin mais les pompes à Moret étaient vides). Toutes les stations les plus proches ferment à minuit, une autre paraît inaccessible à cause de travaux… nous tournons un peu, trouvons de l'essence à plus de deux euros le litre, remplissons un demi-réservoir et prenons la N7 indiquée par Waze.
Las, au bout de quelques kilomètres la route que nous devons prendre est barrée, il nous faut poursuivre à l'aveugle car Waze ne réinitialise jamais ses trajets avant que la voiture soit assez loin du premier trajet qu'il avait proposé. Nous allons vers le sud, au hasard, et rentrons à une heure passée.
Le lendemain matin (donc ce matin), je sors de la maison une heure plus tard que d'habitude (j'avais décidé de ne pas me presser jusqu'à ce que je me souvienne que j'avais un rendez-vous). Il fait jour. Sur la route principale à cinquante mètres de chez moi, route qui passe sous une poterne médiévale (porte de Paris), traverse le village et ressort par une seconde poterne (porte de Bourgogne) avant de traverser le pont (qui a l'air si vieux qu'on y a tourné un épisode de The Walking Dead) est arrêté un semi-remorque, désemparé. Il ne peut pas s'engager sous la poterne, il ne peut pas aller vers le Loing car les routes sont minuscules, il ne peut pas prendre ma rue (du moins j'espère pour lui qu'il ne la prendra pas) car il ne pourra pas tourner sous le pont ferroviaire au bout. Peut-il prendre la rue des fossés? Peut-être, si aucun bus n'arrive en face… Je m'enfuis littéralement pour ne pas voir la suite, c'est un cauchemar. Sera-t-il encore là ce soir?
(La raison de ce bordel est la fermeture pour un mois du viaduc sur la RD206. Je ne sais pas qui a organisé cela, ni comment, mais il faut dérouter les camions beaucoup plus tôt, lors des (multiples) ronds-points précédents sur la voie rapide. Une fois engagé dans Moret, il n'y a plus de solution.
Rajoutons une couche à tout cela: hier à l'aéroport de Venise, H. a consulté le compte Twitter de la ligne R: déraillement d'un train de marchandise entre Nemours et Montargis vendredi dernier, plus de train pour Montargis pendant dix jours (soit la moitié de ceux qui passent à Moret), un trafic grandement désorganisé. (J'ai engueulé H.: les mauvaises nouvelles pouvaient attendre aujourd'hui).
J'écris tout cela dans le train que j'ai réussi à avoir.
Par Alice,
lundi 23 octobre 2023 à 19:53 :: 2023
Levés tard, trop tard pour faire tout ce qu'il reste à faire : courir jusqu'au bout de la ville, aller voir l'imprimeur, revoir le Carpaccio…
Eglise jésuite.
San Michele. Stravinsky, Diaghilev, Pound, Brodsky. Brodsky a changé.
Déjeuner au restaurant près de la fac ou cité universitaire. Le décor du restaurant est raccord avec l'église proche. Enorme assiette de fruits de mer frits.
Les deux bandes blanches sur les murs.
Errance : je voulais revoir Carpaccio mais mes compagnons ne sont pas motivés. La fondation Olivetti est fermée. Nous allons prendre un café au «Café» Campo Santo Stefano. Il fait doux au soleil.
Marie doit partir pour un rendez-vous. Nous rentrons chercher nos valises, dire au revoir à Jules. Fondamenta Nove, achat de billets (inutiles puisque nous avion pris un aller-retour — mais nous l'avions oublié).
Nous ne pouvons pas monter dans le premier vaporetto pour l'aéroport — il est plein. Deuxième vaporetto, nous passons les différents contrôles.
J'écris à une table dans l'aéroport. Nous avions une heure et demie d'avance (19h), l'avion a une heure de retard (21h40).
L'aéroport propose du wifi. Beaucoup de temps pour bloguer.
Je vais être fatiguée demain.
Par Alice,
dimanche 22 octobre 2023 à 23:07 :: 2023
Chaque jour nous nous levons plus tard. L'eau a descendu.
Exposition Laura de Santillana qui était notre prétexte / notre objectif pour venir ici.
Sandwich assis sur les bords d'une place. Le problème des goélands. Peu de bancs à Venise.
Pont éphémère devant Maria della Salute. Marathon. Glace chez Nico. Anish Kapoor.
Nous rentrons par les petites rues. Parfumeur de Marie. Opticien aux montures extravagantes.
Basilique Saint Marc protégée des acqua alta. Visiteurs les pieds dans l'eau pour entrer dans l'église.
Retour. J'écris des cartes postales. Rougets au grill. Nous ressortons prendre un verre dans le Canarregio. Petites rues la nuit.
Par Alice,
samedi 21 octobre 2023 à 22:50 :: 2023
Petit déjeuner 8h30.
Marché aux poissons. Spritz au Chat noir. Sieste. Acqua alta au réveil (même si c'était prévu: téléchargez l'application hi!tide Venice). Musée Fortuny. Place Saint Marc partiellement sous l'eau. Bellini près le la place Santa Margherita (la librairie a été divisée en deux; la librairie française n'existe plus depuis 2017). Locanda Montin. Retour en évitant les rues inondées.
Par Alice,
vendredi 20 octobre 2023 à 23:27 :: 2023
Marie rencontrée à Cerisy a organisé une exposition sur Laura de Santillano à l'Accademia de Venise (du fait de son âge et statut de doctorante, elle n'est qu'assistante sur le programme, elle en éprouve quelque amertume). Nous avons donc décidé d'y aller avant que l'événement ne se termine. Elle nous a gentiment invités chez elle.
Levés 3h20, départ de la maison 4h, arrivés Orly 5h, attente deux heures. Je dors en vrac sur un siège.
Arrivée Fondamenta Nove, Marie nous attend. Son appartement est une surprise, haut de plafond, vastes pièces, terrazzo traditionnel. (Je m'attendais à dormir sur un sofa défoncé dans un appartement étudiant). Son ami Jules est un vrai Vénitien, de trois générations au moins et l'appartement est à son père.
Passage derrière l'Arsenal. Fondation Querini Stampalia. Sieste. Spritz au comptoir. Risotto artichaut.
Par Alice,
vendredi 13 octobre 2023 à 23:43 :: 2023
Whaouhh. Je ne sais que dire d'autre.
Je voulais voir ce film à cause de
Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares. Il y a toujours le même sens caustique, mais en beaucoup moins rythmé. Vers la fin, avec les croix des morts le long de la route meurtrière et le tournage du film publicitaire, la pellicule devient quasi immobile, et ce n'est que dans la variation que se dessine peu à peu ce qui se passera après la fin du film — si on est pessimiste, mais nos expériences nous ont appris l'inéluctable qui suit la situation filmée ici.
La vie moderne: des heures dans la voiture, la vitesse, la fatigue, le smartphone et Tik-Tok, la guerre en Ukraine («ne parlez pas de la Russie»), l'homme venu témoigner réduit peu à peu au silence…
Le collage: l'inscrustation d'un film préexistant comme une préquel au film actuel.
Des citations et des références en pagaille,
Charlie, Les deux corps du roi, Goethe, Godard il me semble…
— Pensez-vous que ce que dit Goethe dans
Wahrheit and Dichtung soit vrai? Que ce dont on a rêvé dans son enfance nous est donné en abondance dans la vieillesse?
Et depuis je me demande ce dont je rêvais dans mon enfance. Des chevaux et des livres, je crois. Je rêvais d'une bibliothèque qui contenait tous les livres avec toutes les réponses.
Ce n'est pas un très bon film, mais c'est film à avoir vu, pour savoir ce qu'on en pense (n'attendez pas trop de
N'attendez pas trop de la fin du monde). C'est aussi un film épuré
en voie de stylisation: j'espère que Radu Jude va abandonner cette voie car cela risque de devenir très pénible.
J'arrive gare de Lyon à 22h46. Bus à 23h16. Une heure et demie pour rentrer. Je blogue dans le bus, c'est beau la technologie.
C'est plus organisé qu'il y a six mois: un certain nombre de cars directs pour Melun, des cars pour des destinations plus lointaines dans lesquels on décourage les Melunois de monter pour laisser de la place aux autres.
Nouveauté dans mon car: plus d'arrêt à Bois-le-Roi (sont-ils tous supposés avoir quelqu'un qui vient les chercher à Melun?), terminus à Moret (comment va-t-on à Montereau?).
A Moret, j'accompagne un jeune homme sur le quai et lui indique comment couper dans la nuit noire vers St-Mammès. Pourvu qu'il ne se perde pas, il va me maudire (il fait vraiment noir).
Par Alice,
jeudi 12 octobre 2023 à 23:58 :: 2023
Remontée à bloc après le week-end dernier, j'assiste ce soir à mon premier conseil municipal à Moret (j'avais dû assister à un ou deux à Yerres). J'ai eu un mal de chien à en trouver la date, dissimulée quelque part sur la page FB de la ville.
C'est plutôt intéressant, aux sigles près que je ne comprends pas, et aux lieux que je ne connais pas. L'amusant, c'est que les votes ont lieu sur des petites sommes (deux ou trois mille euros) tandis que des sommes énormes pour la ville (plus de cinq cent mille euros) sont citées en passant.
Malgré tout c'est long: je tombe de sommeil; vers la fin je m'endors sur ma chaise.
Quand la séance est levée, je vais me renseigner: les dernières sommes concernent des décisions déjà votées, ce n'est que du suivi de dossiers pour information.
Aux prochaines municipales, on risque de voir ressurgir le maire précédent, un dinosaure dont plus personne ne veut — et moi non plus. Or par le jeu des couleurs politiques, je risque de me voir embarquée sur sa liste: pas question.
J'aime bien le maire actuel. Je préfèrerai.
Par Alice,
mercredi 11 octobre 2023 à 22:07 :: 2023
Je suis restée en télétravail car un couvreur devait passer. En son honneur, j'ai commencé à ranger et passer la serpilière au dernier étage, bien poussiéreux.
Le couvreur n'est pas venu (mais le secrétariat a prévenu). En vidant le seau, j'ai fait tomber une éponge dans les WC qui, emportée par la force de l'eau que j'étais en train de déverser, a aussitôt disparu.
Il y a donc une éponge dans les canalisations. Quel diamètre font celles-ci? Bouchon ou pas bouchon? Suspens.
A suivre.
Par Alice,
mardi 10 octobre 2023 à 22:56 :: 2023
Pour mémoire : j'ai acheté des chaussures blanches à la Madeleine. Je n'ai pas l'habitude d'utiliser la ligne 6 (je suis plutôt ligne 1): elle est vraiment pratique pour attraper la 4 et la 14.